Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet Editorial du 21 juillet 2012 : commentaires

  • 26 réponses
  • 13 participants
  • 4 663 vues
  • 13 followers
Sujet de la discussion Editorial du 21 juillet 2012 : commentaires

Une fois n’est pas coutume, cet édito commence par un point d’orgue : le grand Jon Lord, qui était à Ritchie Blackmore ce que Charlie Oleg est à Simone Garnier, s’en est allé. Laissant un paquet de Children in Time orphelins, il emporte avec lui sa fameuse recette pour changer le B3 en C4, et mettre le feu sur l'eau comme dans une salle, sans jamais blesser personne.

On n'en dira pas autant du dernier cinglé à avoir sévi à Aurora dans le Colorado, lors d'une avant-première du nouveau Batman, blessant une cinquantaine de personnes, en assassinant douze. Batman, évidemment, n'a rien pu faire. Mais on s'étonnera en revanche qu'après la tuerie de Colombine qui avait eu lieu 13 ans auparavant à quelques kilomètres de là, après un film de Gus Van Sant sur le sujet encensé par la critique internationale, après le retentissant pamphlet documentaire de Michael Moore sur le même thème, ce soit le même naufrage du même Titanic contre le même iceberg qui se déroule dans le même océan glacé. Serait-ce qu'à l'image du Batman de Nolan coincé derrière son écran, l'art ne soit devenu que ce divertissement stérile qui ne pèse en rien sur la société? Ce truc qui gesticule et bavarde en pure perte, sans que personne ne prête plus attention à ce qu’il a à dire?

Le plus drôle dans cette sinistre histoire, c'est qu'en fouillant les affaires de l'assassin, on retrouvera probablement des films, des livres, des disques ou encore des jeux vidéo dont les imbéciles diront qu'ils sont à la racine de cette folie meurtrière. Ce même genre d'imbéciles qui autrefois expliquaient avec le plus grand sérieux qu'écouter Elvis rendait lubrique, que le hard rock poussait au suicide, que porter des Blue Jeans rendait stérile. Et que leur voix d’imbéciles couvrira les vraies questions posées par l’artiste Gus Van Zant ou le pamphlétaire Michael Moore. Alors dans 13 ans à nouveau, à 30 kilomètres de là, l’histoire se répétera encore et encore. Et on aura tort de dire simplement que c’est un problème d’Américains quand la France est le quatrième fabricant d’armes au monde…

La plume contre l’épée, il ne reste que cela pour alerter et questionner. Or en la matière, les articles de la semaine sur  AudioFanzine vous promettent quelques belles plumes pour faire trembler les épées : un excellent plug-in de saturation signé Brainworx, les dernières enceintes sorties chez Dynaudio, une sélection des produits les plus intéressants annoncés au dernier NAMM, et le casque Beats Pro de Monster

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

Playlist de l’été : 3/ Deep Purple - Child in time

 

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

Afficher le sujet de la discussion
21
Citation :
Cher Mr Los Teignos,

ma femme me dit : "J'aime bien comment écrit Ce type, il écrit comme toi".
Et comme je pense que ma femme a toujours raison, je trouve qu'effectivement vous écrivez très bien...

Allez, Tshaw !!

TM.


Merci à tous les deux. Ta femme a très bon goût, Inspecteur Columbo, et tu ne me diras pas le contraire vu qu'elle t'a épousé... ;)

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

22
si l'on pousse plus loin cette démonstration on bascule dans le "monde subtil" .
avoir des enfants devrait s'envisager en fait comme "accueillir" une âme en devenir qui a - forcément - des fautes à racheter.un parcours à parachever.

de ce fait le tuteur devrait avoir à l'esprit l' élévation spirituelle de celui qui vient .
cela passe - necessairement - par son éducation. pour résumer ; un enfant mal élevé est un enfant pas élevé du tout.

