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« Un instrument de musique, pas un jouet ! »
Publié le 12/04/25 à 17:39
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Tout d'abord, il convient de saisir la philosophie du Mojo 61 : ce n'est pas un tout-en-un, un couteau suisse, comme le Roland VR 09 le Nord Electro, le YC de chez Yamaha ou le Hammond sk pro. C'est plutôt un Barbapapa : il se transforme à volonté mais ses formes sont strictement cloisonner. Cela implique que les divers claviers proposés (1 tonewheel, 2 transistors, un orgue à tuyaux, 2 e;p., un piano droit et un clavinet) ne se mélangent pas entre eux : impossible de les splitter entre eux, encore moins de les superposer. Cela peut paraître comme une limite aux yeux de certains utilisateurs mais pour moi, cela veut dire beaucoup : le Mojo fait totalement ou presque ce qu'on lui demande, et il le fait bien.
La seule limite que je lui trouve, c'est qu'il faut se payer une clé USB "dongle" pour accéder au wifi et contrôler les paramètres fins de l'instrument (dosage des effets embarqués, types de tonewheel, types d'amplis...) via une application Smartphone. Ce n'est pas pour les 11 € que ça coûte, c'est davantage pour l'autonomie que ça limite.
[orgue à roue phonique] : rien à redire, le Mojo fait le job. Les tirettes harmoniques (un seul set), la percussion et le vibrato/ chorus sont accessible et paramétrables depuis la console, comme la Leslie, l'overdrive, l'égaliseur, la réverb et même le keyclick. Je l'ai acheté pour cela (modèle d'exposition à 1139 €) : seul le Viscount Legend Solo lui fait concurrence dans cette game de prix et pour les même dimensions (10 kg environ mais deux jeux de tirettes). Seul ce type d'orgue est évolutif sur la bête : on peut rajouter un clavier inférieur (500€), un pédalier 13 notes (500€), une pédale d'expression (150 € environ), une pédale de sustain, un bouton halfmoon (60 € ?) et même un autre jeux de tirettes (117 €). C'est moins cher que chez Hammond ou Viscount. Le son est généreux et chaleureux : prévoir un ampli digne de la chose. Le split est possible pour reproduire un couple upper/lower ou upper/ pedals) Quatre boutons permettent d'accéder aux presets A et B qui permettent de conserver en mémoire les deux dernières registrations utilisées. Un bouton "hold" permet de préparer une registration tout en jouant sur une autre.
COMBO FARFISA;
Le Mojo 61 suit le modèle COMPÄCT DELUXE sans les 3 fonctions Multi-Tones Boosters toutefois. La première octave reproduit un son de basse comme sur l'original. On retrouve fidèlement samplés les neuf registres bien connus : bass 16, strings 16, flute 8, reed 8, trumpet 8, strings 8, flute 4, strings 4, et la fameuse quinte 2-2/3 (pas de piccolo 4, on n'est pas sur le Combo Duo). Les tirettes perdent leur effet progressif et agissent comme des interrupteurs on/off, comme sur l'original.
Conséquence de la philosophie suivie par le Mojo, la Leslie, le layer et le split ne sont pas possibles. Mais on a droit à l'overdrive si on utilise la modélisation d'ampli (Vox AC30 etc...), à l'égaliseur, à la réverb (une seule), au keyclik ainsi que deux effets cumulables parmi les suivants : wah, auto-wah, tremolo d'une part, et d'autre part chorus ou phaser (par les boutons liés à la percussion). Le bouton vibrato/chorus donne accès aux quatre types de vibrato en usage sur le Compact Deluxe. Pas de percussion, évidemment. Pas de preset. Pas de fonction "hold". Le pédalier et le clavier lower en option n'agissent pas. Quant au son, c'est le clavier de Richard Wright pour Pink Floyd, très exactement. J'ai choisi le MOJO aussi pour cela et, à cette pensée, je suis en érection au moment où j'écris cet avis.
