Les perles de Youtube

Citation :

en coulisse, il criait: AH J'AI ÉTÉ BON, OH J'AI ÉTÉ BON!!

Et alors ? Moi quand je viens d'enregistrer une idée de morceau qui me branche à fond, j'ai tendance à gueuler "putaing c'est génial" dans toute la piaule...je ne crois pas que ça soit de la suffisance. Mais quand tu es très exigeant envers toi même, et que tu es content de ce que tu viens de pondre, en général ça ressort un peu fort

Le statut de star n'est pas aussi facile qu'on l'imagine. C'est d'ailleurs généralement chez les plus grands(des) qu'on trouve les pires maniaco-dépressifs.
On ne voit que le côté exposé de leurs nombrils, mais ce sont des NOMBRILS puisque c'est bien ce que la vox populi attend d'eux : par essence la star est au service de toutes les projections et de tous les fantasmes.
Une star n'est pourtant rien d'autre qu'un animal de foire, et bien peu trouvent dans ce rôle de quoi rassurer leur ego. 
Alors pas étonnant quand par retour de manivelle ils s'en prennent parfois de façon aussi déroutante à ceux qui leur tissent le tapis rouge.

Je ne vais sûrement pas défendre leurs travers, mais pour en avoir essuyé quelques-uns, j'ai constaté que le "caprice de star" est une ficelle quasi-systématique de ce metier,comme un code "affectif" qu'imposerait l'artiste à son entourage professionnel, pour tenter vainement d'exister autrement que par le feedback des medias :
- je suis "extra"-ordinaire, mais j'existe en tant qu'individu ordinaire
- les gens m'aiment pour mon talent, jamais pour moi-même

Enfin, ne pas oublier que le metier de star est probablement le metier le plus anxiogène qui soit. Il faut être un monstre pour résister à un tel pressing sans péter un câble ici ou là

Et puis le credo de la star c'est son BESOIN D'AMOUR. Cet "amour du public" qui devient de plus en plus l'ultime conditionnel de sa carrière, il en perçoit de moins en moins la pertinence et de plus en plus l'exploitation que tout la machine à buisness en tire. La star n'est qu'un loup solitaire à qui on donne du Canigou de chez Bocuse

Il y a le cas particulier de l'acteur, du comédien, de quoi faire une thèse sur cette pré-disposition particulière : une variation de l'éspèce humaine chez qui le coeur et le nombril se confondraient ?
Prenons le discours totalement pueril d'un Lucchini :
Tout commence par moi et finit par moi, même quand je parle du couple. Pourtant quel talent pour interpreter la vie du couple, car enfin c'est bien dans le rôle des maris, concubins et amoureux que Lucchini excelle, non ?
Lucchini est un personnage. Car Lucchini aime les personnages, vit un monde de personnages. Romanesques, réalistes, fantaisistes, tout est bon pourvu que la personne s'efface derrière le personnage.
Lucchini "joue" dans sa vie ceux qu'il "interprète" sur scène ou sur le plateau.
Mais à l'instar de beaucoup de comiques-bouffons de notre temps, c'est un être associable, névrosé, désespéré, sordide et cynique, et il le revendique

C'est peut-être ce qui agace et qui nous touche en même temps. 
je rajoute à son crédit une mémoire d'éléphant, et son goût immodéré pour la provocation.
A notre époque d'hyper-conformisme, une qualité qui s'est faite rare du côté des artistes 

AAAAAHHHH ! ça faisait longtemps que je ne m'etais pas emballé, mais le sujet, là, c'est trop fort, désolé pour la tartine

Citation :

ne pas oublier que le metier de star

une partie du probleme vient peut etre de la, star, c'est devenu un metier( je deborde un peu la)...
les jeunes aujourd'hui veulent devenir star de la chanson, du cinema, avant d'etre artiste et effectivement, le revers de la medaille est parfois dur a gerer...
et ta tartine est tres lisible( notamment grace a l'effort de presentation( une qualité qui se fait rare aussi )