Editorial du 25 avril 2015 : commentaires
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Je pense que c'est un bon moyen de se rassurer sur le fait qu'on ne vieillisse pas.
Chaque fois, d'ailleurs, que j'achète un rock'n'folk (en général, c'est lorsque je prends le train ou l'avion), j'ai la même désagréable impression que les journalistes qui y écrivent ne sélectionnent et ne portent aux nues que ce qui se conforme à leur propre nostalgie, et à ce qu'était la musique populaire il y 40-50 ans. Pour caricaturer, entre Eudeline qui ne s'est toujours pas remis de Kinks, Manoeuvre des Stooges et Soligny de Bowie, la moitié du magazine semble dédiée à ces petits jeunes qui sonnent comme autrefois, sans vouloir regarder ce qui se fait ailleurs. C'est un positionnement et ça a son intérêt (à la fin, je ne lis plus dans ce magazine que les rubriques Rééditions et Mes disques à moi qui soient les seules vraiment pertinentes à mes yeux), mais il se dégage une forte odeur de naphtaline de tout ça et le magazine, si pertinent autrefois, d'être devenu une sorte de 'Notre temps' version Rock. C'est dommage mais inéluctable, j'imagine.
Pour en revenir à ta remarque et à l'éventuelle jouvence que nous assure le cycle du Revival, j'ai l'impression que c'est la multiplication de l'offre musicale qui permet de toujours se sentir jeune parce qu'on trouve des jeunes artistes de 20 ans dans tous les styles, qui s'inscrivent dans une filiation directe avec AC/DC ou Joy Division, Bob Dylan ou Metallica, etc. D'une certaines façon, le marché s'est morcelé en niches qui sont devenues pérennes (chaque année, il sort des disques de blues, de chanson réaliste, de métal pour contenter tous les consommateurs, etc.) et qu'il est ainsi plus facile de vivre à l'abris des modes dominantes. Mais pour savoir si on est vraiment en phase avec les teenagers de son époque (je veux dire le gros de la masse), il convient de jeter à un oeil à un top des ventes actuelles, de voir qui on connait, qui on ne connait pas, d'écouter tout ça et de voir ce qu'on en pense... Et moi, c'est clair que je me sens vieux alors.
Dans le même genre, j'ai entendu récemment une interview de Joey Starr qui, du haut de ses 50 ans, fustigeait le rap français actuel (Booba, La Fouine, etc.) : mais qui écoute encore NTM, Assassins ou IAM à part des quadra et des quinquagénaires? Et le fait que Big Flo & Oli débarquent en héritiers de ces derniers ne remet pas en question le fait que l'artiste majeur du hip hop français, à l'heure actuelle en terme de ventes, c'est Booba. Et j'aime encore mieux me sentir vieux que de devoir l'écouter.
Cruel but fair.
C'est également ce qui m' a poussé à ne plus acheter le magazine Rolling Stones édition française, dont au moins une couverture par an est attribuée systématiquement à Springsteen, Bowie, Dylan, et bien sûr les Stones. Même en intervertissant l'ordre de parution (c'est moche d'essayer d'embrouiller les vieux…
) ça tourne en rond sur le fond comme la forme.
Ces derniers ont en effet observé que si les adolescents écoutaient pour l’essentiel de la musique se classant en haut des charts, leurs goûts s’éloignaient ensuite nettement de la musique populaire jusqu’à 25 ans pour atteindre une forme de maturité aux alentours des 35 ans. Et à 42 ans : boum ! Voici que les quadras se remettent à écouter le Top 50 comme s’ils avaient 15 ans.Los Teignos
9764
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Citation :
Un critique rock disait que nous étions la 1ère génération à ne pas vieillir, puisque nous écoutions la même musique que nos enfants. Qu'en pensez vous ?
Je pense que c'est un bon moyen de se rassurer sur le fait qu'on ne vieillisse pas.
Chaque fois, d'ailleurs, que j'achète un rock'n'folk (en général, c'est lorsque je prends le train ou l'avion), j'ai la même désagréable impression que les journalistes qui y écrivent ne sélectionnent et ne portent aux nues que ce qui se conforme à leur propre nostalgie, et à ce qu'était la musique populaire il y 40-50 ans. Pour caricaturer, entre Eudeline qui ne s'est toujours pas remis de Kinks, Manoeuvre des Stooges et Soligny de Bowie, la moitié du magazine semble dédiée à ces petits jeunes qui sonnent comme autrefois, sans vouloir regarder ce qui se fait ailleurs. C'est un positionnement et ça a son intérêt (à la fin, je ne lis plus dans ce magazine que les rubriques Rééditions et Mes disques à moi qui soient les seules vraiment pertinentes à mes yeux), mais il se dégage une forte odeur de naphtaline de tout ça et le magazine, si pertinent autrefois, d'être devenu une sorte de 'Notre temps' version Rock. C'est dommage mais inéluctable, j'imagine.