si l'on considère le "retour" et non la venue d'une âme en devenir, on envisage les choses differemment , on éclate les limites physiologiques.
c'est au bénéfices de quelques rares expériences de transcendance révélatrices que j'ai pu creuser plus loin ce sujet .
l'implication des parents est d'une importance qu'ils ne soupçonnent même pas !

ils sont là en mesure de s'alléger et de s'affranchir eux mêmes pour leur propre élévation ou s'aloudir encore davantage . les enjeux sont immenses.et font sens . ce qui n'est pas rien pour une fois.

mais combien pourront dépasser leurs préjugés et à-prioris limitants pour agir de maniere responsable ou dumoins encore plus responsable et éclairée ...
beaucoup préfèrent penser que ce ne sont là que des foutaises bonnes pour rien.

et c'est leur droit le plus indiscutable , leur libre arbitre est totalement engagé à chaque fois.

moi par exemple, au vu de ce que je viens d'évoquer plus haut , je préfère ne pas avoir à faire à la situation de tuteur, je ne suis pas assez structuré pour offrir un point d'appui et une référence crédibles.:??:

médite qui voudra ...

milsabords+karina+et+copine.png

En france on a du pêt drôle , mais on a pas d'idées.

CANIGOU ...C'EST  FOU !!!

un jour ton tour viendra

23
Citation :
Cher Mr Los Teignos,

Merci à tous les deux. Ta femme a très bon goût, Inspecteur Columbo, et tu ne me diras pas le contraire vu qu'elle t'a épousé... ;)


je me demande comment elle s'appelle ...

vous avez remarqué comme ma signature a vachement la "pêche" , c'est une fille au brésil qui lors du carnaval boit une sorte de jus de canne à sucre avec de la noix de coco et du rhum blanc ... à consommer avec modération donc.:boire:
(ça ne devait pas être une danseuse en fait ) . je me félicite de ce montage habile.:bise:

En france on a du pêt drôle , mais on a pas d'idées.

CANIGOU ...C'EST  FOU !!!

un jour ton tour viendra

[ Dernière édition du message le 22/07/2012 à 03:03:35 ]

24


Salut a tous,

 

Bien que me trouvant actuellement au Etats-Unis (en Caroline du Nord) -etant donc temoin en direct-live-prime time de ce qu'ici on nomme le "Colorado Shooting", et dont le traitement mediatique au pays de l'oncle Sam est selon moi une illustration tres precise de ce qu'un/une journaliste du Monde (dont le nom m'echappe) avait nomme "l'information spectacle"- je ne vais pas m'attarde sur ce qui est finalement la deuxieme partie de l'edito de cette semaine.

Je prefere adresser un ENORME RIP a feu maitre Jon Lord, grace a qui j'ai decouvert ce qu'etait vraiment un B3, et dont les riffs et autres solis continuent de me suivre dans mon ecoute et ma pratique musicale.

John Lord, un de ces musiciens auquelles on voudrait rendre un hommage vibrant comme une cabine Leslie, d'une voie dechiree par la disto d'un marshall!

En esperant que pour lui l''escalier vers le paradis' du Rock se transforme en "Autoroute des Etoiles",

 

