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Acy's Guitar Lounge Wild Honey
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Acy's Guitar Lounge Wild Honey
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« Highway to hell »

Publié le 17/09/19 à 07:12
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Les utilisateurs avertis
https://www.youtube.com/watch?time_continue=338&v=tjqyUw8qTKY

Holger Diepold est un vieux de la vieille sur le territoire allemand. Passionné d'électronique, il en a fait son métier et est parvenu à une jolie réputation chez les teutons, bien que restant relativement peu connu à l'international.

Il est surtout connu pour sa collaboration active avec Harry Haüssel, les deux marques s'étant activement secondées pour développer certains produits ensembles. Attention donc aux mélanges, on est bien en face de deux artisans différents.

Holger était l'un des premiers gaillards que j'ai rencontré quand je me suis intéressé à Tokai, lui qui possède de très beaux modèles du genre. Il était aussi le premier, à proposer des kits Metropoulos qu'il pouvait te souder avec la vitesse d'un diable à ressort, avant que Metro devienne une "marque" en soit et qu'ils arrêtent d'envoyer des kits à pas cher à travers le monde. Diepold a toujours eu le nez creux pour ce qui était bon et qualitatif.

Mais ce qui le caractérise le plus, c'est qu'il est fan de rock. Un passionné, totalement obsédé par les riffs et le "son qui tue" de nos albums préférés.

Cet amour immodéré pour la musique a amené cet électronicien à bobiner certains des micros les plus rock&roll de l'histoire des micros. Et c'est un de ces micros dont nous allons parler. Le Wild Honey.

Non, ce n'est pas un paf59, non, ce n'est pas un Seth Lover, non ce n'est pas un micro à haut gain. Il s'agit ici d'une création originale qu'on pourrait aisément appeler "le micro qu'Angus Young mettrait dans sa guitare pour sonner plus Angus Young", et on serait plutôt pas mal dessus en terme de définition.

Le collègue dans mon groupe est un gros fan de AC&DC, il joue sur des SG, avec son gros fullstack plexi... mais il y avait truc qui manquait. Le son qu'il avait était trop gaineux, trop hargneux. Ca tombait pas juste, et sa SG standard passait sa vie à se désaccorder. Quand il a décidé de lui faire une grosse séance de tuning ; je lui ai recommandé le Wild Honey que je connaissais déjà bien pour ses qualités.

Commande passée, livraison rapide, et passage chez le luthier, complètement halluciné du niveau de construction du micro en question (il faudra un jour m'expliquer ce que les luthiers montent/touchent dans les pelles qu'ils reçoivent en répa). La grosse masse de ce dernier, entre-autre, surprend dans le sens positif. Mais aussi tout le reste. Comme pour les Monty's ou le Amber, tout est léché et fondamentalement bien fait. Rien n'est même "dans la moyenne", tout respire la qualité.

Le micros arrive fabriqué en alliage alnico 3, mais il peut être commandé en option, avec de l'alnico 5 (plus ferme) ou alnico 2 (plus fin dans le son avec de la compression en plus dans le spectre grave). Nous avons pris le standard.

La résistance est à 7.5kohms, ce qui est un standard dans les humbuckers à couenne ancienne.



Le son

:8O::8O::8O:

Oh put@in, oh put@in, oh put@in, oh put@in, oh put@in, oh put@in, oh put@in, oh put@in, oh put@in, oh put@in !!!

Ce truc EST exactement ce que l'on imagine qu'il est. Un micro rock absolument racé avec un grain blues-rock totalement ravageur. Le truc est souple d'usage à souhait, car ce genre de grain passe avec tout. Tantôt absolument clair et dégagé, digne des plus beaux micros blues, le truc choppe de la hargne et de la couenne à la moindre envolée du poignée (très bonne dynamique). En montant le gain du micro, même phénomène avec un caractère vraiment racé en bout de course, mais une foultitude de facettes et de couleurs dans toutes les positions intermédiaires qui y mènent.

Une chose qui m'a marqué, c'est, qu'immédiatement, j'ai mieux entendu mon pote lors des répètes. Mais pas que. Il a aussi, immédiatement, descendu son gain, son jeu était plus perceptible dans les nuances subtiles qu'il essayait d'y mettre, même dans les positions poussées. Ici, le micro Gibson d'origine pouvait être carrément aigre et boueux. Ici, ce n'est jamais le cas. Et il a choppé une vraie polyvalence entre le micro manche et chevalet, entre lesquels on peut bien jouer pour varier les couleurs. Il n'a plus besoin de boost pour les solos, juste un petit tiers de tour sur le potard de volume et il perce à travers le mix comme une balle de calibre 5.56 dans un carton recyclé. Les sons cleans sont à tomber, on retrouve des sonorités cleans "inspirées" du paf59, très douces, avec juste ce qu'il faut de snappy en fonction des positions.

Je peux continuer des jours comme ça. C'est ce genre de micro.


Mot de la fin :

Ce micro est une tuerie pour ce qu'il sait faire, et il est très à l'aise avec tout ce qu'un micro doit savoir faire à côté. Son prix de 289 Euros la paire est cher et pas tant que ça si on le compare à d'autres. Il est un micro du très haut de gamme, qui requiert un bon guitariste et, si possible, un amateur de rock blues bien racé pour en tirer le meilleur. Mais, je le répète, il n'est pas coltiné qu'à ces usages. Il possède la polyvalence d'un micro PAF, avec ce petit quelque-chose de foufou en bout de course, qui rendra heureux pas mal de gratteux en recherche du Graal.

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