Voir les autres avis sur ce produit :
DrMAB
« Très polyvalente, différente de ce qu'on pourrait penser »
Publié le 17/06/18 à 15:34
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
Pour quel style de musique et de jeu (strumming, finger picking, etc.) utilisez-vous cette guitare?
Je l’utilise principalement dans deux circonstances :
- Solo en en jeu aux doigts exclusivement,
- Accord en strumming, aux doigt également (mais éventuellement avec un mediator très fin (0.38) pour gagner en régularité d’attaque).
Avec quel ampli?
Enregistrement sur 3 pistes mono : 1 via micro + 1 piste par sortie (Nanoflex et Nanomag)
Déjà essayée sur un Champ Silverface de 68. Intéressant mais assez particulier : spectre sonore avec une division très marquée grave/aigue et pas grand-chose entre les deux. Mais l’ampli n’est pas fait pour une électro-acoustique, donc c’est plus de l’expérimentation qu’autre chose.
Quels est votre avis sur la lutherie et la finition de l'instrument?
Précision : il s’agit d’un modèle « Made in Indonesia ».
La finition est vraiment bluffante : les filets, l’ajustement et les finitions sont de tout premier ordre.
Aucune trace de colle ou de bavure.
La table est « plein » épicéa (= massif) dans mon cas.
Le reste est en érable, joliment veiné.
L’accastillage est de bonne facture (mécaniques Grover, sillet bien glissant à l’accordage)
Avec le verni transparent, pas de tricherie : on voit bien que le manche est fait de deux pièces, avec une jonction entre la 1ere et la 3eme case (très bien réalisée).
Seule petite ombre au tableau : un très petit défaut dans le veinage de l’épicéa de la table (une sorte de « birdeye », un nœud quoi). Mais celui-ci est présent en symétrique de l’autre côté du chevalet : il rassure donc sur le fait que la table est bien réalisée « en livre ouvert ».
Son manche, sa touche et sa forme sont-ils adaptés à votre jeu?
Le manche est fin, rappelant celui d’une électrique et avec les « bindings » sur les côtés, le confort est vraiment très bon. D’autant que l’action est bien basse, sans frise avec des 13-56.
En général, je fatigue plus vite sur une acoustique cordes métal que sur une électrique, mais là, le confort me permet de jouer aussi longtemps que sur une solid-body (barrés sans efforts).
Le corps est certes large, mais ce n’est pas une basse de mariachi : en fait, on ressent très vite l’impression de jouer sur une Dreadnought.
D’ailleurs, voici ses mensurations :
Longueur du corps (jonction à la 14e case) : 52.5 cm
Largeur (au plus large, c-à-d au niveau du chevalet) : 42.5 cm
Largeur (aux « épaules ») : 31.5
Largeur (au moins large) : 25.5 cm
Épaisseur : 10.5 cm
Je ne suis pas spécialiste, mais peut-être a-t-elle en fait un format « mini-jumbo » (?)
L’échancrure est bien entendu un énorme plus pour l’accès aux aigues et on peut exploiter toutes les cases jusqu’à la 20e sans soucis (je rappelle l’action basse).
Le son est-il équilibré? La projection sonore est-elle bonne?
C’est là ou mon titre s’explique : « différente de ce qu'on pourrait penser »
Autant le dire tout-de-suite, malgré son format, cette guitare ne descend pas excessivement dans le bas.
En même temps, vu les bois choisis, on peut s’en douter.
Il est sûr que la même lutherie, mais réalisée avec du palissandre, de l’ébène ou de l’acajou, on n’aurait pas eu ce rendu.
Mais justement, c’est autant un plus qu’un moins.
Entendons-nous bien : de par sa conception, il y a quand même de la projection et du bas, mais pas autant que ce qu’on pourrait imaginer, et du coup, cette EJ-200 s’éloigne un peu de son illustre modèle, la Gibson J-200.
Pour avoir eu l’immense plaisir de jouer sur la grande (et bien plus onéreuse) sœur, prêtée par un ami, la différence se situe dans la maîtrise de ce bas du spectre. Vous pouvez rentrer dedans, laisser sonner, tout sera toujours utilisable en groupe/mix avec l’Epiphone.
Bien-sûr pour un jeu purement soliste, on en voudrait peut-être plus, mais l’Epiphone a pour elle le fait de s’intégrer plus facilement.
Et puis, en studio, l’électronique embarquée facilite la tâche :
Comment jugez-vous la qualité du préampli?
C’est là où la lutherie est intelligemment exploitée... où que la lutherie a été intelligemment conçue, suivant qui est la poule et qui est l’œuf.
L’EJ-200 embarque deux transducteurs : un « grave » en bord de touche, le Nanomag, et un aigu, sous le sillet, le Nanoflex.
Le Nanomag (« mag » pour « magnétique ») est censé reproduire le son d’un micro de guitare électrique classique (comme ceux qu’on peut trouver dans le commerce pour être placer dans la rosace).
Le Nanoflex, placé sous le chevalet, est censé réduire les imperfections d’un piezzo classique.
