Voir les autres avis sur ce produit :
Damage of puppets
« Une guitare qui envoie du lourd ! »
Publié le 28/04/13 à 19:57
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
CARACTÉRISTIQUES
Made in China.
- Caisse et manche en sapelé (variété de bois proche de l'acajou).
- Manche conducteur de 22 cases avec touche en palissandre
- Diapason de type Gibson (628 mm de long)
- Micros passifs Ibanez splittables, très dynamiques et de conception particulière (je détaillerai un peu plus bas)
- Cordier et chevalet de conception Ibanez
- 2 potentiomètres (1 volume + 1 tonalité avec switch micros intégré)
- 1 sélecteur 3 positions
- Housse et sangle vendues avec la guitare, ainsi qu'un jeu de clés et une notice explicative pour le réglage des mécaniques.
Les finitions de cette jolie guitare sont soignées : La touche en palissandre est impeccable, les frettes sont bien taillées et les repères nacrés en dégradé donnent un joli relief aux cases. Pas l'ombre d'une bavure de colle ou de peinture (le manche conducteur est peint et vernis lui aussi, ce qui donne l'impression que l'ensemble caisse/manche forment une seule et même pièce) et enfin deux binding nacrés (un autour du manche et un second plus foncé autour de la caisse) donnent un dégradé vintage/moderne fort sympathique à l'ensemble.
UTILISATION
Le manche conducteur 22 cases est assez massif mais la touche palissandre est plutôt plate, ce qui rappelle que l'on a bien affaire à une Ibanez.
L'accès aux dernières cases est très bon malgré un cutaway dans la veine d'une Les Paul.
Un joli pickguard ainsi que des petits chanfreins sur les supports de micros permettent de reposer les doigts en fonction de la position de la main droite en jeu rythmique.
L'ergonomie est excellente malgré le poids important de l'instrument. La forme de la caisse donne d'ailleurs une apparence hybride à cette guitare : la partie inférieure comprenant le cutaway est dans le style Les Paul tandis que la partie supérieure comprenant la corne est de style Stratocaster. Le mix de ces deux formes équilibre parfaitement l'instrument par rapport à son poids et le rend très agréable à jouer aussi bien debout qu'en position assise.
Un petit bémol quand même concernant le potard de tonalité servant de pushpull pour splitter les micros de double à simple bobinage : il a beaucoup de jeu lorsqu'on le tourne. Un problème courant sur ce type de potard à double utilisation d'après mon luthier. Du coup j'aurai préféré un switch par interrupteur mais le prix d'achat de la gratte n'aurait pas été le même...
SONORITÉS
Du lourd ! Les micros Ibanez qui équipent la belle prennent en compte sa lutherie, la respecte et l'optimise en enrichissant ses sonorités une fois branchée sur un ampli.
Le manche conducteur quant à lui délivre un long sustain mais n'égale pas pour autant celui du manche collé de ma Ltd EC-1000.
Autre caractéristique originale concernant les micros, leurs plots apparaissent sous forme de tubes et ne sont pas tenus par des vis. Ce procédé a pour but d'améliorer le rendu des harmoniques d'après Ibanez.
Je joue essentiellement du metal et je reconnais avoir acheté cette guitare pour y jouer exclusivement ce genre de musique en drop C#.
Elle remplit ce rôle à la perfection ! A tel point que ses micros m'ont détourné de la paire active d'EMG 81 qui équipait d'origine ma Ltd EC-1000.
Plus dynamiques, rendu sonore plus brut et moins aseptisé par rapport aux EMG en comparaison sur mon ampli (modèle custom, type JCM 800). Lorsque je passais d'une guitare à l'autre, y avait pas photo ! L'Ibanez faisait trembler les murs alors que pourtant en étant débranchées, la Ltd qui est en acajou résonne bien plus chaleureusement en harmoniques que la DN500. Dés que je branchait l'EC-1000, le son était très propre mais ne restituait pas toutes les résonances naturelles de la guitare, un peu comme si le son passait dans un tuyau.
