do ré ré#(ou mib) fa (ou mi#) fa#(ou solb) sol#(ou lab) la(ou sibb) si (ou dob)
chaque note de cette gamme peut être vue par l'enharmonie, suivant le point de vue.
En fait, la gamme diminuée peut être le plus souvent considérée comme la somme d'un accord diminué et de l'accord diminué placé un ton au dessus. par exemple : Cdim7 et Ddim7 :do mib solb sibb et ré fa lab dob.
donc de ce point de vue, la gamme de do diminuée devient: do ré mib fa solb lab sibb dob
mais rien ne nous empêche dans un autre contexte de la considérer comme la somme de Cdim7 et Fdim7 :
ça nous donne : do mibb mib fa solb lab sibb dob.... certes, c'est un peu capilotracté, mais, il n'y a pas de raison... la gamme diminuée est après-tout une gamme artificielle.
bref, les points de vue sont multiples et dépendent du contexte. La plupart du temps, le degré VIII de cette gamme est bien un degré bI, et il n'y a pas de raison pour que ce soit la 7eme qui soit multiple... cette gamme étant une gamme à 8 degrés, il en faut bien un qui soit double, pourquoi le VIIeme et pas le Ier?
maintenant il faut avouer que dans la pratique, en ce qui me concerne ... mais dans l'absolu, pourquoi pas.
La gamme étant artificielle comme tu le soulignes, l'analyse en devient rapidement absconse, du moins quand on se réfère au système tonal.
Perso, j'ai du mal à considérer qu'il puisse y avoir une tonique et un autre degré qui soit l'altération de cette tonique, je considère (attention, c'est juste ma façon personnelle d'expliquer les choses) que les demi-tons chromatiques résultant de l'altération des degrés d'une gamme ne peuvent devenir eux-même des degrés à part entière de la gamme, sauf quand on ne peut pas faire autrement et notamment quand il y a plus de 7 notes dans la gamme ce qui est le cas ici.
Sauf pour la tonique, qui est quand même la référence première de la gamme et dont la fonction réclame une certaine stabilité. Le terme "tonique diminuée" évoque un peu pour moi l'équivalent de "triangle à 4 côtés" ... mais en même temps, j'avoue que c'est marrant !
Pour ce qui est de la gamme diminuée, j'ai tendance à la considérer comme un arpège de l'accord diminué, dont chaque note serait précédée d'un demi-ton chromatique jouant le rôle d'une note sensible ou d'une appogiature, la symétrie de l'accord ne donnant pas forcément la sensation d'une hiérarchie dans la fonction de ses composantes. Autre cas, l'emploi des accords diminués comme substitution de la dominante, ou en tant que dominante secondaire, ou encore -ce qui revient au même- l'emploi de la gamme diminuée sur des accords de dominante (un demi ton au-dessus de l'accord) introduit des tensions intéressantes. Bon, rien de révolutionnaire finalement.
Il faut bien admettre que le système tonal repose par nature sur la gamme de 7 notes, l'ajout d'une huitième note complique singulièrement les choses, la terminologie et la méthodologie ne sont plus aussi bien adaptés.