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Le Taz
Publié le 17/07/08 à 23:41
La belle nous vient du Japon. Réplique très fidèle de la Les Paul : corps acajou une pièce, table érable, manche acajou et touche palissandre. Pas de vernis mais plutôt une finition huilée qui lui donne un côté "faded". Les frettes, binding et autre acastillage sont assemblés très soigneusement, bien plus que sur certaines Gibson des 80's et 90's. Ma belle n'est exactement une Duke Standard, mais plutôt une pre-duke, qui n'avait pas été conçue pour l'export (d'où la tête en open book). Tout est d'origine, y compris les micros.
La finition est belle, mais sensible aux coups (comme sur toutes les faded.
UTILISATION
Bon, en terme de poids, on parle d'une Les Paul, et elle ne fait pas que reprendre le design. Néanmoins, j'ai connu pire. Le manche est une sorte de "best of Gibson" : que vous soyez "rounded" (comme moi) ou "slim tapper", vous allez vous y retrouver, on est pile entre les deux. Une sorte de rounded qui permet beaucoup plus d'acrobaties digitales. Je la trouve plus façile à jouer qu'une strat ou une tele.
L'assemblage et le choix des pièces doit être particulièrement rigoureuse : peut sentir les notes vibrer contre l'abdomen. Si les bois ne sont pas le plus beaux que j'ai vu (ce qui explique aussi le tarif ridicule), ils remplissent très bienleur ouvrage et la lutherie est redoutable. L'absence d'un vernis bien épais est également une bénédiction pour les papattes collantes de sueur ! Bref, c'est excellent.
SONORITÉS
A vide, on sent déjà que la belle a une belle résonnance, mais alors une fois branchée... Je l'ai rachetée à son "importateur", plutôt orienté gros son (rock/metal), pour... faire du blues rock ! En fait, c'est un coup de foudre. Je l'ai essayée en magasin, et j'ai réalisé que je tenais enfin la bonne Les Paul capable d'assurer en mode vintage mais aussi en ampli "hi-gain", sans perdre son côté rauque.
Cette guitare a du caractère, mais juste assez pour se laisser dominer par les doigts de son maître. Pour être plus précis : Gibson a renouvelé la Les Paul (nouveau micros, entre autres) pour qu'elle soit raccord avec les sons actuels, qu'elle soit moins "boueuse" que les LP des 90's une fois branché dans une Mesa avec le drive à fond. Une "PRSisation" en quelque sorte. Les "90's" sont effectivement un peu trop grasse pour un son précis avec une grosse disto (même avec un changement de micros). Mais LP actuelles y ont perdu en "punch" et en dynamique.
Dans le cas de la Duke, le choix a été plus malin : les micros sont du genre vintage, avec un bon niveau de sortie, mais surtout open coil. L'essence de l'acajou et son absence de vernis "dégraisse" le reste. Résultat : un son un peu moins rond mais plus punchy, et surout un grain très ouvert, ce qui lui permet de retrenscrire une palette de nuances plus large qu'une Gibson, et ce, quelque soit votre taux de saturation (de clean à apocalyptique). On a toujours une articulation très précise, comme pouvaient l'obtenir nos guitar hero favori avec leurs Les Paul des 50's et 60's. Du néo vintage.
Le micro aigu a du répondant, idéal du blues au gros hardrock, respectant le toucher et apportant du mordant. Le grave et chaleureux mais aussi "chunky" en son clair (pas trop claquant quand même), il reste étonnament exploitable en son saturé (la quête pour les fan de Gary Moore ou de Slash quoi). Il y sera moins à l'aise qu'un micro PRS, mais nettement plus authentique, surtout pour un jeu "physique", que ce soit en solo ou en rythme.
Mais son côté rock (ou rauque) la limite quand même un peu pour l'univers du jazz, mais je n'ai pas essayé non plus.
AVIS GLOBAL
J'ai commencé comme beaucoup par Epiphone, puis Tokaï, puis j'ai possédé et joué une Les Paul Standard de 95 et une Les Paul Signature Gary Moore. J'ai adoré ces dernières guitares, mais n'étant pas fan "d'accessoires", j'ai fini par revendre ces belles dont l'une était fantastique en son clair ou bluesy, et l'autre ne s'exprimant vraiment qu'en saturax (en plus, vu le prix, j'hésitai à la sortir du flight). Ces guitares était au mieux, des instruments spares (je pètent une grande quantité de cordes).
J'ai fini par trouver une Les Paul qui ne fasse plus spare guitar, mais qui est une fonction récurrente dans mon répértoire : je la sortais pour assurer du led zep, et du ZZ Top. Et dans un groupe de blues rock, elle avait du taf. C'est également la première fois que j'utilise une Les Paul en lead guitar pour des enregsitrements. Avec les Gibson, je ne faisait que du doublage pour épaissir le son.
Cette Duke standard est un camouflet énorme pour Gibson : c'est une Les Paul plus authentique et polyvalente (enfin, pas pour le jazz) que la plupart de sa production actuelle, faite (ou au moins assemblée) à la main au Japon, pour un prix dérisoire, comparée à la marque US. On la trouve neuve aux alentours de 1300, également en version P90 (Duke Master).
