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Analyse du Film “The Shining"

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Sujet de la discussion Analyse du Film “The Shining"
A la base, c' est pour Merguez, en esperant que ça lui plaise…Prevoir une 10 aine de minutes pour la lire.







ANALYSE DU FILM “ THE SHINING "

Les intentions de Kubrick ;

Stanley Kubrick sortait d' un échec commercial, “ Barry Lyndon ". Si la
presse spécialisée était unanime sur la qualité du film, le public le bouda
car il fut désorienté par rapport à ses films précédents ( “ 2001 :A Space
Odyssey " et “ A Clockwork Orange " entre autres ).
Ayant besoin d' un succès ( commercial mais surtout financier ), Kubrick
décida d' adapter “ The Shining ", un roman que Stephen King avait écrit
en 1977. Avec l' aide de Diane Johnson, ils se penchèrent particulièrement
sur les problèmes familiaux, thème que Kubrick affectionne et qu' il traite
dans nombre de ses oeuvres. Dans “ A Clockwork Orange ", Alex est
un jeune homme marginal et “ délaissé " par ses parents alors que dans
“ Barry Lyndon ", nous pouvons observer un père qui couve son fils mais
rejette sa femme. Dans “ The Shining ", nous découvrons un homme
incapable d' écrire à cause de sa femme et de son fils, qui, pourtant, ne
demandent rien de lui.
Autre thème important évoqué dans les films de Kubrick, la communication.
Dans son film “ Paths of Glory " sorti en 1957, nous observons
une lutte verbale entre des militaires français qui n' arrivent pas à se
comprendre entre eux. Ou bien encore dans le film que Kubrick réalisa en
1964, “ Dr Strangelove ", ou nous nous délectons de voir des dirigeants
incapables de se mettre d' accord rapidement, et ou nous voyons que
la communication avec les membres d' équipage du bombardier américain
se trouve impossible. Dans “ The Shining ", il en sera de même. A ce
propos, Kubrick déclarait que “ l' une des ironies de The Shining est
que certains des personnages ont la faculté de voir le passé, l' avenir
et de communiquer par télépathie, alors que le téléphone et la radio ne
fonctionnent pas et que les routes sont coupées par la neige. L' échec
de la communication est un thème récurrent dans bon nombre de
mes films." (1) .
De plus, à travers ce film, Kubrick peut reprendre un autre point qui lui est
cher : Pourquoi les humains perpétuent-ils une telle inhumanité contre
d' autres humains ? Nous nous souvenons tous de la scène préhistorique
figurant dans “ 2001 ; A Space Odyssey ". Les singes découvrant
qu' un os peut être une arme frappent à mort un de leur rival qui leur avait
pris - avec l' aide de son clan - leur point d' eau. Nous pouvons dés lors
faire le parallèle avec les Indiens qui se sont fait massacrés par les
Américains pour leurs terres. Le flot de sang qui jaillit de la cage
d' ascenseur n' étant qu' une preuve de plus de la quantité d' Indiens
massacrés ( Combien en faudrait-il pour arriver à réunir une telle abondance
de sang ? ). Une nouvelle similitude entre ces deux films est l' étrange
ressemblance entre le singe qui brandit l' os et Jack qui
brandit sa hache. Tout les deux le font dans le même but ; tuer , et pour
les mêmes raisons la tranquillité et surtout l' attribution totale du lieu.
Nous avons évoquer le problème de communication et nous avons vus
que le problème de la mésentente perpétuelle des humains entre eux sont
des sujets récurrents chez Kubrick. Si nous associons ces deux idées,
nous pouvons imaginer que le réalisateur dénonce le génocide Indien
effectué par les Américains et fait remarquer qu' aucune excuse
n' a encore été formulée à cette communauté pour le génocide qu' elle
a subit. Un problème d' injustice que Kubrick re-actualise implicitement
dans le film en faisant de Dick Hallorann la seule victime de Jack. C' est
à dire, que la communauté minoritaire noire, représentant à lui seul
la communauté indienne, est encore victime d' actes raciaux, et ce,
dans une relative quiétude.

Kubrick se sert également de ce film pour pointer du doigt un complexe
américain : Le Passé et plus particulièrement, l' Histoire.
En effet, les Etats-Unis d' Amérique ont une histoire courte ( le pays en
lui-même n' a que 204 ans lorsque le film est tourné ) alors que des pays
comme la Grèce, l' Egypte ou le Pérou existent et ont une Histoire qui
s' étale sur des millénaires. Or, le réalisateur “ inonde " les murs de
l' Overlook hôtel de photos datant de plusieurs dizaines d' années. La plus
ancienne étant certainement la dernière montrée, elle date du 4 juillet 1920.
Le film semble aller contre le temps. Au début, il y a des explications
temporelles, mais très vite, ces indications se “ compressent " et les
actions de Jack font référence à des actions passées il y a plusieurs
décennies. Tout les actes sont basés sur des témoignages et sur des
faits ( concrets ) qui se sont déroulés dans le passé. Le site de L' Overlook
serait en fait une sorte de cercle vicieux ou tout se reproduit. Et cela à
cause de l' inhumanité qui y a régné.
Pour résumer, si Kubrick affirme que l' Histoire des Etats-Unis est courte,
elle n' en ai pas moins sanglante.


Analyse visuelle et sonore ;


Chapitre 1 ;
“ Voyage à l' Overlook "
Débute à 0 Heure 0 minute 0 seconde

Le film débute sur un plan aérien représentant un lac ( idée de miroir )
puis nous voyons une voiture avancer sur une route sinueuse. Nous
pouvons remarquer que seule une automobile se dirige vers les
montagnes alors que les autres en descendent. Il y a bien un véhicule
qui “ va " dans la même direction que la voiture que nous suivons,
seulement, il est arrêté. Une musique composée par Wendy Carlos
et Rachel Elkind accompagne cette séquence. De longues notes situées
dans les graves sont tenues tandis qu' une mélodie égrène une sorte
de décompte ( c' est du moins l' impression qu' elle me procure ). Lorsque
le véhicule que nous suivons croisent d' autres voitures, nous entendons
des éléments sonores se trouvant dans les hauts médiums. Puis
apparaît des voix chantées ( Rachel Elkind ) ainsi que des instruments
à cordes dont celles-ci sont pincées. Cette structure et ces sonorités
installent une ambiance “malsaine" et font immédiatement penser à
des esprits. D' autant plus que nous ne voyons pas les conducteurs
des automobiles, ce qui peut nous faire penser ( après coup ) qu' il s' agit
de diligences fantômes . Cette impression est renforcée par la position
de la camera qui se situe en hauteur, c' est à dire qu' elle observe
l' action.
Cette scène tournée à l' aide d' un hélicoptère ( que l' on aperçoit sur
un pan de falaise ) permet de situer l' action. Nous savons d' ores et déjà
que le film va se passer dans un milieu montagneux, donc forcément
hostile. En effet, si nous regardons plus attentivement, nous voyons que
certaines montagnes sont recouvertes de neige et que les arbres ont leurs
feuilles qui deviennent rousses, signe que nous sommes à l' automne. De
plus, la voiture se retrouve sur une route dont les bords sont couverts de
neige. Le dernier plan de ce chapitre étant une vue de l' ensemble de
l' hôtel sous un Soleil radieux et quelques plaques de neige.


