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Old Mitchell
« Un Hammond pas dépassé du tout ! »
Publié le 29/06/22 à 12:20
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
Bonjour toutes et tous.
Quand le passé nous rattrape, il faut se rendre à l'évidence : l'orgue Hammond a connu des hauts et des bas dans son utilisation, avec un creux plus sévère depuis l'apparition des synthès .
Seuls les jazzwomen et men s'accrochaient aux 196 kilos d'un B3 ( ajouter 65 Kg par Leslie).
Et la fin des roues phoniques et de l'électromécanique faisait des Hammond "transistors" des choses modérément appréciées.
Bref, que restait-il de nos Hammonds des seventies ?
Quand Suzuki décide ( enfin) de relancer une fabrication susceptible de se substituer au B3 (y compris sa version XX ème siècle hors de prix) les séries XK sont immédiatement appréciées.
LE XK3 c.
La version de base est mono clavier, splitable en deux zones, avec un manual bass indépendant.
Grace au MIDI, un second clavier et le pédalier complètent l'instrument, et sans aucun problème : Hammond utilise une connexion "propriétaire" entre les éléments. ( le prix du câble illustre cette constatation)
Les claviers sont aux même cotes de largeur que les A, B, C et même spinet.
Waterfall, rien de surprenant.
La réponse est bonne, mais les anciens 9 contacts gardent leurs inconditionnels. Franchement, pour un super pro comme De Francesco, il doit y avoir une différence évidente : Hammond a abordé le problème avec le XK5 et Viscount vient de sortir le "Legend Soul" qui va dans le même sens.
Mais à mon niveau, la comparaison avec le L121 de 1969 n'est pas désastreuse!
Les drawbars : un seul jeux par clavier. Est-ce réellement un problème ? Pour les "vieux", les deux sets par claviers correspondaient à la nécessité de préparer deux timbres différents, car les presets de la black octave étaient fixes, et on ne pouvait modifier "à la volée" par dessus.
Mais les XK le font : simple adaptation ergonomique de la part du musicien. Un exemple : sur le classique 88 8000 000 avec Percussion 3rd soft et fast, plus chorus 3, on peut envoyer le 1' ( ça devient
88 8000 008) et même garder la Percussion pour fignoler un joli chorus : le menu prévoit de conserver le registre 1' même avec la Percussion, voire même avec les deux harmoniques simultanées, chose que les A, B et C ne faisaient pas ( il aurait fallu un 10 ème contact !!!) mais que les petits spinet faisaient très bien.
Le son : alors là, ça a discuté ferme à la sortie des XK3. trop synthétique, pas assez riche en ceci, trop maigre en cela et pia pia pia et pia pia pia...
C'était un peu oublier que pas un B3 n'avait rigoureusement le même son que son frère, même neuf !
Un gars avait même trouvé nécessaire de faire parler un expender VOCE DMI Mk2-64 en parallèle pour s'approcher encore plus des originaux roupho's (http://organofile.over-blog.com/article-25449731.html)
Mais à l'état natif, un XK3 ( en tout cas le mien) sort bien le vrai son des rouphos, que vous pouvez encore améliorer en rentrant roue par roue ( il y en a 91...) les paramètres échantillonnés sur des originaux .
Et bien sûr, si vous sortez le XK sur une vraie cabine avec moteurs, courroies, tambour et trompettes, bien des rouphonoplhiles admettront que c'est bougrement proche du son mythique, mais que la 760 à transistors, par rapport à la 122 à "lampes" et pia pia pia et pia pia pia ... Plus fouille m... qu'un rouphoniste intégrisse, tu te retrouves avec 8 ou 9 bémols ...
Bref il y a bien LE son dès que le copieux menu est maitrisé, ce qui demande quand même un certain temps.
Un mot sur le simulateur de Leslie : Il marche bien, après les améliorations apportées sur le 3c . On a le choix entre plusieurs cabines virtuelles, on peut ajuster la position des micros (virtuels), tous les paramètres de passage d'une vitesse à l'autre et, cerise sur le gâteau, la position "Brake" donne bien une position d'arrêt virtuel des rotors différente du son droit "Leslie off".