Pour en revenir à ta remarque et à l'éventuelle jouvence que nous assure le cycle du Revival, j'ai l'impression que c'est la multiplication de l'offre musicale qui permet de toujours se sentir jeune parce qu'on trouve des jeunes artistes de 20 ans dans tous les styles, qui s'inscrivent dans une filiation directe avec AC/DC ou Joy Division, Bob Dylan ou Metallica, etc. D'une certaines façon, le marché s'est morcelé en niches qui sont devenues pérennes (chaque année, il sort des disques de blues, de chanson réaliste, de métal pour contenter tous les consommateurs, etc.) et qu'il est ainsi plus facile de vivre à l'abris des modes dominantes. Mais pour savoir si on est vraiment en phase avec les teenagers de son époque (je veux dire le gros de la masse), il convient de jeter à un oeil à un top des ventes actuelles, de voir qui on connait, qui on ne connait pas, d'écouter tout ça et de voir ce qu'on en pense... Et moi, c'est clair que je me sens vieux alors.
Dans le même genre, j'ai entendu récemment une interview de Joey Starr qui, du haut de ses 50 ans, fustigeait le rap français actuel (Booba, La Fouine, etc.) : mais qui écoute encore NTM, Assassins ou IAM à part des quadra et des quinquagénaires? Et le fait que Big Flo & Oli débarquent en héritiers de ces derniers ne remet pas en question le fait que l'artiste majeur du hip hop français, à l'heure actuelle en terme de ventes, c'est Booba. Et j'aime encore mieux me sentir vieux que de devoir l'écouter.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 25/04/2015 à 12:11:07 ]
dana12
17910
Drogué·e à l’AFéine
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Los Teignos
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dana12
17910
Drogué·e à l’AFéine
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Bonne question...
De ce que je vois, les amis non musiciens ont des enfants qui se fichent un peu de la musique (ce sont des ados radio-charts).
Les 2 gratteux d'un de mes groupes ont chacun 2 filles, dont au moins l'une de chaque suit un peu les traces de leur père (une au chant, l'autre à la basse).
Dans un autre groupe où je sévis, le gratteux chanteur a 2 fils, qui ont fait de la zic et ont abandonné et leurs goûts musicaux désespèrent les parents.
Comme quoi, tu as raison, il n'y a pas de règles.
De ce que je vois, les amis non musiciens ont des enfants qui se fichent un peu de la musique (ce sont des ados radio-charts).
Les 2 gratteux d'un de mes groupes ont chacun 2 filles, dont au moins l'une de chaque suit un peu les traces de leur père (une au chant, l'autre à la basse).
Dans un autre groupe où je sévis, le gratteux chanteur a 2 fils, qui ont fait de la zic et ont abandonné et leurs goûts musicaux désespèrent les parents.
Comme quoi, tu as raison, il n'y a pas de règles.
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
Maurice Gentil
279
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 14 ans
La roue tourne, et écouter la même chose à vingt ans d'écart, est-ce vraiment la même chose ? 
Quand au rappeur de cinquante ans, ça le fait moins, attention aux articulations car la souplesse se perd.
Pour revenir aux anciens éditos, si la musique ne véhicule pas quelque chose, alors elle ne sert qu'à endormir les masses. Attention quand-même à ce qu'elle véhicule
Quand au rappeur de cinquante ans, ça le fait moins, attention aux articulations car la souplesse se perd.
Pour revenir aux anciens éditos, si la musique ne véhicule pas quelque chose, alors elle ne sert qu'à endormir les masses. Attention quand-même à ce qu'elle véhicule
TC Hotrod
8065
Je poste, donc je suis
Membre depuis 13 ans
Citation :
Pour caricaturer, entre Eudeline qui ne s'est toujours pas remis de Kinks, Manoeuvre des Stooges et Soligny de Bowie, la moitié du magazine semble dédiée à ces petits jeunes qui sonnent comme autrefois, sans vouloir regarder ce qui se fait ailleurs.
Cruel but fair.
C'est également ce qui m' a poussé à ne plus acheter le magazine Rolling Stones édition française, dont au moins une couverture par an est attribuée systématiquement à Springsteen, Bowie, Dylan, et bien sûr les Stones. Même en intervertissant l'ordre de parution (c'est moche d'essayer d'embrouiller les vieux…
) ça tourne en rond sur le fond comme la forme.dana12
17910
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 16 ans
Ceci dit, les vieux font encore de la zic, des albums, parfois bons, remplissent des salles ou des stades, et il serait dommage de ne pas en parler, sous prétexte qu'ils ont fait leur temps.
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
Los Teignos
9764
Administrateur·trice du site
Membre depuis 23 ans
dana12
17910
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 16 ans
Kinks is dead ?