Chapitre 2 ;
“ Entretien d' embauche "
Débute à 0 heure 2 minutes et 52 secondes

Ce chapitre commence par le premier des dix panneaux fournissant
au spectateur un indice temporel. Ici, il se nomme “ The interview ".
Un individu se dirige dans le hall de l' hôtel et demande à voir Monsieur
Ullman. La décoration et les couleurs font penser aux Indiens. Des tons
beiges, marrons et crèmes sont utilisés. Il y a des frises au dessus des
piliers. L' homme est vêtu d' un complet gris avec une chemise bleue et
une cravate verte. L' ambiance sonore est réaliste. Elle est constituée de
bruits de pas, de sonneries de téléphone, de personnes qui parlent
entre elles, de machines à écrire, bref, d' éléments de décor sonore*.
La réceptionniste lui indique le chemin pour se rendre à son bureau et il
s' y rend. Nous apprenons que l' homme que nous suivons s' appelle
Jack Torrance et qu' il postule pour un emploi de gardien d' hôtel durant la
fermeture hivernale. Monsieur Ullman, responsable de l' hôtel Overlook
dialogue avec lui, demande à sa secrétaire de ramener du café ( ce qui
maintient éveillé, mais nous verrons plus tard que Jack n' en a pas besoin )
ainsi que d' appeler Bill Watson. Le responsable, Monsieur Ullman porte
une cravate rouge.
Nous nous retrouvons alors à l' extérieur d' une résidence. Nous
entendons des enfants en train de jouer, des oiseaux et un chien aboyer
puis, nous sommes dans une cuisine en train d' observer une mère qui lit
et son fils à l' heure du goûter, en train de regarder un épisode de Bugs
Bunny. La télévision se trouve hors champ mais nous saisissons
parfaitement les dialogues. Les bruits de mastication sont perceptibles,
et, à une question que sa maman vient de lui poser, le petit garçon
répond avec une voix qui n' est pas la sienne. Il bouge l' index en même
temps qu' il parle et il ne regarde même pas sa mère. Nous apprenons
qu' il se nomme Danny et qu' il a un ami imaginaire, Tony, qui vit en lui.
Danny porte un sweat-shirt “ Bugs Bunny " comportant du rouge aux
extrémités. Sa mère porte une robe sans manches bleue par dessus
une sorte de combinaison rouge. Nous verrons, au fur et à mesure de
cette analyse que cette couleur est très importante dans ce film.


Chapitre 3 ;
“ Une drôle d' histoire "
Débute à 0 heure 4 minutes et 53 secondes

Cette scène se déroule dans le bureau d' Ullman. Outre le responsable
de l' Hôtel Overlook, Jack Torrance est présent ainsi que Bill Watson.
Nous ne savons pas quelle est sa fonction au sein de l' hôtel car il
n' a pas été présenté. De plus, il ne parle pas. Nous imaginons qu' il
est le “ bras droit " d' Ullman car il assiste à la discussion, à sa demande.
Les deux hommes révèlent un fait important à Jack. Quelques années
auparavant, en 1970, un gardien assassina sa femme et ses deux
enfants avant de se donner la mort. Cette folie meurtrière serait du à
l' isolement prolongé dans cet espace clos, et donc à une absence de
communication avec le monde extérieur. Jack minimise le drame
en affirmant qu' une telle chose ne se produira pas avec lui. Il vient de
donner aux spectateurs les réponses quant à la suite du film ainsi que
son intrigue principale. Car ni Stuart ni Bill ne lui ont posés la question
suivante “ Allez vous assassiner votre famille ? "
Ce bureau est très intéressant à observer. Comme toutes les pièces
de l' hôtel, la symétrie y est de rigueur. Les rideaux sont tirés, il y a des
étagères en hauteur de chaque coté de la pièce, Ullman se situe dans
l' axe du milieu qui sépare Jack Torrance de Bill Watson. Sur le bureau se
trouve un drapeau américain. Les rideaux ont des motifs indiens, parallèles
les uns aux autres. Si les noms du responsable de l' hôtel et du nouveau
venu dans les lieux ( Jack Torrance ) sonnent typiquement américains
-surtout qu' ils en ont le profil physique- , Bill, en revanche, évoque un
Indien. Il a la peau plus foncée, un mélange entre l' or et le cuivre.
Le fait de garder le silence prouve une certaine sagesse alors que
Stuart et Jack parlent fort. Il ne bouge pas, observe et écoute la
discussion. Il symbolise une forme de respect à lui tout seul, comme
le faisaient les Chefs Indiens. D' ailleurs, son nom fait allusion à Buffalo
Bill. Il est donc le reflet inverse de Jack et d' Ullman.
D' un point de vue sonore, cette scène est constituée seulement du
dialogue et de l' ambiance externe au bureau, bâtie sur des sons
acousmatiques*.


Chapitre 4 ;
“ Vision sanglante "
Débute à 0 heure 8 minutes et 32 secondes

Nous voyons Danny dans sa salle de bain, sur un tabouret afin de se
voir dans un miroir. Il parle avec son ami imaginaire. Son vêtement a
les mêmes couleurs et les mêmes étoiles à 5 “ pics " que sur le drapeau
des Etats-Unis d' Amérique. Son pantalon en jean est retenu par une
ceinture en cuir marron qui porte des motifs indiens. La scène se
déroule certainement quelques minutes après avoir goûté. Sa mère
qui se trouve dans la cuisine reçoit un appel téléphonique provenant
de Jack Torrance, son mari. Nous voyons alors l' interlocuteur, appelant
de la réception de l' hôtel. Ullman et Bill parlent ensemble au second
plan mais nous ne les entendons pas. Cela peut-être perçu comme
une condamnation au silence pour Bill ? Les garçons d' hôtel portent
des costumes à dominante rouge, ce qui est en accord avec le décor.
Les piliers ont une couleur “ terre ", le carrelage est beige clair avec des
motifs indiens ( frises ).
Après que Jack déclare à sa femme qu' elle et son fils vont être fous
de ce lieu, nous retrouvons Danny qui converse avec Tony devant un miroir.
En même temps que les yeux de Danny s' ouvrent grands, la musique
“ gonfle " littéralement. C' est elle qui amène le spectateur à comprendre
qu' il va voir Danny en plein “ Shining "
Le sang se déverse dans un hall à la symétrie maladive par une cage
d' ascenseur dont les portes sont rouges. Les montants sont en boiseries
sculptées. Entre ces deux portes se trouvent une poterie de couleur
beige ( référence indienne ). Ce flot est annoncé par la musique qui
suggère l' arrivée imminente d' un élément important à l' image grâce à
un grondement. Le teint livide, les robes bleues ciel des jumelles et le
couloir dans lequel elles se trouvent contrastent avec le rouge violent
et l' éclat des murs blancs lors de la vision de Danny. Le gros plan sur le
garçon n' est pas raccord avec la scéne puisqu' on le voit dans un endroit
sombre alors que quelques minutes auparavant, il était dans sa salle de
bain. Le sang inonde alors la pièce et la camera, et permet au réalisateur
de passer à la scène suivante.
A noter que la musique est omniprésente sur l' ensemble de ce
chapitre.

