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Sujet Payer les musiciens dans l'association

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Sujet de la discussion Payer les musiciens dans l'association
Bonjour,
après lu et relu une certaine quantité des sujets, sites et blogues  concernant le fonctionnement de l'association du loi 1901 et je voudrais etre sure de bien comprendre ce monde entre carré et ronde, entre le chat et chien...
Tout d'abord mon but est de permettre aux musiciens de ma groupe ( dont moi-meme ) d'enregistrer un album de mes compos et ensuite acceder aux contrats remunerés aux cachets. Pour cela j'aurais le recours a l'association 1901, dont le president ou un autre membre du bureau sera possesseur du licence No2 d'enterpreneur du spectacle. Pour eviter  toute situation susceptible generer un conflit avec le statut désinteressé de l'association, aucun des musiciens ne sera le membre du bureau ou CA. Le contrat utilisé pour les concerts sera le "contrat de cession" entre l'assoc et Festival ou un autre organisateur, si l'association paye les musiciens pour l'enregistrement il suffira peut-etre le chèque associatif. La ou je patauge c'est les taxes auquels ces mode de remunerer les musiciens sont assujettis.
Mais a la base c'est la bonne direction ou il'y un ver dans la pomme?
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Le vers dans la pomme ? Il est que l'association sera l'employeur des musiciens.

Donc quand le groupe aura un concert dans une salle ou un bistrot, il faudra sortir genre 750 euros si vous êtes 3 membres + 1 ingé son.

1. Vous trouvez un concert payé 500 euros par la salle ou le bar.
L'association encaisse les 500 euros.

2. L'association doit payer les musiciens et l'ingé son au tarif minimal.
Ce qui fait 750€ pour des cachets minimums.

Il manque 250 euros...

3a. Soit l'asso les sort pour payer les zicos. Mais alors comment tu fais au bout de 10 concerts à 500 ? Je te parle même pas des concerts à 100 euros

3b. Soit l'asso paye un zicos sur deux, ou file des demi cachets. Et elle est en infraction.

Et c'est pareil pour tout le monde.
Et tu ne peux pas considérer qu'un coup tu payes, un coup tu payes pas (en dehors des 4 show promotionnels par an que tu peux faire gratos)
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Tiens je suis aussi dans les mêmes questionnements sur l'association loi 1901.

Et si :

- les musiciens sont gentils membres de l'association et participent gracieusement au spectacle
- l'association encaisse les 500 €
- elle rembourse à chaque musiciens des frais d'essence

