Bah alors, Coyotte... j'ai d'abord cru à une vidéo de Mick Paraida ... Putain d'expérience, en fait. La question, c'est comment un sportif peut y retourner après une telle expérience? Non, parce que le cycliste qui chute, ou le skieur de tremplin qui se vautre, ils savent n'avoir à s'en prendre qu'à eux-mêmes pour expliquer le pourquoi de leur déconvenue, mais face à un danger mortel extérieur et animal, c'est quoi l'état d'esprit pour accepter d'y retourner la fleur au fusil, ou entre les dents? Et qu'on ne me réponde pas juste "ce sont des pros", l'argument est trop léger par rapport à la menace.
J'ai eu un incident d'ouverture à mon 2ème saut en parachute... Tu y es pour rien : hasard, défaut dans le pliage de la voile (les parachutes sont pliés par n'importe quel sauteur. Tu plies ta voile, même débutant, mais tu ne sais pas si tu auras celle là lors du saut suivant), mauvais coup de vent lors de l'ouverture... Tu chutes très vite, et même si tu as une voile de secours, le débutant que j'étais n'a pas forcément les bons réflexes.
Arrivé en bas, indemne, mon instructeur m'engueule pour les trucs que je n'ai pas fait correctement, je lui oppose le problème à l'ouverture. Il me répond en rigolant :"Ouais, j'ai vu ! Ça arrive 1 fois sur 1 million. T'es tranquille pour 999 999 sauts !"
J'ai mis un an avant d'y retourner. La trouille ! Et puis l'envie de refaire, j'y vais. Et ce jour là, j'ai vu une photo de mon instructeur dans le local, avec un article hommage du journal : il s'était tué lors d'un saut en Amérique du Sud.
Perso ce qui me fascine avec l'histoire du surfeur importuné en pleine compétition, c'est que ça arrive encore alors que
1 - on sait depuis une paire de décennies que les requins peuvent se méprendre sur ce qu'ils croient voir à la surface
2 - que ces bêbêtes malvoyantes pullulent dans les eaux d'Afrique du Sud.
Autant organiser un 100 mètre dans certains recoins de la campagne Viet-nâmienne qui, comme on le sait, est encore saupoudrée de mines datant de la dernière guerre.