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coyote14
« Cher mais vraiment fiable »
Publié le 18/06/09 à 23:25
Rapport qualité/prix :
Excellent
Je complète l'avis que j'avais déposé ici en 2009, avec quelques infos supplémentaires.
Je vais reprendre un peu les bases pour les plus jeunes qui ne connaissent pas encore le CV/gate.
La norme MIDI n'est apparue qu'en 1982 sur les synthétiseur, ce qui veut dire que tous les synthés construits avant cette date n'ont pas d'interface MIDI. En revanche, d'autres interfaces existaient à l'époque et il était possible de contrôler le déclenchement d'un son et sa hauteur en injectant une tension très précise dans ces instruments. Le Minimoog, sur lequel j'utilise cet engin, n'en est qu'un exemple. Malheureusement, à l'époque, il n'existait pas de standard sur le voltage appliqué, où plutôt, chaque marque avait le sien.
Le but de ce petit boitier est donc de convertir un signal MIDI en courant continu, à destination de nos vieux coucous analogiques, ce qui les rend contrôlables depuis n'importe quel périphérique MIDI (clavier maître, séquenceur, autre synthé, etc).
L'une des grosses qualités de cet appareil est qu'il est compatible avec les multiples normes alors en vigueur sur les voltages requis et le type de déclenchement. Quelque soit votre analo, vous avez bien peu de chance qu'il ne fonctionne pas avec.
Cette Kenton pro-solo Mk2 envoie donc 2 messages: un message de type CV (control voltage) qui définit la hauteur de la note jouée (le pitch), et un message de type Gate qui indique le moment où les enveloppes doivent être déclenchées.
UTILISATION
Dépouillé, austère, mais simple: un bouton pour allumer, un écran à LED qui indique le numéro du paramètre, une sérigraphie en façade qui indique à quoi correspond chaque numéro, et des petits boutons poussoirs pour changer les valeurs.
Les réglages servent à décrire comment le boitier va "traduire" les instructions MIDI vers le synthé analogique. S'ils ont été convenablement sauvegardés (appui long sur le bouton), ils sont conservés à l'extinction de l'appareil.
Le mode d'emploi, en anglais uniquement, se trouve ici:
http://www.kentonuk.com/kmanualspdf/psolo2man.pdf
Le branchement est simple: on branche un câble MIDI sur le MIDI In du boitier. On connecte ensuite la sortie CV, la sortie Gate et, si on le souhaite, une sortie Aux sur les entrées de son synthé analogique. La plupart des synthés analos ont une entrée CV et une entrée Gate (parfois appelée Trig), certains ont d'autres entrées, destinées à contrôler d'autres paramètres, comme le cutoff d'un filtre, par exemple.
A noter que le boitier fonctionne avec un petit transformateur externe (eh oui, encore un bloc que la multiprise...). Il y a un interrupteur secteur, bonne nouvelle.
Un petit point lumineux, au coin de l'écran, permet de voir si des notes MIDI arrivent à la Kenton. C'est essentiel pour contrôler le cheminement du signal quand quelque chose ne fonctionne pas. On est déjà sûr que le MIDI fonctionne quand on voit le point clignoter.
2 écrans à diodes sont disponibles en façade: le premier indique le numéro du paramètre modifié, le second sa valeur. On change de paramètre par appuis successifs sur le bouton "parameter". On change sa valeur avec les bouton INC/DEC. C'est donc assez simple, d'autant que le numéro de paramètre est sérigraphié sur la façade du boitier. La sauvegarde de la configuration se fait par un appui long sur le bouton parameter. Malheureusement, à un instant T, une seule config peut rester en mémoire de l'appareil. Et, heureusement, on peut dumper des config via le MIDI.
On peut accélérer l'action des boutons INC et DEC en appuyant simultanément sur le bouton opposé (INC quand c'est DEC qui est enfoncé en premier, ou l'inverse).
Voici les paramètres essentiels et leur action:
- 01: on choisit le canal MIDI de réception du boitier, comme on le ferait avec n'importe quel synthé/expandeur.
- 02: très important, notamment pour simuler le jeu de certains analos comme le Minimoog: on choisit si on envoie un signal de déclenchement d'enveloppe Gate à chaque changement de note liée. Sur un Mini, par exemple, le fait de jouer des notes liées ne redéclenche pas les enveloppes. C'est très important pour reproduire le mode de jeu de l'original.