L’ensemble est actif, alimenté par deux piles boutons (3V, type 2032), insérées dans le boitier de commande du pré-amp (un Shadow eSonic²).
Ce même boitier dispose d’un accordeur (toujours très pratique, chromatique et désactivable, avec des LEDs très puissantes), d’un EQ pour chaque micro, d’un bouton de phase* et d’un « blend » pour mixer les deux micros si on n'utilise qu'un seul câble.
* NB : le bouton phase est là pour modifier la phase entre la guitare et un ampli. Il n’agit donc pas - à l’instar d’un switch S1 de chez Fender - sur la phase entre les deux micros. Par contre, il peut aider à lutter contre du larsen...
Le tout est complété par deux sorties jacks :
- soit on utilise une seule sortie mono et on peut (un peu) sculpter le son avec le blend et les EQs,
- soit on utilise une sortie par micro (un câble stéréo ou deux câbles mono), ce qui octroie plus de latitude par la suite (je recommande).
Et c’est là où cette guitare exprime pleinement son potentiel : qui n’a jamais eu une piste d’acoustique un peu trop « tight » manquant de coffre ? Ou qui n’a pas rêvé de doubler une ligne par un son plus marqué dans le bas pour souligner une mélodie ?
Avec ses deux capteur, le spectre offert par l’EJ-200 permet de se sortir de pas mal de situations.
Personnellement, j’utilise presque toujours cette guitare de la façon suivante (en home-studio) : 1 ou 2 piste(s) micro (rosace/manche) + 1 piste par micro en DI.
Avec ce setup, libre à vous de paner comme vous voulez et d’adopter des ambiances (EQ/reverb) différentes.
Il m’est arrivé de n’utiliser qu’une prise afin de simuler 2 guitares avec :
- les pistes micro pour la guitare 1,
- les pistes DI + reverb/EQ assez exagérés pour la guitare 2 (calée, contrairement à guitare 1 pour une légère différence de « groove »).
Pour un usage plus simple, je dirais que le micro manche est très bien pour être branché dans un ampli ou en DI.
Le micro chevalet, reste quand même typé « piezzo ».
Quelles sont les choses que vous appréciez le plus et le moins?
Les + :
Jouabilité (la taille qui s’oublie très vite, l’action hyper-confortable)
Finition
Look
Versatilité dans la configuration des reprises/enregistrements
Le prix
Les - :
Pas si puissante que cela
N’aime pas les faibles tirants
Aime encore moins les cordes enduites (ainsi que le 80-20)... mais adore les Phosphore/Bronze !
NB : pensez à déconnecter les jacks à chaque fois, sinon les piles s’usent.
Mais si vous êtes précautionneux, un jeu de 2 piles (qq euros) dure plusieurs mois/années.
Je l’utilise principalement dans deux circonstances :
- Solo en en jeu aux doigts exclusivement,
- Accord en strumming, aux doigt également (mais éventuellement avec un mediator très fin (0.38) pour gagner en régularité d’attaque).
Avec quel ampli?
Enregistrement sur 3 pistes mono : 1 via micro + 1 piste par sortie (Nanoflex et Nanomag)
Déjà essayée sur un Champ Silverface de 68. Intéressant mais assez particulier : spectre sonore avec une division très marquée grave/aigue et pas grand-chose entre les deux. Mais l’ampli n’est pas fait pour une électro-acoustique, donc c’est plus de l’expérimentation qu’autre chose.
Quels est votre avis sur la lutherie et la finition de l'instrument?
Précision : il s’agit d’un modèle « Made in Indonesia ».
La finition est vraiment bluffante : les filets, l’ajustement et les finitions sont de tout premier ordre.
Aucune trace de colle ou de bavure.
La table est « plein » épicéa (= massif) dans mon cas.
Le reste est en érable, joliment veiné.
L’accastillage est de bonne facture (mécaniques Grover, sillet bien glissant à l’accordage)
Avec le verni transparent, pas de tricherie : on voit bien que le manche est fait de deux pièces, avec une jonction entre la 1ere et la 3eme case (très bien réalisée).
Seule petite ombre au tableau : un très petit défaut dans le veinage de l’épicéa de la table (une sorte de « birdeye », un nœud quoi). Mais celui-ci est présent en symétrique de l’autre côté du chevalet : il rassure donc sur le fait que la table est bien réalisée « en livre ouvert ».
Son manche, sa touche et sa forme sont-ils adaptés à votre jeu?
Le manche est fin, rappelant celui d’une électrique et avec les « bindings » sur les côtés, le confort est vraiment très bon. D’autant que l’action est bien basse, sans frise avec des 13-56.
En général, je fatigue plus vite sur une acoustique cordes métal que sur une électrique, mais là, le confort me permet de jouer aussi longtemps que sur une solid-body (barrés sans efforts).
Le corps est certes large, mais ce n’est pas une basse de mariachi : en fait, on ressent très vite l’impression de jouer sur une Dreadnought.