Farots

25
Los Teignos,

Ce qui me gêne dans ta définition de l'homme fini est qu'elle s'adresse à l'homme, je veux dire adulte, ce qui lui donne un côté terminé, inévolutif (néologisme). Pour ma part, je préfèrerais l'attribuer à l'enfant dont l'état d'enfant peut et doit s'achever, se terminer un jour pour passer à celui d'homme. Sans jeu de mot macabre, un homme fini est un homme mort.
J'ai appris par Moshe Feldenkrais que l'évolution humaine (je veux dire corporelle autant que cérébrale) était et devait être en constante évolution, si possible progression et encore mieux, positive chez un être sain. Seule la mort arrête de facto cette évolution, ou alors, et c'est là que je reviens sur ce que j'ai déjà dit, à n'importe quel âge pour des raisons diverses et avariées. Le corps grandit, mais le cerveau reste plus ou moins (pré-)adolescent jusqu'à l'apparition peut-être des premières rides.
Mais je ne vois pas comment on peut dissocier cette évolution d'un contexte social, donc moral et culturel ?
Apprendre à coordonner ses membres pour danser n'est pas qu'un acte mécanique puisque la danse en question est associée à une culture. Un cerveau pleinement fonctionnel n'est pas une éponge bien huilée loin de toute préoccupation morale ou culturelle. Au contraire, en pense pour ou contre en tous cas dans une morale et une culture en espérant que l'artiste saura les transcender dans son art pour offrir au monde l'interprétation, au pire prosaïque, au mieux géniale de ce qu'il en aura compris.
Pour en finir avec ce qu'un enfant comprend ou pas de la réalité, et qui est différent de l'interprétation, il faudrait ne pas le voir en tant qu'adulte pensant sur un enfant mais en tant qu'enfant ; ce que j'ai appris à faire au fil des années, et qui n'est pas une mince affaire. "Un enfant ne comprend pas ce qu'est une télé". Qu'y a-t-il à comprendre ? Quand il touche l'interrupteur au mur, la lumière s'allume. Il, et personne, n'a besoin d'être électricien pour s'en apercevoir. Telle cause, tel effet. Il le comprend. Il en est de même pour la télévision. Il l'allume, ça marche. Il y a des images et du son. Il n'y a rien à comprendre. Maintenant, ce qui sort de cet objet peut être tout aussi ardu à saisir que ce qui sort de la bouche de ses parents, et là son interprétation marche dès sa naissance. Un enfant sait mieux que quiconque et, malheureusement de moins en moins au fur et à mesure de son éducation, saisir ou du moins sentir les choses, sans forcément savoir y mettre un nom ni une valeur morale. Car l'étiquetage des objets et pensées réels ou virtuels est justement ce qui les définit, les finit, donc les tue.
Un enfant donc, ne s'arrête pas qu'aux mots. Il les inclue dans un contexte, et c'est ainsi qu'il leur donne un sens, les interprète, et, entre autres, apprend sa langue. L'ironie dont tu parles, qui pour moi n'est ici que de l'humour, ne peut être dissociée du ton avec lequel on lui dit. Si le ton est bienveillant, il associera ces mots de haine à de l'amour. Je, comme beaucoup de parents, n'arrête pas de dire à ma fille de 19 mois, "ma petite chipie", "ma petite coquine", "ma petite voleuse", mots qui, dans un autre contexte et à d'autres personnes demanderaient réparation, mais qui sont sentis, donc interprétés comme de l'amour sans qu'elle ait besoin de connaître l'existence de l'ironie ou de l'humour.
Quoi qu'en pense Milsabords, non, les enfants ne poussent pas trop vite, ils poussent toujours à la même vitesse et avec la même vunérabilité, et c'est ce qu'ont bien compris tous ceux qui les prennent pour cible commerciale. S'ils poussaient trop vite, le commerce dont ils sont l'objet n'aurait très tôt plus d'impact sur eux. Or, c'est exactement l'inverse qui se passe. On fait tout pour qu'ils restent des consommateurs sans cervelle jusqu'au plus tard dans l'âge adulte.