ce serait pas bon là ?
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Merci Valoche ( je suis un fan inconditionnel de ton Guide pour les Groupes Indépendants! ) et Gregolak pour vos réponses,
Je dois avouer, que cette obligation de payer les musiciens au tarif minimum, je n'y est pas pensé. Oui, dans le système actuel ca represente une réelle contrainte, effectivement possible à contourner avec le remboursement des frais. Sauf que: le contexte est  (un peu ) different de celui des groupes jouant du pop, chanson francais, rock, metal etc.
Concrètement nous sommes 5 musiciens issue du jazz et de la musique classique, qui sont deja registrés dans leurs domaines autant que des musiciens professionnels. Notre projet est de la musique du monde, le but est un CD et des salles qui bénéficient des subventions et qui proposent la remunération au cachet
(  je suppose, qu'ils sont obligés de garantir le tarif minimum ). Pour "roder" le repertoire, passage au niveau des bars est inévitable, mais la ( dans la région parisienne ) on paye des cacahouètes dans le chapeau. Plus de souci me fait par contre la production du disque. Je cite:http://www.i-cone.net/default.asp?mnu=38&id=38&ACT=5&content=89
"En cas d'achat d'une bande en vue de sa production, (par exemple dans le cadre d'un contrat de licence), le producteur qui achète la bande ne peut se suffire d'une clause de garantie, surtout s'il a affaire directement à un artiste ou à une société sans références. Le producteur doit vérifier que les artistes et musiciens ont bien été salariés et que des fiches de paie ont été établies. En effet, l'article L. 324-9 du code du travail sanctionne au titre du travail dissimulé le fait d'avoir recours sciemment, directement ou par personne interposées aux services de celui qui exerce un travail dissimulé. Le producteur de disque qui achète un master, doit donc vérifier que ce master n'a pas été réalisé avec recours au travail dissimulé. Il est toujours préférable de demander à se faire communiquer la copie des contrats de cessions de droit des artistes et musiciens et une copie des fiches de paie correspondant aux séances d'enregistrement. Attention, le seul fait de ne pas mentionner toutes les heures, par exemple de faire une fiche de paie pour une journée alors qu'il y a eu une semaine d'enregistrement est également constitutif de travail dissimulé."
Ca me semble etre exactement mon cas, parce que je voudrais proposer cet enregistrement aux labels susceptibles d'etre un minimum interessés. Mais alors, comme c'est moi-meme qui le produit financierement, ca risque exploser mon budget!! Enfin payer les musiciens au tarif du concert, moue, ca encore, mais les séances d'enregistrement et des repetitions avec toutes les charges sociales?!? Je m'excuse de la longeur de mon poste, je finis bien tot: il y a peut-etre encore une autre possibilité: comme moi je subvention le projet avec la donne manuel à l'association, mes musiciens peuvent le faire aussi, mais en utilisant une ( ou toute ) partie de l'argent provenant de leurs remunerations. Ca me parait pas entierement nette, mais il me semble, que en cas d'une controle il sera impossible de prouver le liens entre la rémunération et la donne?
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Ça doit être une exception française probablement unique au monde cette obligation de rémunérer les musiciens dans une production. Le retour sur investissement est déjà tellement aléatoire dans la musique, il y a là de quoi décourager les plus motivés.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Je dirais que, la législative concernant le milieu du spectacle vivante n'a pas pour le but de permettre de réaliser des choses dans la légalité, mais plutôt d'exercer une contrôle sur l'individu. Je trouve que ca serait un excellent sujet. Les contraintes sont vraiment pesantes, mais vu le nombre des CD produit a l'heure actuelle, ca semble rester à la portée de tout le musicien réellement motivé. La question reste donc "comment faire"?
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Il est parfaitement légal que les musiciens reversent une partie de leur salaire à l'asso. Tant que les cotisations sociales sont payées sur le total, et que les salariés ont bien touchés la totalité du net (pas de "prélèvement à la source" de la part de l'asso), personne ne peut rien y redire. Meme pas obligé de cacher le lien entre la paye et le don qui s'en suit!
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Merci Wildcopper! ca me permets d'avancer...
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Bonjour les amis,

Est-ce que la rémunération au chapeau est vraiment légale? Et dans tous ces cas de figure.

- les artistes gardent le chapeau

- les artistes ont un cachet + un chapeau

- les artistes ont un cachet et l'organisateur fait paser le chapeau qu'il garde

Comment de l'argent qui circule sans trace, pourrait-il être légal?

N'y aurait-il pas moyen, dans le cas où on tient à cette formule de chapeau, de faire payer les spectacteurs à la sortie selon leur bon vouloir mais en leur remettant un ticket. Par exemple: on paie à la sortie du spectacle un billet de 10, 5, 2, 0 euro avec un carnet à souche bien sûr? Mais ça aussi est-ce que c'est légal de payer à la fin ou de ne pas payer du tout puisqu'il y aurait la possibilité de payer 0 euro? Quelle est la législation précise par rapport à la billetterie ou au chapeau?

Avez-vous des informations précises?

Merci de votre réponse. 

10

Hello,

en terme de législation, le système de chapeau n'est ni plus ni moins assimilé à la mendicité. Et là, c'est plus ou moins interdit, même si, depuis les années 1990, ce n'est plus un acte délictuel. Ca, c'est pour le chapeau sur la voie publique. Par contre, où que ce soit, le délit est avéré pour le chapeau effectué par des personnes mineures.

Mais, quoi qu'il en soit, le chapeau n'a rien de légal en des lieux privés (salles de concerts, bars, etc) puisque, fiscalement, il sera assimilé à une billetterie parallèle.

Une vraie billetterie répond à des règles précises (mentions obligatoires sur les billets en 2 souches par exemple) notamment une tarification FIXE (sinon, il faut plusieurs séries de billets) , et implique le règlement avant l'entrée dans la salle et non après.