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Conspiration Fanzine

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Sujet de la discussion Conspiration Fanzine
Tu es médecin légiste, spécialiste de la mort des stars, technicien du feu, pilote de ligne, membre d'al-qaida, informaticien, architecte et journaliste indépendant ?!

Viens donner ton avis sur la mort de Sim, la vitesse de croisière des DC-10, la secte Apple et la pousse des haricots !

Tu aura le droit toi aussi de poster des gros pavés indigeste rempli de surlignage, avec plein de phrases en gras et tout plein des liens vers wikipedia et youtube.

Mais n'oublie pas de te méfier des organisation tel que les gouvernements, associations, entreprises, voisins, vieille dames, agriculteurs et vendeurs de soda.

Myspace - My Boots - My Home
Don't let this motherfucker go....
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1 - Domaine d'application
La présente norme définit les principales règles de la pifométrie et fixe la terminologie des unités du système pifométrique. Elle n'a pas la prétention d'être exhaustive mais l'ensemble des termes présentés couvrent une part très importante de la culture universelle de l'à-peu-près.

2 - Principes de la pifomètrie

Les quelques scientifiques qui se sont penchés sur le problème ont établi les principes de base de la pifométrie.

Premier principe : Le pifomètre est strictement personnel, inaliénable, consubstantiel à l'individu et inutilisable par autrui.

EXEMPLE : La notion de pétaouchnock évoque, selon le cas, le hameau voisin pour l'autochtone rural, une ville du Nord pour le juge méridional, ou une capitale africaine pour le normalisateur parisien.

Deuxième principe : Deux pifômes de sens contraire ne s'annulent pas.

EXEMPLE : Les deux expressions "Ça fait une plombe que je t'ai dit de me remettre ton rapport !" et "Ça ne fait pas une plombe que tu m’as remis ton rapport !" indiquent de façon identique qu'un subordonné va bientôt se faire remonter les bretelles par son chef pour peu que celui-ci prenne le temps de jeter un œil sur son rapport bâclé.

Troisième principe : Il n'y a rien d'intéressant à tirer d'une moyenne pifométrique.

EXEMPLE : La moyenne entre le bon bout de chemin et le sacré bout de chemin est calculée comme étant le sacré bon bout de chemin, ce qui n'apporte aucune information supplémentaire quant à la longueur réelle du chemin.

 

4.1 - Unités de quantité

Les différentes unités sont utilisées suivant l'importance qualitative ou quantitative des grandeurs. Il faut également tenir compte de la nature concrète ou non de la chose mesurée.

Pour le tangible, les unités suivantes sont recommandées.

4.1.1 La palanquée

Unité de grande quantité, éventuellement dénombrable avec une bonne dose de courage.

EXEMPLE : J'ai une palanquée de dossiers en retard.

4.1.2 La tapée

Unité de grande quantité, avec une connotation de dégoût.

EXEMPLE : J'ai encore une tapée de dossiers à me farcir.

4.1.3 La flopée

Unité de grande quantité, avec une connotation d'excès.

EXEMPLE : À la dernière réunion, il y avait une flopée de directeurs.

4.1.4 La tripotée

Unité de grande quantité, avec une connotation de mépris.

EXEMPLE : Dans cette boîte, il y a une tripotée de bons-à-rien.

4.1.5 La chiée

Unité générique très populaire, voire triviale, de grande quantité pouvant avantageusement sinon élégamment se substituer à chacune des unités précédentes (c'est vrai, essayez !). Dans sa grande universalité, elle connote naturellement à la fois le dégoût, l'excès et le mépris.

Aucun exemple n'est cité pour conserver à ce document une certaine dignité.

Signalons toutefois les multiples bien connus : la mégachiée et surtout la tétrachiée, qui permet d'accéder à l'ampleur galactique.

4.1.6 La ribambelle

Unité désignant une longue suite d'objets ou de personnes, généralement ennuyeux et sans intérêt.

EXEMPLE : La réunion s'est éternisée à cause d'une ribambelle de questions.

4.1.7 Le max

Unité de très grande quantité situant la mesure aux limites du raisonnable, voire même au-delà.

EXEMPLE : Au pot de Machin, le chef a torché un max.