Chapitre 5 ;
“ Jour de clôture "
Débute à 0 heure 10 minutes et 5 secondes

Ce chapitre commence par le deuxième panneau indiquant un repère
temporel. Nous voyons ensuite la même voiture que dans la première
séquence circuler sur des routes de montagnes. L' angle de vue est
inversé, c 'est à dire que le flanc de montagne ne se trouve plus à droit
de la voiture mais à gauche. De plus, des nuages font leur apparition.
Nous observons la progression du véhicule toujours d' en haut, comme si
des esprits l' accompagnaient.
La musique choisie pour cette séquence est constituée de longues notes
sur les vues d' ensemble ce qui renforce le coté aérien. Puis, nous nous
retrouvons dans la voiture ou nous voyons la famille au complet. Ce sera
la seule fois dans tout le film que nous les verrons tout les trois avoir une
discussion “ normale ", au sujet du groupe d' expédition “ Donner " qui a
du recourir au cannibalisme pour survivre. Bien que Jack et Wendy soient
mariés, lui ne porte pas d' alliance contrairement à sa femme.
Lorsque nous nous trouvons à coté de Jack qui est en train de conduire,
le bruit de la voiture et des voix remplissent l' espace sonore. Puis, la
musique reprend, s' élève ( en terme de volume ) et retrouve son niveau
qu' elle avait au début de la scène. Il y a eu un effet berceau* sur les
dialogues. Enfin, nous voyons un plan qui reviendra régulièrement dans ce
film ; la vue d' ensemble de l' Hôtel Overlook.
À ce moment, une descente chromatique a lieu dans la musique ce qui
casse le " charme " du voyage ( mais y avait-il eu une impression de " charme " ?
il était déjà brisé par l' évocation du cannibalisme ) et anticipe les
événements tragiques à venir.
Nous nous retrouvons alors dans le hall d' entrée ou le ménage est en
train d' être effectuer. Stuart Ullman et Bill Watson arrivent en discutant des
dernières choses à régler avant de quitter les lieux . Bill parle à deux
reprises dans ce court moment. La première fois, c' est pour annoncer
l' heure du “ décollage " et la deuxième fois pour “ obéir " à un ordre de
Ullman. A savoir, faire porter les bagages des Torrance dans leur
appartement. Ce qui me semble être “ dégradant " pour lui vu son rang,
surtout qu' autour d' eux passent beaucoup de personnel. Mais si Bill
représente la communauté indienne, il est logique de le voir effectuer ce
genre de taches. Les sons d' ambiances sont In, et servent une
ambiance réaliste*.


Chapitre 6 ;
“ Tour de l' Overlook / Danny reçoit le message "
Débute à 0 heure 12 minutes et 51 secondes

Le groupe formé par Ullman, Watson, Jack et Wendy sort d' un ascenseur
aux portes rouges et se dirige vers le salon baptisé Colorado. De
nombreux tapis aux couleurs terre ( marron, beige ) et aux motifs indiens
juchent le sol. Nous pouvons remarquer, là encore, les frises qui se situent
au plus haut des murs. Quand nous dépassons un pilier qui fait office de
limite, nous nous retrouvons dans un salon. Un drapeau américain est
accroché au mur et flotte sur la pièce, visible de tout endroit.
Puis, nous rejoignons Danny qui se trouve dans le salon de jeux. Il porte
une veste bleue et rouge et s' occupe en lançant des fléchettes elles aussi
rouges. Alors qu' il vise la cible, une note stridente se fait entendre
dont le volume croît rapidement. Lorsque Danny se déplace, nous
apercevons à nouveau un drapeau américain puis un autre drapeau qui
est celui du Colorado. Danny n' a le temps de retirer que deux fléchettes,
quand il se retourne, les jumelles de sa première vision se tiennent sur le
pas de la porte. Au dessus d' elles se trouvent une cloche d' alarme peinte
en rouge.
Nous reverrons dans quasiment chaque plan du film cet
accessoire ainsi que les panneaux “ Exit " ( fond blanc mais écrit en rouge )
et “ No Smoking " ( lettres rouges sur fond blanc ). La musique s' est
complétée d' éléments sonores graves ce qui accentue le sentiment de
malaise. Le petit garçon ne faiblit pas, il savait déjà en venant ici ce
qu' il risquait de voir.
Puis, nous rejoignons Ullman, Jack et Wendy. Bill a disparu entre temps.
Deux employées quittent le lieu à ce moment et disent au revoir à leur
directeur. Jack se retourne et regarde pendant plusieurs secondes ces deux
belles filles, se détachant complètement de sa femme et d' Ullman. La
visite de leur appartement se fait rapidement. Nous les retrouvons en
train de quitter l' entrée du labyrinthe pour se diriger vers le garage où
se trouve la chenillette. Bill s' est rejoint au groupe et entend les
explications historiques sur les conditions de construction de l' hôtel
fournies par Ullman. Je pense que Bill refuse de venir dans l' appartement
mis à disposition des Torrance car il sent que ce lieu sera celui d' un
meurtre. Peut-être a-t' il , lui aussi, le don du Shining mais qu' il ne
l' assume pas. Ullman explique que le site est celui d' un ancien cimetière
indien, ce qui donne une raison à la décoration de l' hôtel.
Après s' être fait expliquer le fonctionnement de la chenillette, Wendy
visite la cuisine en compagnie de son fils et de Dick Hallorann, seul
personnage faisant explicitement partie d' une minorité dans ce film ( Bill
Watson ne l' est qu' implicitement et par déduction personnelle ). Cette
cuisine est extrêmement lumineuse, les couleurs dominantes sont le blanc
et le gris. Des touches de rouge percent cet ensemble “ grâce " aux
extincteurs, panneaux “ No smoking ", ou encore systèmes d' alarme.
Wendy dit alors “ This whole place is such an enormous maze. I' ll have
to leave a trail of bread crumbs every time I come in. " que l' on peut
traduire par : “ Ce lieu est un énorme labyrinthe…Il me faudra tracer une
piste en miettes de pain pour retrouver mon chemin ". Outre la référence
au “ Petit Poucet " ( conte de Charles Perrault ), Wendy annonce
inconsciemment un événement qui se déroulera plus tard.
Lorsque Hallorann ouvre la porte de la chambre froide, on ne peut qu' être
étonner de la profusion de viande qu' il y a à l' intérieur. Tout ces morceaux
de viande représentent-ils les centaines d' indiens massacrés pour
construire ce bâtiment ?
Hallorann prend alors contact avec Danny en l' appelant par le surnom
que ses parents lui donnent. Wendy, qui jusque là n' apparaissait pas
comme une personne très perspicace relève ce fait. Quand ils entrent tout
les trois dans la resserre, Hallorann récite la liste des réserves. Une note
stridente prend alors le dessus sur la voix qui se perd dans une
réverbération. Un plan qui s' avance vers Danny puis le même type de plan
effectué sur Dick informe le spectateur qu' une communication de type
Shining ( télépathie ) va avoir lieu. La voix d' Hallorann jaillit à un niveau
normal, avec une réverbération, mais on comprend immédiatement qu' il
s' agit d' une voix “ intérieure " qui s' adresse uniquement à Danny. La
communication est brève car elle se termine aussi vite qu' elle a
commencée. La musique qui a accompagnée ce Shining disparaît
également aussi vite qu' elle est apparut. Dans cette remise, nous avons pu
voir nombre de boites de conserves dont la couleur rouge est dominante ;
ketchup, cartons de piments, bocaux de viande, boites “ Calumet " avec
un Chef Indien de profil.


