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Peavey Classic 50/212 (Discontinued)
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Peavey Classic 50/212 (Discontinued)
Le Taz Le Taz

« Couleur vintage, usage moderne. »

Publié le 03/06/13 à 11:58
Il y a pas mal d'avis ici, et j'en ai moi-même déjà laissé à propos de la version tête, et du Classic 30. J'essaierai donc de souligner les différences notables entre ces modèles, pour ceux qui connaissent l'un ou l'autre (donc en référence) ou ceux qui hésiteraient. Mais je dois dire que je suis très client de cette gamme d'amplis. Je précise que les modèles de 50/212, qu'ils soient des années 90 ou actuels, n'ont que très peu évolué, on parle vraiment du même ampli, et du même son. Mon propre modèle est des années 90, avec des hp noirs, et non les blue-marvel actuels.

Ampli 50w, 4xEL84, deux canaux switchables, equa et reverb commune, presence, un volume clean, volume et gain canal deux, et master volume. Boucle d'effet, sélecteur d'impédance (4/8/16). Sur certains amplis, une equa par canal s'impose, mais ici, on a un véritable équilibre entre les deux canaux, et un canal clair toujours musical, quelque soit le réglage. Par contre, une reverb assignée par canal serait plus simple, mais on ne lui reprochera pas ce défaut propres à une grande quantité d'ampli deux canaux.

Je trouvais la tête déjà assez lourde (même pour une tête), et le combo ne déroge pas à la règle. Les nouveaux modèles, un peu moins large, doivent atténuer un peu les 27kg du bestiau. Ceci étant, c'est un gage de stabilité et de moindre déperdition sonore, pour un ampli de cette catégorie (2x12 et 50w).

Les différences avec le classic 30 seront donc les doubles hp, le master volume, la présence et le stand-by. Précisons que les nouveaux Classic 30 (2013) sont maintenant doté d'un stand-by.

Pour moi, c'est complet. Je pense que les réglages qu'on aurait pu souhaiter en plus se feraient au détriment du son (techniquement parlant).

UTILISATION

Ampli simplissime, Plug & play ! L'equa influe sur le son avec musicalité, tout en restant très intuitive. L'ampli étant assez médium dans ses sonorités, mêmes les réglages extrêmes sonnent. Egalisé à midi, on a déjà un très beau son.

Le master fait bien son office, même si on ne peut faire cruncher le canal clean. En poussant le clean à fond et en dosant le master pour ne pas être pulvérisé sur place, on se rapproche de la densité que peut atteindre un classic 30 bien réglé, mais peut-être également beaucoup plus cristallin. Le canal clean des C50 me paraît moins chatoyant (moins de compression naturelle ?)que celui du C30 plus rond, médium. Mais ça lui permet d'être une véritable plateforme à pédales de disto/overdrive/fuzz, restant toujours précis là où le C30 colore un peu trop à certains volumes élevés.

Alors je ne mets que 8/10. Tout cela est simple d'utilisation, mais pour accéder à la connectique du HP, du footswitch et de la boucle d'effet, c'est n'importe quoi. Nul doute qu'il y ait une bonne raison technique à cela (j'ose espérer), mais pluguer, à la verticale sous le châssis de l'ampli... C'est vraiment pénible. Il faut soit basculer les 27kg du combo pour identifier le send et le return, soit s'accroupir, voir s'allonger ! Bref, vous collerez vite un stickers de chaque côté pour indiquer quel jack correspond à quelle prise, branchant le tout à tâtons... Pas glop !

SONORITÉS

Commençons par le canal sat. Typé vintage, il est chaud et crémeux, rocailleux selon les réglages de volume, la présence, et bien sûr, la guitare que vous utilisez. Il n'est pas ultra-polyvalent, bien affirmé dans un univers allant du blues au rock, voire au rock lourd (stoner). Son plus est d'apporter un son différent ce genre de musique (autre que Fender, Marshall, Vox ou Mesa) tout en se plaçant immédiatement dans les "canons sonores". Chaud, gras, incisif, il assure pour les riffs gras et les solos agressifs, avec toujours, une présence phénoménale dans le mix.

Par rapport à un C30, on a un peu plus de drive sous le coude (hors mode boost) et le master volume aidant, une bosse médium un peu moins prononcé. C'est donc un poil moins vintage, mais aussi moins fuzzy ou brouillon, avec plus de définition, de basses. Il encaisse du coup nettement mieux les guitares "couillues" montées en double-bobinages. A contrario, les simples bobinages perdent la compression très appréciable sur un C30. C'est un peu (toute proportions gardées) comme de passer d'un Vox à un Fender. Enfin c'est une image exagérée, car c'est bien plus subtil, et ce base sur des volumes équivalents de jeu. En poussant le C50 un peu plus qu'il ne le doit, on doit retrouver ces sensations.