4.1.8 Le fifrelin

Unité de petite quantité qui admet une forme adjective, fifrelinesque, qualifiant une quantité infinitésimale. Son synonyme immigré est le chouïa. Dans le Sud-Ouest, on lui préfère son équivalent, le brinborion, qui a l'avantage de rimer avec le substantif monosyllabique ponctuant, traditionnellement, chaque fin de phrase.

EXEMPLE : Mon salaire a augmenté d'un fifrelin, ou d'un chouïa (dans certaines entreprises), ou d'un brinborion, con.

4.1.9 La lichette

Unité de petite quantité souvent associée à une notion de minceur.

EXEMPLE : Ma prime ? Une lichette !

4.1.10 L'iota

Unité de quantité nulle qui marque une constance désespérante.

EXEMPLE : Ma situation financière n'a pas bougé d'un iota.

4.1.11 Bézef

Unité adverbiale synonyme de "beaucoup" mais toujours utilisée dans la forme négative.

EXEMPLE : Je travaille un max, pour pas bézef.

4.1.12 Lerche

Synonyme de bézef. S'emploie dans les mêmes conditions.

EXEMPLE : Machin travaille pas lerche, et il gagne un max !

Pour le moins tangible, les unités suivantes sont préconisées.

4.1.13 La dose

Unité de grande quantité souvent associée à des valeurs humaines ou intellectuelles. Les multiples sont la bonne dose et la sacrée dose (à ne pas confondre avec la sacrée couche).

EXEMPLE 1 : Pour supporter Machin, il faut une bonne dose de patience !

EXEMPLE 2 : Pour travailler dans cette boîte, il faut une sacrée dose de ...1 !

4.1.14 La ration

Unité de grande quantité synonyme de dose, mais évoquant, étymologiquement parlant, une certaine idée de rationalité ou de perfection parfaitement inaccessible. Les multiples sont la bonne ration et la sacrée ration.

EXEMPLE 1 : Si on ne glande pas on pourra peut-être tenir les délais, avec une bonne ration d'optimisme.

NOTE : la sacrée ration implique un dangereux voisinage de l'excès.

EXEMPLE 2 : On a un peu glandé mais on pourra peut-être tenir les délais, avec une sacrée ration d'optimisme.

4.1.15 La couche

Unité de grande quantité. Bizarrement, la grandeur à laquelle s'applique cette unité est rarement précisée.

Parfois, l'unité elle-même est omise (cas unique de licence pifométrique, cf. exemple 2). Les multiples sont la bonne couche et la sacrée couche. Au pluriel, l'unité s'exprime en de ces couches.

EXEMPLE 1 : Machin en tient une (de ces) couche(s) !

EXEMPLE 2 : Celui qui a pris cette décision en tient une sacrée.

4.1.16 La tonne

Unité de très grande quantité toujours utilisée au pluriel pour renforcer l'idée de lourdeur ostentatoire inhérente à la mesure.

EXEMPLE : La secrétaire en fait des tonnes avec le nouveau chef.

4.1.17 Autres unités

De nombreuses autres unités de quantité sont communément employées mais n'ont pas été définies ici. Il incombe à chacun de se reporter à son dictionnaire favori pour en connaître le sens et l'application. Le présent document se limitera à citer les plus connues :

grain, soupçon, doigt, ...goutte, larme, nuage, ...pointe, débauche, orgie, ...monceau, nuée, arsenal, ...myriade, kyrielle, avalanche, ...

EXEMPLE : Il faut un grain de folie et une pointe de masochisme pour accepter sans moufter la kyrielle d'ennuis et l'orgie de travail que va te procurer ce dossier, sans compter l'avalanche d'engueulades de la part du chef.

Notons au passage que la pifométrie ne se borne pas à mesurer une grandeur. Elle permet également, et c'est là sa grande richesse, de suggérer suivant le contexte des valeurs profondément humaines que le pifométricien compétent discerne aisément.

EXEMPLE : "Je prendrais bien un(e) [pifôme] de lait dans mon thé". Le commun des mortels comprend que son interlocutrice souhaite simplement un peu de lait dans son thé.