Chapitre 7 ;
“ Dialogue entre Danny et Dick "
Débute à 0 heure 18 minutes et 2 secondes

Alors que le groupe d' adultes continue de visiter les lieux, Wendy
s' étonne de l' activité qui règne encore, à quelques heures du départ.
Ullman lui répond qu' à 17 heures, l' hôtel sera un vrai désert, ce à quoi
Wendy répond “ Just like a ghost ship " ( que l' on peut traduire par ;
“ Comme dans un vaisseau fantôme ". ) alors qu' ils s' éloignent.
Après avoir accompagné ces adultes qui se trouvaient dans un milieu
bruyant, nous nous retrouvons avec Dick Hallorann et Danny. Leur dialogue
commence par un silence de trois secondes, ceci afin de regagner
l' attention du spectateur. L' ambiance sonore reste discrète car elle est
Hors champ*. Ce qu' on voit de leur discussion est très intéressant. Kubrick
nous a certainement épargné les banalités formulées lorsque Danny
mangeait sa glace. Dick contrôle la conversation alors que le petit
garçon reste silencieux, mais exprimant malgré tout ses pensées par
les yeux. Hallorann va alors réussir à le “ libérer " en le poussant à
utiliser le Shining seul ( sans Tony ). A partir de ce moment, Danny contrôle
Tony ( les rapports sont inversés ) et il maîtrise également la discussion
avec Dick. La première phrase qu' il dit alors est " Is there something
bad here ? " ( “ Il y a des choses mauvaises ici ? "). Au dessus de sa
tête se trouve des couteaux de cuisine pointés vers lui. Hallorann a
alors du mal à lui répondre car il se doit de dire la vérité à Danny mais
sans lui faire peur non plus. Sinon, l' enfant risque de perdre tout ses
moyens. Mais le cuisinier n' a pas encore pris l' ampleur du pouvoir de
Danny. Il le découvre quand le garçon lui demande pourquoi il a peur de
la chambre 237. Hallorann s' en trouve tout étonné et dispute presque
Danny en lui interdisant de s' y rendre. Sans doute parce que lui a trop
peur de s' en approcher.


Chapitre 8 ;
“ Un mois plus tard "
Débute à 0 heure 22 minutes et 33 secondes

Cette séquence commence par un panneau explicatif puis s' enchaîne
par un plan d' ensemble de l' hôtel, au matin ( lever du Soleil ). Jusque là,
toutes les séquences avaient lieues en plein jour. Nous pouvons entendre
un aigle, ce qui évoque une référence indienne. Nous suivons Danny sur
son tricycle qui suit un “ circuit " faisant le tour du salon Colorado ( il passe
dedans mais en “ rasant " au maximum les fenêtres ). Le son du tricycle
est très intéressant à analyser. En effet, le garçon passe sur un tapis,
sur du parquet et sur du lino et le son est différent à chaque fois. C' est
ce qu' on appelle au cinema l' effet Shining*. Alors que le garçon est réveillé
et joue, Wendy pousse un plateau repas vers leur appartement. Jack sort
de son sommeil, il est 11 heure 30 minutes. On le voit et Wendy apparaît,
on se rend compte que c' était le reflet de Jack dans un miroir qui était
filmé. Elle demande à son mari s' il veut sortir mais celui-ci refuse car il
veut écrire. Nous apprenons alors qu' il est victime du syndrome de la
feuille blanche depuis qu' il est ici.
Un grand coup surgit alors que nous voyons une machine à écrire dont la
feuille reste vierge d' encre. Jack lance sur la cheminée ( ornée de motifs
indiens ) une balle de tennis comme s' il jouait au base-ball. Wendy et
Danny sortent en courant et se dirige vers le labyrinthe. Le garçon court
devant car sa maman s' amuse à vouloir le rattraper, signe prémonitoire de
la scène finale. Elle est vêtue d'un parka rouge et a des nattes comme
avaient les femmes indiennes tandis que lui porte une chemise à
carreaux de couleur bordeaux ainsi que des gants rouges. Quand ils
pénètrent dans le labyrinthe ( à la symétrie parfaite ), une musique fait
son apparition. Nous rejoignons Jack qui continue de frapper à l' aide de
sa balle le sol, le plafond et les murs. Il se dirige vers une table ou repose
une maquette du labyrinthe. Il se penche sur celui-ci comme le ferait un
général d' armée sur une carte représentant un champ de bataille.
Décidément, Jack n' est pas en “phase" avec ce lieu. Il représente
l' agitation, l' impatience ce qui s' oppose à la tranquillité des lieux. De plus,
ses occupations sont l' inverse de sa famille. Eux “ profitent " du lieu pour
s' amuser, lui cherche à exploiter son isolement pour en tirer un bénéfice
particulier ( l' écriture d' une oeuvre littéraire comme il le dit dans le chapitre
deux ). Alors qu' il regarde la maquette, il aperçoit sa femme et son fils au
milieu comme des figurines. Des notes de xylophones jouent alors un motif
entêtant voir tourmentant et les violons montent en puissance, jouant un
motif stressant. On se doute que le labyrinthe ne sera pas qu' un espace
de jeu.


Chapitre 9 ;
“ Mardi ; La curiosité de Danny "
Débute à 0 heure 27 minutes et 16 secondes

La musique se termine brutalement sur le panneau “ Tuesday ". Ce qui
indique le début du chapitre. Puis, nous voyons l' hôtel vu de l' extérieur
en fin de journée ( le Soleil éclaire par la gauche alors que sur le même plan
précédent il diffusait ses rayons par la droite et que nous étions le matin ).
L' aigle se fait toujours entendre, il s' agit du leitmotiv* du lieu. Danny
continue de faire du tricycle dans les couloirs aux moquettes orange,
marron et rouge. Il est vêtu d' un pull et de baskets rouges. La musique
donne une impression d' interrogation juste avant qu' il n' arrive devant la
chambre 237, ce qui attire la curiosité du spectateur, car il sent qu' on
veut lui faire voir quelque chose d' important. Lorsque le regard de Danny
se porte sur le numéro inscrit sur la porte, un thème ( le même que celui
du labyrinthe ) apparaît. Le garçon trouve porte close, a une vision des
jumelles dans un couloir, et repart effrayé.
Nous rejoignons Jack qui est en train d' écrire dans le salon Colorado. Une
lumière rougeâtre éclaire son front. Lorsque sa femme apparaît, les violons
de la musique prennent le dessus et instaurent un climat de terreur.
Jack enlève sa feuille de sa machine à écrire d' un coup et la musique,
synchrone à l' image, s' arrête brutalement, dans un retentissement de
cymbales. Le silence s' installe pour laisser parler Wendy qui annonce à
Jack l' arrivée imminente d' une tempête de neige. On comprend vite
que ses propos embêtent Jack. Le regard qu' il lui lance est lourd de
reproches mais aussi de haine. Derrière lui se trouve deux ascenseurs
aux portes rouges. La symétrie est toujours présente, il suffit de
regarder le plan sur Wendy qui se trouve au milieu de l' image, encadré
par deux rideaux bruns ou le plan final de cette séquence du salon
Colorado. Il n' y a qu' une lampe ( à gauche de Jack ) et Wendy qui
cassent cette symétrie.


Chapitre 10 ;
“ La tempête de neige "
Débute à 0 heure 31 minutes et 50 secondes

Il n' y a que deux plans dans ce chapitre. Le premier montre Wendy
et Danny en train de jouer dans la neige. Le deuxième est celui de Jack
qui observe sa famille du salon Colorado. Une lumière “ crue " , blafarde
éclaire son visage qui ne retranscrit pas de sentiments affectueux.
La musique qui accompagne ces deux plans se poursuit dans le chapitre
suivant.