VOX
C'est le modèle CONTINENTAL V301E qui nous est imposé ici. Les trois première tirettes actionnent progressivement les footages 16, 8 et 4, la quatrième la Mixture IV, la cinquième l'onde sinusoïdale, la sixième la triangulaire. Les tirettes 7, 8 et 9 ne servent à rien. C'est un choix : je l'accepte à regret. Hammond et Viscount proposent du 2 et les mixtures II et III. Comme sur l'original, pas de son si les ondes ne sont pas mises en branle. Le vibrato/chorus allume ou éteint un vibrato unique. Les effets 1 et 2, la réverb, la basse, le keyclick, l'overdrive, l'equalizer fonctionnent selon les mêmes règles que la modélisation Farfisa. Pas de Leslie, pas de percussion, pas de split, pas de layer, pas de pédalier, pas de clavier lower, bien entendu. C'est ça, la philosophie du MOJO.
L ORGUE A TUYAUX
J'en viens au point qui fait litige dans les avis que j'ai lus. Non, ce choix n'est pas si discutable que cela. Pour moins de 1300 €, on ne trouve cela ni chez Hammond ni chez Viscount, encore moins chez Yamaha ou Roland. C'est un bel orgue baroque qui nous est proposé là. Avec la réverb poussée aux 3/4, l'impression est bluffante de réalisme. On y trouve 4 jeux de fond ( 1 bourdon de 16, 1 principal de 8, 2 flutes de 4 et de 8, 1 piccolo de 4), trois jeux d'anches (1 basson de 16 de toute beauté, un hautbois de 8 très fin et une trompette de 8) et une fourniture (Mixture). De quoi jouer Bach (sans le pédalier, hélas !). Car la cerise sur le gateau, c'est les boutons de la percussion offre un accès à deux types d'accouplements comparables à ceux des orgues d'église : le premier génère des jeux une octave plus bas, le second des jeux une octave plus haut. On dispose donc, en plus du reste, d'une flute de 16, d'une flute de 2, d'un bourdon de 8, d'un principal de 16 et d'un principal de 4, d'un piccolo de 4, d'un basson de 8, d'un hautbois de 4 et d'une trompette de 4. Pas de bourdon de 32, pas de piccolo de 1, pas d'autre fourniture : faut quand même pas pousser. Il faut mettre 1600 € chez Viscount ou chez Dexibell pour trouver une telle foison de jeux !
Je précise ici que je possède le Korg Nautilus qui permet en mode combinaison le Farfisa et le Vox continental avec la qualité du Crumar (sans sa praticité toutefois : il faut passer par l'écran tactile pour actionner les tirettes). Mais les orgues à tuyaux, que nenni ! Nada. Peau de zob. C'est "Positive Organ" ou "Full organ", avec des variantes, et c'est tout.
Enfin le vibrato/ chorus donne accès à un effet trémolo propre aux orgues liturgiques.
LES PIANOS
Un e.p. imite le son du Rhodes, l'autre le son du Wurlitzer, et ils le font très bien. Mêmes effets que pour le Farfisa et le Vox, y compris les amplis, donc on peut salir le son avec de l'overdrive. Les boutons de la percussion permettent octave + et octave -. Pas de split, pas de layer, pas de Leslie, bref comme d'hab. Même chose pour la clavinet. A noter : pas de sons avant le premier FA. Comme sur l'original, je suppose ?
Pour moi, la faiblesse du MOJO 61, c'est son piano mural. Le son est bien meilleur que sur le Roland VR09 (qui fait jouet en plastique) mais reste en-deçà du Nord Electro. Le clavier waterfall est trop mou pour ce type d'instrument. On accède pourtant à sept octaves avec les boutons "percussions" mais je ne comprends pas l'intérêt d'accéder aussi aux amplis et donc à l'overdrive. L'effet chorus toutefois rend bien, le phaser aussi si on aime ça. Ils sont paramétrables via une application smartphone.
