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Original Gigster
« Un concentré de légende »
Publié le 03/03/18 à 23:12
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
Fort d'une expérience cinquantenaire, Marshall a décidé de frapper très fort avec un ampli ultra haut de gamme entièrement câblé à la main en Angleterre, avec les meilleurs composants possibles. La cible ? Les marques "boutique" florissantes qui elles-mêmes tentent de reproduire le meilleur des grandes années de la firme britannique. Vous suivez ?
Mais voilà, Marshall s'est affranchi de ses traditionnelles finitions, de ses appellations à lettres et chiffres. Le design déplaît aux conservateurs, le marketing est raté. Les premières démos sont horriblement mal enregistrées et le tarif élitiste. Vous n'en avez sans doute jamais vu. Résultat ? Un cuisant échec commercial.
Et Pourtant !!!
L'ampli :
Ce combo 30W (100 % lampes bien sûr) peut rebuter certains par son apparence spartiate : monocanal, pas de reverb (Et non, même sur un "malentendu" Jean Claude, PAS de reverb. Ni de Crin-crin, mais bref, passons). Il est en réalité ultra complet grâce notamment à des push-pull en pagaille :
- réduction de puissance, de 30w à 5 W (5W c'est un peu moins fort que 30, mais pas 6 fois moins).
- body, qui donne du corps, beaucoup.
- brightness, assez bluffant, qui donne une brillance extrêmement musicale.
- boost. Ce boost, footswitchable, ajoute du gain, mais augmente aussi le niveau. La magie de ce boost est que suivant les réglages, on peut vraiment utiliser cet ampli comme un deux canaux ! Et on ne perd pas en volume à cause de la compression naturelle de l'overdrive. Génial.
A noter que le Creamback lui rend bien justice, excellent HP !
Il dispose aussi d'une boucle d'effet true bypass footswitchable elle aussi.
Activée, on a un réglage de niveau de boucle sur la face arrière (peu accessible). Encore une excellente fonction dans la mesure ou, en plus de corriger le niveau de la boucle ce potard se comporte comme un "Sur master volume" si on laisse la boucle allumée, effets insérés ou non. Il peut même servir comme un excellent atténuateur intégré, bref, très bien pensé.
Détail intéressant, le Master volume est de type no load : à fond, il est bypassé et l'ampli se comporte comme un ampli sans master, bien vu !
La finition est impeccable, les matériaux sont de grande qualité, rien à redire là-dessus.
La couleur ? on aime ou pas, je détestais, finalement j'aime !
Le son :
Ce qui est dingue, c'est qu'on peut ratisser assez large avec cet ampli. Sons clairs cristallins comme sur un très bon Fender. Mais aussi façon JTM 45. Les basses sont présentes, pas besoin de forcer dessus. Le gain va étonnamment loin, je n'ai pas dépassé midi et ça sonne déjà comme un gros Marshall hot roddé. Largement suffisant pour tutoyer du Page, Gary Moore, Slash par exemple. Pour du metal ou du très gros son américain il est moins bien adapté en revanche.
La dynamique est monstrueuse, le son est vrai, organique, la présence, la musicalité, la chaleur sont impressionnantes.
Les réglages sont très intuitifs et efficaces. Malgré tout, il faut se les approprier. Trouver son propre son est un exercice qui prend un peu plus de temps que ce qu'on peut imaginer en voyant les potards (conséquence directe de leur efficacité). Finalement en ce qui me concerne, je suis presque partout autour de midi, ce qui est signe d'un ampli bien voicé !
Quel bémol ?
- La connectique et le réglage de niveau de boucle en face arrière peu accessibles.
- Son poids de presque 30 kg. (Du coup on ne regrettera pas qu'il n'ait pas été proposé en 2x12).
- Son tarif... boutique !
Pour conclure, je dirais que l'AST2C représente la quintescence du savoir-faire Marshall. On y retrouve le meilleur du son Marshall. Il est adapté aux besoins des musiciens actuels, il est très bien pensé avec des fonctionnalités qui le rendent bien plus polyvalent qu'on ne l'imagine.
J'ai utilisé beaucoup d'amplis, chez Marshall et ailleurs, boutique ou non, et bien l'Astoria Custom est sans doute le meilleur d'entre eux, pour ses sonorités, ses fonctions pertinentes et adaptées aux musiciens actuels, et sa qualité de fabrication stratosphérique.