- 03: On définit la priorité de la note. Soit la plus basse, soit la plus haute, soit la dernière jouée.
- 04: On définit la plage de pitch bend, qui s'étend de +/- 12 demis-tons. Un plage plus large aurait été sympa.
- 05: le mode de déclenchement du portamento. Par défaut, il est calé sur la norme MIDI qui veut qu'il soit activé par le CC n°65. Mais on peut l'activer/le désactiver de façon permanente, via un autre n° de CC MIDI, ou par le mode de jeu lié (en gros: quand un Note Off arrive APRES un note On).
- 06: la vitesse du portamento, malheureusement en valeur de 0 à 127 à défaut d'être une unité physique (ms, note, etc).
- 07: Le type de portamento: soit le temps est fixe entre 2 notes, quelque soit leur intervalle, soit la vitesse est fixe, et est donc fonction de cet intervalle.
- 08: définit le signal MIDI d'envoi du LFO interne vers la sortie CV, parmi le Pitch Bend, la vélocité, l'aftertouch ou n'importe quel contrôleur MIDI. Par exemple, c'est ce qui nous servira pour définir quel contrôleur enclenche un tremolo ou un vibrato du synthé analo.
- 09 et 10 définissent le mini et le maxi de l'action du LFO sur le CV. Très utile, car on peut très bien définir autre chose que 0 pour le mini et 127 pour le maxi.
- 11: définit le niveau de reset du LFO vers le CV quand on allume le boitier.
- 12: c'est l'accordage grossier. 13 est le réglage fin.
- 14: définit comment le CV suit le clavier. Le réglage par défaut incrémente la valeur du CV d'un demi-ton par note, mais on peut faire plus ou moins!
- 15: Très important, sélectionne la norme à laquelle l'analo répondra. Le plus courant est le Volt/octave, rencontré chez la plupart des fabricants américains, ainsi que Roland. Mais Yamaha et Korg utilisent le Hertz/volt. Un troisième mode, très rarement répandu est disponible, le 1,2V/oct.
- 16: on choisit le type de Gate (signal de déclenchement). C'est une courte impulsion électrique, qui peut être de type échelon 5V ou 15V, les autres signaux étant de type S-trig. Le mieux, c'est d'essayer chacun des types de signaux avec votre synthé, vous ne risquez normalement rien.
Il n'y a pas de 17,18,19, sans doute pour faire une séparation avec ce qui suit et qui concerne la sortie Aux.
- 20: Définit comment est contrôlée la sortie Aux, c'est à dire avec quel contrôleur MIDI. Il est intéressant de noter que cette sortie Aux peut être utilisée comme un signal de trig supplémentaire, à chaque note reçue, où à chaque subdivision du signal d'horloge MIDI (paramétrable).
- 21 à 23: définition du Mini de la sortie Aux, du maxi, et de sa valeur de reset. On peut inverser Mini et Maxi, ce qui permet une modulation négative!
- 24 définit la réponse de la sortie Aux au suivi du clavier.
- 25 à 28 définit le niveau d'envoi du LFO vers la sortie Aux, son mini et son maxi, ainsi que sa valeur de reset. Là encore, inversion Mini/maxi possible.
- 30 définit la valeur du LFO interne.
- 31: définit la forme d'onde du LFO. Une curiosité, pas de sinus. Mais: triangle, saw et saw inversée, plusieurs rectangles plus ou moins fins (PWM), un carré, et un S/H qui change de valeur à chaque valeur de trig.
- 32: Définit si le LFO sera synchronisé sur l'horloge MIDI externe ou pas, et si oui, sur quelle division de note: grand choix de valeurs, triolets y compris
- 33: quand on déclenche une note, le LFO attaque sa forme d'onde au même endroit. Ce paramètre sert à décaler le point de déclenchement.
- 34: Définit si une note redéclenche le LFO à son point de départ, ou non. Dans ce cas, le LFO vit sa vie, indépendamment du signal trig reçu.
- les menus 40 à 42: ils servent à paramétrer les sorties Aux de sync 24 pour commander un séquenceur externe. Si vous en êtes là, c'est que vous maîtrisez déjà un peu l'affaire et le manuel vous aidera mieux que moi.
- 43 & 44: la sortie Aux 2 est un contact à 3 points. Les menus indiquent à quoi sont affectés les points 1, 2 et 3, et à quelle commande MIDI ils répondent.