Cette expérience a confirmé mon adieu aux micros actifs et j'ai dû remplacer les EMG par des Dimarzio passifs pour trouver un rendu sonore digne de ma Ltd et capable de surpasser celui de la DN500, mais là je m'égare...
Le micro chevalet envoie la purée en rythmiques sur des saturations tandis que celui du manche dévoile son intérêt surtout sur des solos et des sons clairs.
La position intermédiaire a un rendu sympathique sur des mix cleans/crunch mais peut sans doute se montrer intéressante dans des registres plus bluesy.
Le fait de pouvoir splitter les micros de double à simple bobinage enrichit également la palette sonore de cette guitare mais ne l'ayant pas vraiment achetée pour sa polyvalence à la base, je ne pourrai pas trop m'étendre sur le sujet.
Ce que je peux dire c'est que le rendu est convaincant, sans pour autant égaler la clarté et le claquant de vrais micros à simple bobinage mais ça peut faire le job si l'on doit se contenter d'une seule gratte et qu'on attend d'elle un maximum de polyvalence.
AVIS GLOBAL
Ibanez a voulu sortir des sentiers battus (ergonomie proche de Gibson, pas de vibrato, manche un peu moins adapté au jeu super rapide des shredders contrairement aux Ibanez traditionnelles mais garde tout de même un côté "autoroute" avec une touche très plate) tout en continuant d'apporter des innovations intéressantes comme cette paire de micros passifs qui peut s'imposer sans problèmes face à des micros actifs.
Voilà ce que je pouvais dire concernant les qualités de cette jolie guitare au prix attractif (payée moins de 600€ en 2011) et à l'aspect de "StratosPaul". Je vais maintenant conclure en vous parlant de petits défauts que j'ai rencontré en 8 ans d'utilisation :
- Fragilité des potentiomètres : au bout d'un an et demi d'utilisation, le potard de volume s'est mis à "craquer" et mon luthier me l'a remplacé par le même modèle de potard que celui qu'on trouve sur les Gibson, plus dur à tourner et presque deux fois plus gros que celui d'origine. La même chose pour celui de tonalité, dont la fonction pushpull lui donnait du jeu depuis le jour où j'ai reçu la guitare...
N'ayant pas besoin du split des micros, j'ai préféré y faire monter un simple potard en guise de tonalité sans apporter de modifications au câblage, de manière à pouvoir y faire monter un interrupteur s'il me venait un jour l'idée de vouloir à nouveau splitter les micros. Prix de la modif : moins de 50€ pour 2 potards de bonne qualité + la main d’œuvre.
- Attention au serrage des deux écrous de décoration sur le cordier : En effet, ces derniers ont tendance à se desserrer facilement et je vous recommande d'y mettre une goutte de frein filet après réglage de la guitare de manière à ne pas les perdre en répétition ou en concert. La perte de ces derniers ne serait pas catastrophique non plus du fait qu'ils servent uniquement à protéger et décorer les vis BTR qui tiennent le cordier mais bon...
- La peinture façon "chrome" des supports de micros finit par partir avec la sueur : Probablement encore dans un souci d'économie, Ibanez a préféré monter des supports de micros en plastique noir peints couleur chrome plutôt que de vrais supports chromés...
C'est très bien imité mais d'aspect limité dans le temps... je les ferait remplacer un jour par des supports métalliques lorsqu'ils deviendront trop laids à voir mais en attendant ça donne un aspect rock'n'roll non rédhibitoire à la guitare.
- Après 6 ans d'utilisation, le chevalet d'origine a montré des signes d'usure et j'ai dû le faire remplacer par un stopbar de type Gibson parfaitement compatible avec le cordier d'origine. Rien à signaler sur le reste des mécaniques.
Voilà. Je ne regrette absolument pas mon achat car la base lutherie/micros est excellente et le total des frais que j'ai fait sur cette guitare pour son entretien (réglages courbure manche + action/intonation) et les petites améliorations à y apporter, soit environ 150 euros sur 8 ans est très loin d'égaler le prix d'achat de cette guitare au caractère bien trempé !
