Editorial du 26 avril 2014 : commentaires
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Los Teignos

Choqué que "la créativité d’artistes comme RZA, Kanye West ou Dr. Dre [ne soit] pas évaluée comme celles d’artistes comme Andy Warhol, Damien Hirst ou Jean-Michel Basquiat", les membres du groupe hip-hop Wu-Tang Clan viennent d’enregistrer un double album dont il n’existe qu’un unique exemplaire, placé dans un coffret en argent et gardé dans un coffre au Maroc. Un album que l’on pourra écouter dans des musées lors d’expositions payantes et qui sera vendu au plus offrant.
Le but de tout cela ? D’après ce qu’en ont dit les membres du groupe au magazine Forbes, il s’agit de répliquer le modèle économique de l’art contemporain, "la valeur intrinsèque de la musique a été réduite à zéro. Alors que l’art contemporain vaut des millions de par sa simple valeur d’exclusivité."
Bien naïvement, on se demandera ce que des artistes font dans le magazine Forbes. On se demandera aussi s’il est bien sage de voir des musiciens courir après ce qui gangrène aujourd’hui l’art contemporain, soit le souci premier de sa valeur financière, sa cote, lorsqu’il s’agit d’aider les entreprises qui achètent ses œuvres à défiscaliser leurs revenus et à spéculer gentiment. Warhol vaut plus que Dr. Dre ? Allons, bon. Et si la solution, c’était de solder Warhol au contraire, histoire d’être pour une fois cohérent avec ce qu’entendait initialement dénoncer le Pop Art ? Et si la solution, c’était de se souvenir d’où l’on vient, et des gamins qui resteront à la porte du musée d’Art Contemporain, pendant que les journalistes de Forbes mangeront des petit-fours...
La meilleure solution en tous cas, pour tous ceux qui n’iront pas au musée, sera encore de faire sa propre musique, avec un ampli Gallien Krueger, un iConnectMIDI2+ ou un Arturia BeatSteap. Cela vaudra peut-être de l’argent un jour, mais ce n’est pas pour cela qu’on le fait en première intention.
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

Phyletsab


Louchkoune



blind Boy

Francis Cabrel.
"oublie que t'as aucune chance, vas-y fonce! On sais jamais, sur un malentendu ça peut marcher........"

PLAIP

moi je dis que la musique c'est comme la peinture et la confiture, ça reste de la mix-ture et quand ça cuit trop, ben ça réduit et de fait ça coûte plus cher! blague à part, on est vraiment dans "mégaloland"
et pendant ce w.e. de béatification je chanterai le Kyrie eleison, version funky, j'sais pas faire mais j'imagine cool cool
Retourdage
ps: j'ai bien aimé la rubrique de la tc helicon par la copine geekette, franch'ment rafraichissant et apéritivant, j'ai vu que la boîte faisait des prix jusqu'en juin, si ça baisse... ça peut encore baisser

mescalibur

Ben je viens d'avoir 60 ans en mars, je ne pensais pas arriver jusque là, je pratique la musique depuis l'âge de 14 ans, toujours appuyé sur l'improvisation libre, je n'ai jamais gagné un cent avec ça, je suis devenu technicien pour gagner ma vie et pas aller à l'usine, par contre en 46 ans de pratique j'ai compris que la valeur financière économique etc n'avait rien à voir avec le talent ou l'intelligence, seul les travaux promouvant, soutenant les valeurs et les attributs sociétales pouvaient accéder au statut d'oeuvre d'art .
Puis l'industrialisation ( la reproduction mécanique) s'est emparé de la chose, la capacité au gain est alors passé du coté de la quantité (invention des droits d'auteur), l'art pour les pauvres, les riches s'offrant les originaux dont la valeur augmente proportionnellement aux nombre de reproduction fabriqué .
Egalement une des règles de l'établissement de la valeur est la rareté de l'objet (l'or valeur référence), la difficulté d'inventer (de porter à la connaissance) .
Si l'auteur de l'oeuvre arrive à franchir cette barrière, l'oeuvre et son auteur sont "sacralisés" , c'est à dire entre dans une autre dimension à laquelle nous humains n'avons pas accès, nous ne pouvons que regarder l'oeuvre en question à travers des filtres divers et variés, seul le milliardaire peut espérer, essayer, atteindre à cet état de pureté (la sacralisation) en achetant cette oeuvre .
Et entre nous Warhol s'est bien foutu du monde, il a profité très tôt des prémices du système libéral promettant à tous et chacun de devenir milliardaire .

Los Teignos

Et entre nous Warhol s'est bien foutu du monde, il a profité très tôt des prémices du système libéral promettant à tous et chacun de devenir milliardaire .
On est bien d'accord. Je lèverai peut-être des indignations en disant cela mais pour moi, Warhol n'est qu'un publicitaire qui a stérilisé le pop art anglais puis l'a marketé en faisant passer ça pour de l'art. Je n'en suis même pas au point de ne pas l'aimer, sur le mode des goûts et des couleurs, je suis juste contre lui, ce qu'il représente, et ce qu'il a fait. C'est d'ailleurs amusant que le Wu-Tang se réclame de lui sur cet affaire : on ne demandera pas aux marchands du temple de prier autre chose qu'un veau d'or.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 26/04/2014 à 12:57:49 ]

egonS4


Will Zégal

D’après ce qu’en ont dit les membres du groupe au magazine Forbes, il s’agit de répliquer le modèle économique de l’art contemporain, "la valeur intrinsèque de la musique a été réduite à zéro. Alors que l’art contemporain vaut des millions de par sa simple valeur d’exclusivité."
Pourtant, c'est aussi dommage de réduire l'art contemporain au marché de l'art contemporain que de réduire la musique à David Guetta et les staracaconneries.
J'ai autour de moi des artistes contemporains d'un profonde sincérité, qui se donnent corps et âme à leur travail, qui pour la plupart végètent et survivent au RSA et pour quelques uns arrivent péniblement à faire vivre une famille avecx ces revenus plus proches de ceux d'un ouvrier ou d'un employé de tertiaire que d'un footballeur.
Tout comme beaucoup de musiciens, quoi.
Une grande partie de l'art contemporain m'emmerde. Une immense partie de l'art contemporain institutionnel (celui pratiqué par ceux qui ont le bons réseaux), financé par les DRAC et les 1% des TP m’indiffère totalement et je le trouve d'un vide abyssal. Ça n'empêche pas l'existence d'artistes et d'un art contemporain qui cherche l'oeuvre plutôt que la gloire et le pognon et qui se trouve plus proche du poète, du révolutionnaire ou simplement de monsieur toutlemonde que d'un François Pinault ou d'un prince quatari.




peupeu

est-ce que ça ne pourrait pas être les prémices du nouveau marché du disque de l'industrie de l'art musical de masse?
on édite le nouvel album en quantité limitée et on le vend bcp plus cher. au niveau rentabilité ça peut rester intéressant. et il y aura toujours des fans pour acheter ces oeuvres à très cher.

gariac

Enfin une bonne nouvelle! Une "nouveauté" hip-hop suintant le Vocoder qui n'agressera pas mon cortex entre deux rayons chez Carrouf! Pour une fois que les pratiques économiques viennent à mon secours: Champagne!
Je proposerais même de les noyer dans les piscines de Fukushima, pour plus de sûreté... avec un peu de chances les plus férus iront quand même s'y essayer?
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