Le pifométricien averti saura interpréter plus finement le [pifôme] :

Pifôme Valeur révélée
soupçon la jalousie
larme le sentimentalisme
nuage l'onirisme
goutte l'incontinence
doigt la virginité

Il convient néanmoins de se méfier des interprétations abusives.

EXEMPLE : "Je me ferais bien un doigt de Porto" ne signifie pas systématiquement que l'interlocutrice envisage une escapade lusitanienne.

 

4.1 - Unités de valeur

Dans sa grande modestie, la pifométrie n'envisage que des valeurs nulles ou inconsistantes. L'expérience montre en effet que toute valeur conséquente n'est que pure illusion car, résultant d'une usurpation ou d'une auto-attribution, elle ne résiste jamais au verdict des faits.

4.2.1 La tripette

Unité associée au verbe valoir dans sa forme négative et servant à nuancer la mesure d'une valeur nulle.

EXEMPLE : Le compte-rendu de Machin ne vaut pas tripette.

4.2.2 La roupie de sansonnet

Unité se rapportant toujours à une valeur faible, sinon insignifiante. Utilisée avec une forme verbale négative, elle sert à exprimer une valeur jugée imméritée.

EXEMPLE 1 : Ma rallonge ? De la roupie de sansonnet !

EXEMPLE 2 : Le chef gagne ... 2 fois mon salaire. C'est pas de la roupie de sansonnet.

4.2.3 La crotte de bique

Unité équivalente à la précédente mais qui s'applique plus à l'individu qu'à l'objet. S'emploie dans les mêmes conditions.

EXEMPLE : Dis donc, ton chef, y'se prend pas pour de la crotte de bique !

4.2.4 La crotte de nez

Unité n'ayant plus cours, mais citée pour mémoire, pifométrie oblige.v

 

4.3 - Unités d'estimation et d'ajustage

En raison de son caractère subjectif, la pifométrie ne souffre pas l'imprécision. Elle a donc dû définir des unités très particulières destinées soit à rendre compte de mesures délibérément arrondies, soit à corriger ce que les systèmes conventionnels ont d'approximatif.

4.3.1 Au pif

Unité d'estimation permettant une approximation des grandeurs, des valeurs ou des attitudes. Lorsque l'approximation est manifestement faite par excès, il est recommandé, par souci de précision, de lui préférer "à la louche".

EXEMPLE : Le patron a calculé les rallonges au pif.

NOTE : Dans l'exemple ci-dessus, l'usage de "à la louche" n'est jamais nécessaire.

4.3.2 A vue de nez

Unité dérivée de la précédente.

EXEMPLE : A vue de nez, il est l'heure de se casser !

NOTE : Cette unité met en évidence le grand avantage de la pifométrie sur les systèmes conventionnels. La finesse de la mesure est garantie par l'utilisation conjointe de deux sens complémentaires. Il est en effet scientifiquement notoire, et la pratique courante le confirme, que la vision et l'odorat sont des sens qui coopèrent étroitement : quelqu'un qui "manque de flair" se met souvent "le doigt dans l'œil".

4.3.3 Le cheval près

Unité d'estimation grossière, indiquant que la mesure effectuée eût mérité une plus grande acuité. Elle s'applique également pour exprimer une notion d'imprécision plus ou moins légère.

EXEMPLE 1 : Mon projet nécessite un investissement de 1 M€uros, à un cheval près.

NOTE : dans cet exemple, l'usage de "à la louche" est également approprié.

EXEMPLE 2 : Mon compte-rendu est conforme à ce qui a été dit, à un cheval près.

4.3.4 Le poil près

Unité d'estimation fine, le plus souvent par défaut. Les sous-multiples sont le quart de poil près et le micropoil près. Lorsque le degré de précision requise confine aux limites du commensurable, le recours à l'unité dérivée le poil de cuisse de grenouille près, voire son sous-multiple le quart de poil de cuisse de grenouille près, devient indispensable.

EXEMPLE : aujourd'hui, j'ai fait mes heures de boulot, à un poil près.

NOTE : L'exemple met en évidence une notion d'incertitude par défaut, mais pas trop.

4.3.5 La poussière

Unité d'ajustage de haute précision. Compte tenu de son extrême finesse, elle est toujours utilisée au pluriel pour affiner la mesure grossière d'une grandeur par un système conventionnel.

