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be23
« L'une des plus grandes réussites chez Orange »
Publié le 17/01/20 à 21:16
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Pour moi s'il y a bien un ampli qui occupe une place à part dans le catalogue de la marque, c'est le Rocker 30 ! Historiquement, après la sortie de son vaisseau amiral "Rockerverb" en 2002, Orange a cherché à proposer une déclinaison moins puissante et moins chère: c'est ainsi qu'est né le Rocker 30 en 2004 (mais tout de même fabriqué en Angleterre, comme tous les produits Orange à l'époque).
Pour permettre de baisser le tarif de façon significative, Orange fait donc une croix sur certaines fonctionnalités du Rockerverb: exit la réverbe, la boucle d'effet, mais aussi l'égalisation sur le canal clair. Seulement 3 étages de gain sur le canal Dirty (contre 4 pour le grand frère), et aussi et surtout une baisse de la puissance à 30 Watts (en passant pour ce faire par un fonctionnement en class A).
Ça en fait des différences, et si ces allégements peuvent rebuter, il faut surtout souligner que d'un point de vue sonore le Rocker 30 et le Rockerverb n'ont pas grand chose à voir.
Alors justement ça donne quoi quand on branche l'animal sur un PPC 212 de la marque par exemple ?
La réponse courte est: "ça défouraille sa race."
Le clean est très brut, avec juste un étage de gain avant d'attaquer la section de puissance. Il est plutôt claquant, très dynamique, et il respecte vraiment la guitare et les micros qui lui sont reliés. Le son se tord dès qu'on passe la moitié sur l'unique potard de volume , et là c'est sale, c'est vintage et cradingue, bref ça sonne old school à souhait.
Mais alors quels sont les points faibles du clean ? Le headroom est convenable mais pas démentiel, ça ne sonnera pas terrible avec des micros moyens, et pour finir ce "Natural Channel" est du genre capricieux quand on lui branche des pédales en amont.
En résumé si le projet est d'avoir pour base un son clair solide qui servira de plateforme pour un pédalier chargé en overdrives/fuzz/distorsions diverses, je pense qu'il faut viser ailleurs (par exemple le son clair du Rockerverb se prêtera bien mieux à ce jeu-là).
Mais les choses sérieuses arrivent avec le "Dirty Channel" !
La réserve de gain est considerable, mais va logiquement moins loin que sur le Rockerverb (rappelle-toi: 3 étages vs 4 étages).
CELA DIT... Le rendu sonore est totalement différent: tandis que le Rockerverb aura une tendance naturelle à la compression des lampes dans le gros saturax, le Rocker et son architecture Class A sonnera nettement plus ouvert et "touch sensitive" à mes oreilles, pour paraphraser les américains. Il en découle un son qui me semble plus claquant et aéré, avec un côté "in your face" difficilement descriptible, ce genre de feeling qu'on ressent en jouant un Marshall de la grande époque. C'est ça, le Rocker 30 est une sorte de JCM 800 sous stéroïdes, avec un punch et une agressivité vraiment incroyables !
La conséquence directe de cette dynamique hors du commun et du spectre "haut medium" du Rocker est que "le Dirty" perce le mix avec une facilité déconcertante, un vrai bonheur. En parallèle, tous les effets de modulations qu'on utilisera (type wah, Phaser, Rotary...) offriront une expressivité unique, génial ! J'ajoute pour finir que la puissance du canal Dirty est phénoménale (30 watts class A obligent), et que la bête peut être comparée sans souci à des amplis plus puissants de ce point de vue. Revers de la médaille : très compliqué de l'utiliser en appartement...
Après le succès de la Tiny Terror en 2006, Orange a pensé délocalisation... Continuer de produire un Rocker 30 made in China aurait été une erreur marketing. Alors en 2010, le Rocker 30 a tiré sa révérence.
Au final cette tête n'est certes pas exempte de quelques défauts pour certains utilisateurs, mais jouer le canal Dirty sur un cab sérieux fait instantanément tout oublier, le Rocker 30 est un ampli fabuleux !
Pour permettre de baisser le tarif de façon significative, Orange fait donc une croix sur certaines fonctionnalités du Rockerverb: exit la réverbe, la boucle d'effet, mais aussi l'égalisation sur le canal clair. Seulement 3 étages de gain sur le canal Dirty (contre 4 pour le grand frère), et aussi et surtout une baisse de la puissance à 30 Watts (en passant pour ce faire par un fonctionnement en class A).
Ça en fait des différences, et si ces allégements peuvent rebuter, il faut surtout souligner que d'un point de vue sonore le Rocker 30 et le Rockerverb n'ont pas grand chose à voir.
Alors justement ça donne quoi quand on branche l'animal sur un PPC 212 de la marque par exemple ?
La réponse courte est: "ça défouraille sa race."
Le clean est très brut, avec juste un étage de gain avant d'attaquer la section de puissance. Il est plutôt claquant, très dynamique, et il respecte vraiment la guitare et les micros qui lui sont reliés. Le son se tord dès qu'on passe la moitié sur l'unique potard de volume , et là c'est sale, c'est vintage et cradingue, bref ça sonne old school à souhait.
Mais alors quels sont les points faibles du clean ? Le headroom est convenable mais pas démentiel, ça ne sonnera pas terrible avec des micros moyens, et pour finir ce "Natural Channel" est du genre capricieux quand on lui branche des pédales en amont.
En résumé si le projet est d'avoir pour base un son clair solide qui servira de plateforme pour un pédalier chargé en overdrives/fuzz/distorsions diverses, je pense qu'il faut viser ailleurs (par exemple le son clair du Rockerverb se prêtera bien mieux à ce jeu-là).
Mais les choses sérieuses arrivent avec le "Dirty Channel" !
La réserve de gain est considerable, mais va logiquement moins loin que sur le Rockerverb (rappelle-toi: 3 étages vs 4 étages).
CELA DIT... Le rendu sonore est totalement différent: tandis que le Rockerverb aura une tendance naturelle à la compression des lampes dans le gros saturax, le Rocker et son architecture Class A sonnera nettement plus ouvert et "touch sensitive" à mes oreilles, pour paraphraser les américains. Il en découle un son qui me semble plus claquant et aéré, avec un côté "in your face" difficilement descriptible, ce genre de feeling qu'on ressent en jouant un Marshall de la grande époque. C'est ça, le Rocker 30 est une sorte de JCM 800 sous stéroïdes, avec un punch et une agressivité vraiment incroyables !
La conséquence directe de cette dynamique hors du commun et du spectre "haut medium" du Rocker est que "le Dirty" perce le mix avec une facilité déconcertante, un vrai bonheur. En parallèle, tous les effets de modulations qu'on utilisera (type wah, Phaser, Rotary...) offriront une expressivité unique, génial ! J'ajoute pour finir que la puissance du canal Dirty est phénoménale (30 watts class A obligent), et que la bête peut être comparée sans souci à des amplis plus puissants de ce point de vue. Revers de la médaille : très compliqué de l'utiliser en appartement...
Après le succès de la Tiny Terror en 2006, Orange a pensé délocalisation... Continuer de produire un Rocker 30 made in China aurait été une erreur marketing. Alors en 2010, le Rocker 30 a tiré sa révérence.
Au final cette tête n'est certes pas exempte de quelques défauts pour certains utilisateurs, mais jouer le canal Dirty sur un cab sérieux fait instantanément tout oublier, le Rocker 30 est un ampli fabuleux !