Maintenant, "quelle influence néfaste peut avoir une œuvre d'art sur un enfant" ou même sur un adulte ? À mon avis, incommensurable ! Et c'est tant pis et tant mieux car, passé (s'il passe) le premier choc émotif, c'est ainsi que l'enfant se construit à la fois sa culture et sa morale : par appropriation ou rejet. Regarde ce que le Tambour de Schlöndorff a causé comme dégâts chez toi. Même si l'adulte que tu es devenu a eu assez de pouvoir de résilience quelques années plus tard pour en discerner le côté esthétique, l'enfant de 11 ans que tu étais en a pris plein la gueule. Milsabords dirait (pardon pour l'emprunt de pensée) : tant pis pour toi, tu n'avais qu'à pas être enfant. Plus sérieusement, comment peut-on apprendre la gravité sans tomber ? Comment peut-on reconnaître ce qui nous apparaît comme beau si on ne voit rien de moche dans sa vie ?
Même si on est bien d'accord que ce n'est pas de l'art, j'ai découvert aujourd'hui ce qu'il y avait sur les cartes Pokémon ! J'ai été consterné : violence, mort, vengeance, combat, et j'en passe ! Et les enfants s'arrachent ça dans les cours de "récréation". On est bien loin de "La maison de Toutou", de "Saturnin" ou du "Manège enchanté" de mon enfance. Encore une fois, désolé de te contredire Milsabords même si je suis d'accord avec tes propos, la violence n'est pas pour demain, elle est là.

Ô grand dictateur, rassure-toi ! Éduquer un enfant c'est arriver à le mettre dehors, en ayant pris soin de lui donner le maximum d'armes et de bagages pour affronter la vie. Ce que veut dire éduquer : ex-ducere, mener dehors. Donc le jour où il voudra te renverser signera le jour de son départ, sinon qui va payer le loyer ?

Citation :
Ce n'est pas un jeu vidéo, ce n'est pas un livre, ce n'est pas un disque ou un film qui prennent possession tout seul, comme par magie pavlovienne, d'un esprit simple comme le laisseraient entendre les hurluberlus dont je parle. Non, ce sont l'abandon, la solitude, le rejet, l'échec qui sont, bien plus que tout le reste, les premières choses à tracer dans le parcours d'un tueur et qui le fragilisent en amont de toute influence tant et tant qu'il ne peut plus voir que Scarface n'est pas le portrait d'un héros mais celui d'un looser.

Un jeu, un livre, etc, non mais plusieurs, certainement. "Si on ne bouffe que de la merde, on ne peut pas chier des roses" comme dirait un ami qui n'est pas mon ami et qui ne l'a certainement jamais dit ! J'ose espérer que je prends possession ou du moins me fait une toute petite place dans les esprits simples de mes élèves qui sont, et pas seulement parce que je travaille en ZEP, bien plus abandonnés, rejetés et en échec qu'on ne le pense. J'ose espérer que, plus par répétition que par magie pavlovienne il restera quelque chose de mon enseignement au bout de 5 années (du CP au CM2). Pourquoi en serait-il autrement si un individu ne jure que par des jeux, des livres ou des films de violence ? On finit par devenir monothématique à n'entendre que le même son de cloche. C'est ce qu'espèrent tous les dirigeants de partis politiques, donc de partis pris, en essayant d'amener et garder à eux tous les abandonnés, esseulés, rejetés et échoués de la société en fustigeant en pleine campagne, ces salauds d'en face jusqu'au moment où ils deviennent enfin président de tous les Français, des salauds comme des autres. Ça me fait toujours rire jaune, ça. Et mon pue, c'est du coulé ? (Célèbre contrepèterie du début du XXIe s., inventée par votre serviteur à l'instant même où elle est sortie).

Citation :
Tout ça pour dire que mon intention première n'était pas de nier l'influence que peut avoir telle ou telle œuvre sur un individu. Mais qu'on parle un peu trop souvent de la violence à la télé ou dans les jeux pour justifier la violence de la société. Et que ce n'est pas là que ça commence, mais je crois que là dessus nous sommes d'accord.

La télé est à la fois le reflet de la société puisqu'elle filme ou invente ce qui se passe en dehors d'elle, et est devenue comme son instigatrice, son modèle à suivre. Le célèbre "vu à la télé" donne un bonne foi, une excuse, une estampille de qualité à la moindre image, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Elle entretient une sinistrose savamment dosée qui montre qu'il est plus facile de détruire que de construire, engendrant à la fois une façon de vivre donc de penser irréfutable puisque non interactive (sauf justement quand il s'agit d'éliminer un candidat) jusqu'à en devenir, encore plus que Narcisse, l'image d'elle-même. C'est donc à la fois là que ça commence et que ça finit. Big Brother nous regarde, certes, mais nous regardons aussi Big Brother divinement posé sur sa stèle (ou accroché au mur), prostrés et prosternés dans nos canapés, la canne à pets (tous modèles de télécommandes confondus) à la main.