Made in China.
- Caisse et manche en sapelé (variété de bois proche de l'acajou).
- Manche conducteur de 22 cases avec touche en palissandre
- Diapason de type Gibson (628 mm de long)
- Micros passifs Ibanez splittables, très dynamiques et de conception particulière (je détaillerai un peu plus bas)
- Cordier et chevalet de conception Ibanez
- 2 potentiomètres (1 volume + 1 tonalité avec switch micros intégré)
- 1 sélecteur 3 positions
- Housse et sangle vendues avec la guitare, ainsi qu'un jeu de clés et une notice explicative pour le réglage des mécaniques.
Les finitions de cette jolie guitare sont soignées : La touche en palissandre est impeccable, les frettes sont bien taillées et les repères nacrés en dégradé donnent un joli relief aux cases. Pas l'ombre d'une bavure de colle ou de peinture (le manche conducteur est peint et vernis lui aussi, ce qui donne l'impression que l'ensemble caisse/manche forment une seule et même pièce) et enfin deux binding nacrés (un autour du manche et un second plus foncé autour de la caisse) donnent un dégradé vintage/moderne fort sympathique à l'ensemble.
UTILISATION
Le manche conducteur 22 cases est assez massif mais la touche palissandre est plutôt plate, ce qui rappelle que l'on a bien affaire à une Ibanez.
L'accès aux dernières cases est très bon malgré un cutaway dans la veine d'une Les Paul.
Un joli pickguard ainsi que des petits chanfreins sur les supports de micros permettent de reposer les doigts en fonction de la position de la main droite en jeu rythmique.
L'ergonomie est excellente malgré le poids important de l'instrument. La forme de la caisse donne d'ailleurs une apparence hybride à cette guitare : la partie inférieure comprenant le cutaway est dans le style Les Paul tandis que la partie supérieure comprenant la corne est de style Stratocaster. Le mix de ces deux formes équilibre parfaitement l'instrument par rapport à son poids et le rend très agréable à jouer aussi bien debout qu'en position assise.
Un petit bémol quand même concernant le potard de tonalité servant de pushpull pour splitter les micros de double à simple bobinage : il a beaucoup de jeu lorsqu'on le tourne. Un problème courant sur ce type de potard à double utilisation d'après mon luthier. Du coup j'aurai préféré un switch par interrupteur mais le prix d'achat de la gratte n'aurait pas été le même...
SONORITÉS
Du lourd ! Les micros Ibanez qui équipent la belle prennent en compte sa lutherie, la respecte et l'optimise en enrichissant ses sonorités une fois branchée sur un ampli.
Le manche conducteur quant à lui délivre un long sustain mais n'égale pas pour autant celui du manche collé de ma Ltd EC-1000.
Autre caractéristique originale concernant les micros, leurs plots apparaissent sous forme de tubes et ne sont pas tenus par des vis. Ce procédé a pour but d'améliorer le rendu des harmoniques d'après Ibanez.
Je joue essentiellement du metal et je reconnais avoir acheté cette guitare pour y jouer exclusivement ce genre de musique en drop C#.
Elle remplit ce rôle à la perfection ! A tel point que ses micros m'ont détourné de la paire active d'EMG 81 qui équipait d'origine ma Ltd EC-1000.
Plus dynamiques, rendu sonore plus brut et moins aseptisé par rapport aux EMG en comparaison sur mon ampli (modèle custom, type JCM 800). Lorsque je passais d'une guitare à l'autre, y avait pas photo ! L'Ibanez faisait trembler les murs alors que pourtant en étant débranchées, la Ltd qui est en acajou résonne bien plus chaleureusement en harmoniques que la DN500. Dés que je branchait l'EC-1000, le son était très propre mais ne restituait pas toutes les résonances naturelles de la guitare, un peu comme si le son passait dans un tuyau.
