C'est chouette PARIS ! Quelle belle ville !
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Dom Janvier
Citation : Immobilier
La rue Gounod voit partir ses âmes
Depuis son rachat par un fonds américain, l'artère du XVIIe arrondissement parisien se vide.
Par Tonino SERAFINI
mercredi 12 janvier 2005 (Liberation - 06:00)
Un après-midi, juste avant Noël, les déménageurs sont à pied d'oeuvre devant l'immeuble du 6, rue Gounod, dans le XVIIe arrondissement de Paris. Ils installent une échelle élévatrice et évacuent par les fenêtres les meubles d'un appartement situé au deuxième étage. Une famille s'en va. «Une de plus, commentent les gens du voisinage. Depuis le printemps dernier, toutes les semaines, on voit des camions de déménagement. Des gens quittent leur logement. D'autres arrivent. Ça n'arrête pas.» Les déménagements s'enchaînent, car toute la rue Gounod est en vente. Côté pair comme impair.
«Pression psychologique». Ces cossus immeubles haussmanniens, jadis propriété de Gecina, une société foncière française, ont été cédés d'un bloc à Westbrook, un fonds d'investissement américain. Achetés au prix de gros, ils sont revendus à la découpe, appartement par appartement, avec à la clé une confortable plus-value. Les locataires qui occupent ces logements doivent acheter ou plier bagage à la fin de leur bail. «On a tous une épée de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes», affirme une dame dont le contrat de location expire en 2007. Une autre : «On vit dans la trouille en sachant que chacun de nous va vers une échéance qu'il ne pourra pas éviter.» Dans la rue, certains occupants ont préféré prendre les devants et se sont trouvé un logement ailleurs dans le quartier. «Une dame de 80 ans qui habitait notre immeuble, avec sa fille veuve, n'a pas résisté face à cette pression psychologique. Elle a déménagé avant même la fin de son bail», témoigne Edouard Leduc, qui habite l'immeuble situé à l'angle de la rue Gounod et de l'avenue de Wagram. D'autres locataires n'ont pas eu le choix. «Récemment, une dame de 55 ans qui vivait seule est partie la mort dans l'âme. Son bail se terminait. Elle a interrogé sa banque, mais elle n'avait pas les moyens d'acheter. Elle a dû partir. Elle en était très affectée», raconte une femme qui réside au 5, rue Gounod. Sur l'immeuble voisin du sien est accrochée une pancarte : «Visitez l'appartement témoin.» Sur un autre : «A vendre appartements de 70 m2 à 240 m2». Et puis encore, au bout de la rue, deux immenses banderoles parcourent la façade : «A vendre appartements libres ou occupés.» Puis, sur une autre, figure en très gros caractères le numéro vert où doivent appeler les éventuels acquéreurs. C'est une foire au logement.
Inabordables. Tout a commencé début 2004. «Le groupe Feau, qui fait office de commercialisateur, a réuni les locataires. Ils avaient organisé un cocktail au champagne. Ils nous ont fait le grand tralala», raconte un habitant. «Ils nous ont dit : on vous offre la chance d'acheter les appartements que vous occupez. C'était très cynique.» Un autre : «Ils ont tenté de nous rassurer en nous disant que pour nous tout allait se passer pour le mieux.» Les offres concrètes de vente sont parvenues plus tard, individuellement et par courrier, aux locataires. Prix : de 6 000 à 7 000 euros le mètre carré. Ces immeubles étant essentiellement constitués de grands appartements familiaux d'une surface souvent supérieure à 150 m2, les prix de vente se révèlent inabordables y compris pour ces cadres sup aux revenus confortables. «Pour mon appartement, on me demande 1,27 million d'euros, indique, dubitatif, Edouard Leduc, commissaire aux comptes âgé de 71 ans, qui devrait cesser ses activités dans deux ou trois ans. J'ai mis mon dossier entre les mains d'un avocat.» Annie Giry-Deloison, une femme divorcée avec deux enfants, s'est vu proposer le sien «pour 1,01 million d'euros» : «Mais je suis un peu plus sereine. Mon bail est reparti pour six ans juste avant que les ventes à la découpe ne commencent.» Une de ses voisines lance, dépitée. «A moins de gagner au Loto, je ne vois pas comment je peux acheter.»
