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Sujet Questions sur l'autoproduction

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Sujet de la discussion Questions sur l'autoproduction
Bonjour,

J'envisage de créer mon propre label pour diffuser ma musique. Je me suis renseignée sur le sujet, comprend les enjeux financiers, etc., mais j'ai néanmoins quelques interrogations qui subsistent.

1. Je sais que pour créer un label, il faut créer une association de loi 1901 à la préfecture. Ma question est : est-ce grave si je suis la seule personne physique à gérer cette association ou me faut-il obligatoirement une autre personne pour la gérer avec moi (secrétaire, trésorier) ?

2. En matière de droits d'auteur, est-il préférable de s'inscrire à la SACEM ou d'utiliser les licences Creative Commons ? Dans le dernier cas, je ne vois pas comment je pourrais percevoir les droits d'auteur. EN bref, y a-t-il des alternatives à la SACEM ?

3. En ce qui concerne le pressage CD, j'ai fixé un montant maximum à 500 exemplaires pour être sûre d'avoir un produit de qualité. Je me demandais si vous connaissiez de bonnes adresses pour presser des CD (format Digipack) avec un excellent rapport qualité/prix. Pour l'heure, j'en ai quelques uns sous le coude tels que Hurricane Entertainment, AktifCD et Vocation Records.

4. Au niveau de la mise sur le marché, je compte ouvrir une boutique sur Internet, mais j'aimerais aussi voir mes disques chez des disquaires (je parle surtout des disquaires du style FNAC/Virgin). Je me doute qu'il ne se retrouvera pas dans toute la France, mais au moins dans une ou deux boutiques (locales). Quant au disquaires locaux, je sais que je peux compter sur eux.

5. Dernière question : est-il possible de recevoir des aides financières pour un tel projet ? La plupart du financement sortira de ma poche, bien entendu. Je pensais également ouvrir un projet de crowdfunding. Je me demandais juste s'il y était possible de recevoir des aides autres.

Merci d'avance pour vos réponses.
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1) N'est-ce pas prématuré? Pour vendre en ligne aucune structure n'est absolument nécessaire, du moins avant de voir si cela génère des revenus significatifs. Ce qui est rarement le cas en autoproduction. La plupart vendent moins que leurs frais de mise en ligne, aussi faibles soient-ils. C'est de ça que vivent les agrégateurs.

2) Les licences creative commons ne permettent pas non plus de percevoir des droits, du moins automatiquement. Quant à la sacem ce n'est utile que s'il y a des concerts (déclarés sacem) ou des passages radio/télé. Est-ce le cas? Sinon déclaration sdrm "propriétaire actuellement inconnu" ce qui permet de n'avoir rien à payer en droits de reproduction au pressage et de toujours pouvoir s'inscrire sacem plus tard, si ça marche.

3) Il y a un fil "pressage" dans le forum.https://fr.audiofanzine.com/autoproduction-business/forums/t.525796,pressage-et-duplication-cd-sujet-unique.html

4) J'ignore si la fnac prend encore des autoproduits en dépôt-vente. Voir avec la Fnac locale. Pour les autres, sans distributeur, c'est pratiquement exclu, sauf de plus en plus rare disquaire indépendant.

5) Un oncle d’Amérique qui a envie de jouer les mécènes?

Je conseille de penser business plan avant de se lancer dans la grande aventure label indé. Est-ce que ma musique a déjà un public? Quel est mon public cible? Comment le développer? Par quels médias promouvoir ma création? Etc

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Bonjour,

Merci d'avoir répondu.

1.Bien que l'industrie du CD est en pleine perdition, je n'envisage pas totalement me consacrer à la vente de fichiers numériques. De plus, j'envisage également de produire d'autres groupes et artistes dans le futur. J'ai juste envie que les choses soient bien faites même si elles sont insignifiantes.

2. Aux dernières nouvelles, ma musique est diffusée sur quelques radios en Europe de temps en temps. Le fait que je ne touche pas de droits ne me dérange pas pour le moment, puisque je compte surtout sur la visibilité, mais je voudrais avant tout protéger mon travail.

3. Merci pour le lien. C'est souvent les mêmes qui reviennent. J'ai fait un comparatif suivant mes besoins et les critiques que j'ai pu lire sur Internet.

4. Je vais voir du côté des distributeurs au cas où. Mais j'irai demander à la Fnac du coin.

5. J'avais trouver des aides diverses sur Mon Projet Musique. Mais mes connaissances dans le milieu peuvent sans doute aussi m'aider ;)

Le business plan est en cours de création. Je pose justement toutes ces questions pour savoir s'il est viable pour moi de produire ma musique (et celle des autres), et si oui, par quels moyens.