Mais voilà, Marshall a sans doute raté sa plus belle réalisation à cause d'un positionnement, d'un marketing et d'un tarif incompris.
Mais voilà, Marshall s'est affranchi de ses traditionnelles finitions, de ses appellations à lettres et chiffres. Le design déplaît aux conservateurs, le marketing est raté. Les premières démos sont horriblement mal enregistrées et le tarif élitiste. Vous n'en avez sans doute jamais vu. Résultat ? Un cuisant échec commercial.
Et Pourtant !!!
L'ampli :
Ce combo 30W (100 % lampes bien sûr) peut rebuter certains par son apparence spartiate : monocanal, pas de reverb (Et non, même sur un "malentendu" Jean Claude, PAS de reverb. Ni de Crin-crin, mais bref, passons). Il est en réalité ultra complet grâce notamment à des push-pull en pagaille :
- réduction de puissance, de 30w à 5 W (5W c'est un peu moins fort que 30, mais pas 6 fois moins).
- body, qui donne du corps, beaucoup.
- brightness, assez bluffant, qui donne une brillance extrêmement musicale.
- boost. Ce boost, footswitchable, ajoute du gain, mais augmente aussi le niveau. La magie de ce boost est que suivant les réglages, on peut vraiment utiliser cet ampli comme un deux canaux ! Et on ne perd pas en volume à cause de la compression naturelle de l'overdrive. Génial.
A noter que le Creamback lui rend bien justice, excellent HP !
Il dispose aussi d'une boucle d'effet true bypass footswitchable elle aussi.
Activée, on a un réglage de niveau de boucle sur la face arrière (peu accessible). Encore une excellente fonction dans la mesure ou, en plus de corriger le niveau de la boucle ce potard se comporte comme un "Sur master volume" si on laisse la boucle allumée, effets insérés ou non. Il peut même servir comme un excellent atténuateur intégré, bref, très bien pensé.
Détail intéressant, le Master volume est de type no load : à fond, il est bypassé et l'ampli se comporte comme un ampli sans master, bien vu !
La finition est impeccable, les matériaux sont de grande qualité, rien à redire là-dessus.
La couleur ? on aime ou pas, je détestais, finalement j'aime !
Le son :
Ce qui est dingue, c'est qu'on peut ratisser assez large avec cet ampli. Sons clairs cristallins comme sur un très bon Fender. Mais aussi façon JTM 45. Les basses sont présentes, pas besoin de forcer dessus. Le gain va étonnamment loin, je n'ai pas dépassé midi et ça sonne déjà comme un gros Marshall hot roddé. Largement suffisant pour tutoyer du Page, Gary Moore, Slash par exemple. Pour du metal ou du très gros son américain il est moins bien adapté en revanche.
La dynamique est monstrueuse, le son est vrai, organique, la présence, la musicalité, la chaleur sont impressionnantes.
Les réglages sont très intuitifs et efficaces. Malgré tout, il faut se les approprier. Trouver son propre son est un exercice qui prend un peu plus de temps que ce qu'on peut imaginer en voyant les potards (conséquence directe de leur efficacité). Finalement en ce qui me concerne, je suis presque partout autour de midi, ce qui est signe d'un ampli bien voicé !
Quel bémol ?
- La connectique et le réglage de niveau de boucle en face arrière peu accessibles.
- Son poids de presque 30 kg. (Du coup on ne regrettera pas qu'il n'ait pas été proposé en 2x12).
- Son tarif... boutique !
Pour conclure, je dirais que l'AST2C représente la quintescence du savoir-faire Marshall. On y retrouve le meilleur du son Marshall. Il est adapté aux besoins des musiciens actuels, il est très bien pensé avec des fonctionnalités qui le rendent bien plus polyvalent qu'on ne l'imagine.
J'ai utilisé beaucoup d'amplis, chez Marshall et ailleurs, boutique ou non, et bien l'Astoria Custom est sans doute le meilleur d'entre eux, pour ses sonorités, ses fonctions pertinentes et adaptées aux musiciens actuels, et sa qualité de fabrication stratosphérique.
Mais voilà, Marshall a sans doute raté sa plus belle réalisation à cause d'un positionnement, d'un marketing et d'un tarif incompris.