EXEMPLE : Un tuyau de 32 mm de diamètre, et des poussières.

4.3.6 La broutille

Unité d'ajustage un peu moins fine que la poussière. Elle est préconisée lorsque la mesure ne requiert pas une précision du feu de dieu.

EXEMPLE : Un déficit de 1 M€uros, et des broutilles.

4.3.7 Le pouième

Unité générique d'estimation/ajustage pouvant se substituer au poil près et à la poussière. Une grandeur peut être estimée au pouième près et une mesure ajustée avec quelques pouièmes. Elle admet une forme adjective, pouièmesque, qualifiant une grandeur frisant l'impalpable.

EXEMPLE 1 : Les bénéfices de la boîte ont été pouièmesques cette année.

NOTE : Le pouième peut également être employé comme subdivision fine d'une unité conventionnelle, permettant d'en améliorer sensiblement la précision.

EXEMPLE 2 : Le PC a planté un pouième de seconde avant que je ne sauve mon document.

4.3.8 Le pouce

Unité d'ajustage indiquant que la mesure d'une grandeur par un système conventionnel est donnée par défaut, et qu'il convient d'y apporter plus de précision si l'on veut être sérieux.

EXEMPLE : Un steak de 200 g, et le pouce.

 

4.4 - Unités de longueur et de distance

Le mètre et son cortège de multiples et sous-multiples est l'unité de longueur des systèmes conventionnels qui devrait s'appliquer sans partage. On voit immédiatement le caractère artificiel et imprécis de cette rigidité injustifiée : aux grandes distances, il est abandonné au profit de l'année-lumière ou du parsec, tandis qu'à l'autre bout de l'échelle il est supplanté par le micron ou l'angström.

La pifométrie qui ne saurait s'accommoder d'une telle pagaille a délibérément adopté un système plus restreint mais combien plus riche et judicieux !

4.4.1 Le bout de chemin

Unité de distance parcourue ou à parcourir raisonnablement supportable. Les multiples sont le bon bout de chemin et le sacré bout de chemin.

EXEMPLE : Pour aller bosser, je dois faire un bon bout de chemin.

4.4.2 la trotte

Unité équivalente au bout de chemin, mais en moins supportable. Ses multiples sont la bonne trotte ou la sacrée trotte.

EXEMPLE : Avec cette grève des transports, ça me fait une sacrée trotte pour rentrer.

4.4.3 "... comme ça"

Unité non dénommée exprimée par un geste des deux mains placées parallèles, bras tendus, les paumes face à face. L'usage de cette unité est recommandé lorsque que la mesure a été effectuée sans témoin, car elle se prête particulièrement bien à l'exagération.

EXEMPLE : Machin a un poil dans la main comme ça !

4.4.4 Le pétaouchnock

Unité de très grande distance à laquelle est associée une notion d'incertitude sur la destination.

EXEMPLE : Tels que je les connais, ils vont nous coller la prochaine réunion à pétaouchnock.

 

4.5 - Unités de temps

Le temps, grand seigneur de la physique, est une grandeur toute subjective, pour ne pas dire relative.

C'est pourquoi il intéresse au premier chef la pifométrie. Mais bien entendu, les unités qu'elle a adoptées n'ont strictement aucun rapport avec le sablier, le cadran solaire, le chronomètre et autre horloge atomique. Le temps passe, c'est certain, mais de quelle manière ? C'est de cela qu'il est important de rendre compte.

4.5.1 Le bout de temps

Unité de temps classique, employée aussi bien pour le passé que pour l'avenir, avec une notion de légère longueur. Les multiples sont le bon bout de temps et le sacré bout de temps.

EXEMPLE 1 : Ca fait un sacré bout de temps que j'aurais dû boucler ce dossier.

EXEMPLE 2 : Il va attendre un bout de temps avant d'avoir sa rallonge.

4.5.2 L'éternité

Unité considérée comme synonyme du bout de temps mais qui ne s'applique que si ce dernier a été ou sera vraiment difficilement supporté.

EXEMPLE : Ca fait une éternité que j'attends une promotion.

