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Une révolution dans les micros ?

Crowley & Tripp prépare une nouvelle génération de microphones basée sur les nanotechnologies.

Les micros ont connu peu de grosses révo­lu­tions tech­no­lo­giques ces derniers temps. La plupart des construc­teurs s’at­tachent tout simple­ment à mieux mettre en oeuvre des tech­no­lo­gies déjà large­ment éprou­vées. C’est que pous­ser la recherche dans des direc­tions tota­le­ment nouvelles exige de gros moyens.

Dans ce domaine, Crow­ley & Tripp est en première ligne. Nous avions décou­vert les micros à rubans de cette jeune société améri­caine lors d’une longue présen­ta­tion et session de tests orga­ni­sée par leur impor­ta­teur Audioad­dict au studio Twin l’an­née dernière. La très bonne qualité des produits pour un prix correct avait frappé les membres de l’équipe présents.

Rien d’éton­nant à ce que Crow­ley & Tripp sache fabriquer de bons micros. Cette marque est en effet la divi­sion pro audio de Sound­wave Research Labo­ra­tory qui offi­cie dans l’ima­ge­rie sonore médi­cale. De plus, la maison mère est AMBIT Corpo­ra­tion, une compa­gnie tour­née vers la recherche et la propriété intel­lec­tuelle.

Un des points de recherche clé du groupe est les nano­tech­no­lo­gies. Plusieurs brevets ont été dépo­sés cette année dans ce domaine dont deux sont consi­dé­rées comme les inno­va­tions les plus marquantes du secteur.

Et les micros dans tout ça ?

Eh bien, Crow­ley & Tripp travaille tout simple­ment sur des micros basés sur les nano­tech­no­lo­gies. Avec un nouveau système de capta­tion du son. Le prin­cipe reste sensi­ble­ment le même que pour tout micro : la vibra­tion induite par le son est captée par un élément et conver­tie en courant élec­trique. Sauf qu’au lieu des clas­siques diaphragmes et autres rubans, le prin­cipe de ces « nano micros » consis­te­rait à « plan­ter » dans du sili­cone des nano­tubes en carbone, « un peu comme de l’herbe est plan­tée dans une pelouse ». Une struc­ture qui s’ap­pa­ren­te­rait à l’or­gane de Corti qui est l’or­gane prin­ci­pal de l’au­di­tion dans l’oreille humaine : il est essen­tiel­le­ment consti­tué de cils vibra­toires (24000 par oreille) reliés à des termi­nai­sons nerveuses. On peut donc suppo­ser que des micros construits selon ces prin­cipes pour­raient appor­ter une fidé­lité sonore se rappro­chant de la percep­tion natu­relle du son.

L’oreille ne se limite pas, loin de là, au seul organe de Corti et comme le rappelle Bob Crow­ley, « l’oreille n’est qu’une moitié du phéno­mène de l’au­di­tion, l’autre moitié étant le cerveau ». Mais réali­ser des micros qui commencent à repro­duire le mode de capta­tion du son par l’oreille ouvre de belles pers­pec­tives.

Les premiers « nano-micros » ont été construits et sont à l’es­sai. Il est néces­saire de tester s’ils s’avèrent résis­tants à l’usage et surtout écono­mique­ment viables, mais une nouvelle voie semble ouverte.
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