Le Hangar Des Guitares
« Un cousin éloigné du SH-4 »
Publié le 15/08/22 à 11:40
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
En 1991, David Lee Roth, l'ancien chanteur de Van Halen partit faire carrière en solo, doit sortir un nouvel album. Problème, son guitariste, un illustre inconnu nommé Steve Vai, est lui aussi parti faire carrière dans son coin. C'est une aubaine pour le jeune Jason Becker qui se voit proposer le poste de gratteux officiel de Roth. Sa carrière va donc prendre un nouveau tournant et le propulser au firmament des rock stars connues de l'époque. Il va composer les parties de guitares pour Roth sur l'album « A little ain't enough » dans un style moins shred et plus hardrock qu'il accomplira avec brio.
C'est pendant les sessions d'enregistrement de cet album que Jason va découvrir un nouveau son qui va l’intéresser. Le producteur de l'album est Bob Rock (connu pour ses productions pour Motley Crue, Bon Jovi, et plus tard Metallica sur le mondialement connu black album). Bob arrive un jour au studio avec une Gibson Les Paul dont le micro aigu a été remplacé par un Seymour Duncan J.B., le désormais fameux SH4. Dès qu'il entend le son du micro, Jason est impressionné, et commence à entrer en contact avec Seymour Duncan pour parler d'une ébauche de micro signature en prenant pour base le SH4. Quelques mois plus tard, Seymour envoie 6 micros de tests à Jason pour qu'il puisse tous les essayer afin de décider lequel sera sélectionné pour partir en production.
Malheureusement, Jason Becker sera rapidement paralysé physiquement à cause de la maladie de Charcot, et il aura juste eu le temps de finir l'enregistrement de l'album. Le projet de micro signature s'arrête donc là.
En 2012, un grand ami de Jason, Michael Lee Firkins, lui rend visite et tente de le convaincre qu'il serait peut-être possible de créer un ampli guitare signature Jason Becker avec le son qu'il aimait bien. Malgré quelques tests avec Michael jouant la guitare, le son ne convainc pas Jason. C'est alors qu'il propose à Michael d'essayer une guitare sur laquelle était installé un des prototypes de micro de chez Seymour Duncan qui dormait depuis toutes ces années.
Michael Lee Firkins branche la guitare ; et là, c'est la révélation sonore ! Le son rappelle énormément celui de la grande époque. Jason décide de se faire aider pour recontacter Seymour Duncan et propose de valider le projet qui était resté en suspend depuis toutes ces années. Le projet repart de là où il s'était arrêté et c'est en 2014 que sortira enfin le Perpetual Burn.
Avec un niveau de sortie de 12,11 kilo, ce micro est soi-disant un cousin du SH4 puisqu'il a lui aussi un aimant en alnico 5. Mais le Perpetual Burn est un peu moins puissant, plus clair, avec plus de graves et moins de médiums que son ainé. Jason voulait un SH4 mais qui puisse sonner avec suffisament de gain pour jouer lors des parties en note à note, mais qui reste bien défini lorsqu'on joue avec des accords un peu complexes. De plus, il fallait que ce micro puisse sonner assez bien en son clair, et ne pas avoir ce coté « coassant » dans le haut-médium. Seymour Duncan le recommande pour jouer du rock, du blues, et de la fusion. Petit détail interessant : les micros de chez Seymour Duncan ont d'habitude une référence en plus du nom : SH4 , TB11, etc... Mais le Perpetual Burn n'a que son nom et aucune référence chiffrée, juste le mot « Becker » à l'arrière.
J'ai monté ce micro sur une Ibanez RGA42 ( corps en nyatoh, manche érable, touche palissandre) en faisant un comparatif A/B avec un TB4 installé juste avant.
Effectivement, on sent que la base est bien le J.B., mais que Seymour Duncan aurait ensuite commencé à partir dans une sorte de '59 SH-1 qui aurait été boosté. En effet, on entend le petit creux dans les médiums, le taux d'aigus identique que SH4 mais qui sonnent plus cristallins, moins grassouillet.
Là où le SH4 va sonner plus massif, le Becker va plus jouer sur la nuance. Les notes en accords avec beaucoup de gain sont mieux séparées, plus intelligibles. Les aigus sont plus chantants et cristallins. Les sons clairs sont plus jolis et moins nasillards que le SH4, mais en saturé, le SH4 appuie davantage sur les hauts-médiums pour ressortir avec plus d’agressivité.