4.5.3 L'instant

Unité strictement équivalente au bout de temps et à l'éternité, mais qui accorde à l'intervalle mesuré un préjugé de décontraction, d'aisance et de légèreté.

EXEMPLE : Je me remets au boulot dans un instant, le temps de finir mon verre.

NOTE : les trois définitions précédentes montrent bien que la pifométrie ne se limite pas à mesurer une grandeur, mais qu'elle en précise aussi la qualité.

4.5.4 Le laps de temps

Unité jadis réservée à une élite mais qui tend à se démocratiser. La certitude apaisante qu'elle induit par essence peut être corrigée en lui associant l'adjectif "certain", ce qui, paradoxalement, lui confère une certaine imprécision, voire une imprécision certaine.

EXEMPLE : Entre la donnée d'un ordre par le gradé et son exécution par le bidasse, il s'écoule un certain laps de temps.

4.5.5 Le bail

Unité s'appliquant toujours au temps passé, avec une connotation de longueur regrettable.

EXEMPLE : Ca fait un bail qu'on n'a pas eu de pot dans le service, dis donc !

4.5.6 La paye

Unité équivalente au bail, qui pourrait faire référence à la durée toujours trop longue qui s'écoule entre deux versements de salaire. S'emploie dans les mêmes conditions.

EXEMPLE : Ca va faire une paye que Machin n'a pas allumé son PC.

4.5.7 La minute

Unité de temps à venir, utilisée pour une mesure a priori. Pour une mesure a posteriori, la minute est qualifiée de "coiffeur". Malgré ce que laisse supposer une homonymie aussi fâcheuse que fortuite, cette unité n'a aucun rapport avec la soixantième partie de l'heure. Ses sous-multiples sont la petite minute et la seconde, mais ils n'apportent rien sur le plan de la durée.

NOTE : la minute peut s'employer au pluriel, mais cette opération relève plus de la poésie que de l'arithmétique (voir Règle 1).

EXEMPLE : "Je vous appelle dans une minute", ou bien "Je vous appelle dans une petite minute", ou bien "Je vous appelle dans trois minutes", ou bien "Je vous appelle dans une seconde" ne constitue qu'une suite de promesses, généralement non tenues, qui n'ont aucune différence temporelle relative entre elles.

4.5.8 L'heure

Unité de temps passé ou à venir, en général difficilement supporté et souvent subjectivement amplifié. Les multiple et sous-multiple, la bonne heure et la petite heure, n'apportent aucune information de durée supplémentaire mais servent à nuancer le degré du désagrément subi.

EXEMPLE 1 : Tu veux bien prendre mes appels ? Je m'absente une petite heure.

EXEMPLE 2 : "Ca fait des heures que je suis sur ce dossier" peut signifier qu'on a passé effectivement des heures à faire autre chose de non nécessairement plus urgent.

NOTE : Le caractère subjectif est encore renforcé lorsque la mesure concerne une quelconque attente. Au-delà d'une certaine exaspération, proche de l'hystérie, l'utilisation de la plombe est recommandée.

EXEMPLE 3 : "Je suis à vous dans une minute" et "Ca fait une plombe que j'attends" peuvent très bien correspondre à une même durée pour le fonctionnaire et l'usager.

 

4.6 - Unités de vitesse

La sagesse populaire fournit de nombreux termes pour suggérer la vitesse : "à toute berzingue", "à toute pompe", "plein pot", "à fond les manettes", "à fond la caisse", etc. Certes respectables, ces termes ne sont cependant que des métaphores et il faut se garder de les assimiler à d'authentiques unités. Il n'existe qu'une seule unité de vitesse pifométrique !

4.6.1 ... de ces vitesses

Unique unité de vitesse d'emploi universel.

EXEMPLE 1 : J'ai torché mon rapport à une de ces vitesses !

NOTE : Dans sa grande lucidité, le système pifométrique envisage la vitesse du temps. D'aucuns objecteront bêtement sans réfléchir que T.(T-1) correspond à une grandeur sans dimension. Mais il y a T et T, un temps qui passe et un temps pour tout. Si tout le monde sent bien le temps s'écouler plus ou moins vite, seul le pifométricien a songé à en évaluer la vélocité. De sorte que, bien avant Einstein, la pifométrie a exhibé la relativité du temps. C'est là un de ses titres de gloire, et non le moindre ...