Citation :
Certains jeux n'ont rien de très différents de romans de gare ou de série B mis à part qu'il faut interagir ici ou là. Pourquoi la catharsis ne s'opérerait-elle pas ?

Justement à cause de l'interaction, du passage à l'acte obligatoire et en un temps limité qui ne nous laisse pas le temps de réfléchir sinon on perd des points ou la partie. L'image animée nous happe autant notre temps que notre cerveau. Elle est un couloir dont on ne peut s'échapper qu'en éteignant la console de jeu. Elle agit sur nous plus qu'on agit sur elle. La catharsis ne peut s'opérer. Et c'est pour ça que j'abhorre tous ces soi-disant professionnels de la pédiatrie qui disent que ces jeux de violence sont nécessaires pour que les adolescents se défoulent ! Et la musique, et le sport, ils ne connaissent pas ?
En revanche, un livre se lit à notre vitesse de pensée, nous permet de rêver et d'élaborer un monde à notre portée et s'ouvre et se referme beaucoup plus facilement qu'une console de jeux. C'est de la médecine douce face aux drogues dures de la vidéo en procurant à "l'homme une joie inoffensive" (Aristote). La catharsis peut s'opérer, mais bon, vu l'heure, ça m'étonnerait qu'un médecin accepte, même en tarif de nuit...

[ Dernière édition du message le 23/07/2012 à 10:42:07 ]

26
Citation :
ls poussent toujours à la même vitesse et avec la même vunérabilité, et c'est ce qu'on bien compris tous ceux qui les prennent pour cible commerciale. S'ils poussaient trop vite, le commerce dont ils sont l'objet n'aurait très tôt plus d'impact sur eux. Or, c'est exactement l'inverse qui se passe. On fait tout pour qu'ils restent des consommateurs sans cervelle jusqu'au plus tard dans l'âge adulte.


oui, on ne tient pas à ce qu'ils réfléchissent, le monde marchand utilise la pulsion , attise la pulsion pour en faire et les garder comme de parfaits petits consommateurs. d'ailleurs pour ne pas qu'ils grandissent on leur a inventé un terme tout dédié - horriblement dédié - "les adulescents" ... aie ! un bon public pour chantal goya ça...1951141.gif


Citation :
Pourquoi en serait-il autrement si un individu ne jure que par des jeux, des livres ou des films de violence
moi , ce que je trouve désastreux c'est l'absence d'imaginaire chez "les jeunes" , il est peuplé désormais ou même "pré-peuplé" des mêmes images , des mêmes références, virtuelles , volatiles, sans intérêt , toute une iconographie telle un amoncellement de bouteilles plastiques compressées. un imaginaire investi, et donc dérobé. laissant un sentiment de grand vide certainement par moments à certains d'entre eux.
vide d'autant plus vertigineux qu'il sera comblé par des absorptions d'alcool phénoménales et parfois mortelles.
même mon vide à moi à l'adolescence fut moins violent, il me conduisit tout de même vers l'alcool, les stupéfiants ,etc ... mais on savait boire. (si je puis dire).

eux aujourd'hui, leur approche est meurtrière à leur encontre.

