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Peut-on signer un album déjà édité ?

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Sujet de la discussion Peut-on signer un album déjà édité ?

Bonjour à tous !

J'ai une question qui peut avoir l'air bête, mais assez importante pour moi.

Je suis producteur indépendant de mes propres musiques (composition, arrangement, enregistrement, mix, etc...) et de certains artistes. Je travaille pas mal pour de la musique d'illustration.

Un éditeur assez puissant m'a commandé deux albums pour son catalogue (musique d'illustration).

J'ai donc signé deux albums avec eux.

A ma grande surprise, les albums plaisent énormément style "album d'artiste". Il y en a un electro et un metal dans différentes versions (chantées, epic remix, instrumentales, etc...).

Ma question est la suivante :

Comme ces album plaisent, est-il envisageable de les signer sur un label, sachant que les droit d'édition sont déjà pris à auteur de 50% ? (comme d'hab !)

J'ai signé pas mal de mes artistes et clients sur des labels. Les contrats ont toujours aussi été signé en édition...

Un label peut-il se passer des droits d'édition ?

Merci par avance !

 

Lacroix Loic, technicien du son / compositeur

www.loiclacroix-compositeur.com
www.vps-tutoriels.com
www.bigsoundstudio.fr

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Si la cession concerne uniquement les droits d'éditions (compo) et non l'enregistrement, il n'y a pas d'obstacle à la commercialisation des enregistrements par un label. Le label devra simplement payer les droits de reproduction mécanique (sdrm) qui seront ensuite redistribués entre auteurs et éditeur selon le contrat d'édition.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Merci pour cette réponse. 

Pour approfondir, le label ne sera donc dans ce cas plus un seulement un label, mais un producteur ? 

Car il devra attendre ces droits auprès de la SCPP ? Cela sous entendrait-il alors un rachat de droit comme me l'expliquait Manu de Tryo ? 

Car pour moi un label n'est pas un distributeur ni un producteur (ceux avec qui je travaille), mais en réalité un éditeur qui pose son étiquette comme Label Rouge et ses poulet :-) 

Les contrats que j'ai signé avec des Labels sont toujours des contrats d'édition typiques... Parfois y sont inclus des contrats de distribution, mais c'est plutôt rare...

Est-ce normal ? Est-ce bien cela ? 

Lacroix Loic, technicien du son / compositeur

www.loiclacroix-compositeur.com
www.vps-tutoriels.com
www.bigsoundstudio.fr

4
Il y a plusieurs aspects au niveau des droits :

Le producteur c'est celui qui finance l'enregistrement original (le master). Ça ne doit pas nécessairement être une maison de disque mais peut être un producteur indépendant, voire un artiste auto-produit.

L'éditeur est chargé de promouvoir l'oeuvre (la composition) dans tous ses aspects. Il se partage les droits d'auteur avec les auteurs/compositeurs/arrangeurs/adaptateurs.

Le label ce n'est jamais qu'une marque de la maison de disque. Maison de disque aussi appelée éditeur phonographique, à ne pas confondre avec l'éditeur de musique. Il s'occupe parfois de la production mais prend souvent une licence d'exploitation auprès du producteur original.

Si on compare avec ton poulet

- Compositeur/éditeur y a pas (sauf pour du poulet transgénique qui ferait l'objet d'un brevet icon_facepalm.gif )

- Producteur c'est l'éleveur de poulets

- Label c'est ton exemple Label Rouge. Quoi que l'exemple est limite, Label Rouge étant une marque collective, mais on pourrait dire Ducros qui est une marque de McCormick comme Polydor est une marque d'Universal.

- Distributeur c'est celui qui fournit les différentes enseignes. Je n'ai pas d'exemple pour le poulet mais ça doit sans doute exister, au moins pour les produits importés.

- Détaillant c'est celui qui facture au client final.

Sinon les maisons de disques peuvent aussi être éditeurs, producteurs, distributeurs selon les cas, ce qui donne parfois des montages compliqués avec une répartition complexe de tous les types de droits entre les différents intervenant. Une major peut même être distributeur d'une autre major sur certains marchés où la seconde ne dispose pas de son propre circuit de distribution.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Salut, 

 

Merci pour tes réponses EPE_be !

On est d'accord que tout n'est histoire que de contrats... Et les contrats sont modulables à souhait en fonction de l'attente de chaque structure !

Même si j'ai posé une question bête et avec une grosse faute d'orthographe dans le titre, je suis conscient de tout ça !

En fait, je cherche surtout à connaître mes éléments de démarche commerciale pour que les labels, dans mon discours, s'y retrouvent ! 

Le label, de ce que je connais et ai signé aujourd'hui, s'y retrouve en édition... Raison pour laquelle il défend des ou mes oeuvres phonographiques.

Dans ce cas, les parts d'édition sont prises. C'est irrémédiable et inconcevable que l'éditeur en question partage ses droits (aprim).

 

Pour mes clients et les prods que j'ai réalisé jusqu'à présent (sans être inscrit à la SCPP, mais ayant droit SPFF), j'ai toujours expliqué les choses de la manière suivante :-)

- Compositeur : Regarde M. X l'éditeur, il est beau mon poulet, c'est une race que j'ai créé ! Parfaite, t'as vu la taille de ses oeufs  ! Les gens en seront forcément friands !