Chapitre 11 ;
“ Samedi "
Débute à 0 heure 32 minutes et 30 secondes

Un panneau nous indiquant le jour puis une vue de l' hôtel de
l' extérieur permet au spectateur de comprendre que, depuis mardi,
les occupants de l' Overlook subissent une tempête de neige. Le vent
a remplacé l' aigle. Jack semble enfin avoir trouvé l' inspiration puisqu' il
écrit sans relâche. Wendy fume, porte une veste jaune avec des motifs
indiens. C' est elle qui garde les lieux et qui en prend soin. Son mari ne
se préoccupe que de son roman et ne se soucie pas des tâches pour
lesquels Ullman l' a engagé. La musique change avec le plan sur Wendy.
Nous entendions des notes aiguës et stridentes sur le plan de Jack, et là,
nous entendons des notes qui jouent dans les médiums, ce qui fait baisser
l' intensité dramatique. Une des thématiques récurrentes chez Kubrick
se met alors en place. Wendy se rend compte que le téléphone ( moyen
de communication ) ne marche plus. Elle se rend dans le bureau d' Ullman
pour utiliser la CB. La musique s' arrêtera pour laisser la place au vent
quand elle allumera le poste et commencera son appel. Nous voyons alors
le bureau des gardes forestiers qui est lui aussi symétrique. Un drapeau des
Etats-Unis d' Amérique y est présent. Cependant, deux “ mondes "
se font face dans cette pièce. D' un coté, nous avons un mur en lambris
marron ( Nature / Indiens ) et de l' autre une cloison de bureau ( Civilisation
et peuple américain ).


Chapitre 12 ;
“ Danny, viens jouer avec nous ! "
Débute à 0 heure 34 minutes et 48 secondes

Danny porte une veste rouge vif ainsi que ses baskets rouge et est
encore en train de faire du tricycle. Celui-ci a d' ailleurs une sonnette rouge.
Il quitte les parties communes ( cuisine, salon ) et se dirige vers les
chambres. Dans un couloir, il rencontre les deux filles de Delbert Grady ( le
gardien qui assassina sa famille en 1970 ). La vision des jumelles est
ponctuée par un coup de timbale qui retentit. Les jumelles parlent d' une
voix et invitent Danny à jouer ensemble ; “ Come play with us Danny…for
ever and ever and ever " que l' on traduit par “ Viens jouer avec nous Danny,
à jamais, à jamais, à jamais ". Les deux voix sont presque identiques et
assènent leur phrase qui se calent parfaitement entre les moments intensifs
de la musique. Ces phrases accompagnent un montage visuel qui alterne
entre les jumelles debout et les filles assassinées à coups de hache. On
voit d' ailleurs la hache au premier plan. Kubrick, dans cette scène à
intensifier l' impression de cul de sac. En effet, les cadres sur les filles se
resserrent à chaque fois. On ne voit plus les panneaux “ Exit " ni la cloche
d' alarme et son déclencheur alors qu' on les apercevaient avant et qu' on
les reverra après.
Danny demande alors à Tony de le rassurer, pour la première et la dernière
fois du film. Si nous nous rappelons le deuxième chapitre, Tony répond
directement à Wendy, sans passer par Danny. C' est grâce à Hallorann qui
lui a expliqué comment contrôler le Shining ( et donc Tony ) que Danny
à pu chercher du réconfort.



Chapitre 13 ;
“ Lundi / Je t' aime Danny "
Débute à 0 heure 36 minutes et 44 secondes

Le sixième panneau indiquant le temps apparaît. Danny pousse la
porte d' entrée de son appartement doucement pour ne pas réveiller son
occupant. Mais celui-ci est déjà éveillé. Il est assis sur son lit et son reflet
dans le miroir “ piège " Danny.
Lorsque son père l' appelle, on à l' impression qu' il est saoul. Mal rasé,
une tête hirsute, la bouche pâteuse.
La musique intensifie ce face à face, le spectateur sait que ce dialogue
est très important. C 'est en effet la première fois que nous voyons le
père et le fils ensemble et seuls. Le dialogue qui s' ensuit et mécanique.
Jack pose des questions dans le but -intéressé - de mieux cerner et
comprendre son fils. Danny répond mécaniquement et n' hésite pas à lui
mentir puis à l' interroger à son tour. Son père parait surpris et ment à
son tour en disant qu' il n' a pas le temps de dormir car il a trop à faire.
Quand Danny demande à Jack s' il aime cet hôtel, le thème musical
du labyrinthe et de la chambre 237 revient. Jack répond alors “ I' ll love
it (…) I wish we could stay here forever and ever and ever !" ce qui se
traduit par “ J' aime cet hôtel (…) et j' espère que nous pourrons y rester
à jamais, à jamais, à jamais !" La fin de phrase n' est pas anodine, il
s' agit des mêmes mots qui ont été utilisés par les filles de Delbert Grady.
Danny demande à son père s' il serait capable de faire du mal à Wendy et
lui, mais sa réponse ne le convainc pas. Danny sait à présent quelles
sont les intentions de son père. A noter que la porte ouverte sur la salle
de bain permet de “ présenter " l' appartement plus en détails.

Est-ce un hasard si ce chapitre père-fils est le treizième du film ?




Chapitre 14 ;
“ Mercredi / la chambre 237 "
Débute à 0 heure 40 minutes et 54 secondes

Cette courte séquence commence par l' apparition du septième
panneau et de la vue extérieure de l' Overlook, pris dans la tempête de
neige, alors qu' il s' apprête à faire nuit. Nous retrouvons Danny en train
de jouer aux voitures sur une moquette marron, orange et rouge. Une
balle de tennis roule et s' immobilise devant lui. Le garçon relève la tête
et ne voit personne. Lorsque on le voit de dos, on remarque qu' il est
juste à coté de deux portes rouges d' ascenseur et d' une double porte
qui permet de sortir rapidement. Mais Danny se lève et avance dans le
couloir jusque à ce qu' il découvre que la porte de la chambre 237 est
ouverte. Le porte-clef est rouge.
Il est étonnant de s' apercevoir que c' est une balle de tennis qui appelle
Danny, car la dernière personne vue dans le film avec est Jack. Pourtant,
le garçon croit qu' il s' agit de sa mère et ne semble pas penser qu' il
puisse s' agir de quelqu' un d' autre.



Chapitre 15 ;
“ Jack rêve, Danny est blessé "
Débute à 0 heure 42 minutes et 25 secondes

Alors que son fils est dans la chambre 237, Wendy vérifie l' état de
fonctionnement de la chaudière, tâche qui incombe normalement à Jack.
A un moment, elle entend quelqu' un crier. Elle se dirige en courant vers les
hurlements, se rend compte qu' il s' agit de son mari, vêtu d' une veste
brune et entreprend de le réveiller. Il lui explique alors qu' il a fait un
rêve ( qui s' apparenterait plutôt à un cauchemar pour une personne
“ normale " ) où il tuait et découpait en petits morceaux sa femme et son
fils. Ce rêve fait référence au drame qui s' est déroulé en 1970. Danny arrive
alors, marchant comme un fantôme, le pouce dans la bouche, meurtri au
cou. Sa maman se précipite vers lui et remarque les contusions qu' il a.
Elle s' agenouille pour le prendre dans ses bras. Nous sommes derrière
Jack et le plan permet de donner plusieurs explications. Tout d' abord,
Wendy et son fils, qu' elle tient dans ses bras, se trouvent par rapport
à Jack à l' extrémité de la pièce. De plus, la machine à écrire est bien
en évidence, seulement, il n' y a pas de feuilles installées pour rédiger.
La position de Jack sur le fauteuil - qui se situe juste en dessous
du drapeau national- donne à nouveau un aspect de chef d' armée.
Enfin, nous pouvons observer que Danny est rentré dans la chambre
237 et y a été blessé alors que son père rêvait au même moment
de l' assassiner. Si physiquement ce n' est pas lui le responsable de
ces actes, c' est en tout cas lui l' instigateur. Et pourquoi Danny est-il
blessé au cou ? Certainement parce que Tony vit dans sa bouche.
La personne qui l' a agressé voulait surtout priver le petit garçon de
son don de Shining. Et nous pouvons nous poser la question suivante ;
Si Wendy n' avait pas secoué son mari, Danny serait-il toujours vivant ?


