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Sujet Organigramme de la réussite d'un échec organisé...

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Sujet de la discussion Organigramme de la réussite d'un échec organisé...
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En lien avec cet article (en anglais) : http://blog.musicxray.com/genuine-ar-filter-guest-post-by-jack-ponti/

Même si je ne suis pas d'accord avec tous les points soulevé dans cet article il est clair que la question du "filtrage" a un impact non négligeable sur les difficultés que l'on peut rencontrer de nos jours dans ce milieu, surtout pour de jeunes groupes qui tentent de se faire une place au soleil (ou du moins hors de l'ombre). C'est pour le moins difficile quand on est noyé dans une masse de bruit et de brume que forment tous les aspirants superstar et autres wannabees bercés d'illusions et n'ayant pas la mesure de leur (manque de) talent.

Ce qu'il me semble, c'est qu'il n'existe aucune réelle stratégie 100% efficace pour réussir mais dans le même temps énormément de gens prêts à vous en vendre une.

La réalité, c'est qu'on oublie trop souvent que le talent est une condition indispensable si on veut avoir au moins une chance d'entrer dans la ronde, sans toutefois avoir la garantie d'un succès quelconque, encore moins durable.

Partagez, discutez, argumentez... progressons
Quelles sont vos opinions ?

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

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Le feeling et l'originalité resteront humain, mais il est fort probable que la réalisation ne soit plus confiée à l'humain dans un avenir proche.

Dans de nombreux domaines, celui de la musique n'y échappant pas, les sociétés qui tireront leur épingle du jeu, seront celles qui seront le plus à même de traiter de l'information en masse pour justement rechercher ces perles de feeling et d'originalité dans cet océan de données.

Car aussi paradoxale que cela puisse être, on aurait pu penser que l'assistance des machines dans l'aide à la réalisation conduirait à une forme de liberté créatrice, il en sera tout autre.
Rares, seront ceux qui consommeront leur propre musique, de façon individuelle, pour leur propre compte.
La nature humaine ayant peur de la liberté, c'est dans une masse toujours plus énorme et et de plus en plus uniforme de données qu'il conviendra de rechercher ce feeling humain (rassurant) pour le proposer à la majorité.
La valeur marchande reposant uniquement sur la recherche et la propriété de cette idée originale.


Je sais que cette anticipation peut vous paraître bien barrée et un peu hors sujet. Pourtant, sur bien des aspects le monde est déjà comme ça.

j'en conclue donc que pour réussir, il sera bien plus profitable d'avoir un concept réellement novateur plutôt que du talent ou un réseau.

[ Dernière édition du message le 22/03/2014 à 15:00:39 ]

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Superbes tous vos avis sur cet article, je lis avec passion ! Pour ma part, je reviens aux anciennes méthodes, c'est à dire prendre un rdv avec un DA, je pense que l'on a plus de retour sur investissement que de mettre un post sur Facebook avec un lien soundcloud...
Je ne suis pas d'accord sur tout l'article, par contre le "Trop d'info tue l'info", j'adore et c'est bien vrai.
Keep rocking guys !

[ Dernière édition du message le 28/03/2014 à 12:45:43 ]

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Après, en termes de DA, faut aussi avoir son mot à dire, j'en connais qui ont tué un groupe.
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http://rue89.nouvelobs.com/2015/02/07/spotify-comment-fonctionne-recommandation-musicale-257489

quand je suis tombé sur cet article, j'ai automatiquement repensé à ce fil où nous évoquions la place de plus en plus importante que prenait les algorithmes dans nos vies quotidiennes. La question que je me pose est la suivante :
Lorsque les recommandations automatiques deviendront si performantes qu'effectivement elles correspondront aux choix qu'on aurait fait, prendra-t-on encore le temps de chercher par nous même des morceaux nouveaux par nous même ? A quoi bon ?
On a toujours du plaisir à découvrir un nouveau morceau ou un groupe nouveau qu'on aime, c'est un peu comme si on découvrait un trésor, mais c'est toujours un énorme investissement de temps (et sans garantie de réussite). Comment réagirai-je quand ce sera facile, instantané ? il est fort probable que pour la même satisfaction finale (la découverte d'une véritable pépite musicale) je sacrifie un peu de mon libre arbitre contre une solution diablement plus efficace.
Certains morceaux ont changés nos vies (d'un point de vu personnel à chacun) et pourtant je sais qu'il en existe des milliers des comme ça que nous ne découvrirons jamais. Qu'est ce qui est le plus triste dans le fond, faire confiance à une machine qui choisi pour nous ou passer à côté de tout ces morceaux potentiellement structurants ?

