Amis Afiens comment survivez vous à la crise?

Pour ma part, je suis perplexe sur les visions de certains du métier de musicien. (je vise personne sur ce thread, je fais juste là un gros cas général).

Bon, du coup je vais faire un post assez long, merci d'avance aux fous qui prendront le temps de le lire.

Déjà, vivre uniquement de sa musique composée et/ou interprétée, dans le sens où elle suffirait à recevori des revenus pour vivre décemment (payer son loyer, ses remboursements de crédits voitures, ses meubles, budget alimentaire, bref la vie quotidienne) me parait complètement utopiste en 2013.

Il existe évidemment le statut d'intermittent du spectacle, en France*, mais paradoxalement celui ci profite davantage aux interprètes qu'aux compositeurs : je veux dire que les chanteurs/leaders d'un groupe ont bien du mal à faire leurs dates, mais que c'est moins le cas pour les batteurs, gratteux, bassistes, etc, qui eux jouent dans plusieurs groupes, cumulent les prestations et atteignent plus facilement leur quota.

Je ne parle que du live : les ventes de CD, que ça soit en physique ou en numérique, faut oublier : au mieux on rentre à peine dans les frais d’enregistrement  au pire on boit le bouillon.

Ce que je veux dire, c'est qu'il faut pas limiter la musique à l'existence d'un groupe, à une "carrière solo", ou à la maitrise d'un instrument, pour ce qui est des revenus financiers : faut bouffer à tous les râteliers. Il me semble indispensable de maîtriser les outils MAO et plein d'instruments différents (y a une énorme demande dans le domaine des jeux vidéos et animations musicales numériques pour supports institutionnels), par ex.

Faut également savoir comment investir raisonnablement en matos et en formations, l'un comme l'autre me paraissant indispensables, être malin et ouvert pour se créer des contacts et en profiter.

Des connaissances contingentes en gestion commerciale, administration d'entreprise me semblent bien utiles.

Evidemment on est loin du glamour, mais tout ça reste infiniment plus enrichissant et plaisant que d'aller bosser dans un centre d'appel ou dans une usine.

Et là je parle que des zikos ayant des revenus de classe moyenne, pas des millionnaires, qui font partie d'un mode à part, et dans lequel on naît, vit et meurt : pas de place pour la ragougnasse de basse extraction.

Y a effectivement de ça.

Le pire étant que la qualité musicale produite baisse corrélativement au temps passé à en faire la promo (et donc faire la pute, fréquenter des gens chiants, de manière générale se faire chier à faire des trucs chiants).

J'ai un pote qui appelle ça le syndrome Japonais : là bas, un groupe passe 12/jour à se coiffer, 5 mn à bosser sa zik.

Mébon, ça limite l'horizon musical professionnel à la seule pratique d'une activité musicale, et honnêtement il existe des dizaines de possibilités de boulot(s).

Jme permetsune analogie avec le tennis : je lis souvent que les seuls joueurs qui s'en sortent sont les 50 meilleurs mondiaux, au delà c'est la galère.

Alors faudra m'apprendre ce que c'est que la galère : j'ai un ami classé dans les 600 ou 800èmes ATP et -30 au niveau national, et qui pourtant gagne sa vie de façon directe grâce au tennis (tournois et monitorat).

Après, c'est clair qu'il est loin des millions d'€ et de la gloire de Tsonga ou Federer (il s'appelle Alexandre Pierson : personne ici ne doit le connaitre...), pourtant il vit du tennis.

Ben pour la zik c'est pareil, y a tout un tas de nuances possibles entre les millions de cette conne de Céline Dion et le quotidien puant d'un punk à chien.

Sujet intéressant... Bon c'est un peu le pub la de loose ici!

Bref! globalement d'accord avec l'ensemble des choses dites ici mis à part la dernière intervention didier.

Faire de la zick c'est un peu comme poster sur AF, t'essayes de ne pas te cracker un minimum comme même sinon tu la gardes pour toi ta chiasse (perso je suis de ceux là). Sérieux, on n'est pas obligé sous prétexte qu'on aime la musique de vouloir en vivre aussi, ou ne serais-ce la partager avec tout le monde?

C'est vrai qu'aujourd'hui, c'est plus dur mais heureusement parce que y'a beaucoup trop de gens dans le game's.

Après si tu as un pousse de talent, que tu es bosseur, que tu aimes vraiment ce que tu fais, que tu as compris que le réseau est globalement quelques choses de positif, que tu es née de parents "inconnu", que ton chien s'appelle taz ou bart, que tu aimes boire quand c'est gratuit, que tu as une copine (voir même un concubine ou pire une femme), que tu postes sur le pub des gentleman, que tu as déjà frappé le président d'un jury assez important et j'en passe... Bref! tu es quelqu'un de normal quoi! Alors tu seras musicien. Mais... Bon courage !!!!!!!!

Viens dans la rue en bas de chez moi (j'habite dans le centre d'une grande ville) tu verras si y a pas de pollution.

Citation de : youtou

Il existe évidemment le statut d'intermittent du spectacle, en France*, mais paradoxalement celui ci profite davantage aux interprètes qu'aux compositeurs : je veux dire que les chanteurs/leaders d'un groupe ont bien du mal à faire leurs dates, mais que c'est moins le cas pour les batteurs, gratteux, bassistes, etc, qui eux jouent dans plusieurs groupes, cumulent les prestations et atteignent plus facilement leur quota

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Des connaissances contingentes en gestion commerciale, administration d'entreprise me semblent bien utiles.

Evidemment on est loin du glamour, mais tout ça reste infiniment plus enrichissant et plaisant que d'aller bosser dans un centre d'appel ou dans une usine.

 

Et là je parle que des zikos ayant des revenus de classe moyenne, pas des millionnaires, qui font partie d'un mode à part, et dans lequel on naît, vit et meurt : pas de place pour la ragougnasse de basse extraction.

 

 +1. on en parlait dernierement avec le batteur d'un de mes groupes, qui est professionnel. il nous disait qu'il arrive à avoir un salaire confortable. par contre, il joue avec nous pour un truc original de compo. dans un groupe de jazz (aussi des compos, mais dans un genre plus "cadré"), dans un orchestre de variété, dans des trucs trads, et 2-3 autres trucs à l'occasion. Donc c'est que batteur, si t'es bon, tu trouvera toujours un orchestre qui veut de toi, pour avoir un salaire. Mais faut être bon, et professionnel. Genre les quelques concerts qu'on a fait, il va toujours dire bonjour-au revoir aux tauliers. c'est con, c'est la base, mais pleins de zicos l'oublie. et il nous a bien fait la remarque, pour qu'on y aille tous (mêmes les chanteurs perdus). en gros, il faut se faire un réseau, il y a une grosse part de relationnel.

et il bosse (répète, cours à donner, et travail perso) une bonne dizaine d'heures par jour.