EXEMPLE 2 : le week-end est passé à une de ces vitesses !

 

4.7 - Unités monétaires

Bien que foncièrement désintéressée, la pifométrie ne pouvait ignorer, pour une raison évidente de crédibilité, les grandeurs monétaires, encore que "grandeur" ne soit pas toujours le terme adéquat pour désigner ici la chose mesurée : consulter sa feuille de paye, par exemple. Mais on ne parle jamais de "minceur monétaire", qui serait pourtant plus approprié en l'occurrence.

4.7.1 La pincée

Unité de base qui peut, éventuellement, s'exprimer par le geste consistant à frotter le pouce sur l'index replié. Son multiple est la bonne pincée, qui représente une partie non négligeable d'un budget moyen.

EXEMPLE : Le fisc m'en a encore piqué une bonne pincée.

4.7.2 La poignée

Unité polyvalente pouvant mesurer une somme dérisoire lorsqu'elle s'applique à la menue monnaie, ou une somme substantielle lorsqu'elle s'applique à des coupures. Son sous-multiple est la petite poignée, franchement méprisable. Ses multiples sont la bonne poignée et la sacrée poignée, qui se haussent à l'extrême limite des possibilités d'un budget moyen.

EXEMPLE 1 : Ma prime ? Une poignée de francs !

NOTE : Ladite poignée est environ 6,55957 fois moins volumineuse en euros.

EXEMPLE 2 : Le nouveau portable du chef a coûté une bonne poignée de fric à la boîte.

4.7.3 Le paquet

Unité utilisée pour mesurer des montants hors de portée d'un budget moyen, à tel point que pour le commun des mortels, son usage est restreint aux transactions plus ou moins louches : un paquet d'argent peut être perdu, volé, soutiré, touché, palpé, détourné, dissimulé, encaissé, blanchi, dilapidé, mais rarement honnêtement gagné. Ses multiples, le bon paquet, le gros paquet et le sacré paquet, servent à nuancer le caractère exorbitant et/ou immérité, voire frauduleux, du pactole.

EXEMPLE 1 : Le patron va palper un gros paquet en stock-options.

EXEMPLE 2 : La boîte gaspille un sacré paquet de fric en publicités débiles.

 

4.8 - Unités de température

Dans le système pifométrique, toutes les unités de température sont historiquement exprimées en termes zoologiques. Homme de bon sens, le pifométricien se garde bien, en effet, d'exposer inconsidérément son propre pifomètre. Ces unités somme toute naturelles ne présentant pas de problème majeur d'utilisation, quelques exemples suffiront au propos :

EXEMPLES : Un froid de loup ou de canard; une fièvre de cheval; une chaleur de lapin, employé surtout dans sa forme adjective : chaud comme un lapin.

 

4.9 - Unités diverses 4.9.1 Perpette

Unité de temps / espace.

EXEMPLES : Je ne resterai pas dans cette boîte jusqu'à perpette. A chaque mission, ils m'envoient à perpette.

4.9.2 La giclée

Unité de volume. Ses multiples sont la bonne giclée et la vieille giclée, qui fait sans doute référence au bon vieux temps où l'on ne lésinait pas sur la marchandise.

EXEMPLE : Je lui ai mis une bonne giclée dans la mécanique.

4.9.3 La noix

Unité de volume culinaire. Son sous-multiple est la noisette.

EXEMPLE : Ce serait plus agréable avec une noix de beurre.

4.9.4 Le coup

Unité de force. Son sous-multiple est le petit coup, ses multiples le bon coup (n'y voir aucune allusion flatteuse) et le grand coup.

EXEMPLE : L'armoire n'a pas bougé d'un centimètre. Pousse un grand coup !

4.9.5 Le peu, quoi ou le peu, mince

Unité de travail.

EXEMPLE : Ton rapport n'avance pas. Travaille un peu, mince !

NOTE : le terme "mince" est parfois remplacé par un autre substantif de même initiale datant du cambronnien.

4.9.6 La raclée

Unité d'énergie cinétique. Ses multiples sont la bonne raclée et la sacrée raclée. Au pluriel, l'unité s'exprime en de ces raclées.