Comparer ce très bon simulateur à un "Ventilator" ou à un GSI Burn est possible.
Derrière, certes, l'ampli Hurricane de Viscount ou mieux encore, les Aspen Pittman donnent de très beaux résultats.
Mais ... Sans être nostalgique pour le plaisir, il faut admettre que le vrai effet Doppler qui part d'un signal mono diffusé physiquement par les rotors ne sera jamais vraiment restitué par des HP. fixes.
Outre le préset, chaque note de la black octave ( sauf le Do, qui est"cancel" comme sur les A, B ou C3) commande une "banque" dédiée d'origine à un style. Il y en a même une (de mémoire le Fa#) qui vous sort une ambiance ( reverb et delay) à se croire assis à la console de Notre Dame ... enfin presque, mais ça fait drôle sur un instrument comme celui-ci ...
Et évidemment, le Sib ( en mono clavier) et le Si donnent accès aux drawbars.
La Percussion seulement sur le upper, mythe Hammond oblige. Et intégralement ajustable dans le menu, durée, profondeur, extinction et atténuation réglable de l'harmonique correspondante, la totale.
Ou lààà, que c'est long !
Je conclue : le XK3c complet est un bel et bon Hammond, qui assure très dignement la succession.
Il dispose d'une boucle d'effet, tout le MIDI est paramètrable, le toucher reste exceptionnel ...
Avec les XK5 et les Viscount KeyB, il a perdu en cote à l'occasion : tant mieux pour ceux qui en achèteront un, il n'y a rien à regretter.
Si, quand même : le revêtement "walnut" est bougrement fragile, il se raye pour un rien, les pieds d'un petit claver maître posé dessus le marquent immédiatement ...
Mais quoi ... Un XK se porte sous le bras, même si on n'est pas Rambo, alors qu'il faut deux Schwartzies au moins pour trimballer un B3...
Rouphoniquement vôtre,
Old Mitchell
Quand le passé nous rattrape, il faut se rendre à l'évidence : l'orgue Hammond a connu des hauts et des bas dans son utilisation, avec un creux plus sévère depuis l'apparition des synthès .
Seuls les jazzwomen et men s'accrochaient aux 196 kilos d'un B3 ( ajouter 65 Kg par Leslie).
Et la fin des roues phoniques et de l'électromécanique faisait des Hammond "transistors" des choses modérément appréciées.
Bref, que restait-il de nos Hammonds des seventies ?
Quand Suzuki décide ( enfin) de relancer une fabrication susceptible de se substituer au B3 (y compris sa version XX ème siècle hors de prix) les séries XK sont immédiatement appréciées.
LE XK3 c.
La version de base est mono clavier, splitable en deux zones, avec un manual bass indépendant.
Grace au MIDI, un second clavier et le pédalier complètent l'instrument, et sans aucun problème : Hammond utilise une connexion "propriétaire" entre les éléments. ( le prix du câble illustre cette constatation)
Les claviers sont aux même cotes de largeur que les A, B, C et même spinet.
Waterfall, rien de surprenant.
La réponse est bonne, mais les anciens 9 contacts gardent leurs inconditionnels. Franchement, pour un super pro comme De Francesco, il doit y avoir une différence évidente : Hammond a abordé le problème avec le XK5 et Viscount vient de sortir le "Legend Soul" qui va dans le même sens.
Mais à mon niveau, la comparaison avec le L121 de 1969 n'est pas désastreuse!
Les drawbars : un seul jeux par clavier. Est-ce réellement un problème ? Pour les "vieux", les deux sets par claviers correspondaient à la nécessité de préparer deux timbres différents, car les presets de la black octave étaient fixes, et on ne pouvait modifier "à la volée" par dessus.
