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« Un monstre »
Publié le 05/06/25 à 09:37
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
🎹 Avis sur l’Akai X7000 (Sampler 12-bit à clavier)
➤ Utilisation et contexte
J’utilise l’Akai X7000 principalement en studio, pour des projets expérimentaux, industriels ou lo-fi. C’est un sampleur qui convient parfaitement aux styles bruts : early hip-hop, ambient granuleux, synthwave sale, EBM ou noise. Il peut aussi apporter une touche étrange et imparfaite dans des sons modernes.
C’est moins une machine pour jouer sur scène — ses limitations de mémoire et son absence de multitâche rendent l’usage live risqué sans préparation.
➤ Construction et prise en main
L’appareil est solide, très bien construit, typique des machines Akai des années 80. Métal partout, touches robustes, rien ne sonne cheap.
La prise en main est archaïque pour un utilisateur moderne : pas de menu visuel structuré, un écran minuscule. Mais une fois la logique comprise, on navigue plutôt efficacement.
Il faut accepter son workflow lent et séquentiel, avec une disquette à charger pour chaque session.
➤ Sur le son
Le son est incroyable si tu cherches du crade. Le X7000 a une couleur 12-bit rugueuse, avec beaucoup d’aliasing en pitch down, et une dynamique compressée naturellement.
C’est un sampleur qui dégrade le signal dès l’entrée. Même une source propre ressort modifiée, plus tendue, plus nerveuse.
Parfait pour salir des drums ou texturer des nappes synthétiques. Mais inutile si tu veux de la fidélité ou de la transparence.
➤ Ajout brutal
Ce qui est monstrueux avec ce sampler, c’est son plage de sampling de 4 kHz à 40 kHz.
Tu peux volontairement sampler à 4, 8 ou 16 kHz, et là, c’est l’apocalypse sonore : une voix fine devient caverne, une percussion cristalline devient un bloc de béton.
Tu enregistres une aiguille — il en sort une enclume.
C’est pas un défaut. C’est une fonction esthétique.
Le X7000 ne restitue pas un son : il le redessine, le tord, l’alourdit, le dégrade.
C’est presque un synthétiseur de signal lo-fi.
➤ Édition et traitement
Les fonctions d’édition sont très limitées : start/end, loop, pitch, quelques enveloppes basiques. "Un filtres", pas d’effets internes.
Mais cette pauvreté devient une force : on se concentre sur le grain brut, pas sur le polissage.
La limitation à 6 samples simultanés et 6 voix de polyphonie peut être contraignante, mais pousse à faire des choix radicaux.
➤ Ce que j’apprécie le plus / le moins
👍 Points forts :
* Grain 12-bit extrêmement sale et vivant
* Solide, fiable, esprit old-school
* Intéressant à sampler “à travers lui” pour colorer un signal
* Interface directe une fois qu’on connaît les raccourcis
👎 Points faibles :
* Pas d’effets
* Édition très basique
* Temps de sampling très court
* Workflow lent, pas adapté aux productions rapides
🧠 Conclusion
L’Akai X7000 est un instrument de caractère, pas un outil neutre. Il ne conviendra pas à tous les styles ni à tous les usages, mais si tu cherches une machine pour détruire élégamment ton son, tordre des samples, ou simplement injecter une texture vieille époque dans une prod trop propre : il fait ça mieux que beaucoup d’autres.
➤ Utilisation et contexte
J’utilise l’Akai X7000 principalement en studio, pour des projets expérimentaux, industriels ou lo-fi. C’est un sampleur qui convient parfaitement aux styles bruts : early hip-hop, ambient granuleux, synthwave sale, EBM ou noise. Il peut aussi apporter une touche étrange et imparfaite dans des sons modernes.
C’est moins une machine pour jouer sur scène — ses limitations de mémoire et son absence de multitâche rendent l’usage live risqué sans préparation.
➤ Construction et prise en main
L’appareil est solide, très bien construit, typique des machines Akai des années 80. Métal partout, touches robustes, rien ne sonne cheap.
La prise en main est archaïque pour un utilisateur moderne : pas de menu visuel structuré, un écran minuscule. Mais une fois la logique comprise, on navigue plutôt efficacement.
Il faut accepter son workflow lent et séquentiel, avec une disquette à charger pour chaque session.
➤ Sur le son
Le son est incroyable si tu cherches du crade. Le X7000 a une couleur 12-bit rugueuse, avec beaucoup d’aliasing en pitch down, et une dynamique compressée naturellement.
C’est un sampleur qui dégrade le signal dès l’entrée. Même une source propre ressort modifiée, plus tendue, plus nerveuse.
Parfait pour salir des drums ou texturer des nappes synthétiques. Mais inutile si tu veux de la fidélité ou de la transparence.
➤ Ajout brutal
Ce qui est monstrueux avec ce sampler, c’est son plage de sampling de 4 kHz à 40 kHz.
Tu peux volontairement sampler à 4, 8 ou 16 kHz, et là, c’est l’apocalypse sonore : une voix fine devient caverne, une percussion cristalline devient un bloc de béton.
Tu enregistres une aiguille — il en sort une enclume.
C’est pas un défaut. C’est une fonction esthétique.
Le X7000 ne restitue pas un son : il le redessine, le tord, l’alourdit, le dégrade.
C’est presque un synthétiseur de signal lo-fi.
➤ Édition et traitement
Les fonctions d’édition sont très limitées : start/end, loop, pitch, quelques enveloppes basiques. "Un filtres", pas d’effets internes.
Mais cette pauvreté devient une force : on se concentre sur le grain brut, pas sur le polissage.
La limitation à 6 samples simultanés et 6 voix de polyphonie peut être contraignante, mais pousse à faire des choix radicaux.
➤ Ce que j’apprécie le plus / le moins
👍 Points forts :
* Grain 12-bit extrêmement sale et vivant
* Solide, fiable, esprit old-school
* Intéressant à sampler “à travers lui” pour colorer un signal
* Interface directe une fois qu’on connaît les raccourcis
👎 Points faibles :
* Pas d’effets
* Édition très basique
* Temps de sampling très court
* Workflow lent, pas adapté aux productions rapides
🧠 Conclusion
L’Akai X7000 est un instrument de caractère, pas un outil neutre. Il ne conviendra pas à tous les styles ni à tous les usages, mais si tu cherches une machine pour détruire élégamment ton son, tordre des samples, ou simplement injecter une texture vieille époque dans une prod trop propre : il fait ça mieux que beaucoup d’autres.