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Anonyme
« Une machine polyvalente et presque parfaite »
Publié le 22/07/20 à 01:35
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
Je possède un Drawmer 1960 depuis quelques mois et l'utilise quotidiennement.
J'apprécie de pouvoir réaliser des prises de son de très bonne qualité avec un seul appareil, qui preamplifie et compresse (très élégamment) sans avoir à mettre en œuvre une usine à gaz.
Le préampli en lui même est plutôt doux sans être mou. Il appaise et apporte un peu de moelleux aux overheads, aux guitares folk nerveuses ou aux voix.
Le compresseur est simple et atypique à la fois. Simple, car offrant peu de réglages, mais atypique, car les constantes de temps se règlent au moyen de deux sélecteurs : trois positions pour le temps d'attaque, et 6 pour le relâchement. Mais le sélecteur de relâchement influe aussi sur le temps d'attaque, ce qui rend le réglage fin assez délicat.
Pas assez rapide pour traiter les transitoires d'une batterie, il saura en revanche jouer la "glue" sur les overhead ou un bus.
Très intéressant sur les guitares folk en stéréo, il forme un couple redoutable avec une paire de KM184.
Il sera évidemment le compagnon "grand luxe" sur un charley ou un renfort de ride, un tambourin ou toute autre source demandant souplesse et douceur.
Il apporte également relief et profondeur aux guitares électriques en son clair / crunch. Évidemment, il ne sera par contre pas à l'aise sur les montagnes de saturation "in your face", ce n'est pas sa vocation.
Un mot sur les lampes : il faut, si l'on veut un peu plus d'ouverture, de précision et de nervosité, immédiatement changer les lampes Edicron d'origine (deux Ecc83 pour la section DI et préamp, et deux Ecc82 dédiées au compresseur et à son étage de makeup gain). Dans le mien, j'ai opté pour une paire de JJ ECC83s et de Mullard NOS pour les ecc82.
Le changement est radical : bande passante élargie, compresseur moins mollasson et surtout, l'entrée DI est enfin exploitable (elle saturait affreusement d'origine).
Au rayon des défauts : pas d'inverseur de phase. Incompréhensible sur une machine de ce niveau.
Le compresseur pourrait proposer une position avec une attaque un peu plus rapide (c'est un VCA, donc c'était techniquement possible). Mais il s'agit en fait d'un choix esthétique : ce compresseur se veut dans l'esprit Fairchild, ce n'est pas un DL241.
Deux entrées DI auraient été très utiles pour y faire passer un synthé analogique.
L'insert -10/+4 dB est bien vu, tout comme le side chain.
Je vais probablement en acheter un deuxième.
Edit : Ayant acquis beaucoup d'autres préamplis et compresseurs depuis, je m'en sers de plus en plus sur le bus master. Je pense que c'est quasiment sa vocation première. Il ne pompe que si on tape vraiment dedans. Sur un mix rock qui "tape" on peut appliquer facilement 3/4 dB de GR avec un temps d'attaque long et le release rapide, il joue la "glue" avec discrétion et finesse, tout en donnant un peu de peps et de relief.
Plus que jamais un appareil que j'adore et que je garde au long cours.
J'apprécie de pouvoir réaliser des prises de son de très bonne qualité avec un seul appareil, qui preamplifie et compresse (très élégamment) sans avoir à mettre en œuvre une usine à gaz.
Le préampli en lui même est plutôt doux sans être mou. Il appaise et apporte un peu de moelleux aux overheads, aux guitares folk nerveuses ou aux voix.
Le compresseur est simple et atypique à la fois. Simple, car offrant peu de réglages, mais atypique, car les constantes de temps se règlent au moyen de deux sélecteurs : trois positions pour le temps d'attaque, et 6 pour le relâchement. Mais le sélecteur de relâchement influe aussi sur le temps d'attaque, ce qui rend le réglage fin assez délicat.
Pas assez rapide pour traiter les transitoires d'une batterie, il saura en revanche jouer la "glue" sur les overhead ou un bus.
Très intéressant sur les guitares folk en stéréo, il forme un couple redoutable avec une paire de KM184.
Il sera évidemment le compagnon "grand luxe" sur un charley ou un renfort de ride, un tambourin ou toute autre source demandant souplesse et douceur.
Il apporte également relief et profondeur aux guitares électriques en son clair / crunch. Évidemment, il ne sera par contre pas à l'aise sur les montagnes de saturation "in your face", ce n'est pas sa vocation.
Un mot sur les lampes : il faut, si l'on veut un peu plus d'ouverture, de précision et de nervosité, immédiatement changer les lampes Edicron d'origine (deux Ecc83 pour la section DI et préamp, et deux Ecc82 dédiées au compresseur et à son étage de makeup gain). Dans le mien, j'ai opté pour une paire de JJ ECC83s et de Mullard NOS pour les ecc82.
Le changement est radical : bande passante élargie, compresseur moins mollasson et surtout, l'entrée DI est enfin exploitable (elle saturait affreusement d'origine).
Au rayon des défauts : pas d'inverseur de phase. Incompréhensible sur une machine de ce niveau.
Le compresseur pourrait proposer une position avec une attaque un peu plus rapide (c'est un VCA, donc c'était techniquement possible). Mais il s'agit en fait d'un choix esthétique : ce compresseur se veut dans l'esprit Fairchild, ce n'est pas un DL241.
Deux entrées DI auraient été très utiles pour y faire passer un synthé analogique.
L'insert -10/+4 dB est bien vu, tout comme le side chain.
Je vais probablement en acheter un deuxième.
Edit : Ayant acquis beaucoup d'autres préamplis et compresseurs depuis, je m'en sers de plus en plus sur le bus master. Je pense que c'est quasiment sa vocation première. Il ne pompe que si on tape vraiment dedans. Sur un mix rock qui "tape" on peut appliquer facilement 3/4 dB de GR avec un temps d'attaque long et le release rapide, il joue la "glue" avec discrétion et finesse, tout en donnant un peu de peps et de relief.
Plus que jamais un appareil que j'adore et que je garde au long cours.