Enfin l'instrument est tout en métal, côtés en bois, 11 kg : il est beau, solide, portable (démontable et donc facilement transportable à soi seul si on a les extensions citées plus haut). Je l'ai acquis sans regret. Aujourd'hui, le Viscount Legend One 61 me tente, mais si je l'achète, je ne revendrai pas mon MOJO 61 : ils se complèteraient idéalement en claviers upper/lower dans toutes les catégories imaginables.
La seule limite que je lui trouve, c'est qu'il faut se payer une clé USB "dongle" pour accéder au wifi et contrôler les paramètres fins de l'instrument (dosage des effets embarqués, types de tonewheel, types d'amplis...) via une application Smartphone. Ce n'est pas pour les 11 € que ça coûte, c'est davantage pour l'autonomie que ça limite.
[orgue à roue phonique] : rien à redire, le Mojo fait le job. Les tirettes harmoniques (un seul set), la percussion et le vibrato/ chorus sont accessible et paramétrables depuis la console, comme la Leslie, l'overdrive, l'égaliseur, la réverb et même le keyclick. Je l'ai acheté pour cela (modèle d'exposition à 1139 €) : seul le Viscount Legend Solo lui fait concurrence dans cette game de prix et pour les même dimensions (10 kg environ mais deux jeux de tirettes). Seul ce type d'orgue est évolutif sur la bête : on peut rajouter un clavier inférieur (500€), un pédalier 13 notes (500€), une pédale d'expression (150 € environ), une pédale de sustain, un bouton halfmoon (60 € ?) et même un autre jeux de tirettes (117 €). C'est moins cher que chez Hammond ou Viscount. Le son est généreux et chaleureux : prévoir un ampli digne de la chose. Le split est possible pour reproduire un couple upper/lower ou upper/ pedals) Quatre boutons permettent d'accéder aux presets A et B qui permettent de conserver en mémoire les deux dernières registrations utilisées. Un bouton "hold" permet de préparer une registration tout en jouant sur une autre.
COMBO FARFISA;
Le Mojo 61 suit le modèle COMPÄCT DELUXE sans les 3 fonctions Multi-Tones Boosters toutefois. La première octave reproduit un son de basse comme sur l'original. On retrouve fidèlement samplés les neuf registres bien connus : bass 16, strings 16, flute 8, reed 8, trumpet 8, strings 8, flute 4, strings 4, et la fameuse quinte 2-2/3 (pas de piccolo 4, on n'est pas sur le Combo Duo). Les tirettes perdent leur effet progressif et agissent comme des interrupteurs on/off, comme sur l'original.
Conséquence de la philosophie suivie par le Mojo, la Leslie, le layer et le split ne sont pas possibles. Mais on a droit à l'overdrive si on utilise la modélisation d'ampli (Vox AC30 etc...), à l'égaliseur, à la réverb (une seule), au keyclik ainsi que deux effets cumulables parmi les suivants : wah, auto-wah, tremolo d'une part, et d'autre part chorus ou phaser (par les boutons liés à la percussion). Le bouton vibrato/chorus donne accès aux quatre types de vibrato en usage sur le Compact Deluxe. Pas de percussion, évidemment. Pas de preset. Pas de fonction "hold". Le pédalier et le clavier lower en option n'agissent pas. Quant au son, c'est le clavier de Richard Wright pour Pink Floyd, très exactement. J'ai choisi le MOJO aussi pour cela et, à cette pensée, je suis en érection au moment où j'écris cet avis.