Ray Davies is still alive, I presume
Oui, d'accord avec vous pour les couv' qui cherchent davantage le nième numéro racoleur sur Hendrix, les titres qu'il n'a jamais joués, que sur la découverte d'un jeune groupe ou artiste.
Ray Davies is still alive, I presume
Oui, d'accord avec vous pour les couv' qui cherchent davantage le nième numéro racoleur sur Hendrix, les titres qu'il n'a jamais joués, que sur la découverte d'un jeune groupe ou artiste.
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
TC Hotrod
8065
Je poste, donc je suis
Membre depuis 13 ans
J'avais oublié Hendrix pour les couv' annuelles de RS - Désolé! 
Gerfaut12, je précise que j'aime énormément des gens comme les Stones, Hendrix ou Springsteen. Ils font partie de ce qu'on appelle "mes influences" et ils ont contribué à la construction de ma propre identité musicale.
Mais un article en 2015 sur le lost week end de John Lennon, ou sur l'enregistrement du White Album (raconté par un mec qui n'y était pas plus que vous et qui vous raconte ce que vous avez déjà lu ailleurs….) ça fait un peu ancien combattant. Et d'ancien combattant à vieux con, il n'y a pas loin.
J'en attends plus d'un canard Rock. je ne veux pas seulement qu'il me brosse dans le sens du poil (en me vendant ce que je connais et apprécie déjà) mais qu'il m'amène vers d'autres sons et d'autres groupes que j'aurais du mal à aller chercher de par moi- même, principalement pour des raisons de confort musical et d'habitude, justement.
Si la rédaction a le compteur bloqué sur 1967, ça ne peut pas fonctionner pas.
Eudeline, puisqu'on parle de lui, intervenait souvent derrière un pseudo sur un autre forum dédié au Mac et à la musique, aujourdhui moribond.
Le bonhomme faisait preuve d'une érudition discographique impressionnante mais également périphérique, allant des instruments vintage aux fringues-et- shoes associées à chaque époque. Ses interventions étaient cependant souvent teintées d'aigreur et du "c'était mieux avant".
Tout cela était doublé d'une démarche y compris en MAO, intellectuellement respectable mais totalement limitante (on rejoint l'idée de la ligne éditoriale autistique), allergique au numérique (et du coup s'en tenant trop éloigné pour pouvoir y trouver des choses intéressantes à ses yeux et ses oreilles), aux instruments virtuels… au prétexte que le mojo ne se trouve que dans une gratte aux mécaniques instables branchée dans un ampli revendu par Pete Townshend, à la condition exclusive de porter une paire de pompes achetées à Londres en 66.
Sans oublier bien sûr une bonne dose d'ode à la dope et de célébration de la loose-attitude.
Le Rock'n'Roll s'est contruit autant sur l'image que sur le son. Il n'y a plus beaucoup de son.
Gerfaut12, je précise que j'aime énormément des gens comme les Stones, Hendrix ou Springsteen. Ils font partie de ce qu'on appelle "mes influences" et ils ont contribué à la construction de ma propre identité musicale.
Mais un article en 2015 sur le lost week end de John Lennon, ou sur l'enregistrement du White Album (raconté par un mec qui n'y était pas plus que vous et qui vous raconte ce que vous avez déjà lu ailleurs….) ça fait un peu ancien combattant. Et d'ancien combattant à vieux con, il n'y a pas loin.
J'en attends plus d'un canard Rock. je ne veux pas seulement qu'il me brosse dans le sens du poil (en me vendant ce que je connais et apprécie déjà) mais qu'il m'amène vers d'autres sons et d'autres groupes que j'aurais du mal à aller chercher de par moi- même, principalement pour des raisons de confort musical et d'habitude, justement.
Si la rédaction a le compteur bloqué sur 1967, ça ne peut pas fonctionner pas.
Eudeline, puisqu'on parle de lui, intervenait souvent derrière un pseudo sur un autre forum dédié au Mac et à la musique, aujourdhui moribond.
Le bonhomme faisait preuve d'une érudition discographique impressionnante mais également périphérique, allant des instruments vintage aux fringues-et- shoes associées à chaque époque. Ses interventions étaient cependant souvent teintées d'aigreur et du "c'était mieux avant".
Tout cela était doublé d'une démarche y compris en MAO, intellectuellement respectable mais totalement limitante (on rejoint l'idée de la ligne éditoriale autistique), allergique au numérique (et du coup s'en tenant trop éloigné pour pouvoir y trouver des choses intéressantes à ses yeux et ses oreilles), aux instruments virtuels… au prétexte que le mojo ne se trouve que dans une gratte aux mécaniques instables branchée dans un ampli revendu par Pete Townshend, à la condition exclusive de porter une paire de pompes achetées à Londres en 66.
Sans oublier bien sûr une bonne dose d'ode à la dope et de célébration de la loose-attitude.
Le Rock'n'Roll s'est contruit autant sur l'image que sur le son. Il n'y a plus beaucoup de son.
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