Old Mitchell
« Vintage, vous avez dit vintage … »
Publié le 03/12/21 à 00:04
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Tout public
Tout et son contraire a été écrit sur les Hammond de série L 100.
Ce qui suit est donc un avis de plus empreint de subjectivité.
Un exemplaire parmi tant d'autres :
Le Hammond L121 N°100 175 partage ma vie de musicien depuis 1969. Acheté neuf (13 000 francs), c'est évidemment un «Belge» monté à Antwerpen par Hanlet, filiale Europe de Hammond.
Tous les composants sont «Made in USA », y compris les transfos, et le moteur (Synchrone à 4 pôles, 1500 rpm) établi pour le secteur 220 volts 50 Hz (La vitesse de rotation et la démultiplication sont différentes de celles du 60 Hz US, pour garder le La à 440).
Toute l'électronique est évidemment «à lampes». La plupart de celles de mon L121 sont d'origine avec près de neuf mille heures de fonctionnement.
Bien traité et entretenu, un orgue Hammond à roues phoniques, quel que soit le modèle, est quasiment indestructible.
C'est bon à savoir en ce moment ( fin 2021) où un L « Spinet » se négocie dans une fourchette de 0 à 1500 euros environ.
Les généralités :
On ne présente plus les «Spinet » : deux claviers décalés (non waterfall) de 44 notes, pédalier de 13 notes à marches courtes.
3 présets et 9 drawbars pour le «Upper», 1 seul préset pour le «Lower» et seulement 7 drawbars : ni 16 ' ni 5/13.
Le pédalier donne ce qui correspondrait à l'octave basse du « Lower », sur une seule drawbar de 16'.
Générateur à 87 roues phoniques : les spinet ont été voulus «cheep» sur la conception, mais certes pas sur la qualité de fabrication.
Vibrato électronique à 3 paliers, dont un «chorus» qui n'a rien de commun avec ce que fait le vibrato-scanner d'un M ou d'un B ou C.
Percussion 2d et 3th harmonique, avec « soft percu » et « fast decay », ni plus ni moins qu'un B3.
On a beaucoup dit et écrit que cette percu est molle : Premièrement, elle se règle (Mais encore faut-il le savoir et où le faire) et ensuite l'absence de foldback (reprise des octaves) et la tessiture réduite des claviers rend la comparaison difficile avec les séries B et C.
Une personnalité :
Il faut être clair : Un L100 est un orgue Hammond à part entière.
Comme une «petite cylindrée» de grande marque est une Mercedes ou une Audi (pubs gratuites!!!) qui ne doit pas être pas confondue avec une «entrée de gamme basique» où c'est la qualité qui est moindre.
Et il a sa personnalité propre :
Par exemple, un B3 ne permet pas d'utiliser simultanément les deux harmoniques de percussion, et l'usage de la percu neutralise le registre de 1'.
Les spinets permettent cette subtilité : Dans l'univers des Hammond, c'est leur spécificité.
Alors, le montage sur un L100 d'une platine de percu de type B ou C est-il opportun aujourd'hui ?
Et l'ajout des contacts manquants et le câblage des foldbacks ?
Tout est affaire de positionnement « éthique » par rapport à un instrument d'époque :
On conserve dans le jus ou on trifouille.
Pour obtenir quoi ? Quelque chose qui ressemblera à un type M mais qui n'aura pas le vibrato-scanner que de toute façon on ne peut pas ajouter, car le moteur n'est pas le même ???
Ne vaut-il pas mieux, alors, chercher un type E 300, avec deux claviers de 5 octaves non waterfall, le pédalier de 25 notes, etc ?
Un L100 aujourd'hui ?
Si vous le trouvez en bon état de conservation, oui.
Il vous apportera tout ce qui fait le charme et le son des « roupho's » : Le bruit de fond du moteur et du générateur, des basses d'une rondeur inégalable, et les claviers... Ah, les claviers Hammond !
Le upper est un vrai 9 contacts, au moins dans les deux premières octaves ( la limite du 1') et ça !!!
Et si le L100 est en ruines ???: L'aventure …
Tout est affaire de possibilité d'intervenir ou de faire intervenir sur l'objet.
Pour profiter pleinement de ce vrai petit Hammond, -comme d'un plus gros- la seule solution réellement efficace est le démontage intégral, en espérant ne pas avoir à toucher au générateur autrement que pour un décrassage, un dégraissage des paliers, puis un regraissage progressif.
C'est le seul élément dont la réparation aujourd'hui serait -à minima- hors de prix.
L'électronique est restaurable par un bon spécialiste des amplis à lampes, et il y en a.
Pour certaines pièces, il faudra parfois les acheter aux USA, et être patient …
Si un transfo est défaillant, aie aie aie … Mais il reste quelques « bobineurs » qui savent encore faire, ne trainez pas trop !
Un ami rouphoniste incurable a remonté un L100 avec 2 …
Voilà.
Il y a des gens qui roulent dans des voitures de 50, 60, 70 ans, qu'ils ont restaurées, qu'ils bichonnent comme le méritent des témoins de temps et de technologies largement dépassés. Il y a les Facel Vega, les Jaguar et les Renault R4 et les Citroën 2CV.
"C'est pareil" pour les orgues à roues phoniques.