Chapitre 16 ;
“ Jack rencontre Lloyd "
Débute à 0 heure 46 minutes et 16 secondes

Nous voyons marcher Jack dans le couloir qui mène au salon de
réception appelé “ Gold Room ". Il fait des grands gestes qui peuvent
s' apparenter à des tentatives d' égorgement avec un couteau. Il sait
maintenant que ses pensées peuvent se réaliser, mais il ne sait pas
comment, alors, il essaye. Le couloir est meublé de canapés rouges tout
comme le salon de réception. Jack se dirige vers le bar et nous voyons
son reflet dans un des trois miroirs. Il s' assied, et déclare qu' il serait prêt
à vendre son âme au diable pour un verre de bière. A l' inverse de son fils
qui met les mains devant ses yeux pour ne plus voir les fantômes, Jack
passe ses mains sur son visage et voit Lloyd, le barman du salon.
Celui-ci est disposé à lui servir un verre. Nous avons l' impression qu' il
commence son service, engoncé dans sa veste rouge qui lui interdit tout
mouvements brutaux. Jack ne demande pas une bière mais un bourbon.
Il a alors cette parole “ White man' s burden, Lloyd, white man' s burden. "
que l' on traduit par “ Péché de l' homme blanc Lloyd, péché de l' homme
blanc ". Cette phrase fait immédiatement penser à la pratique courante
de saouler les Indiens afin de leur faire signer des traités injustes.
La musique est relativement synchrone à l' image, lorsque Jack est dans
le couloir et elle s' arrête juste avant que Lloyd apparaisse. Le bruit du
vent fait alors office d' ambiance.



Chapitre 17 ;
“ Monologue de Jack "
Débute à 0 heure 49 minutes et 36 secondes

Jack explique à Lloyd qu' il y a trois ans, il a maltraité son fils, et
qu' aujourd' hui encore, Wendy ne l' a pas oublié. Il ne parait pas se
remettre en cause et au contraire, il donne l' impression qu' il prépare
sa vengeance. L' alcool l' aidant dans cette tâche et Lloyd étant prêt à
le resservir ( la bouteille n' est pas rangée ). Ce qui peut permettre de penser
que Lloyd est le démon de Jack car il ne fait rien pour l' empêcher de
boire, et ne le contredit jamais.


Chapitre 18 ;
“ Danny appelle Hallorann / La chambre 237 "
Débute à 0 heure 51 minutes et 12 secondes

Wendy arrive en courant dans la “ Gold Room ". Elle tient dans ses
mains une batte de base-ball et annonce à Jack qu' une femme se trouve
dans l' hôtel. Plutôt que de continuer et de voir Jack aller à la rencontre de
cette femme, Kubrick “ casse " le huis clos par un écran de télévision qui
s' allume pour diffuser le journal de la nuit. Dans le générique de ce
programme, nous voyons un hôtel, un avion, un bateau, une jetée, un
enfant, des policiers, des passagers qui descendent d' un bus, une tour de
de diffusion, une machine à écrire. Le bâtiment peut être une représentation
de l' Overlook, l' avion, le bateau et l' autobus peuvent symboliser les
moyens de transports, la jetée évoque un cul-de-sac, l' enfant correspond
à Danny, les policiers illustrent l' aspect dramatique, la tour de diffusion
peut incarner un Totem mais également -et surtout- la notion de
communication et la machine à écrire désigne Jack. Kubrick annonce à
son public le dénouement prochain du film.
C' est Hallorann qui vient d' allumer son téléviseur en bon spectateur. Les
murs de sa chambre sont oranges-bruns et des posters montrant des
femmes nues sur fond rouge sont affichés. La symétrie est encore
présente d' une manière malsaine, il n' y a qu' a regarder le premier plan où
l' on voit la télévision encadré de deux lampes, de la paire de jambes ( et
donc des pieds ) du cuisinier et même des deux seins de la fille.
La voix du présentateur baisse progressivement pour faire place à une
note stridente et au battement du coeur d' Hallorann. Celui-ci devient
horrifié car il ressent les événements transmis par Danny grâce au
Shining. Il comprend que la chambre 237 est occupée. Le garçon porte un
pull rouge vif. Et nous entendons toujours les battements de coeur qui
sont ceux de Danny maintenant.
Puis nous pénétrons dans la chambre, du point de vue de Jack. Il pousse
la porte de la salle de bain qui est à couleur dominante verte et qui possède
plusieurs miroirs. Ce qui rappelle la salle de bain de Boulder ou Danny a eu
ses premières visions à propos de ce lieu. Le rideau s' ouvre et une jeune
femme sort de la baignoire. Arrivée devant les miroirs, elles se tournent
dos à eux et Jack s' approche d' elle, dans l' idée de l' embrasser. Ce qu' il
fait. Mais lorsqu' il regarde dans le miroir, il se rend compte que la jolie
jeune femme est en fait en état de putréfaction. Danny perçoit tout ça et le
transmet à Hallorann. Jack s' écarte alors et la femme se met à rire d' une
manière démoniaque.
Ce baiser fait penser ( mais en sens inversé ) au conte de Grimm intitulé
“ Le prince crapaud ". En effet, ce n'est pas une femme mais un homme
qui est transformé. Puis, en l' embrassant, le crapaud se change en
prince alors qu' ici, c' est une “ princesse " qui se change en vieille femme.
Le fait d' être dans une salle de bain ( donc un lieu ou il y a de l' eau ) qui
plus est verte illustre un marécage, donc un lieu propice aux batraciens.
Quand Jack sort de la chambre, les lumières du couloir sont éteintes.
Nous revenons chez Hallorann qui s' empare de son téléphone rouge
pour prendre de leurs nouvelles. Mais la communication échoue et il
“ tombe " sur une voix informatisée qui a le même ton et le même débit
que HAL, l' ordinateur de “ 2001 ; A Space Odyssey ".