Peut-être enfin, ce serait le moyen pour des groupes qui n'ont pas le soutien d'une major de toucher leur public si modeste soit-il puisque c'est la machine qui nous conduirait directement à eux ? Sans pub, sans promo, sans artifices, loin des modes juste parce que le morceau est exactement ce que l'on a envie d'écouter a cet instant T et donc choisi pour nous par la machine parmi une production toujours plus vaste. Peut être cela favoriserait-il une réelle diversité musicale ?

D'autre part je m'interroge fortement sur le comment se formeraient nos goûts musicaux personnels si ils n'étaient plus nécessairement soumis à une influence extérieure, que se soit la télé, la presse, notre entourage ou autres ?
Est-ce que ça favoriserait une réelle diversité musicale ? Rien n'est moins sûre, avons nous réellement des goûts personnels ou n'est-ce que le résultat d'un effet social ? Aucun scrupule à perdre notre libre arbitre qui n'existe pas dans ce cas, si ce n'est juste que le résultat d'un effet social.

Toujours est-il que ces services de recommandation lorsqu'ils deviendront plus que très performants changeront fondamentalement notre rapport à nous même et à ce qui nous entoure.

[ Dernière édition du message le 11/02/2015 à 01:43:16 ]

15
Citation de anathonh :
D'autre part je m'interroge fortement sur le comment se formeraient nos goûts musicaux personnels si ils n'étaient plus nécessairement soumis à une influence extérieure, que se soit la télé, la presse, notre entourage ou autres ?
Est-ce que ça favoriserait une réelle diversité musicale ? Rien n'est moins sûre, avons nous réellement des goûts personnels ou n'est-ce que le résultat d'un effet social ? Aucun scrupule à perdre notre libre arbitre qui n'existe pas dans ce cas, si ce n'est juste que le résultat d'un effet social

Question passionnante :bravo:

Je pense que le libre arbitre existe mais qu'il est tout de même assez limité. J'en prends pour exemple ma découverte de la musique dans un bled perdu bien avant internet. Ma rencontre avec la musique a donc commencé avec les goûts de mes parents, frère et sœur. Mes parents avaient des goûts assez variés (classique, jazz, variétés) mais écoutaient peu de musique à la maison. Ils se rendaient par contre assez souvent à des concerts de musique de chambre, mais sans les enfants. Mon frère était plutôt lecture que musique et ma soeur avait des goûts assez mainstream radio avec une surpondération de titres en italien de par sa passion pour l'Italie et ses études de traductrice.

Donc j'ai pêché dans ce que j'entendais autour de moi. J'étais plus attiré par les titres anglo-saxons de la discothèque de ma soeur (ça c'est le libre arbitre) et le premier disque que je me suis offert avec mon argent de poche était un album d'un groupe écossais de pop-rock aseptisé pour ado (on appelait le style "bubblegum pop" ou "bubblegum rock" à l'époque)

Puis c'est un copain de classe avec qui je parlais musique qui me dit que le rock ce n'est pas ça et me parle du punk. Comment ce type dans une toute petite ville de province avait découvert le punk à ses tous débuts, ça reste un mystère. Je ne me souviens pas s'il m'a fait écouter mais toujours est-il que quelques mois plus tard, lors d'un voyage scolaire à Londres, il a profité des quelques heures de quartier libre pour me faire faire le tour des disquaires de soho où j'ai écouté (dans des cabines) et acheté mes premiers 45 tours des pionniers du punk anglais.

Ça correspondait à ma révolte d'ado de l'époque et j'ai plongé. Puis j'ai découvert qu'il existait un fanzine punk, puis une émission de radio tard le soir que j'écoutais sous l'oreiller, puis un disquaire spécialisé en import anglais et américain à Bruxelles. Disquaire chez qui on pouvait écouter les nouveautés dont parlais le fanzine, ou qui t'en proposait d'autres. Si tu avais des goûts peu communs, ta liste de recommandation c'était les critiques de la presse spécialisée et ton disquaire qui la faisaient. Les autres restaient au mainstream radio.