EXEMPLE : On a pris une de ces raclées au rugby.

4.9.7 La châtaigne

Unité de quantité d'électricité. Ses multiples son la bonne châtaigne et la sacrée châtaigne.

EXEMPLE : J'ai pris une bonne chàtaigne en essayant ce satané càble.

NOTE : synonyme éventuel : la bourre. A utiliser avec circonspection, l'expression bonne bourre se référant à une activité totalement étrangère au propos de ce document.

4.9.8 La chandelle

Unité d'intensité lumineuse. Cette unité, sans doute mal adaptée aux mesures courantes, s'emploie systématiquement avec un facteur 36 (cas unique d'inadaptation pifométrique).

EXEMPLE : J'ai pris une bonne châtaigne en essayant ce satané câble. J'en ai vu 36 chandelles !

 

4.10 - Unités maritimes

Ces quelques pittoresques unités sont exclusivement en usage dans le milieu maritime et n'évoquent probablement rien pour le terrien moyen. Mais ce document ne pouvait s'achever sans un hommage au pionnier de la pifométrie, Jean Blanchard, Capitaine de Vaisseau Honoraire dans la Royale.

  • La trouée : unité de longueur
  • La moque : unité de volume
  • Le corne-cul : unité de vent
  • Le foutro : unité de mauvais temps



Source> http://pifometrie.indriya.org/index.php
4.1 - Unités de quantité

Les différentes unités sont utilisées suivant l'importance qualitative ou quantitative des grandeurs. Il faut également tenir compte de la nature concrète ou non de la chose mesurée.

Pour le tangible, les unités suivantes sont recommandées.

4.1.1 La palanquée

Unité de grande quantité, éventuellement dénombrable avec une bonne dose de courage.

EXEMPLE : J'ai une palanquée de dossiers en retard.

4.1.2 La tapée

Unité de grande quantité, avec une connotation de dégoût.

EXEMPLE : J'ai encore une tapée de dossiers à me farcir.

4.1.3 La flopée

Unité de grande quantité, avec une connotation d'excès.

EXEMPLE : À la dernière réunion, il y avait une flopée de directeurs.

4.1.4 La tripotée

Unité de grande quantité, avec une connotation de mépris.

EXEMPLE : Dans cette boîte, il y a une tripotée de bons-à-rien.

4.1.5 La chiée

Unité générique très populaire, voire triviale, de grande quantité pouvant avantageusement sinon élégamment se substituer à chacune des unités précédentes (c'est vrai, essayez !). Dans sa grande universalité, elle connote naturellement à la fois le dégoût, l'excès et le mépris.

Aucun exemple n'est cité pour conserver à ce document une certaine dignité.

Signalons toutefois les multiples bien connus : la mégachiée et surtout la tétrachiée, qui permet d'accéder à l'ampleur galactique.

4.1.6 La ribambelle

Unité désignant une longue suite d'objets ou de personnes, généralement ennuyeux et sans intérêt.

EXEMPLE : La réunion s'est éternisée à cause d'une ribambelle de questions.

4.1.7 Le max

Unité de très grande quantité situant la mesure aux limites du raisonnable, voire même au-delà.

EXEMPLE : Au pot de Machin, le chef a torché un max.

4.1.8 Le fifrelin

Unité de petite quantité qui admet une forme adjective, fifrelinesque, qualifiant une quantité infinitésimale. Son synonyme immigré est le chouïa. Dans le Sud-Ouest, on lui préfère son équivalent, le brinborion, qui a l'avantage de rimer avec le substantif monosyllabique ponctuant, traditionnellement, chaque fin de phrase.

EXEMPLE : Mon salaire a augmenté d'un fifrelin, ou d'un chouïa (dans certaines entreprises), ou d'un brinborion, con.

4.1.9 La lichette

Unité de petite quantité souvent associée à une notion de minceur.

EXEMPLE : Ma prime ? Une lichette !

4.1.10 L'iota

Unité de quantité nulle qui marque une constance désespérante.

EXEMPLE : Ma situation financière n'a pas bougé d'un iota.

4.1.11 Bézef

Unité adverbiale synonyme de "beaucoup" mais toujours utilisée dans la forme négative.