«Immoral». Cette phrase revient souvent dans la bouche des locataires. D'autant qu'on compte, rue Gounod, bon nombre de personnes âgées de plus de 70 ou 80 ans qui, à cet âge, ne peuvent plus prétendre à un emprunt immobilier. «On ne se lance pas dans l'accession à la propriété quand on est à la retraite», dit un locataire. «Nous sommes là depuis trente-cinq ans. On a toujours payé notre loyer rubis sur l'ongle. On a bien entretenu notre logement. Et voilà qu'on nous montre la porte. On trouve ça immoral et pas mérité», affirme un couple âgé de 67 ans. Au 7, rue Gounod habite un homme de 83 ans à l'esprit vif. Retraité et écrivain, il vit là depuis 1957. Son bail va jusqu'en 2007. Un demi-siècle passé dans son appartement. Il dit qu'à son âge «un déménagement représente un cataclysme». Cette affaire de vente à la découpe est à ses yeux «représentative du monde actuel» : «On a affaire à une bande de personnes qui nous disent : déblayez le terrain, il faut qu'on fasse du fric.» Dans ces immeubles où l'on lit plutôt les pages saumon du Figaro, on commence à porter un regard très critique sur «les débordements de l'économie de marché» et «la spéculation». «C'est du mauvais capitalisme qui vous ferait virer au rouge vif !» lâche un des locataires.
Anonyme
Dom Janvier
Citation : où l'on lit plutôt les pages saumon du Figaro,
les pages saumon ce sont les pages économie
autant dire que dans Le Fig, on y parle pas des restos du Coeur
Mais c'est vendu partout en France hein.
Faut quitter le Limousin parfois aussi
Lonewolf
Citation : Faut quitter le Limousin parfois aussi
C'est fait
Mais bon, même la bas l'immo explose parce que ça fait bien pour le cadre sup Rosbeef de dire j'ai une grange en Chiraquie (mais buttez la, mais buttez la !!!! )
J-Luc
Citation : Faut quitter le Limousin parfois aussi
Oui. Je sais. Mais j'ai peur.
Maintenant que j'y pense, j'ai dû voir ces fameuses pages saumon dans l'avion... la dernière fois que j'ai quitté (très provisoirement) ma terre natale... :-)
J-Luc
Hors sujet : J'ai écouté tes morceaux, c'est bien, hein... le violoncelle (bien joué), ça donne tout de suite quelque chose de très beau, c'est assez rare dans les morceaux pour être encore surprenant.
Quelle guitare pour les arpèges ?
Il y a deux moyens d’oublier les tracas de la vie : la musique et les chats.
Albert Schweitzer
Dom Janvier
Hors sujet : c'est une JM Forrest. Autant dire de la nom marque qui sonne bien. Mais le son est pas encore tip-top
J-Luc
Dom Janvier
Hors sujet : Je suis passé au MK012 aussi depuis. Ca donne ça en son de gratte pour l'instant : http://snowweb.free.fr/MIX.mp3
J-Luc
Hors sujet : C'est bôôôô..., le violoncelle en fond c'est . Bien, le son de la guitare. très doux.
En tous cas bravo pour le boulot. Les percus (tambourin), c'est des vraies ?
Mon problème est que je joue au médiator, que c'est bien plus agressif à choper. Je vais continuer mes essais avec l'Oktava. La guitare sur notre CD a été enregistré avec le NT3 sauf un morceau avec un T-Bone SC-100 et j'avais bien aimé. Je vends quand même la paire de SC-100 parce que je ne m'en sers plus.
J-Luc
Il y a deux moyens d’oublier les tracas de la vie : la musique et les chats.
Albert Schweitzer
Dom Janvier
Hors sujet : ;) tout est vrai en fait. Ma ligne de conduite actuel : le zéro instrument virtuel.
C'est vrai que ca pose un problème le jeu médiator mais en même temps c'est plus carré. A la gratte électrique je suis 100% médiator.
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