VOX
C'est le modèle CONTINENTAL V301E qui nous est imposé ici. Les trois première tirettes actionnent progressivement les footages 16, 8 et 4, la quatrième la Mixture IV, la cinquième l'onde sinusoïdale, la sixième la triangulaire. Les tirettes 7, 8 et 9 ne servent à rien. C'est un choix : je l'accepte à regret. Hammond et Viscount proposent du 2 et les mixtures II et III. Comme sur l'original, pas de son si les ondes ne sont pas mises en branle. Le vibrato/chorus allume ou éteint un vibrato unique. Les effets 1 et 2, la réverb, la basse, le keyclick, l'overdrive, l'equalizer fonctionnent selon les mêmes règles que la modélisation Farfisa. Pas de Leslie, pas de percussion, pas de split, pas de layer, pas de pédalier, pas de clavier lower, bien entendu. C'est ça, la philosophie du MOJO.
L ORGUE A TUYAUX
J'en viens au point qui fait litige dans les avis que j'ai lus. Non, ce choix n'est pas si discutable que cela. Pour moins de 1300 €, on ne trouve cela ni chez Hammond ni chez Viscount, encore moins chez Yamaha ou Roland. C'est un bel orgue baroque qui nous est proposé là. Avec la réverb poussée aux 3/4, l'impression est bluffante de réalisme. On y trouve 4 jeux de fond ( 1 bourdon de 16, 1 principal de 8, 2 flutes de 4 et de 8, 1 piccolo de 4), trois jeux d'anches (1 basson de 16 de toute beauté, un hautbois de 8 très fin et une trompette de 8) et une fourniture (Mixture). De quoi jouer Bach (sans le pédalier, hélas !). Car la cerise sur le gateau, c'est les boutons de la percussion offre un accès à deux types d'accouplements comparables à ceux des orgues d'église : le premier génère des jeux une octave plus bas, le second des jeux une octave plus haut. On dispose donc, en plus du reste, d'une flute de 16, d'une flute de 2, d'un bourdon de 8, d'un principal de 16 et d'un principal de 4, d'un piccolo de 4, d'un basson de 8, d'un hautbois de 4 et d'une trompette de 4. Pas de bourdon de 32, pas de piccolo de 1, pas d'autre fourniture : faut quand même pas pousser. Il faut mettre 1600 € chez Viscount ou chez Dexibell pour trouver une telle foison de jeux !
Je précise ici que je possède le Korg Nautilus qui permet en mode combinaison le Farfisa et le Vox continental avec la qualité du Crumar (sans sa praticité toutefois : il faut passer par l'écran tactile pour actionner les tirettes). Mais les orgues à tuyaux, que nenni ! Nada. Peau de zob. C'est "Positive Organ" ou "Full organ", avec des variantes, et c'est tout.
Enfin le vibrato/ chorus donne accès à un effet trémolo propre aux orgues liturgiques.
LES PIANOS
Un e.p. imite le son du Rhodes, l'autre le son du Wurlitzer, et ils le font très bien. Mêmes effets que pour le Farfisa et le Vox, y compris les amplis, donc on peut salir le son avec de l'overdrive. Les boutons de la percussion permettent octave + et octave -. Pas de split, pas de layer, pas de Leslie, bref comme d'hab. Même chose pour la clavinet. A noter : pas de sons avant le premier FA. Comme sur l'original, je suppose ?
Pour moi, la faiblesse du MOJO 61, c'est son piano mural. Le son est bien meilleur que sur le Roland VR09 (qui fait jouet en plastique) mais reste en-deçà du Nord Electro. Le clavier waterfall est trop mou pour ce type d'instrument. On accède pourtant à sept octaves avec les boutons "percussions" mais je ne comprends pas l'intérêt d'accéder aussi aux amplis et donc à l'overdrive. L'effet chorus toutefois rend bien, le phaser aussi si on aime ça. Ils sont paramétrables via une application smartphone.
Enfin l'instrument est tout en métal, côtés en bois, 11 kg : il est beau, solide, portable (démontable et donc facilement transportable à soi seul si on a les extensions citées plus haut). Je l'ai acquis sans regret. Aujourd'hui, le Viscount Legend One 61 me tente, mais si je l'achète, je ne revendrai pas mon MOJO 61 : ils se complèteraient idéalement en claviers upper/lower dans toutes les catégories imaginables.