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kip'on
« Coup de coeur ! »
Publié le 13/02/17 à 13:21
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
C'est un ampli Hybride monocanal de 100w, très étonnamment avec préampli à transistor et ampli de puissance à lampes (2 6L6), fabriqué à partir de la fin des années 70. Construction robuste, reverb à ressort de qualité, chouette phaser intégré.
PARLONS SON
Je l'utilise pour du psyché, rock, pop sixties, mais il s'en sortira aussi parfaitement dans d'autres styles : funk, soul, jazz (mais oui !),country...
Il est clairement fait pour le clean. Les sons clairs sont vraiment surprenants de dynamique (quelle patate !) et de définition. Le signal de chaque guitare est vraiment respecté, les effets ne sont pas dénaturés, c'est un excellente plateforme pour construire ses sons, même s'il faut un certain temps pour apprivoiser l'ampli et en tirer le meilleur. Il est possible de le faire cruncher, et ce même à bas volume (merci le master !), mais c'est un peu cradingue. Les deux switches (bright et deep), s'ils peuvent paraître violents, sont une aubaine puisqu'ils élargissent le spectre sonore de l'ampli.
On pourra par contre lui reprocher cette petite raideur dans le son - surtout à bas volume - typique des transistors, et on n'a pas cette légère et très belle "compression" qu'on retrouve dans les amplis à redressement à lampe. Il faudra s'y faire, moi je m'y accommode sans trop d'effort, vu que je le considère plus comme un ampli de scène increvable, fiable et fait pour tourner. Pour les enregistrements, ce serait plus mon vieux Princeton, et encore...
Je mets un bémol - qui ne concerne peut-être que moi - pour ce qui est du HP d'origine, l' Electrovoice, avec lequel je n'ai jamais trop réussi à m'accorder : les aigus fusent, font vite très mal aux oreilles, les basses ne sont pas si profondes que ça... sans compter le poids atroce du haut-parleur seul (8kg).
J'ai fini par le changer par un Jensen C12K. C'est bien mieux, les aigus sont plus doux, les basses plus rondes. Il est plus facile de jouer avec l'égalisation de l'ampli : j'ai au final l'impression que l'Electrovoice le bridait. La contrepartie, c'est que les overdrives sont plus baveuses, moins définies, avec un léger manque de médiums, sans pour autant être très gênant.
OSONS CAUSER
La comparaison avec un Twin (version 135w) paraîtra peut-être idiote pour certains, mais je me permets quand même de la faire , étant donné que j'ai eu l'occasion de jouer mon Music Man et un Twin Reverb silverface des 70s côte à côte, pendant un bon week-end et avec plusieurs guitares.
Idiote peut-être, parce que les deux amplis sont de conception différente, mais avec tout de même quelques similitudes : d'abord Léo Fender en a été le concepteur.
Ajoutons à ça ces fameuses lampes 6L6 qu'on retrouve dans les deux amplis, et le hp Electrovoice aux sonorités plutôt hifi qui rappellent l'époque où les Twin étaient équipés des fameux JBL. Et puis ce sont quand même 2 amplis de la même décennie.
Bref, venons en aux faits. Les deux amplis venaient d'être révisés, les mêmes 6L6 Sovtek.
Franchement, j'en menais pas large. Parce que dans mes souvenirs, le Twin était pour moi l'un des meilleurs amplis que j'avais pu essayer.
Concrètement, j'ai été plus convaincu par le Music Man. Les deux amplis sont vraiment très bons, ils ont chacun du coffre et une belle présence, mais le Music Man est globalement plus sombre niveau égalisation. Le deep switch apporte beaucoup de rondeur dans les basses (qu'il faudra régler avec parcimonie), amenant beaucoup de punch au son. Impossible d'en faire autant avec le Twin, dont les aigus sont très agressifs. Avec une Rickenbacker, une strat, une vieille mustang... rien à faire, c'est too much, et en baissant le treble, on arrive juste à étouffer le son. Un peu décevant. Le Music Man, sans doute grâce aux transistors, accepte plus facilement les pédales. Autre chose, le Twin a tendance à saturer un peu sur les grosses attaques, même à volume raisonnable, le Music Man non.
Bien sûr, je ne dénigre pas le Twin, qui reste un super ampli, c'est pas pour rien qu'il est utilisé par des milliers de pros. Mais je le trouve moins facile à utiliser. L'avis est aussi à prendre avec des pincettes, puisqu'il existe plusieurs versions de Twin, avec différents hp, lampes, révisions... c'est à prendre en compte.
FINALEMENT ?
J'ai eu quelques amplis ; Epiphone Valve Junior, Rivera Clubster, Orange Rocker 30, Marshall 2061X, Fender Ultra Chorus, j'ai pas mal joué le Deluxe Reverb de mon coloc aussi... et je n'ai gardé que mon Fender Princeton silverface que je garde jalousement chez moi, qui est un peu mon mètre étalon du son clair mais qui ne permet pas tout avec ces 12W.
N'utilisant tristement plus mon Marshall, je l'avais échangé contre le Music Man, et bien m'en a pris. C'est un ampli pratique, utilisable dans toutes les circonstances grâce à ses 100W et son master volume, qui donne réellement l'illusion d'avoir un ampli à lampes face à soi, et qui n'a pas franchement à rougir face à un Twin Reverb.