Après c'est toujours par les rencontres que je me suis ouvert à d'autres styles.

La possibilité de voyager librement entre des styles et des artistes non mainstream date seulement d'internet. Même le choix de radios était beaucoup plus réduit.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Une bonne strategie c'est quoi ?

Bon, c'est un debat qui a toujours existé, quelle strategie employer, quelle reponse trouver etc...
Ca va nous prendre toute la nuit des temps cette affaire, possible que ce soit un graal
Alors que le probleme est en realité tres simple.
Pour resumer, une bonne strategie, c'est quoi ?
Alors, c'est simple.
Bon, t'as la strategie, au debut c'est une strategie, tu la met en place, tu vois, elle marche pas, efficace tu vois mais... non c'est pas ca.
Non,
A coté, t'as le gars, il a une strategie, il l'a met en place, elle marche pas, et la strategie, c'est une bonne strategie et la ca marche pas.
Alors que l'autre, il a une strategie mais elle est pas bonne...

Ah je ne vais avoir l'exprimer !!!

Bon, je suis pas tout seul, je suis avec un pote, il va vous exprimer tout ca mieux que moi.

Ouais voila
Bonjour à vous.
Alors c'est simple. Le gars, il a une strategie, il fonce, elle marche pas, pas de probleme, parce que c'est pas une bonne strategie vous voyez ?
Alors que l'autre, il a une strategie, pareil, il l'applique, il fonce aussi mais... c'est pas pareil, et la, ca marche pas mais c'est une bonne strategie et.../...


Ouais mais non !!! (c'est moi Fred, je reprends le clavier)
Non, le gars, il a une strategie, elle marche pas, ok, mais il la lance, il fonce, alors que l'autre, il a une strategie, elle marche pas, bon elle marche pas, mais c'est pas pareil justement, c'est pas pareil Parce que lui, il fonce !!! Et la, c'est une bonne strategie

:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((

[ Dernière édition du message le 12/02/2015 à 14:02:54 ]

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Citation :
Je pense que le libre arbitre existe mais qu'il est tout de même assez limité.


Exact
18
Citation :
jouent leurs compositions dans des bars et petites scènes locales (comme le font énormément de groupes).
Bien évidemment, ce groupe aspire à mieux


Mon expérience, c’est que la stratégie commence dès le début, et non pas quand « on voudrait mieux »…

Dans mon entourage, j’ai vu deux exemples radicalement différents.
D’un côté un chanteur, qui avait son groupe, faisait une sélection très soigneuse de où il jouait et dans quelles conditions (bon il faut dire que grâce à son passé professionnel dans le milieu sportif, il avait un excellent réseau).
Il refusait les shows cases à l’arrache (pourtant considérés comme « passage obligé » pour beaucoup, les scènes ouvertes etc.). Chaque fois qu’il jouait, c’était toujours dans de bonnes conditions.
Résultat : auprès du public, il bénéficie d’une super image. Son CD autoproduit, il le vend 20€ pièce et je peux vous assurer qu’il en vend.
Et quand les municipalités organisent des festivals, manifestations etc. il est toujours dans la programmation.

Dans un autre côté, un autre chanteur avec son groupe, a montré qu’il en voulait, était mort de faim, motivé : il a pris tout ce qui passait, les bars (pourris ou pas), les plans à l’arrache etc.…
Il a tout fait avec le sourire, humour, plaisant.
Résultat : il a une image de chanteur gentil mais pas « sérieux », pas pro…
Et le jour où a force d’abnégation, il a enfin décroché une belle salle en ville programmé par la mairie, même moi je me suis dis que jamais je ne payerai une entrée pour le voir à ce concert.
J’avais qu’à aller le voir dans un bar et que ça me couterai un demi….

Bref, tout ça pour dire qu’il faut bien réfléchir à quelle image tu veux renvoyer.


En décembre 2013, j’ai participé à une rencontre avec des bookers qui m’a conforté dans ce point de vue.
Ils disaient que la forme de la communication primait : qu’entre deux mails reçus par des groupes, c’est toujours le plus travaillé graphiquement qui avait la primeur, idem pour les demos…

 Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/