Si vous cherchez une Les Paul taillée pour le rock, sans pour autant trahir l'esprit Les Paul, foncez !
Vous pouvez l'entendre sur les extraits de La Grange et Sharp Dressed Man sur mon Myspace(branchée dans un JCM 800 2210, avec une tube screamer pour les solos -gain et tone au quart)
La finition est belle, mais sensible aux coups (comme sur toutes les faded.
UTILISATION
Bon, en terme de poids, on parle d'une Les Paul, et elle ne fait pas que reprendre le design. Néanmoins, j'ai connu pire. Le manche est une sorte de "best of Gibson" : que vous soyez "rounded" (comme moi) ou "slim tapper", vous allez vous y retrouver, on est pile entre les deux. Une sorte de rounded qui permet beaucoup plus d'acrobaties digitales. Je la trouve plus façile à jouer qu'une strat ou une tele.
L'assemblage et le choix des pièces doit être particulièrement rigoureuse : peut sentir les notes vibrer contre l'abdomen. Si les bois ne sont pas le plus beaux que j'ai vu (ce qui explique aussi le tarif ridicule), ils remplissent très bienleur ouvrage et la lutherie est redoutable. L'absence d'un vernis bien épais est également une bénédiction pour les papattes collantes de sueur ! Bref, c'est excellent.
SONORITÉS
A vide, on sent déjà que la belle a une belle résonnance, mais alors une fois branchée... Je l'ai rachetée à son "importateur", plutôt orienté gros son (rock/metal), pour... faire du blues rock ! En fait, c'est un coup de foudre. Je l'ai essayée en magasin, et j'ai réalisé que je tenais enfin la bonne Les Paul capable d'assurer en mode vintage mais aussi en ampli "hi-gain", sans perdre son côté rauque.
Cette guitare a du caractère, mais juste assez pour se laisser dominer par les doigts de son maître. Pour être plus précis : Gibson a renouvelé la Les Paul (nouveau micros, entre autres) pour qu'elle soit raccord avec les sons actuels, qu'elle soit moins "boueuse" que les LP des 90's une fois branché dans une Mesa avec le drive à fond. Une "PRSisation" en quelque sorte. Les "90's" sont effectivement un peu trop grasse pour un son précis avec une grosse disto (même avec un changement de micros). Mais LP actuelles y ont perdu en "punch" et en dynamique.
Dans le cas de la Duke, le choix a été plus malin : les micros sont du genre vintage, avec un bon niveau de sortie, mais surtout open coil. L'essence de l'acajou et son absence de vernis "dégraisse" le reste. Résultat : un son un peu moins rond mais plus punchy, et surout un grain très ouvert, ce qui lui permet de retrenscrire une palette de nuances plus large qu'une Gibson, et ce, quelque soit votre taux de saturation (de clean à apocalyptique). On a toujours une articulation très précise, comme pouvaient l'obtenir nos guitar hero favori avec leurs Les Paul des 50's et 60's. Du néo vintage.
Le micro aigu a du répondant, idéal du blues au gros hardrock, respectant le toucher et apportant du mordant. Le grave et chaleureux mais aussi "chunky" en son clair (pas trop claquant quand même), il reste étonnament exploitable en son saturé (la quête pour les fan de Gary Moore ou de Slash quoi). Il y sera moins à l'aise qu'un micro PRS, mais nettement plus authentique, surtout pour un jeu "physique", que ce soit en solo ou en rythme.
Mais son côté rock (ou rauque) la limite quand même un peu pour l'univers du jazz, mais je n'ai pas essayé non plus.
AVIS GLOBAL
J'ai commencé comme beaucoup par Epiphone, puis Tokaï, puis j'ai possédé et joué une Les Paul Standard de 95 et une Les Paul Signature Gary Moore. J'ai adoré ces dernières guitares, mais n'étant pas fan "d'accessoires", j'ai fini par revendre ces belles dont l'une était fantastique en son clair ou bluesy, et l'autre ne s'exprimant vraiment qu'en saturax (en plus, vu le prix, j'hésitai à la sortir du flight). Ces guitares était au mieux, des instruments spares (je pètent une grande quantité de cordes).
J'ai fini par trouver une Les Paul qui ne fasse plus spare guitar, mais qui est une fonction récurrente dans mon répértoire : je la sortais pour assurer du led zep, et du ZZ Top. Et dans un groupe de blues rock, elle avait du taf. C'est également la première fois que j'utilise une Les Paul en lead guitar pour des enregsitrements. Avec les Gibson, je ne faisait que du doublage pour épaissir le son.
Cette Duke standard est un camouflet énorme pour Gibson : c'est une Les Paul plus authentique et polyvalente (enfin, pas pour le jazz) que la plupart de sa production actuelle, faite (ou au moins assemblée) à la main au Japon, pour un prix dérisoire, comparée à la marque US. On la trouve neuve aux alentours de 1300, également en version P90 (Duke Master).
Si vous cherchez une Les Paul taillée pour le rock, sans pour autant trahir l'esprit Les Paul, foncez !
Vous pouvez l'entendre sur les extraits de La Grange et Sharp Dressed Man sur mon Myspace(branchée dans un JCM 800 2210, avec une tube screamer pour les solos -gain et tone au quart)