Chapitre 19 ;
“ Le mensonge de Jack "
Débute à 0 heure 58 minutes et 46 secondes

Wendy attend que son mari reviennent dans leur appartement. Lorsque
celui-ci entre, il passe devant le miroir et nous voyons son reflet. Il ment
à sa femme en déclarant qu' il n' y avait personne et que Danny a du se
blesser tout seul. Le garçon, qui est dans son lit, entend ses parents
discuter grâce à son don et il comprend que son père va passer à l' action
d' ici peu vu qu' il masque la vérité à sa femme. Il est toujours vêtu de son
pull rouge et a des prémonitions. Jack s' énerve en entendant Wendy
déclarer qu' il faut éloigner Danny et lui “ crache " au visage qu' il veut
continuer son boulot ici et qu' il est donc hors de question de quitter les
lieux. Jack quitte l' appartement et marche dans les couloirs jusqu' à ce
qu' il entende du jazz et voient des ballons et des “ guirlandes " dans le hall.
La signification est simple, la fête peut commencer.
Nous retournons en Floride où Hallorann continue de passer des coups
de téléphone afin d' avoir une communication avec la famille Torrance.
Dans cette scène, les battements de coeur se font entendre à nouveau
quand Danny apparaît à l' image. De plus, l' effet sur la voix de Wendy
( que le garçon perçoit malgré la distance ) est obtenu certainement grâce
à un effet chorus plus un vocodeur et le tout couplé à une réverbération.
Lorsque l' idée d' éloigner Danny est prononcée, des voix “ fantomatiques "
se font entendre dans la musique, comme si elles contestaient elles aussi
cette proposition. Les battements de coeur s' arrêtent dès que nous sortons
de l' appartement.
Le jazz est utilisé comme musique contrapuntique*. Cela permet de
dédramatiser la situation.


Chapitre 20 ;
“ La fête "
Débute à 1 heure 3 minutes et 43 secondes

Jack se trouve dans le couloir qui mène à la “ Gold Room " où se
déroule une réception et passe devant un miroir. Il se dirige vers le bar et
s' assied au bar, devant les miroirs. Lloyd l' accueille et devine la
commande. Jack sort son portefeuille mais le barman lui déclare qu' il
n' a pas à payer. Jack se lève, esquisse quelques pas de danse et heurte
un serveur qui lui renverse dessus son plateau.
Le garçon s' excuse et lui demande de venir dans les toilettes afin de lui
nettoyer au mieux sa veste.
Si Lloyd refuse l' argent de Jack en prétextant que son argent n' a pas
cours ici, c' est peut-être parce qu' il s' agit d' une hallucination qui ne
peut se matérialiser. Elle n' est visible que de Jack et rien n' est réel.
Tout est gratuit pour Jack car il va devenir “ l' animateur " de la soirée.
La réception serait ainsi donnée en son honneur et afin que tout le monde
puisse profiter du spectacle. Nous pouvons d' ailleurs remarquer que les
convives qui dansent tournent dans le sens contraire des aiguilles d' une
montre. Ce qui symbolise le fait que nous sommes remontés dans le
temps. Et au vu des costumes, nous nous trouvons dans les années 1920.
Les invités appartiennent à la classe sociale privilégiée américaine
qui n' hésitait pas à mener une existence publique fastueuse, agressive
par rapport aux autres classes sociales. Et si pour le moment seul
l' alcool est visible, nous verrons plus tard que le sexe et le cynisme en
font également parti. Je pense que Jack souhaiterait faire parti de cette
classe sociale, et c' est pourquoi c' est elle qui est représentée.



Chapitre 21 ;
“ Jack rencontre Delbert Grady "
Débute à 1 heure 6 minutes et 45 secondes

Les deux hommes entrent dans des toilettes rouges et blancs. Un pan
de mur est “ couvert " de miroirs. S' en suit un dialogue ou nous apprenons
que le serveur est Delbert Grady, l' homme qui assassina sa femme et ses
deux filles en 1970. Jack semble stupéfait et interroge le serveur, lui
demandant puis lui affirmant qu' il fut le gardien de l' hôtel. Ce à quoi
Grady répond “ I' m sorry to differ with you, sir, but you are the caretaker.
You' ve always been the caretaker. I should know sir. I' ve always
been here. " que l' on traduit par “ Je suis désolé de vous contredire
monsieur, mais c' est vous le gardien. Vous avez toujours été le gardien.
Je le sais monsieur. Car j' ai toujours été ici. " Ce qui est contradictoire
avec ce qui a été dit précédemment, quand Delbert Grady répondait à
Jack qu' il ne s' était jamais vu auparavant.
Puis, Delbert Grady inverse le rapport de la discussion. C' est lui qui
apprend à Jack que son fils communique avec Hallorann, “ a nigger " qui
est dit avec dégoût ( ce qui appuie l' idée d' une fête organisée pour une
classe sociale qui méprise les autres et particulièrement les minorités ).
Le serveur influence même - sous forme de conseils - Jack à “ corriger "
son fils avec la plus extrême sévérité, comme lui l' a fait avec ses filles.
Cette scéne est rempli de contradictions et amène une grande confusion.
En effet, nous pouvons remarquer que Delbert Grady ne parle plus de la
même façon à partir du moment ou il prend l' ascendant sur Jack. Il roule
les “ r ". De plus, nous devrions voir Jack dans le reflet du miroir ( à partir de
1 heure 9 minutes et 57 secondes ) sur les plans ou nous voyons le
serveur. Or, il n' en est rien. Pourquoi ? Sans doute parce que ces deux
hommes sont la même personne et/ou ont la même âme. Et ce dialogue
où l' un apprend des choses à l' autre ( et réciproquement ) ne serait en
fait qu' une manière de recouvrer totalement la mémoire. Un jeu de
questions réponses qui permet de surenchérir dans le domaine de l' horreur
accompagné d' une musique au titre évocateur “ It' s all forgotten now " que
l' on traduit par “ Tout est oublié maintenant ".


Chapitre 22 ;
“ Sabotage "
Débute à 1 heure 12 minutes et 41 secondes

Jack se dirige vers le bureau d' Ullman ou se situe la CB afin de la
couper. Il ne donne même pas l' impression d' entendre les appels
formulés par le garde forestier. Les battements de coeur accompagnent
la musique ainsi que le bruit du vent qui devient omniprésent dans l' hôtel.


Chapitre 23 ;
“ Le voyage d' Hallorann / Wendy lit le manuscrit de Jack "
Débute à 1 heure 13 minutes et 37 secondes

Hallorann voyage dans un avion blanc, rouge et or. Lorsque nous le
voyons en gros plan, nous ré-entendons les battements de coeur ainsi
que la musique. Puis, sans transition, nous nous retrouvons face à une
voiture rouge, dehors et sous la neige. La radio est branchée et c' est elle
qui informe Dick des dernières informations. C' est là qu' on voit
l' importance des moyens de communication. Il porte un bonnet rouge
et l' intérieur de la voiture semble lui aussi rouge. Même si on ne voit pas
la radio, le son est “ in ". Les essuie-glaces remplacent visuellement les
battements de coeur.
Wendy n' a pas quittée sa batte de base-ball et s' avance dans le salon
Colorado. Alors qu' elle découvre que son mari écrit de manière
obsessionnelle “ All work and no play makes Jack a dull boy ", la musique
qui était apparue sous formes de longues notes basses explose
véritablement et une sorte de cacophonie d' instruments à cordes apparaît.
La phrase que Jack écrit a été traduite en français par le dicton “ Un tiens
vaut mieux que deux Tu l' auras ". Si nous traduisons littéralement la
phrase, nous obtenons “ Tout le travail et pas de jeux font de Jack un
homme mat ", autrement dit un homme sourd ( il l' est envers sa femme ),
pâle ( son visage le devient de plus en plus ), macabre. Mais également
étouffé par ses démons ( Lloyd et Grady ). Wendy comprend que son
mari à sombrer dans la folie.