Cette expérience a confirmé mon adieu aux micros actifs et j'ai dû remplacer les EMG par des Dimarzio passifs pour trouver un rendu sonore digne de ma Ltd et capable de surpasser celui de la DN500, mais là je m'égare...
Le micro chevalet envoie la purée en rythmiques sur des saturations tandis que celui du manche dévoile son intérêt surtout sur des solos et des sons clairs.
La position intermédiaire a un rendu sympathique sur des mix cleans/crunch mais peut sans doute se montrer intéressante dans des registres plus bluesy.
Le fait de pouvoir splitter les micros de double à simple bobinage enrichit également la palette sonore de cette guitare mais ne l'ayant pas vraiment achetée pour sa polyvalence à la base, je ne pourrai pas trop m'étendre sur le sujet.
Ce que je peux dire c'est que le rendu est convaincant, sans pour autant égaler la clarté et le claquant de vrais micros à simple bobinage mais ça peut faire le job si l'on doit se contenter d'une seule gratte et qu'on attend d'elle un maximum de polyvalence.
AVIS GLOBAL
Ibanez a voulu sortir des sentiers battus (ergonomie proche de Gibson, pas de vibrato, manche un peu moins adapté au jeu super rapide des shredders contrairement aux Ibanez traditionnelles mais garde tout de même un côté "autoroute" avec une touche très plate) tout en continuant d'apporter des innovations intéressantes comme cette paire de micros passifs qui peut s'imposer sans problèmes face à des micros actifs.
Voilà ce que je pouvais dire concernant les qualités de cette jolie guitare au prix attractif (payée moins de 600€ en 2011) et à l'aspect de "StratosPaul". Je vais maintenant conclure en vous parlant de petits défauts que j'ai rencontré en 8 ans d'utilisation :
- Fragilité des potentiomètres : au bout d'un an et demi d'utilisation, le potard de volume s'est mis à "craquer" et mon luthier me l'a remplacé par le même modèle de potard que celui qu'on trouve sur les Gibson, plus dur à tourner et presque deux fois plus gros que celui d'origine. La même chose pour celui de tonalité, dont la fonction pushpull lui donnait du jeu depuis le jour où j'ai reçu la guitare...
N'ayant pas besoin du split des micros, j'ai préféré y faire monter un simple potard en guise de tonalité sans apporter de modifications au câblage, de manière à pouvoir y faire monter un interrupteur s'il me venait un jour l'idée de vouloir à nouveau splitter les micros. Prix de la modif : moins de 50€ pour 2 potards de bonne qualité + la main d’œuvre.
- Attention au serrage des deux écrous de décoration sur le cordier : En effet, ces derniers ont tendance à se desserrer facilement et je vous recommande d'y mettre une goutte de frein filet après réglage de la guitare de manière à ne pas les perdre en répétition ou en concert. La perte de ces derniers ne serait pas catastrophique non plus du fait qu'ils servent uniquement à protéger et décorer les vis BTR qui tiennent le cordier mais bon...
- La peinture façon "chrome" des supports de micros finit par partir avec la sueur : Probablement encore dans un souci d'économie, Ibanez a préféré monter des supports de micros en plastique noir peints couleur chrome plutôt que de vrais supports chromés...
C'est très bien imité mais d'aspect limité dans le temps... je les ferait remplacer un jour par des supports métalliques lorsqu'ils deviendront trop laids à voir mais en attendant ça donne un aspect rock'n'roll non rédhibitoire à la guitare.
- Après 6 ans d'utilisation, le chevalet d'origine a montré des signes d'usure et j'ai dû le faire remplacer par un stopbar de type Gibson parfaitement compatible avec le cordier d'origine. Rien à signaler sur le reste des mécaniques.
Voilà. Je ne regrette absolument pas mon achat car la base lutherie/micros est excellente et le total des frais que j'ai fait sur cette guitare pour son entretien (réglages courbure manche + action/intonation) et les petites améliorations à y apporter, soit environ 150 euros sur 8 ans est très loin d'égaler le prix d'achat de cette guitare au caractère bien trempé !