- 45 définit le n° de sysex du boitier, de 1 à 16.
Le boitier peut être reseté aux réglages usines.
Un mode d'affichage permet de visualiser les valeurs entrantes selon le type de message MIDI reçu. Par exemple, la valeur d'un control change.
Ouf! déjà beaucoup de choses dans ce boitier, qui fait entrer votre analogique dans le monde du MIDI. Beaucoup de choses deviennent possibles, notamment tout ce qui est contrôlé par le LFO si votre analo n'en dispose pas, ou pas suffisamment. Par exemple, sur un Minimoog, cela libère le 3ème oscillateur pour faire du son, sans quoi son utilisation en tant que LFO le rend muet. Synchroniser l'action d'un filtre, celle d'un LFO qui le commande, ou tout simplement une note à une séquence MIDI externe est un vrai plaisir. Votre analo devient tout à coup capable de répondre à la vélocité de votre clavier MIDI.
Je m'en sers par exemple pour animer des séquences de Minimoog, commander par le très complexe module Karma de mon Korg Kronos.
Les applications sont innombrables! La force de Kenton, c'est que vous aurez vraiment du mal à mettre ce petit boitier magique en défaut, aussi bien sur la compatibilité des signaux que sur la qualité de conversion, sa vitesse, sa latence imperceptible...
AVIS GLOBAL
Je n'ai que du bien à dire de ce boitier, mais voici ce qui est bluffant:
- d'abord la qualité de construction, dans un métal bien costaud.
- Petit, discret, il se fait oublier.
- compatible avec presque tous les analos...
- Simple à paramétrer.
- Aucune latence perceptible dans le traitement des infos.
- Pas de bugs, pas de surprises.
Et, surtout, surtout: cela marche impeccablement bien. Ne vous embêtez pas à midifier vos analos, celle solution, certes un peu plus "filaire", est moins onéreuse et tout aussi fiable.
Le truc pénible, c'est que, une fois le boitier onéreux chez vous, il vous faudra trouver (ou fabriquer) les câbles dont vous aurez besoin, car ceux-ci sont en option. Kenton en vend sur son site, mais ils ne sont pas très bon marché. La note augmente encore, mais n'oubliez pas que vous êtes ici dans l'achat pérenne, un Kenton ne se revend que rarement, à moins de laisser tomber la musique!
Je vais reprendre un peu les bases pour les plus jeunes qui ne connaissent pas encore le CV/gate.
La norme MIDI n'est apparue qu'en 1982 sur les synthétiseur, ce qui veut dire que tous les synthés construits avant cette date n'ont pas d'interface MIDI. En revanche, d'autres interfaces existaient à l'époque et il était possible de contrôler le déclenchement d'un son et sa hauteur en injectant une tension très précise dans ces instruments. Le Minimoog, sur lequel j'utilise cet engin, n'en est qu'un exemple. Malheureusement, à l'époque, il n'existait pas de standard sur le voltage appliqué, où plutôt, chaque marque avait le sien.
Le but de ce petit boitier est donc de convertir un signal MIDI en courant continu, à destination de nos vieux coucous analogiques, ce qui les rend contrôlables depuis n'importe quel périphérique MIDI (clavier maître, séquenceur, autre synthé, etc).
L'une des grosses qualités de cet appareil est qu'il est compatible avec les multiples normes alors en vigueur sur les voltages requis et le type de déclenchement. Quelque soit votre analo, vous avez bien peu de chance qu'il ne fonctionne pas avec.
Cette Kenton pro-solo Mk2 envoie donc 2 messages: un message de type CV (control voltage) qui définit la hauteur de la note jouée (le pitch), et un message de type Gate qui indique le moment où les enveloppes doivent être déclenchées.
UTILISATION
Dépouillé, austère, mais simple: un bouton pour allumer, un écran à LED qui indique le numéro du paramètre, une sérigraphie en façade qui indique à quoi correspond chaque numéro, et des petits boutons poussoirs pour changer les valeurs.
Les réglages servent à décrire comment le boitier va "traduire" les instructions MIDI vers le synthé analogique. S'ils ont été convenablement sauvegardés (appui long sur le bouton), ils sont conservés à l'extinction de l'appareil.
