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Elles s’appellent Emmanuel, Marie, Jean-Marie, Gabriel, Anne-Geneviève, Étienne, Denis, Marcel, Benoît-Joseph et Maurice. Elles ? Ce sont les nouvelles cloches de la cathédrale Notre-Dame de Paris (encore que le vieil Emmanuel ait connu la Révolution) qui s’est offert ce petit plaisir à l’occasion de son 850e anniversaire : une remise à neuf d’un des instruments de musique les plus monumentaux qui soient, et l’un des plus ancrés dans notre société aussi.
Le genre d’instrument qui va chanter le départ d’un vieillard ou l’arrivée d’un bébé, le tocsin de la guerre ou le bonheur d’un armistice, le baiser des jeunes mariés sous les gerbes de riz... Ou plus simplement la messe. Ou plus simplement le temps, vingt-quatre fois par jour, quatre fois par heure, jouant la petite musique du quotidien ou la grosse symphonie de l’Histoire, toute chose qui défile en contrebas, sur un parvis aux allures de scène, entre deux bras de fleuve.
Des cloches qui vont sonner Pâques aussi, fêtant la résurrection du Christ pour les catholiques, commémorant la sortie d’Égypte pour les juifs, tandis que les enfants croqueront à belles dents dans des œufs ou des lapins en chocolat, parce que ce furent autrefois, bien avant l’ère chrétienne, les symboles du renouveau printanier pour les Celtes, les Nordiques, les Saxons, les Romains ou encore les Égyptiens, et qu’en dépit de tous leurs efforts pour éradiquer la culture païenne, les pères de l’Église ne sont pas venus à bout de ces anciens rites.
Et du renouveau, il en sera question la semaine prochaine sur Audiofanzine. Même si je me garderai bien de vous en dire plus pour l’instant, histoire de préserver un peu le suspense. En attendant, vous me ferez le plaisir de mettre vos chaussons pour aller chercher, muni d’un petit panier, vos articles en chocolat dans le petit jardin de l’audio : le test du sympathique looper Ditto de TC Electronic, celui de l’excellent plug-in de distorsion Trash 2 d’Izotope et surtout celui du synthé Monark de Native Instruments, qui marque un nouveau pas en avant dans la modélisation de synthés analogiques si l’on en croit le pourtant très exigeant Sleepless. Chocolat bonus : Synthwalker vous offre un addendum à son test du Kurzweil PC3K, vu qu’il a pu essayer la carte d’extension Kore 64 destinée à ce dernier.
Je ne finirai pas sans vous rappeler que dans une dizaine de jours se tiendra le Musikmesse dans la bonne ville de Francfort et qu’AudioFanzine organise un voyage de 4 jours pour s’y rendre en bonne compagnie. Qu’il reste encore des places. Qu’on vous attend. Vous. En personne. Vraiment.
Le genre d’instrument qui va chanter le départ d’un vieillard ou l’arrivée d’un bébé, le tocsin de la guerre ou le bonheur d’un armistice, le baiser des jeunes mariés sous les gerbes de riz... Ou plus simplement la messe. Ou plus simplement le temps, vingt-quatre fois par jour, quatre fois par heure, jouant la petite musique du quotidien ou la grosse symphonie de l’Histoire, toute chose qui défile en contrebas, sur un parvis aux allures de scène, entre deux bras de fleuve.
