Voir les autres avis sur ce produit :
Gweniplodokus
Publié le 03/08/07 à 10:07
Ayé, ayééé !!! Oyez, zaussi... Je sais maintenant où naissent les Dobro depuis les années 1920 ! Aux Etats-Unis, donc... Mais, plus précisément, dans les ateliers mythiques (ils le sont pour moi maintenant!) des DOpyera BROthers à Long Beach, en Californie. Bon, j'avais eu la flemme de mieux regarder, mais c'était écrit sur le petit carton bleu qui vous dit "salut c'est moi ton nouveau Dobro et tu as bien fait de m'acheter" (en gros c'est ça ). Mon Dobro est la version hawaïenne (Gibson Dobro DM-33 Hawaiian, voilà son petit nom au complet) et cette finition est vraiment magnifique. Si vous voulez une photo détaillée de mon exemplaire, je vous invite à examiner mon profil Audiofanzine!
Le corps est en cuivre chromé, le manche présente 19 frettes et une touche palissandre, le chevalet est de type biscuit et le "coverplate" (la plaque ronde vissée sur la caisse, abritant le résonateur) est percé de quatre ouïes en éventails. Quant au résonateur, il est "inversé et de type spider"... Tous ces termes techniques "dobroesques" ne m'avancent pas beaucoup, vu que je ne connais pas dans le détail (autrement qu'esthétiquement) les autres types de Dobro. Je sais simplement qu'un Dobro "round neck", comme le mien (dont le manche a un profil arrondi) se prête très bien au jeu en picking, tandis qu'un Dobro "square neck" (profil de manche anguleux) convient plutôt au jeu en slide (avec un "bottleneck" sur le doigt ). Concernant la qualité de finition dans son ensemble, si j'essaie de rester objectif et de laisser de côté la passion que j'ai pour ce modèle, rien ne m'a collé au plafond d'émerveillement mais tout à l'air robuste, comme on est en droit de l'attendre d'une Gibson. Je mets donc 9.
UTILISATION
Le manche est d'un confort assez surprenant pour celui d'une guitare acoustique. Moi dont les doigts sont assez petits et ne se sentent jamais mieux que sur des manches fins et aux touches bombées, style Stratocaster, je m'y suis senti à l'aise tout de suite. J'ai été agréablement surpris en découvrant l'un des ces manches comme seul Gibson sait les façonner : large et épais, mais pas plus que sur d'autres folk et avec un je-ne sais-quoi de pépère, jouable, tranquille... Concernant l'accès aux aigus, pas la peine de s'étendre là-dessus pour une guitare acoustique, surtout en l'absence de pan coupé. Pourtant, j'ai mis un tirant un poil inférieur à celui recommandé dans un avis précédent (10 au lieu de 11) et on peut, oui, on peut BENDER!!! Bon, un tel tirant fait peut-être travailler un peu moins bien le résonateur (on perd en volume sonore, mais pas en qualité de son à mon avis), et pour "bender", il vaut mieux que vos doigts soient un peu échauffés si vous tenez à vos articulations... Mais le feeling très bluesy de mes improvisations s'est surtout développé sur un manche de Strato, alors je ressens le besoin de bender sur toutes le guitares qui me passent entre les mains... Et ça rend pas mal du tout sur mon Dobro, c'est même terrible!!! Le poids est conséquent, mais ce n'est pas un gros souci à mon sens. Il ne faut pas être une chochotte, voilà tout !
SONORITÉS
On peut obtenir des sons assez différents, selon qu'on opte pour les doigts ou le médiator. J'aime les deux, sachant que le médiator vous rendra plus puissant pour manoeuvrer un gros tirant, mais les harmoniques et autres résonances, surtout en jouant des accords, seront très agréables aussi et plus douces en caressant les cordes avec la pulpe du pouce. Pour être sûr que la guitare que vous entendrez est un Dobro metal body, écoutez les premières secondes des chansons "Wild West End" et "Romeo And Juliet" de Dire Sraits. Pour ma part, que je joue des riffs pop modernes ou mes vieilles impros jazzy/bluesy des cabanes... c'est le paradis, le pied, le désert parsemé de villes fantômes et de nids de vautours comme si vous y étiez, quelque part entre l'univers de Ry Cooder, l'inspiration country de Mark Knopfler et les road movies éthérés de David Lynch... Bref, le seul American Dream qui m'aille tient dans cette guitare, sa gueule incroyable, ce son un peu rauque, renfermé mais puissant, un son de très... très... très bonne casserole, si on peut le dire ainsi.
AVIS GLOBAL
Je possède ce Dobro depuis un peu moins d'un an, acheté d'occasion 1850 euros et son année de fabrication est 1996. Je suis guitariste depuis 1989, mais je n'avais pas essayé énormément de guitares folk avant de l'acquérir. En fait, j'ai touché un Dobro metal body pour la première fois en posant les mains sur celui-ci, le jour béni où je l'ai reçu ! Il a deux ou trois pètes pas trop voyants (le plus méchant est un léger enfoncement de la caisse au dos de l'instrument), le résonateur me semble pouvoir durer un moment encore (eh oui, un résonateur doit parfois être changé, de préférence par un luthier et environ tous les dix ans, mais ça peut varier... ça dépend de la fréquence d'utilisation, si la bête est trop jouée ou pas assez). Vu le plaisir que cette guitare me donne, la légende qui l'entoure et le soin apporté à sa fabrication, je ne regrette pas d'avoir mis cette somme pour l'avoir. Mais comme on conclut un avis en parlant un peu de budget, je ne mets pas 10, par solidarité avec tous ceux qui ont déjà pesté dans ces colonnes contre la hausse des prix du neuf chez Gibson. A 3000 euros, honnêtement... Pour moi, la déesse des grattes acoustiques aurait pu rester un rêve très longtemps, si je n'avais pas trouvé sur Internet cette occasion absolument inratable !