- Editeur : Ptain, y'a un marché à prendre là ! Je tampone ton poulet, ça lui donne de la crédibilité, et en plus je vais sur tous les salon agricoles pour le présenter ! Par contre, ça va te coûter 50% de ta trouvaille... Je suis un label qui tampone la qualité de création et la défend parce que c'est ce qui me permet de vivre :-)

- Producteur : Est ce que dans ce cas précis ce n'est pas de l'autoproduction ? Un producteur se présente et dit : "Super ton poulet, tu l'as protégé à l'INPI (SACEM) et je vais racheter ta pro !!!! Arg, je tombe les ***** € Mais après !!! j'en détient le droit de "re" production... j'ai trouvé la mine d'or :-)

- Label : C'est quoi pour finir ? 

- Major : Je créais, je produis, je tamponne, je partage et je VEND !


- Distributeur : Carrefour, Auchan, Leclerc ! Je négocie les prix, je propose ça à des revendeurs massifs tels que FNAC, VIRGIN, BELIEVE, ITUNES, etc...

- Détaillant : C'est l'éditeur  ! Tu veux du poulet gris bleuté ? Je te le propose ! on fait comme ça  ! je touche des droits sur les ventes :-) par contre que des droits sur la créa, pas sur la prod ! c'est toi le prod qui produit, pas moi !!! Garde ta marge de 33.3333334 % !

 

Donc finalement, qui je démarche ? 

 

Bonne soirée et merci encore EPE_be !

Lacroix Loic, technicien du son / compositeur

www.loiclacroix-compositeur.com
www.vps-tutoriels.com
www.bigsoundstudio.fr

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Citation de MSS :
Détaillant : C'est l'éditeur  !

Non, détaillant c'est le revendeur final, Itunes, Fnac etc. Le distributeur c'est par exemple Zimbalam pour Itunes, ou la structure qui démarche la Fnac pour savoir combien ils veulent bien en prendre en rayon, à quel emplacement, pour combien de temps, qui gère les retours d'invendus etc.

Editeurs et auteurs/compositeurs touchent des droits de reproduction (DRM) ou des droits de diffusion (radio, télé, live) via une société de droits d'auteurs comme la Sacem mais ne touchent rien directement sur les ventes.

Le rôle de l'éditeur c'est de faire vivre l’œuvre sous toutes ses formes, que ce soit l'enregistrement original ou un autre enregistrement, une reprise par un autre artiste etc.

La maison de disque/label, elle, vend un produit, le disque, ou le fichier numérique, d'un enregistrement sur lequel elle possède les droits de commercialisation.

Donc la personne que tu dois voir en premier lieu, si c'est bien un contrat d'édition que tu as signé, c'est ton éditeur. Tu lui dis ce que tu as expliqué dans le premier message, que tu sens une demande sous forme d'album et pas seulement en musique d'illustration, et que tu penses qu'il faudrait démarcher les labels. C'est son boulot d'avoir un carnet d'adresses, de savoir s'en servir et de t'aider à trouver de nouveaux débouchés pour ta musique. Il faut bien qu'il mérite son pourcentage.

Après il va peut-être te répondre que ça n'a pas assez de potentiel pour les labels, qu'aucun n'est intéressé, mais que tu peux le commercialiser toi-même en numérique via zimbalam ou autre. Mais ton éditeur doit aussi être ton conseiller en commercialisation.

Sinon j'ai corrigé la faute d'orthographe dans le titre ;)

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Salut, 

 

Dans mon schéma poulet il y avait quelque chose de bancale... Je comprend mieux !

Merci à toi pour ces réponses détaillées et le temps que tu y auras passé :-)

 

Bonne semaine !

Lacroix Loic, technicien du son / compositeur

www.loiclacroix-compositeur.com
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www.bigsoundstudio.fr

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Je confirme, la réponse est : oui bien sûr.
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Salut mon Loïc,

pas évident cette histoire d'éditeur. En fait c'est un des chainons qui a de moins en moins de raison d'être. Si on repart du début, dans le cadre de la musique classique, le compositeur créait une œuvre dans son coin. Ensuite il s’adressait à un éditeur dont le travail était principalement de publier la partition (finalement comme pour un bouquin, d'où le nom d'ailleurs) et de la déposer auprès d'un organisme de gestion des droits type SACEM. A delà, sa mission était de promouvoir cette œuvre auprès 1) des musiciens en vue de l'enregistrement / des concerts 2) des producteurs (label = la marque du producteur comme dit EPE_be) qui eux organisent et financent l'enregistrement, la distribution (auprès des enseignes de vente)et la promotion de l’œuvre enregistrée 3) du public.
Maintenant tout ça est faussé. Si tu déposes toi même à la SACEM, et que l'éditeur ne t'apporte rien, tu peux t'en passer et récupérer tes 50%. Si tu finances ton enregistrement, tu es ton propre producteur. Pour un CD, tu peux passer avec un label pour un contrat dit de distribution (ils s'occupent de la vente aux détaillants et de la com du disque) et éventuellement de la partie fabrication...

La chaine YT du Dr Quack : swamp/southern/blues rock & Cigar Box Guitar

Le site officiel de The Monsoon (Blues Folk Rock)

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Citation de yorganyst :
pas évident cette histoire d'éditeur. En fait c'est un des chainons qui a de moins en moins de raison d'être
Au contraire, c'est un des chainons les plus importants dans la mesure où les droits de diffusion représentent une part croissante par rapport aux ventes. Il y a bien les droits voisins producteurs mais ça représente peu de choses par rapports aux droits d'auteurs. D'ailleurs il devient de plus en plus rare et même exceptionnel qu'un label signe un artiste sans prendre au moins une part des éditions.

Puis il ne faut pas oublier un des rôles principaux de l'éditeur qui est de placer auprès d'artistes et de maisons de disques des œuvres d'auteurs et compositeurs qui ne sont pas interprètes.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016