Chapitre 24 ;
“ Que faire de Danny et de toi ? "
Débute à 1 heure 16 minutes et 57 secondes

Jack surprend sa femme à son bureau. Celle-ci s' en écarte en gardant
la batte de base-ball. Elle sait que son mari peut lui faire du mal. Il
s' approche du bureau, regarde toutes les feuilles qu' il a tapées à la
machine et entame une discussion avec Wendy.
Danny qui se trouve dans la cuisine de leur appartement est le témoin de
cette “ confrontation ". Il entend les paroles prononcées par son père
( avec les traitements semblables que pour sa mère ) et a des visions.
La question qu' il se pose à ce moment est ; Wendy va-t' elle céder à Jack ?
Elle recule tandis que lui avance et zigzaguent à travers la pièce. Ce qui
n' est pas sans rappeler les lacets que formaient la route pour accéder à
l' Overlook hôtel. De plus, ils montent des escaliers ce qui est une
métaphore des montagnes. Alors que sa femme était en position de
“ faiblesse ", nous apercevons des motifs indiens au plafond. A partir de
ce moment, Wendy menace Jack avec sa batte et il se retrouve en
position de dominé. Surtout qu' il est en dessous de sa femme du fait
qu' il soient dans des escaliers. Il se prend un coup sur la main puis
Wendy le frappe à la tête. Il tombe inconscient.
Quelle ironie pour lui qui jouait à lancer des balles comme au base-ball
de se faire frapper à l' aide d' une batte de base-ball !


Chapitre 25 ;
“ Wendy enferme Jack / Le piège se referme "
Débute à 1 heure 22 minutes et 19 secondes

Jack, inconscient est traîné par terre par sa femme qui l' enferme dans
la resserre, le seul endroit qui ne puisse être ouvert de l' intérieur.
Curieusement, il retrouve rapidement ses esprits et se place devant la porte
qui reflète sa silhouette.
Alors que dans le septième chapitre les couteaux pointaient
dangereusement sur Danny, ils se révèlent être un moyen de protection
pour Wendy. Preuve que la tendance est inversée et que Jack n' est plus
maître de la situation. Alors que la musique ponctue les phrases de
Jack, elle accentue la peur sur les paroles de Wendy. On ne la voit vérifier
que la chenillette, et se rendre compte qu' une pièce a été arrachée - comme
si Jack l' avait éventrée - mais cela nous suffit pour comprendre que la radio
est elle aussi hors service. Ils sont donc isolés, n' ont plus aucun moyen
de communication et la tempête de neige leur interdit de sortir. L' hôtel les
à fait prisonniers.


Chapitre 26 ;
“ Delbert Grady libère Jack "
Débute à 1 heure 27 minutes et 5 secondes

Le dernier panneau apparaît et nous indique qu' il est 16 heures. Une
vue extérieure ( et plus en contrebas ) de l' hôtel pris dans le blizzard suit
alors qu' un gong retentit puis un accord de piano. Cela annonce l' acte final.
Alors que Jack dort ( il y a longtemps qu' on ne l' avait pas vu dormir )
et qu' il ait mangé ( nous l' avions vus manger quand il était arrivé le jour de
la fermeture ), Delbert Grady frappe à la porte pour le réveiller. Aussitôt, il
lui reproche de ne pas avoir corrigé sa famille et l' incite à “ frapper " avec
plus de sévérité - on peut également parler de sauvagerie. Jack s' approche
de la porte, s' appuie contre elle mais s' en écarte instantanément. Son
reflet n' y est pas apparu. Tout juste avons nous eu le temps d' apercevoir
son ombre. Il se place devant une étagère remplit de produits rouge et bruns
en retrait de la porte et répond comme s' il passait à nouveau un
entretien pour la garde de l' hôtel. Grady l' infantilise quand il lui fait des
reproches ainsi que lorsqu' il lui demande de promettre.
On entend la porte de la resserre s' ouvrir. Delbert Grady n' est donc pas
qu' une hallucination.
Puis, nous voyons une chenillette arriver, entourée de deux grandes
“ haies " de conifères. Elle est équipée de deux “ gyrophares " rouges
qui clignotent l' un après l' autre. Hallorann se trouve dedans et semble
être l' homme providentiel. Il porte un bonnet rouge sous sa capuche de
parka beige. Nous le voyons progresser péniblement.


Chapitre 27 ;
“ Tony prend le dessus mais Danny poursuit "
Débute à 1 heure 31 minutes et 14 secondes

Tony s' exprime à travers Danny. Il se dirige vers la table de chevet de
sa mère et fait mine de se couper le pouce avec le couteau qu' elle a pris
dans la cuisine. Puis, il retourne en arrière et prend sur la table de
maquillage de Wendy un tube de rouge à lèvres avec lequel il commence à
écrire Redrum sur la porte de la salle de bain.
Pendant tout ce temps, il dit “ Redrum ", puis, une fois qu' il a fini, il
s' approche de sa mère et sa voix change. Ce n' est plus Tony qui parle mais
Danny qui crie. Dans la discussion qu' il avait eu avec Hallorann, il expliquait
que c' était comme s' il dormait quand Tony “ prenait " le dessus sur lui. Il
réussit à réveiller Wendy qui, à ce moment, ne comprend rien. C' est quand
elle serre son fils dans les bras qu' elle voit ( et peut lire ) ce que Danny
à inscrit. Grâce au miroir, les lettres s' inversent et forment le mot
“ MURDER ". Quelques secondes plus tard, un coup sourd provient de la
porte d' entrée.

Plutôt que d' inverser les lettres ( dans la version originale sous-titrée ),
Kubrick aurait pu continuer à jouer sur le mot “ Redrum ". En effet, la prononciation
de ce mot est très proche de “ Red Room ", autrement dit la pièce rouge. Il me
s

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31
Tiens , pour une fois , je vais ecouter les conseils d'un vieux ! :bravo:
32
Ce clown m'a toujours fait flipper (bravo aux maquilleurs) et c'est avec le joker et le pingouin un de mes méchants préféré dans le cinéma fantastique.






33
Et la maison bizarre par dela la forêt :surpris:
34
Les monstres qui jouent sur les peurs infantiles , tels les clowns , les jouets , les poupées ou même Freddy qui reprend le mythe du Croque Mitaine , sont à mon sens les plus traumatisants ! :bravo:

Rien à voir , sinon , mais les monstres hysteriques de la Maison de l'horreur m'ont bien marqué aussi , avec leur facon etrange et saccadée de se deplacer ( vraiment bien filmé , ca ! ) :o:
35
Moi quand j'ai vu ça je devais avoir 10 ans, un truc comme ça et on peut dire qu'il m'a fait vraiment peur, ce méchant clown avec ses dents pointus ...
Terrifiant !
Depuis ce jour j'ai peur (faut pas exagérer nons plus) des clowns et je vois en eux de gros pervers.
36
Freddy, aussi, c'est terrible !
Il fait vraiment peur ! :bravo: :bravo:

37
Flag
38

Citation : Pour les jeunots qui ne l’on jamais vu, ne manquez surtout pas demain soir sur Arte la "Mort aux trousses" d’Alfred Hitchcock.
Le film parfait : scénario, dialogues, interprétation, décors, plans/montage.


je l'ai revu il y a pas longtemps. Ca m'a fait plaisir. A noter Cary GRant totalement pas crédible en homme bourré. Mais c'est super drôle.

Pour le clown de "ça", j'adore le bouquin mais le film a été une vraie déception.
39
“Vertigo" sur France 3 le 12 janvier… :aime2: :humm:

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40
Un de mes préférés aussi.