D’ailleurs, voici ses mensurations :
Longueur du corps (jonction à la 14e case) : 52.5 cm
Largeur (au plus large, c-à-d au niveau du chevalet) : 42.5 cm
Largeur (aux « épaules ») : 31.5
Largeur (au moins large) : 25.5 cm
Épaisseur : 10.5 cm
Je ne suis pas spécialiste, mais peut-être a-t-elle en fait un format « mini-jumbo » (?)
L’échancrure est bien entendu un énorme plus pour l’accès aux aigues et on peut exploiter toutes les cases jusqu’à la 20e sans soucis (je rappelle l’action basse).
Le son est-il équilibré? La projection sonore est-elle bonne?
C’est là ou mon titre s’explique : « différente de ce qu'on pourrait penser »
Autant le dire tout-de-suite, malgré son format, cette guitare ne descend pas excessivement dans le bas.
En même temps, vu les bois choisis, on peut s’en douter.
Il est sûr que la même lutherie, mais réalisée avec du palissandre, de l’ébène ou de l’acajou, on n’aurait pas eu ce rendu.
Mais justement, c’est autant un plus qu’un moins.
Entendons-nous bien : de par sa conception, il y a quand même de la projection et du bas, mais pas autant que ce qu’on pourrait imaginer, et du coup, cette EJ-200 s’éloigne un peu de son illustre modèle, la Gibson J-200.
Pour avoir eu l’immense plaisir de jouer sur la grande (et bien plus onéreuse) sœur, prêtée par un ami, la différence se situe dans la maîtrise de ce bas du spectre. Vous pouvez rentrer dedans, laisser sonner, tout sera toujours utilisable en groupe/mix avec l’Epiphone.
Bien-sûr pour un jeu purement soliste, on en voudrait peut-être plus, mais l’Epiphone a pour elle le fait de s’intégrer plus facilement.
Et puis, en studio, l’électronique embarquée facilite la tâche :
Comment jugez-vous la qualité du préampli?
C’est là où la lutherie est intelligemment exploitée... où que la lutherie a été intelligemment conçue, suivant qui est la poule et qui est l’œuf.
L’EJ-200 embarque deux transducteurs : un « grave » en bord de touche, le Nanomag, et un aigu, sous le sillet, le Nanoflex.
Le Nanomag (« mag » pour « magnétique ») est censé reproduire le son d’un micro de guitare électrique classique (comme ceux qu’on peut trouver dans le commerce pour être placer dans la rosace).
Le Nanoflex, placé sous le chevalet, est censé réduire les imperfections d’un piezzo classique.
L’ensemble est actif, alimenté par deux piles boutons (3V, type 2032), insérées dans le boitier de commande du pré-amp (un Shadow eSonic²).
Ce même boitier dispose d’un accordeur (toujours très pratique, chromatique et désactivable, avec des LEDs très puissantes), d’un EQ pour chaque micro, d’un bouton de phase* et d’un « blend » pour mixer les deux micros si on n'utilise qu'un seul câble.
* NB : le bouton phase est là pour modifier la phase entre la guitare et un ampli. Il n’agit donc pas - à l’instar d’un switch S1 de chez Fender - sur la phase entre les deux micros. Par contre, il peut aider à lutter contre du larsen...
Le tout est complété par deux sorties jacks :
- soit on utilise une seule sortie mono et on peut (un peu) sculpter le son avec le blend et les EQs,
- soit on utilise une sortie par micro (un câble stéréo ou deux câbles mono), ce qui octroie plus de latitude par la suite (je recommande).
Et c’est là où cette guitare exprime pleinement son potentiel : qui n’a jamais eu une piste d’acoustique un peu trop « tight » manquant de coffre ? Ou qui n’a pas rêvé de doubler une ligne par un son plus marqué dans le bas pour souligner une mélodie ?
Avec ses deux capteur, le spectre offert par l’EJ-200 permet de se sortir de pas mal de situations.
Personnellement, j’utilise presque toujours cette guitare de la façon suivante (en home-studio) : 1 ou 2 piste(s) micro (rosace/manche) + 1 piste par micro en DI.
Avec ce setup, libre à vous de paner comme vous voulez et d’adopter des ambiances (EQ/reverb) différentes.
Il m’est arrivé de n’utiliser qu’une prise afin de simuler 2 guitares avec :
- les pistes micro pour la guitare 1,
- les pistes DI + reverb/EQ assez exagérés pour la guitare 2 (calée, contrairement à guitare 1 pour une légère différence de « groove »).
Pour un usage plus simple, je dirais que le micro manche est très bien pour être branché dans un ampli ou en DI.
Le micro chevalet, reste quand même typé « piezzo ».
Quelles sont les choses que vous appréciez le plus et le moins?
Les + :
Jouabilité (la taille qui s’oublie très vite, l’action hyper-confortable)
Finition
Look
Versatilité dans la configuration des reprises/enregistrements
Le prix
Les - :
Pas si puissante que cela
N’aime pas les faibles tirants
Aime encore moins les cordes enduites (ainsi que le 80-20)... mais adore les Phosphore/Bronze !
NB : pensez à déconnecter les jacks à chaque fois, sinon les piles s’usent.
Mais si vous êtes précautionneux, un jeu de 2 piles (qq euros) dure plusieurs mois/années.