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grosse production -> pistonnage ?

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Sujet de la discussion grosse production -> pistonnage ?
j'ecoute souvent avec une certaine curiosité les grosses productions made in usa.
les katy perry, lady gaga and co
j'ai toujours au ce réflexe (depuis le hiphop des années 90) c'est de regarder qui produisait quoi sur mes vinyl.
Je fais la même chose avec les grosse prod d'aujourd'hui a l'aide du fameux wiki.
Il y a souvent les mêmes types qui reviennent, et je me demande parfois d'ou viennent certains...Bon ma culture musicale n'est pas infaillible. Mais parfois je me pose des questions.
je croyais que ca se déroulait a base d'appel d'offre. Tu reçois tout plein de production et tu fais le trie dans le tas.
Je suis sur qu'un paquet de producteur de renom (dans le hiphop par exemple), serais prêt a travaillé avec tous ces artistes branchouilles.
c'est une question que je me pose souvent...
2
Tu parles du "record producer" en anglais, c'est à dire le réalisateur, ou du producteur au sens français, c'est à dire celui qui investit sur l'enregistrement?

Le producteur/investisseur il investit sur du bankable a son avis.

Le "record producer"/réalisateur c'est un métier de la musique comme un autre, il travaille pour celui qui paie. Les bons sont rares et donc à la fois très bien payés et très demandés. C'est donc logique qu'on retrouve souvent les mêmes noms, tout comme pour les très bons musiciens de studio par exemple.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


3
oui je parlais des record producer.

Effectivement c'est un métier comme un autre qui demande pas mal de compétences.
mais là ou un musicien, tout en apportant sa patte, peut se faire discret. Le record producer à un poid un peu plus important sur le rendu sonore final.
et pour ces grosses prods, il y en a beaucoup nom qui revienne toujours.
au final, ces trucs qui passe en boucle à la radio, ca devient une mélasse uniforme.
je me suis toujours demandé qui les choisissait ? l'artiste, le label, le producteur, le directeur artistique ?
4
Il doit y avoir du copinage c'est sur. De cette manière tout fonctionne en circuit quasi fermé, de la prod jusqueà la diffusion. Mais si tu es bon dans ce que tu fais tu peux être le futur "pote"
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C'est vrai que le milieu de la musique pro est un tout petit milieu où tout le monde connait tout le monde mais le terme copinage n'est peut-être pas le plus approprié. Il y a des amis, des copains, des strictes relations de travail et des personnes qui se haïssent. Mais c'est certain que quelqu'un qui a ne fut-ce qu'un ou deux succès a son actif (artiste, réalisateur, etc )n'a souvent plus ses coordonnées sur le net. Il n'en a plus besoin,il est dans tous les bons carnets d'adresses et n'a plus envie non plus d'être dérangé pour des plans pas sérieux.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


6
j'ai effectivement pas vraiment bien choisi le terme pour le titre. Copinage aurait été un peu plus judicieux :)
Ce n'est pas étonnant de retrouver fréquemment un très bon joueur de saxo contre-bass ou vibraphone. Mais niveau record production, y'a quand même plus de choix.
Je me demande parfois si les mecs sont pas choisi par catalogue. On va prendre "machin" qui a produit jenifer lopez et rihnana allé hop, au suivant...
niveau prise de risque, on a vu mieux.
et je suis d'accord avec toi epebe, une fois qu'on a le pied dedans c'est parti.
tiens j'avais lu un article sur un des producteurs de la miss gaga : dj redone.
article "success story" du rêve américain. Donc ca parle du type, parti outre atlantique, qui avait envisagé de tout arrêter. Et c'est là que la gaga, remercié par son label, a fait appel à lui. De la galère du musicien/producteur qui mange des pâtes tous les soirs à la gloire du carton de gaga.
Après quand tu vois sa discographie, le mec avant gaga il produisait : Christina Milian, Kat DeLuna, Akon....de sombres inconnus des charts :D:

Bon je suis pas là pour faire un procès d’intention, ni même de la jalousie. je leur souhaite a tous de réussir.
mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui, plus qu'hier, une bonne partie l'industrie musicale c'est 70/75% de contact et carnets d'adresse et 30/25% de musique et talent.
bon la vie et comme ça aussi :|
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Le carnet d'adresses est très important mais ça ne suffit pas, ce serait trop simple. Encore faut-il l'artiste ou le "produit" comme ils disent en parlant des prods, susceptible de les intéresser, et ça c'est tout sauf évident.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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certes, c'est pas suffisant mais c'est primordial et effectivement les "producteurs" s’adaptent à la demande.
Après qui est à blâmer, le cercle fermé de producteurs, le système, les artistes ?
c'est peut être le tout.
le résultat c'est, actuellement, la pauvreté de la musique industrielle/populaire. La créativité est devenu inexistante :|
Les années 80 (tant décriées à l’époque) étaient bien plus créative. Tout c'est cassé la gueule vers les 90's avec la musique "do it yourself"
Bon heureusement y'a pas que ça dans la musique, mais c'est ce qui passe en boucle sur mtv et les radios et que beaucoup écoute.
9
Ce qui a permi aux années 80 d'être créatives c'est l'apparition du synthé. Tout comme l'apparition de la guitare éléctrique a permi pas mal de créativité auparavant. Actuellement on ressort ce qui a déjà été fait mais ça donne une impression de déjà entendu..
10

Citation :

dj redone.

A son epoque kat deluna il etait connu (un peu) mais surtout au US. il a été révélé grace à gaga car il a reçus plusieurs grammy (ce qui n'étais pas le cas avec deluna). Pour qu'on en parle en France c'est qu'il a bien progressé, et bossé aussi sur le dernier album de mylène farmer (ça aide).