Le corps est en cuivre chromé, le manche présente 19 frettes et une touche palissandre, le chevalet est de type biscuit et le "coverplate" (la plaque ronde vissée sur la caisse, abritant le résonateur) est percé de quatre ouïes en éventails. Quant au résonateur, il est "inversé et de type spider"... Tous ces termes techniques "dobroesques" ne m'avancent pas beaucoup, vu que je ne connais pas dans le détail (autrement qu'esthétiquement) les autres types de Dobro. Je sais simplement qu'un Dobro "round neck", comme le mien (dont le manche a un profil arrondi) se prête très bien au jeu en picking, tandis qu'un Dobro "square neck" (profil de manche anguleux) convient plutôt au jeu en slide (avec un "bottleneck" sur le doigt ). Concernant la qualité de finition dans son ensemble, si j'essaie de rester objectif et de laisser de côté la passion que j'ai pour ce modèle, rien ne m'a collé au plafond d'émerveillement mais tout à l'air robuste, comme on est en droit de l'attendre d'une Gibson. Je mets donc 9.
UTILISATION
Le manche est d'un confort assez surprenant pour celui d'une guitare acoustique. Moi dont les doigts sont assez petits et ne se sentent jamais mieux que sur des manches fins et aux touches bombées, style Stratocaster, je m'y suis senti à l'aise tout de suite. J'ai été agréablement surpris en découvrant l'un des ces manches comme seul Gibson sait les façonner : large et épais, mais pas plus que sur d'autres folk et avec un je-ne sais-quoi de pépère, jouable, tranquille... Concernant l'accès aux aigus, pas la peine de s'étendre là-dessus pour une guitare acoustique, surtout en l'absence de pan coupé. Pourtant, j'ai mis un tirant un poil inférieur à celui recommandé dans un avis précédent (10 au lieu de 11) et on peut, oui, on peut BENDER!!! Bon, un tel tirant fait peut-être travailler un peu moins bien le résonateur (on perd en volume sonore, mais pas en qualité de son à mon avis), et pour "bender", il vaut mieux que vos doigts soient un peu échauffés si vous tenez à vos articulations... Mais le feeling très bluesy de mes improvisations s'est surtout développé sur un manche de Strato, alors je ressens le besoin de bender sur toutes le guitares qui me passent entre les mains... Et ça rend pas mal du tout sur mon Dobro, c'est même terrible!!! Le poids est conséquent, mais ce n'est pas un gros souci à mon sens. Il ne faut pas être une chochotte, voilà tout !
SONORITÉS
On peut obtenir des sons assez différents, selon qu'on opte pour les doigts ou le médiator. J'aime les deux, sachant que le médiator vous rendra plus puissant pour manoeuvrer un gros tirant, mais les harmoniques et autres résonances, surtout en jouant des accords, seront très agréables aussi et plus douces en caressant les cordes avec la pulpe du pouce. Pour être sûr que la guitare que vous entendrez est un Dobro metal body, écoutez les premières secondes des chansons "Wild West End" et "Romeo And Juliet" de Dire Sraits. Pour ma part, que je joue des riffs pop modernes ou mes vieilles impros jazzy/bluesy des cabanes... c'est le paradis, le pied, le désert parsemé de villes fantômes et de nids de vautours comme si vous y étiez, quelque part entre l'univers de Ry Cooder, l'inspiration country de Mark Knopfler et les road movies éthérés de David Lynch... Bref, le seul American Dream qui m'aille tient dans cette guitare, sa gueule incroyable, ce son un peu rauque, renfermé mais puissant, un son de très... très... très bonne casserole, si on peut le dire ainsi.
AVIS GLOBAL
Je possède ce Dobro depuis un peu moins d'un an, acheté d'occasion 1850 euros et son année de fabrication est 1996. Je suis guitariste depuis 1989, mais je n'avais pas essayé énormément de guitares folk avant de l'acquérir. En fait, j'ai touché un Dobro metal body pour la première fois en posant les mains sur celui-ci, le jour béni où je l'ai reçu ! Il a deux ou trois pètes pas trop voyants (le plus méchant est un léger enfoncement de la caisse au dos de l'instrument), le résonateur me semble pouvoir durer un moment encore (eh oui, un résonateur doit parfois être changé, de préférence par un luthier et environ tous les dix ans, mais ça peut varier... ça dépend de la fréquence d'utilisation, si la bête est trop jouée ou pas assez). Vu le plaisir que cette guitare me donne, la légende qui l'entoure et le soin apporté à sa fabrication, je ne regrette pas d'avoir mis cette somme pour l'avoir. Mais comme on conclut un avis en parlant un peu de budget, je ne mets pas 10, par solidarité avec tous ceux qui ont déjà pesté dans ces colonnes contre la hausse des prix du neuf chez Gibson. A 3000 euros, honnêtement... Pour moi, la déesse des grattes acoustiques aurait pu rester un rêve très longtemps, si je n'avais pas trouvé sur Internet cette occasion absolument inratable !