Citation :
La télé est à la fois le reflet de la société puisqu'elle filme ou invente ce qui se passe en dehors d'elle, et est devenue comme son instigatrice, son modèle à suivre.


la télévision nous consomme. la télé c'est - selon hergé qui l'utilise abondamment dans tintin et les picaros - surtout trois chose : du bruit , de la bêtise , et de la publicité.

la télé a instigué les pires modèles que l'on eut pu imaginer,le 3ème Reich n'eut pu rêver mieux , et elle n'est pas en reste, elle a encore un brillant avenir devant elle car la décadence est loin d'avoir atteint son point culminant. elle s'y affaire , d'arrache pied, les annonceurs ne veulent que ça , l'establishment trône là comme au sommet d'une gigantesque et répugnante décharge. un bon truc, c'est de regarder la télé mais sans le son (conseil de jean-luc godard ) , et au moins d'instiguer la coupure sonore des messages publicitaires et de toutes les bandes annonces. vous démontez là en grande partie le travail de pénétration qu'ils ont savamment échafaudé.(quand je vous dis le que c'est la télé du Vème Reich, implacable , abêtissante, agressive ...). raciste ? ...

mais il y a encore des choix possibles. avec la qualité des enregistreurs tnt actuels et quelques disques durs, vous pouvez revoir à vos horaires et pas les leurs ce que bon vous semble. j'envisage la télévision ainsi pour ma part, car je ne la regarde pratiquement que la nuit, et j'ai pas mal d'épisodes du saint et quelques "arte reportages" en réserve. ça c'est cool , et tchao la pub.

la télé entretien effectivement la sinistrose, et sert la coercition, donc le monde marchand.la télé nous disait notre prof d'histoire géo , c'est surtout , un monologue.

Citation :
En revanche, un livre se lit à notre vitesse de pensée, nous permet de rêver et d'élaborer un monde à notre portée et s'ouvre et se referme beaucoup plus facilement qu'une console de jeux. C'est de la médecine douce face aux drogues dures de la vidéo en procurant à "l'homme une joie inoffensive" (Aristote
)

voila qui est bien observé, d'autant que les gosses et les ados ne lisent pratiquement plus, moi même je n'étais pas un bien grand lecteur, mais quand même il y avait de bonnes bd à la maison , tintin, gil jourdan, johan et pirlouit , etc ... je lisais quand même d'autres choses, mais pas assez certainement.
un livre , un tres bon livre, il ne parle pas au lecteur, il l'écoute. cit : (Christian Bobin).

mais il ne constitue pas à proprement parler un oblet d'addiction. et au moins on décide, on le vit à notre rythme , le délaissant, le reprenant, le remplaçant, l'oubliant , une information à la fois , et pas 250.
le livre reste une planche de salut dans l'anarchie des contenus culturels, (si l'on excepte la presse à sensation ou - presse à zozos - qui ne donne rien au cerveau, mais lui enlève justement).

le moi se construit et se constitue par références , par miroir, à son environnement , si bien que nous pourrions dire que "nous sommes les autres " disait henri laborit , c'est assez bien dit je trouve, mais si l'on regarde de quoi est constitué l'environnement des enfants aujourd'hui , on ne peut être que saisi d'effroi quant à l'avenir.
la violence est déjà là. oui. mais elle va s'accentuer. il y a au moins deux chemins possibles (toujours en référence à henri laborit ) vers l'extérieur , harcèlement , délinquance , etc ..., ou si cela n'est pas possible, vers l'intérieur.
là ,le sujet retourne la violence subie vers l'intérieur se créant des symptomes et maladies psycho-somatiques. dans le cas de souffrances accrues, le sujet peut même mettre fin à ses jours tant cela devient insupportable.(ça a été mon cas). loupé de justesse.

de nombreuses voies de pacotille (éducation, orientation professionnelle, la liste est longue , ) mênent les gens à l'échec , situation propre à générer de puissantes frustration, et de l'inhibition , parfaitement à même de générer des suicides.
et plus rarement un carnage dans un collège (columbine , cologne , etc ...) , avant le-dit suicide.
la catharsis totale, mais définitive.
les auteurs se sont presque tous suicidés. et il ne s'agit dans ces manifestations meurtrieres, aucunement de folie meutrière !!! non !! tout a été préparé ,longuement , planifié ,réfléchi. il y a eu une tres bonne théma sur le sujet sur Arte il y a quelques temps ...il y a des gens qui étudient ça de près pour tenter de l'éviter ... mais ils sont assez pessimistes.