N'oublions pas que Jason avait l'habitude d'avoir une énorme attaque avec son médiator! Donc le micro a un "voicing" en conséquence! Et en effet, cela joue beaucoup sur le son final. Faites des essais avec différents médiators plus ou moins rigides, et vous entendrez des nuances très intéressantes.
Je vous propose d'écouter en vidéo les comparaisons de sons entre le TB4 et le Becker :
C'est pendant les sessions d'enregistrement de cet album que Jason va découvrir un nouveau son qui va l’intéresser. Le producteur de l'album est Bob Rock (connu pour ses productions pour Motley Crue, Bon Jovi, et plus tard Metallica sur le mondialement connu black album). Bob arrive un jour au studio avec une Gibson Les Paul dont le micro aigu a été remplacé par un Seymour Duncan J.B., le désormais fameux SH4. Dès qu'il entend le son du micro, Jason est impressionné, et commence à entrer en contact avec Seymour Duncan pour parler d'une ébauche de micro signature en prenant pour base le SH4. Quelques mois plus tard, Seymour envoie 6 micros de tests à Jason pour qu'il puisse tous les essayer afin de décider lequel sera sélectionné pour partir en production.
Malheureusement, Jason Becker sera rapidement paralysé physiquement à cause de la maladie de Charcot, et il aura juste eu le temps de finir l'enregistrement de l'album. Le projet de micro signature s'arrête donc là.
En 2012, un grand ami de Jason, Michael Lee Firkins, lui rend visite et tente de le convaincre qu'il serait peut-être possible de créer un ampli guitare signature Jason Becker avec le son qu'il aimait bien. Malgré quelques tests avec Michael jouant la guitare, le son ne convainc pas Jason. C'est alors qu'il propose à Michael d'essayer une guitare sur laquelle était installé un des prototypes de micro de chez Seymour Duncan qui dormait depuis toutes ces années.
Michael Lee Firkins branche la guitare ; et là, c'est la révélation sonore ! Le son rappelle énormément celui de la grande époque. Jason décide de se faire aider pour recontacter Seymour Duncan et propose de valider le projet qui était resté en suspend depuis toutes ces années. Le projet repart de là où il s'était arrêté et c'est en 2014 que sortira enfin le Perpetual Burn.
Avec un niveau de sortie de 12,11 kilo, ce micro est soi-disant un cousin du SH4 puisqu'il a lui aussi un aimant en alnico 5. Mais le Perpetual Burn est un peu moins puissant, plus clair, avec plus de graves et moins de médiums que son ainé. Jason voulait un SH4 mais qui puisse sonner avec suffisament de gain pour jouer lors des parties en note à note, mais qui reste bien défini lorsqu'on joue avec des accords un peu complexes. De plus, il fallait que ce micro puisse sonner assez bien en son clair, et ne pas avoir ce coté « coassant » dans le haut-médium. Seymour Duncan le recommande pour jouer du rock, du blues, et de la fusion. Petit détail interessant : les micros de chez Seymour Duncan ont d'habitude une référence en plus du nom : SH4 , TB11, etc... Mais le Perpetual Burn n'a que son nom et aucune référence chiffrée, juste le mot « Becker » à l'arrière.
J'ai monté ce micro sur une Ibanez RGA42 ( corps en nyatoh, manche érable, touche palissandre) en faisant un comparatif A/B avec un TB4 installé juste avant.
Effectivement, on sent que la base est bien le J.B., mais que Seymour Duncan aurait ensuite commencé à partir dans une sorte de '59 SH-1 qui aurait été boosté. En effet, on entend le petit creux dans les médiums, le taux d'aigus identique que SH4 mais qui sonnent plus cristallins, moins grassouillet.
Là où le SH4 va sonner plus massif, le Becker va plus jouer sur la nuance. Les notes en accords avec beaucoup de gain sont mieux séparées, plus intelligibles. Les aigus sont plus chantants et cristallins. Les sons clairs sont plus jolis et moins nasillards que le SH4, mais en saturé, le SH4 appuie davantage sur les hauts-médiums pour ressortir avec plus d’agressivité.
N'oublions pas que Jason avait l'habitude d'avoir une énorme attaque avec son médiator! Donc le micro a un "voicing" en conséquence! Et en effet, cela joue beaucoup sur le son final. Faites des essais avec différents médiators plus ou moins rigides, et vous entendrez des nuances très intéressantes.
Je vous propose d'écouter en vidéo les comparaisons de sons entre le TB4 et le Becker :