EXEMPLE : Je travaille un max, pour pas bézef.

4.1.12 Lerche

Synonyme de bézef. S'emploie dans les mêmes conditions.

EXEMPLE : Machin travaille pas lerche, et il gagne un max !

Pour le moins tangible, les unités suivantes sont préconisées.

4.1.13 La dose

Unité de grande quantité souvent associée à des valeurs humaines ou intellectuelles. Les multiples sont la bonne dose et la sacrée dose (à ne pas confondre avec la sacrée couche).

EXEMPLE 1 : Pour supporter Machin, il faut une bonne dose de patience !

EXEMPLE 2 : Pour travailler dans cette boîte, il faut une sacrée dose de ...1 !

4.1.14 La ration

Unité de grande quantité synonyme de dose, mais évoquant, étymologiquement parlant, une certaine idée de rationalité ou de perfection parfaitement inaccessible. Les multiples sont la bonne ration et la sacrée ration.

EXEMPLE 1 : Si on ne glande pas on pourra peut-être tenir les délais, avec une bonne ration d'optimisme.

NOTE : la sacrée ration implique un dangereux voisinage de l'excès.

EXEMPLE 2 : On a un peu glandé mais on pourra peut-être tenir les délais, avec une sacrée ration d'optimisme.

4.1.15 La couche

Unité de grande quantité. Bizarrement, la grandeur à laquelle s'applique cette unité est rarement précisée.

Parfois, l'unité elle-même est omise (cas unique de licence pifométrique, cf. exemple 2). Les multiples sont la bonne couche et la sacrée couche. Au pluriel, l'unité s'exprime en de ces couches.

EXEMPLE 1 : Machin en tient une (de ces) couche(s) !

EXEMPLE 2 : Celui qui a pris cette décision en tient une sacrée.

4.1.16 La tonne

Unité de très grande quantité toujours utilisée au pluriel pour renforcer l'idée de lourdeur ostentatoire inhérente à la mesure.

EXEMPLE : La secrétaire en fait des tonnes avec le nouveau chef.

4.1.17 Autres unités

De nombreuses autres unités de quantité sont communément employées mais n'ont pas été définies ici. Il incombe à chacun de se reporter à son dictionnaire favori pour en connaître le sens et l'application. Le présent document se limitera à citer les plus connues :

  • grain, soupçon, doigt, ...
  • goutte, larme, nuage, ...
  • pointe, débauche, orgie, ...
  • monceau, nuée, arsenal, ...
  • myriade, kyrielle, avalanche, ...

EXEMPLE : Il faut un grain de folie et une pointe de masochisme pour accepter sans moufter la kyrielle d'ennuis et l'orgie de travail que va te procurer ce dossier, sans compter l'avalanche d'engueulades de la part du chef.

Notons au passage que la pifométrie ne se borne pas à mesurer une grandeur. Elle permet également, et c'est là sa grande richesse, de suggérer suivant le contexte des valeurs profondément humaines que le pifométricien compétent discerne aisément.

EXEMPLE : "Je prendrais bien un(e) [pifôme] de lait dans mon thé". Le commun des mortels comprend que son interlocutrice souhaite simplement un peu de lait dans son thé.

Le pifométricien averti saura interpréter plus finement le [pifôme] :

 

Pifôme Valeur révélée
soupçon la jalousie
larme le sentimentalisme
nuage l'onirisme
goutte l'incontinence
doigt la virginité

Il convient néanmoins de se méfier des interprétations abusives.

EXEMPLE : "Je me ferais bien un doigt de Porto" ne signifie pas systématiquement que l'interlocutrice envisage une escapade lusitanienne.

[ Dernière édition du message le 20/09/2009 à 19:51:37 ]

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Citation :
membre d'al-qaida


Ils ont un message : "c'est pas parce vous n'avez pas été capables de faire péter vos tours de merde qui faut inventer un complot pour faire croire que vous l'avez fait! Conards!"

 Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/

 

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Lgg > oui mais non :


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Don't let this motherfucker go....
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Comment on fait pour faire partie de la secte Apple ?

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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"Il faut croquer la pomme!" dit le ssserpent.

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