Mais les XK le font : simple adaptation ergonomique de la part du musicien. Un exemple : sur le classique 88 8000 000 avec Percussion 3rd soft et fast, plus chorus 3, on peut envoyer le 1' ( ça devient
88 8000 008) et même garder la Percussion pour fignoler un joli chorus : le menu prévoit de conserver le registre 1' même avec la Percussion, voire même avec les deux harmoniques simultanées, chose que les A, B et C ne faisaient pas ( il aurait fallu un 10 ème contact !!!) mais que les petits spinet faisaient très bien.
Le son : alors là, ça a discuté ferme à la sortie des XK3. trop synthétique, pas assez riche en ceci, trop maigre en cela et pia pia pia et pia pia pia...
C'était un peu oublier que pas un B3 n'avait rigoureusement le même son que son frère, même neuf !
Un gars avait même trouvé nécessaire de faire parler un expender VOCE DMI Mk2-64 en parallèle pour s'approcher encore plus des originaux roupho's (http://organofile.over-blog.com/article-25449731.html)
Mais à l'état natif, un XK3 ( en tout cas le mien) sort bien le vrai son des rouphos, que vous pouvez encore améliorer en rentrant roue par roue ( il y en a 91...) les paramètres échantillonnés sur des originaux .
Et bien sûr, si vous sortez le XK sur une vraie cabine avec moteurs, courroies, tambour et trompettes, bien des rouphonoplhiles admettront que c'est bougrement proche du son mythique, mais que la 760 à transistors, par rapport à la 122 à "lampes" et pia pia pia et pia pia pia ... Plus fouille m... qu'un rouphoniste intégrisse, tu te retrouves avec 8 ou 9 bémols ...
Bref il y a bien LE son dès que le copieux menu est maitrisé, ce qui demande quand même un certain temps.
Un mot sur le simulateur de Leslie : Il marche bien, après les améliorations apportées sur le 3c . On a le choix entre plusieurs cabines virtuelles, on peut ajuster la position des micros (virtuels), tous les paramètres de passage d'une vitesse à l'autre et, cerise sur le gâteau, la position "Brake" donne bien une position d'arrêt virtuel des rotors différente du son droit "Leslie off".
Comparer ce très bon simulateur à un "Ventilator" ou à un GSI Burn est possible.
Derrière, certes, l'ampli Hurricane de Viscount ou mieux encore, les Aspen Pittman donnent de très beaux résultats.
Mais ... Sans être nostalgique pour le plaisir, il faut admettre que le vrai effet Doppler qui part d'un signal mono diffusé physiquement par les rotors ne sera jamais vraiment restitué par des HP. fixes.
Outre le préset, chaque note de la black octave ( sauf le Do, qui est"cancel" comme sur les A, B ou C3) commande une "banque" dédiée d'origine à un style. Il y en a même une (de mémoire le Fa#) qui vous sort une ambiance ( reverb et delay) à se croire assis à la console de Notre Dame ... enfin presque, mais ça fait drôle sur un instrument comme celui-ci ...
Et évidemment, le Sib ( en mono clavier) et le Si donnent accès aux drawbars.
La Percussion seulement sur le upper, mythe Hammond oblige. Et intégralement ajustable dans le menu, durée, profondeur, extinction et atténuation réglable de l'harmonique correspondante, la totale.
Ou lààà, que c'est long !
Je conclue : le XK3c complet est un bel et bon Hammond, qui assure très dignement la succession.
Il dispose d'une boucle d'effet, tout le MIDI est paramètrable, le toucher reste exceptionnel ...
Avec les XK5 et les Viscount KeyB, il a perdu en cote à l'occasion : tant mieux pour ceux qui en achèteront un, il n'y a rien à regretter.
Si, quand même : le revêtement "walnut" est bougrement fragile, il se raye pour un rien, les pieds d'un petit claver maître posé dessus le marquent immédiatement ...
Mais quoi ... Un XK se porte sous le bras, même si on n'est pas Rambo, alors qu'il faut deux Schwartzies au moins pour trimballer un B3...
Rouphoniquement vôtre,
Old Mitchell