Le mode d'emploi, en anglais uniquement, se trouve ici:
http://www.kentonuk.com/kmanualspdf/psolo2man.pdf
Le branchement est simple: on branche un câble MIDI sur le MIDI In du boitier. On connecte ensuite la sortie CV, la sortie Gate et, si on le souhaite, une sortie Aux sur les entrées de son synthé analogique. La plupart des synthés analos ont une entrée CV et une entrée Gate (parfois appelée Trig), certains ont d'autres entrées, destinées à contrôler d'autres paramètres, comme le cutoff d'un filtre, par exemple.
A noter que le boitier fonctionne avec un petit transformateur externe (eh oui, encore un bloc que la multiprise...). Il y a un interrupteur secteur, bonne nouvelle.
Un petit point lumineux, au coin de l'écran, permet de voir si des notes MIDI arrivent à la Kenton. C'est essentiel pour contrôler le cheminement du signal quand quelque chose ne fonctionne pas. On est déjà sûr que le MIDI fonctionne quand on voit le point clignoter.
2 écrans à diodes sont disponibles en façade: le premier indique le numéro du paramètre modifié, le second sa valeur. On change de paramètre par appuis successifs sur le bouton "parameter". On change sa valeur avec les bouton INC/DEC. C'est donc assez simple, d'autant que le numéro de paramètre est sérigraphié sur la façade du boitier. La sauvegarde de la configuration se fait par un appui long sur le bouton parameter. Malheureusement, à un instant T, une seule config peut rester en mémoire de l'appareil. Et, heureusement, on peut dumper des config via le MIDI.
On peut accélérer l'action des boutons INC et DEC en appuyant simultanément sur le bouton opposé (INC quand c'est DEC qui est enfoncé en premier, ou l'inverse).
Voici les paramètres essentiels et leur action:
- 01: on choisit le canal MIDI de réception du boitier, comme on le ferait avec n'importe quel synthé/expandeur.
- 02: très important, notamment pour simuler le jeu de certains analos comme le Minimoog: on choisit si on envoie un signal de déclenchement d'enveloppe Gate à chaque changement de note liée. Sur un Mini, par exemple, le fait de jouer des notes liées ne redéclenche pas les enveloppes. C'est très important pour reproduire le mode de jeu de l'original.
- 03: On définit la priorité de la note. Soit la plus basse, soit la plus haute, soit la dernière jouée.
- 04: On définit la plage de pitch bend, qui s'étend de +/- 12 demis-tons. Un plage plus large aurait été sympa.
- 05: le mode de déclenchement du portamento. Par défaut, il est calé sur la norme MIDI qui veut qu'il soit activé par le CC n°65. Mais on peut l'activer/le désactiver de façon permanente, via un autre n° de CC MIDI, ou par le mode de jeu lié (en gros: quand un Note Off arrive APRES un note On).
- 06: la vitesse du portamento, malheureusement en valeur de 0 à 127 à défaut d'être une unité physique (ms, note, etc).
- 07: Le type de portamento: soit le temps est fixe entre 2 notes, quelque soit leur intervalle, soit la vitesse est fixe, et est donc fonction de cet intervalle.
- 08: définit le signal MIDI d'envoi du LFO interne vers la sortie CV, parmi le Pitch Bend, la vélocité, l'aftertouch ou n'importe quel contrôleur MIDI. Par exemple, c'est ce qui nous servira pour définir quel contrôleur enclenche un tremolo ou un vibrato du synthé analo.
- 09 et 10 définissent le mini et le maxi de l'action du LFO sur le CV. Très utile, car on peut très bien définir autre chose que 0 pour le mini et 127 pour le maxi.
- 11: définit le niveau de reset du LFO vers le CV quand on allume le boitier.
- 12: c'est l'accordage grossier. 13 est le réglage fin.
- 14: définit comment le CV suit le clavier. Le réglage par défaut incrémente la valeur du CV d'un demi-ton par note, mais on peut faire plus ou moins!
- 15: Très important, sélectionne la norme à laquelle l'analo répondra. Le plus courant est le Volt/octave, rencontré chez la plupart des fabricants américains, ainsi que Roland. Mais Yamaha et Korg utilisent le Hertz/volt. Un troisième mode, très rarement répandu est disponible, le 1,2V/oct.
- 16: on choisit le type de Gate (signal de déclenchement). C'est une courte impulsion électrique, qui peut être de type échelon 5V ou 15V, les autres signaux étant de type S-trig. Le mieux, c'est d'essayer chacun des types de signaux avec votre synthé, vous ne risquez normalement rien.