Si vous le trouvez à moins de 1000€ d'oocase, foncez l'essayer !
PARLONS SON
Je l'utilise pour du psyché, rock, pop sixties, mais il s'en sortira aussi parfaitement dans d'autres styles : funk, soul, jazz (mais oui !),country...
Il est clairement fait pour le clean. Les sons clairs sont vraiment surprenants de dynamique (quelle patate !) et de définition. Le signal de chaque guitare est vraiment respecté, les effets ne sont pas dénaturés, c'est un excellente plateforme pour construire ses sons, même s'il faut un certain temps pour apprivoiser l'ampli et en tirer le meilleur. Il est possible de le faire cruncher, et ce même à bas volume (merci le master !), mais c'est un peu cradingue. Les deux switches (bright et deep), s'ils peuvent paraître violents, sont une aubaine puisqu'ils élargissent le spectre sonore de l'ampli.
On pourra par contre lui reprocher cette petite raideur dans le son - surtout à bas volume - typique des transistors, et on n'a pas cette légère et très belle "compression" qu'on retrouve dans les amplis à redressement à lampe. Il faudra s'y faire, moi je m'y accommode sans trop d'effort, vu que je le considère plus comme un ampli de scène increvable, fiable et fait pour tourner. Pour les enregistrements, ce serait plus mon vieux Princeton, et encore...
Je mets un bémol - qui ne concerne peut-être que moi - pour ce qui est du HP d'origine, l' Electrovoice, avec lequel je n'ai jamais trop réussi à m'accorder : les aigus fusent, font vite très mal aux oreilles, les basses ne sont pas si profondes que ça... sans compter le poids atroce du haut-parleur seul (8kg).
J'ai fini par le changer par un Jensen C12K. C'est bien mieux, les aigus sont plus doux, les basses plus rondes. Il est plus facile de jouer avec l'égalisation de l'ampli : j'ai au final l'impression que l'Electrovoice le bridait. La contrepartie, c'est que les overdrives sont plus baveuses, moins définies, avec un léger manque de médiums, sans pour autant être très gênant.
OSONS CAUSER
La comparaison avec un Twin (version 135w) paraîtra peut-être idiote pour certains, mais je me permets quand même de la faire , étant donné que j'ai eu l'occasion de jouer mon Music Man et un Twin Reverb silverface des 70s côte à côte, pendant un bon week-end et avec plusieurs guitares.
Idiote peut-être, parce que les deux amplis sont de conception différente, mais avec tout de même quelques similitudes : d'abord Léo Fender en a été le concepteur.
Ajoutons à ça ces fameuses lampes 6L6 qu'on retrouve dans les deux amplis, et le hp Electrovoice aux sonorités plutôt hifi qui rappellent l'époque où les Twin étaient équipés des fameux JBL. Et puis ce sont quand même 2 amplis de la même décennie.
Bref, venons en aux faits. Les deux amplis venaient d'être révisés, les mêmes 6L6 Sovtek.
Franchement, j'en menais pas large. Parce que dans mes souvenirs, le Twin était pour moi l'un des meilleurs amplis que j'avais pu essayer.
Concrètement, j'ai été plus convaincu par le Music Man. Les deux amplis sont vraiment très bons, ils ont chacun du coffre et une belle présence, mais le Music Man est globalement plus sombre niveau égalisation. Le deep switch apporte beaucoup de rondeur dans les basses (qu'il faudra régler avec parcimonie), amenant beaucoup de punch au son. Impossible d'en faire autant avec le Twin, dont les aigus sont très agressifs. Avec une Rickenbacker, une strat, une vieille mustang... rien à faire, c'est too much, et en baissant le treble, on arrive juste à étouffer le son. Un peu décevant. Le Music Man, sans doute grâce aux transistors, accepte plus facilement les pédales. Autre chose, le Twin a tendance à saturer un peu sur les grosses attaques, même à volume raisonnable, le Music Man non.
Bien sûr, je ne dénigre pas le Twin, qui reste un super ampli, c'est pas pour rien qu'il est utilisé par des milliers de pros. Mais je le trouve moins facile à utiliser. L'avis est aussi à prendre avec des pincettes, puisqu'il existe plusieurs versions de Twin, avec différents hp, lampes, révisions... c'est à prendre en compte.
FINALEMENT ?
J'ai eu quelques amplis ; Epiphone Valve Junior, Rivera Clubster, Orange Rocker 30, Marshall 2061X, Fender Ultra Chorus, j'ai pas mal joué le Deluxe Reverb de mon coloc aussi... et je n'ai gardé que mon Fender Princeton silverface que je garde jalousement chez moi, qui est un peu mon mètre étalon du son clair mais qui ne permet pas tout avec ces 12W.
N'utilisant tristement plus mon Marshall, je l'avais échangé contre le Music Man, et bien m'en a pris. C'est un ampli pratique, utilisable dans toutes les circonstances grâce à ses 100W et son master volume, qui donne réellement l'illusion d'avoir un ampli à lampes face à soi, et qui n'a pas franchement à rougir face à un Twin Reverb.
Si vous le trouvez à moins de 1000€ d'oocase, foncez l'essayer !