nous voila revenus au contenu de l'éditorial. c'est amusant, je n'ai pas fait d'effort particulier pour ce faire ...
je le disais bien dans un précédent post, ce genre de carnage ressurgira - mais de plus en plus souvent - si bien qu'ils feront partie du paysage, comme les carambolages ferroviaires et autoroutiers.

vous cherchiez l'apocalypse ? vous v'là rendus ! *




* je ne dis pas ça pour vous en particulier.

milsabords+karina+et+copine+2.png




chalut !








En france on a du pêt drôle , mais on a pas d'idées.

CANIGOU ...C'EST  FOU !!!

un jour ton tour viendra

27
Milsabords,

Citation :
ce que je trouve désastreux c'est l'absence d'imaginaire chez "les jeunes" , il est peuplé désormais ou même "pré-peuplé" des mêmes images

Il n'y a donc pas absence puisqu'il est pré-peuplé. Il y a un formatage collectif que je découvre à chaque fois que j'entreprends la création d'une chanson en classe dans le cadre de mes ateliers de création de chansons. Certains élèves n'arrivent pas à s'évader de ce formatage où, il va sans dire, il n'y a que mort, violence, etc...
Dans le cadre d'une bande son de film, j'ai même eu une élève, pourtant d'un niveau social un peu plus épanoui que d'autres, qui tenait pendant plusieurs semaines et sans la moindre gêne à entendre un bruit d'accident de piéton renversé par une voiture suivi de rires d'enfants visionnant la scène d'un trottoir. Inutile de dire que j'ai appliqué mon droit de censure tout en essayant de la convaincre du bien fondé de ma censure.
Mais une fois qu'on a fait un peu le ménage dans cet engorgement imaginaire, on arrive assez facilement (ou peut-être ai-je du "métier" ?) à leur faire transposer ce qu'ils connaissent dans d'autres situations pour leur faire créer un univers nouveau, bien à eux. Je laisserai mon lien du site d'école où trouver ces chansons.

Citation :
la télé a instigué les pires modèles que l'on eut pu imaginer,le 3ème Reich n'eut pu rêver mieux , et elle n'est pas en reste, elle a encore un brillant avenir devant elle car la décadence est loin d'avoir atteint son point culminant.

ll est vrai que la télévision est un formidable moyen de propagande autant négatif que positif comme tu le dis toi-même plus bas. Je ne jetterai donc pas le bébé avec l'eau du bain.

Citation :
la violence est déjà là. oui. mais elle va s'accentuer. il y a au moins deux chemins possibles (toujours en référence à henri laborit ) vers l'extérieur , harcèlement , délinquance , etc ..., ou si cela n'est pas possible, vers l'intérieur.

Citation :
de nombreuses voies de pacotille (éducation, orientation professionnelle, la liste est longue) mênent les gens à l'échec, situation propre à générer de puissantes frustrations, et de l'inhibition, parfaitement à même de générer des suicides.

En tant qu'enseignant, je me permets de m'inscrire en faux devant tant de pessimisme, sans quoi je serais le premier à me suicider. Heureusement qu'il y a encore l'Éducation Nationale, dernier rempart contre les bull(es)-doseurs du commerce ! Bien sûr, le travail est de plus en plus ardu, et on a chaque année l'impression de se battre contre des moulins à vent ornés de cimeterres, autant dire contre des blenders.
Mais, soit par naïveté, soit par habitude stupide, j'y crois encore.
Quant à la frustration qui n'a rien de négatif, contrairement à l'inhibition, elle est indispensable à la construction de la personnalité.

La preuve : ec-109-parmentier.scola.ac-paris.fr/


[ Dernière édition du message le 23/07/2012 à 17:17:20 ]