Il n'y a pas de 17,18,19, sans doute pour faire une séparation avec ce qui suit et qui concerne la sortie Aux.
- 20: Définit comment est contrôlée la sortie Aux, c'est à dire avec quel contrôleur MIDI. Il est intéressant de noter que cette sortie Aux peut être utilisée comme un signal de trig supplémentaire, à chaque note reçue, où à chaque subdivision du signal d'horloge MIDI (paramétrable).
- 21 à 23: définition du Mini de la sortie Aux, du maxi, et de sa valeur de reset. On peut inverser Mini et Maxi, ce qui permet une modulation négative!
- 24 définit la réponse de la sortie Aux au suivi du clavier.
- 25 à 28 définit le niveau d'envoi du LFO vers la sortie Aux, son mini et son maxi, ainsi que sa valeur de reset. Là encore, inversion Mini/maxi possible.
- 30 définit la valeur du LFO interne.
- 31: définit la forme d'onde du LFO. Une curiosité, pas de sinus. Mais: triangle, saw et saw inversée, plusieurs rectangles plus ou moins fins (PWM), un carré, et un S/H qui change de valeur à chaque valeur de trig.
- 32: Définit si le LFO sera synchronisé sur l'horloge MIDI externe ou pas, et si oui, sur quelle division de note: grand choix de valeurs, triolets y compris
- 33: quand on déclenche une note, le LFO attaque sa forme d'onde au même endroit. Ce paramètre sert à décaler le point de déclenchement.
- 34: Définit si une note redéclenche le LFO à son point de départ, ou non. Dans ce cas, le LFO vit sa vie, indépendamment du signal trig reçu.
- les menus 40 à 42: ils servent à paramétrer les sorties Aux de sync 24 pour commander un séquenceur externe. Si vous en êtes là, c'est que vous maîtrisez déjà un peu l'affaire et le manuel vous aidera mieux que moi.
- 43 & 44: la sortie Aux 2 est un contact à 3 points. Les menus indiquent à quoi sont affectés les points 1, 2 et 3, et à quelle commande MIDI ils répondent.
- 45 définit le n° de sysex du boitier, de 1 à 16.
Le boitier peut être reseté aux réglages usines.
Un mode d'affichage permet de visualiser les valeurs entrantes selon le type de message MIDI reçu. Par exemple, la valeur d'un control change.
Ouf! déjà beaucoup de choses dans ce boitier, qui fait entrer votre analogique dans le monde du MIDI. Beaucoup de choses deviennent possibles, notamment tout ce qui est contrôlé par le LFO si votre analo n'en dispose pas, ou pas suffisamment. Par exemple, sur un Minimoog, cela libère le 3ème oscillateur pour faire du son, sans quoi son utilisation en tant que LFO le rend muet. Synchroniser l'action d'un filtre, celle d'un LFO qui le commande, ou tout simplement une note à une séquence MIDI externe est un vrai plaisir. Votre analo devient tout à coup capable de répondre à la vélocité de votre clavier MIDI.
Je m'en sers par exemple pour animer des séquences de Minimoog, commander par le très complexe module Karma de mon Korg Kronos.
Les applications sont innombrables! La force de Kenton, c'est que vous aurez vraiment du mal à mettre ce petit boitier magique en défaut, aussi bien sur la compatibilité des signaux que sur la qualité de conversion, sa vitesse, sa latence imperceptible...
AVIS GLOBAL
Je n'ai que du bien à dire de ce boitier, mais voici ce qui est bluffant:
- d'abord la qualité de construction, dans un métal bien costaud.
- Petit, discret, il se fait oublier.
- compatible avec presque tous les analos...
- Simple à paramétrer.
- Aucune latence perceptible dans le traitement des infos.
- Pas de bugs, pas de surprises.
Et, surtout, surtout: cela marche impeccablement bien. Ne vous embêtez pas à midifier vos analos, celle solution, certes un peu plus "filaire", est moins onéreuse et tout aussi fiable.
Le truc pénible, c'est que, une fois le boitier onéreux chez vous, il vous faudra trouver (ou fabriquer) les câbles dont vous aurez besoin, car ceux-ci sont en option. Kenton en vend sur son site, mais ils ne sont pas très bon marché. La note augmente encore, mais n'oubliez pas que vous êtes ici dans l'achat pérenne, un Kenton ne se revend que rarement, à moins de laisser tomber la musique!