Chacun à son niveau, un L100 ressuscité, tout comme un B3 rénové, ouvre la voie antique et royale du Son Hammond.
O.M.
Ce qui suit est donc un avis de plus empreint de subjectivité.
Un exemplaire parmi tant d'autres :
Le Hammond L121 N°100 175 partage ma vie de musicien depuis 1969. Acheté neuf (13 000 francs), c'est évidemment un «Belge» monté à Antwerpen par Hanlet, filiale Europe de Hammond.
Tous les composants sont «Made in USA », y compris les transfos, et le moteur (Synchrone à 4 pôles, 1500 rpm) établi pour le secteur 220 volts 50 Hz (La vitesse de rotation et la démultiplication sont différentes de celles du 60 Hz US, pour garder le La à 440).
Toute l'électronique est évidemment «à lampes». La plupart de celles de mon L121 sont d'origine avec près de neuf mille heures de fonctionnement.
Bien traité et entretenu, un orgue Hammond à roues phoniques, quel que soit le modèle, est quasiment indestructible.
C'est bon à savoir en ce moment ( fin 2021) où un L « Spinet » se négocie dans une fourchette de 0 à 1500 euros environ.
Les généralités :
On ne présente plus les «Spinet » : deux claviers décalés (non waterfall) de 44 notes, pédalier de 13 notes à marches courtes.
3 présets et 9 drawbars pour le «Upper», 1 seul préset pour le «Lower» et seulement 7 drawbars : ni 16 ' ni 5/13.
Le pédalier donne ce qui correspondrait à l'octave basse du « Lower », sur une seule drawbar de 16'.
Générateur à 87 roues phoniques : les spinet ont été voulus «cheep» sur la conception, mais certes pas sur la qualité de fabrication.
Vibrato électronique à 3 paliers, dont un «chorus» qui n'a rien de commun avec ce que fait le vibrato-scanner d'un M ou d'un B ou C.
Percussion 2d et 3th harmonique, avec « soft percu » et « fast decay », ni plus ni moins qu'un B3.
On a beaucoup dit et écrit que cette percu est molle : Premièrement, elle se règle (Mais encore faut-il le savoir et où le faire) et ensuite l'absence de foldback (reprise des octaves) et la tessiture réduite des claviers rend la comparaison difficile avec les séries B et C.
Une personnalité :
Il faut être clair : Un L100 est un orgue Hammond à part entière.
Comme une «petite cylindrée» de grande marque est une Mercedes ou une Audi (pubs gratuites!!!) qui ne doit pas être pas confondue avec une «entrée de gamme basique» où c'est la qualité qui est moindre.
Et il a sa personnalité propre :
Par exemple, un B3 ne permet pas d'utiliser simultanément les deux harmoniques de percussion, et l'usage de la percu neutralise le registre de 1'.
Les spinets permettent cette subtilité : Dans l'univers des Hammond, c'est leur spécificité.
Alors, le montage sur un L100 d'une platine de percu de type B ou C est-il opportun aujourd'hui ?
Et l'ajout des contacts manquants et le câblage des foldbacks ?
Tout est affaire de positionnement « éthique » par rapport à un instrument d'époque :
On conserve dans le jus ou on trifouille.
Pour obtenir quoi ? Quelque chose qui ressemblera à un type M mais qui n'aura pas le vibrato-scanner que de toute façon on ne peut pas ajouter, car le moteur n'est pas le même ???
Ne vaut-il pas mieux, alors, chercher un type E 300, avec deux claviers de 5 octaves non waterfall, le pédalier de 25 notes, etc ?
Un L100 aujourd'hui ?
Si vous le trouvez en bon état de conservation, oui.
Il vous apportera tout ce qui fait le charme et le son des « roupho's » : Le bruit de fond du moteur et du générateur, des basses d'une rondeur inégalable, et les claviers... Ah, les claviers Hammond !
Le upper est un vrai 9 contacts, au moins dans les deux premières octaves ( la limite du 1') et ça !!!
Et si le L100 est en ruines ???: L'aventure …
Tout est affaire de possibilité d'intervenir ou de faire intervenir sur l'objet.
Pour profiter pleinement de ce vrai petit Hammond, -comme d'un plus gros- la seule solution réellement efficace est le démontage intégral, en espérant ne pas avoir à toucher au générateur autrement que pour un décrassage, un dégraissage des paliers, puis un regraissage progressif.
C'est le seul élément dont la réparation aujourd'hui serait -à minima- hors de prix.
L'électronique est restaurable par un bon spécialiste des amplis à lampes, et il y en a.
Pour certaines pièces, il faudra parfois les acheter aux USA, et être patient …
Si un transfo est défaillant, aie aie aie … Mais il reste quelques « bobineurs » qui savent encore faire, ne trainez pas trop !
Un ami rouphoniste incurable a remonté un L100 avec 2 …
Voilà.
Il y a des gens qui roulent dans des voitures de 50, 60, 70 ans, qu'ils ont restaurées, qu'ils bichonnent comme le méritent des témoins de temps et de technologies largement dépassés. Il y a les Facel Vega, les Jaguar et les Renault R4 et les Citroën 2CV.
"C'est pareil" pour les orgues à roues phoniques.
Chacun à son niveau, un L100 ressuscité, tout comme un B3 rénové, ouvre la voie antique et royale du Son Hammond.
O.M.