Finalement c'est un peu comme ici y'a pas mal de hitmaker de renom mais pas dis qu'ils sois connu au US

Pour le pistonnage j'y crois pas trop tu peux être inconnu et débouler avec un panel de prod énorme, et te faire tout de suite prendre pour plein de projets, (tu risque d'être très vite débordé).

Aussi tu peux être demandé par un hitmaker qui bosse sur un album mais qui a du mal à tout livrer donc il va te confier quelques titres (mais faut quand même que t'assure) (donc là oui c'est du piston)

mais tu le mérite nan ?

[ Dernière édition du message le 15/05/2011 à 10:28:11 ]

11
j'ai pris redone comme exemple, mais j'ai rien contre ce type hein.
après musicalement, ça se discute. suffit d'entendre le dernier jennifer lopez...
Après, professionnellement, il le mérite certainement.
mais quand tu vois le nombre de "producer" sur un album, comment veux tu avoir un minimum de cohérence musicale et de personnalité.
Prendre le risque de travailler avec un inconnu ou un type qui sort des sentiers battus, c'est fini.
Le seul truc qui me vient à l'esprit, c'est madonna qui est allé chercher Mirwais. Mine de rien c'etait assez couillu pour une artiste "blockbuster".

Heureusement, il y a quelques pépites pop/Mainstream aujourd'hui :

mais c'est de plus en plus rare :(
12

Citation :

comment veux tu avoir un minimum de cohérence musicale et de personnalité.

dans l'absolu je préfèrerais un album 16 tracks rempli par les 16 meilleurs producer plutot que 16 tracks du même. Très peu le font car ça serais dur à gérer. Ce qui fais la cohérence, c'est que le song est choisi par l'artiste, (ça viens de ses tripes) et quand il chante dessus ce sera son style inimitable et personnel

pour Janelle, c'est des instrus soul (j'adore les drum et les cuivres) mais c'est un style special loin de ce qu'on entend d'habitude, c'est très bon pour certain, trop ''complexe ?'' pour d'autres

13
La plupart du temps ce sont les artistes ou les maisons de disques qui font directement appelle à un Producer (réalisateur en Français) qui va s'occuper de faire ton album de A à Z.

Peace,

Supa

14
Pour info j'ai répondu sans avoir lu les com' précédents, donc il est fort possible que cela ait déjà été dit.

Peace,

Supa

15
Citation :
dans l'absolu je préfèrerais un album 16 tracks rempli par les 16 meilleurs producer plutot que 16 tracks du même

je suis entièrement d'accord.
on peut certainement arriver à une cohérence (le mixage peut y aider grandement)
Mais je me pose souvent la questions du choix des producteurs.
est-ce la pression du producteurs financier/maison de disque qui impose leurs choix. Prendre DJ charlotte aux fraises, il cartonne dans les charts. Ou si l'artiste a son mot a dire.
J'ai écouté, par curiosité, le dernier album de j-lo. C'est d'une pauvreté musicale et sonore :|
pourtant j'essaye d'être objectif, et loin de moi de faire une critique facile parce-que c'est commercial. d'ailleurs, commercial ne veut pas dire forcement "merdique".
dans le "mainstream" d'aujourd'hui : on fait du mauvais, ça fonctionne, donc on reste avec le mauvais :??:

[ Dernière édition du message le 09/06/2011 à 17:27:38 ]

16
Si ça fonctionne c'est que c'est efficace, donc bien fait. Peut-être pauvre musicalement, mais bien fait. C'est comme ça que fonctionnent ces producers à succès, c'est de l'efficacité calculée, méthodique. Vous serriez sans doute étonnés d'apprendre ce qu'ils aiment vraiment et écoutent chez eux ou font pour eux, c'est souvent hyper-pointu, tout sauf commercial. Ce qui ne les empêche pas d'avoir de la satisfaction, pas seulement financière, à bien réaliser des productions commerciales.


Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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j'ai pas une vision Manichéenne de la musique.
ces producteurs pondent peut être des tueries chez eux...c'est dommage de pas les sortir :)
y'a le cas eric pridz qui me vient à l'esprit.
sous ce nom il sort du truc bien commercial qui bave, sans grand interêt.
avec prida il navigue entre le commercial et le un peu plus underground
sous cires D, il sort des bombes electro-house qui sont énorme :aime:

ils doivent certainement trouver satisfaction. Mais parfois j'en doute...
comme à un ingé son :
aujourd'hui tu vas mixer un groupe d'euro dance russe. Obligé de sourire, de dire que ça poutre, hocher la tête de haut en bas de temps en temps. Et à la fin de la journée, tu es épuisée d'avoir écouté cette merde pendant plus 10 heures.
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sauf que tout le monde n'a pas la même définition de tuerie. Pour moi une tuerie c'est le morceau tellement efficace, évident, bien fait, apparemment simple, qu'on se demande comment personne n'y a pensé avant, c'est presque l’œuf de Colomb de la musique. Un morceau aussi bien réalisé mais dans un style plus underground, plus dérangeant, plus hermétique je peux trouver ça génial mais je ne vais jamais parler de tuerie.
Donc je ne suis pas vraiment d'accord avec la comparaison de l'ingé son. Travailler sur de la merde, qu'elle soit commerciale ou non, c'est toujours de la merde. Par contre on peut éprouver autant de satisfaction d'avoir réussi à faire une tuerie d'un titre de variété sur 3 accords que d'avoir composé un titre de jazz hyper-pointu qui va faire se pâmer les spécialistes du genre.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016