Là où ça fait mal, c'est le son clair "2 en 1". Quelque soit le réglage, quelque soit le niveau de sortie de votre guitare, le son reste clean, chaud, équilibré. De quoi taper un bon blues en clean, voir un solo à la Gilmour avec un chouïa de reverb ou de delay. J'ai branché une grande quantité de grattes dedans, ça sonne toujours chaud, et on ne se fait pas bouffé par la personnalité de l'ampli, comme chez la plupart des Fender. Et cette qualité amène un autre avantage, beaucoup plus délicat à obtenir d'un Vox ou d'un Fender : il accepte et magnifie absolument toutes les pédales de disto et d'overdrive que vous lui soumettrez, et j'en ai essayé quelques unes ! Le drive reste "clean", ça ne bave que si vous le souhaitez (pas comme chez Fender). Vous gagnez donc la chaleur de ce canal qui s'ajoute à la couleur de votre effet, sans aucune contrainte notable (basse imprécise, aigus criards ou sourds).

Du coup, avec le canal drive neo-vintage, avec ce canal clean, et une ou plusieurs pédales d'overdive pour compléter votre palette sonore, vous avez un ampli ultra polyvalent, mais doté d'une vraie chaleur et d'un vrai caractère. Seul le canal clean "flat" d'un Marshall 6100 ou d'une tête JSX peuvent faire mieux dans ce cas, mais ne sonnent pas aussi bien "natures". Pour moi, le canal clean idéal, avec celui des hiwatt, qui chatouille l'oreille en plug'n'play, mais fait sonner n'importe quelle pédale de disto. C'est rare !

AVIS GLOBAL

J'ai eu pas mal d'amplis (Brunetti, The Valve, Rivera, Fender, Marshall, Engl, et presque tous les Peavey de cette série), mon ampli principal étant un Marshall JCM800 2210.

La série classic 50 est dans la droite lignée de cette série, dans le même esprit sonore, avec l'avantage, dû à certains réglages (master, présence) et sa puissance, de gérer encore mieux le drive. Le classic 50 gère mieux les basses que le classic 30, en offrant tout simplement plus, notamment à volume live. Si vous préférait n'avoir qu'un seul ampli pour tout faire, quitte à embarquer quelques pédales de drive, en restant "crédible" dans des univers aussi pointilleux que le blues, par exemple, cet ampli est une référence (il suffit de voir le succès commercial).

Alors non, je n'ai jamais eu le coup de foudre pour cette série, pour ces amplis. La série classic est toujours revenue dans mes pattes à un moment ou à un autre : classic 30 (3 au total !), delta blues 15 pouces, 2 têtes classic 50. Cette série rencontre ce grand succès grâce à l'alliance du vintage, et la possibilité de polyvalence grâce à un canal clean qui n'envahit pas les pédales de disto. On n'a pas l'ampli ultime, l'avion de chasse à 30.000 euros. Mais on a un outil bien fait, bien pensé, qui, avec deux ou trois pédales en plus, permet au musicien d'avoir de la polyvalence sans jamais perdre de crédibilité.

Non, les Classic ne font pas rêvé et ne m'ont jamais fait rêvé. Pourtant, je suis toujours revenu vers eux de manière rationnelle. J'ai un classic 30, ultra pratique. Je n'aime pas le son lead, mais il se pose tout seul dans un mix, sans rougir, et obéit aux doigts contrairement à beaucoup de machines actuelles qui font le son pour vous, Blackstar en tête. J'ai choisi le combo 50 malgré son poids et son encombrement, mais parce qu'il est plus polyvalent que son petit frère de 30w, et encaisse surtout mieux les doubles-bobinages, tout comme les Delta-Blues d'ailleurs. J'aurais pu repartir sur une tête, mais je joue sur des Cabs en Celestion G12-65, qui ne fonctionne pas avec tout, et en l'occurence avec aucun modèle de la série. N'ayant pas de budget pour me faire un cab adapté en plus, et trouvant les HP peavey de l'époque pas trop mal, voire meilleur que certaines saletés actuelles (pourtant de marque), le combo c'est imposé de lui même.

A contrario, j'ai beaucoup moins aimé la sonorité un peu trop flat des Delta-Blues 115 (manque de médium, compression et de dynamique).

Les + :
- bonnes sonorités de bases en plug'n'play
- bonne plateforme pour pédalier
- le look (Fender tweed) et les sons vintages crédibles...
- ...mais adapté également à un usage et à un jeu modernes
- excellent diffusion sonore
- rapport qualité/prix imbattable, surtout en occasion

Les - :
- le poids. Mais on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, et ça reste raisonnable.
- emplacement de la connectique arrière (hp/footswitch/FX loop) vraiment casse-c.... par contre
- panneau de contrôle miroir. C'est sympa, mais pas toujours lisible selon les position (en plus inversé)

En comparaison dans la famille Peavey Classic. Il est plus polyvalent que le C30, mais perd un peu du "teigneux" que l'on peut en tirer. Un poil moins vintage, il est plus souple d'utilisation en disto, qu'il s'agisse du canal drive de l'ampli ou des pédales. Comme le C30, le C50 a une bonne dynamique et une sacrée présence dans le mix, mais la config' 2x12 lui donne définitivement le dessus en terme de diffusion du son. Il faudra pousser le C30 dans ses retranchements pour arriver au même résultat, et en toute logique, la section de puissance impactera beaucoup plus les drives (ampli ou pédale) et pas forcément en bien, sauf à être vraiment 100% vintage.

Un ampli qui ne fera pas rêver, mais un véritable outil professionnel, tout terrain, d'une fiabilité et d'un rapport qualité/sonorités/prix redoutable. Vous ne tomberez pas amoureux, mais il se révélera un allié fidèle.