[ Dernière édition du message le 28/03/2014 à 14:10:33 ]

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Citation de Eli :
s'il est viable pour moi de produire ma musique (et celle des autres), et si oui, par quels moyens.

Créer un label avec l'ambition d'en vivre à court/moyen terme il vaut mieux oublier tout de suite.

Créer un label par passion en étant prêt à y consacrer beaucoup de temps et d'énergie et parfois à perdre pas mal d'argent, oui. Argent peut-être récupérable (voire mieux) à long terme si on devient crédible vis à vis du business en bossant bien et en ayant assez de flair pour signer des artistes bankables.

Mais franchement faut être un peu fou et avoir les reins solides pour se lancer là-dedans aujourd'hui.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Ce sujet m'intéresse aussi. Merci de l'avoir posté !

Je me suis posé la même question : à savoir créer mon propre Label (Deep House notamment), pour y inclure qqs uns de mes morceaux + artistes que j'apprécie. Je précise que pour le moment "l'objectif" serait uniquement pour du digital.

EPE_be : Es-tu certain qd tu avances que ce n'est pas nécessaire de créer une asso (voire même une SARL, EURL) ?
En fait, si je fais cela, c'est uniquement par passion, donc je ne souhaite pas gagner ma vie avec ce projet, je souhaite juste me faire plaisir. J'ai conscience qu'il y aura des dépenses : site web, promo, mise en ligne sur plate-formes légales (s'ils acceptent...) etc... mais je ne veux pas me ruiner non plus !

Merci d'éclairer ma lanterne concernant mon cas :
Label underground accès Deep-House Nu-Disco uniquement pour du Digital.

Merci+++ !
Damien.

[ Dernière édition du message le 28/03/2014 à 19:31:03 ]

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Rien n'interdit à un particulier, du moins tant que ça ne génère pas de revenus réguliers, de faire presser ou graver quelques CD's pour les vendre aux potes ou de vendre en ligne comme tant de particuliers le font sur ebay, sans parler des brocanteurs amateurs qui font les vide-greniers tous les WE.

Il faut quand même se rendre compte que la plupart des autoproductions n'ont aucun réel potentiel commercial et que même si c'est le cas, sans structure commerciale sérieuse pour promouvoir l'artiste et le produit, ça revient pratiquement au même en termes de vente.

Est-ce que ça vaut vraiment la peine de s'engager dans des démarches administratives lourdes et parfois coûteuses pour des revenus qui dans la plupart des cas dépassent rarement quelques centaines d'euros de chiffre d'affaire par an? Si jamais ça devient une activité qui génère des revenus relativement importants et réguliers, il sera toujours temps de régulariser sa situation à ce moment là.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


[ Dernière édition du message le 28/03/2014 à 21:41:30 ]

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Merci de ta réponse !

Je prends un schéma :

Je décide de créer un Label : Machin Records, je démarche d'abord qqs plate-formes de téléchargement légales (Beatport etc...) avec qqs unes de mes compos + celles d'artistes à qui j'aurais demandé l'autorisation et bien expliqué les faits. Dans l'hypothèse où le catalogue leur convient (on peut bien rêver hein ?), ils me demanderaient quoi comme "formulaires officiels" pour intégrer leurs sites ? Rien ? Uniquement de les payer pour chaque sortie effectuée ?

Pour le reste, je suis conscient que ça demande bcp de temps et d'abnégation (promos...).

Et je suis complètement conscient également qu'on ne gagne que très peu d'argent voire rien.

Je veux juste savoir s'il est possible pour un Label à vocation digitale exclusive d'éviter de créer une société ou une asso, et donc d'éviter d'engendrer de multiples frais, pour très peu d'impact financier...

Merci+++ et dsl si c'est pas très clair !
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Beatport faudrait que je vérifie (j'ai un compte) mais je ne suis pas certain qu'une structure légale soit nécessaire.[edit]En tous cas pour un agrégateur style tunecore, tu t'inscris, tu uploades sous le nom de label machin, si ça vend ils paient sur paypal et point barre. Que tu déclares ou pas au fisc, que tu aies une structure ou pas, ce n'est pas leur problème[/edit]

Pour tout dire j'avais créé une structure à laquelle je viens de mettre fin, mais ça reste mes coordonnées bancaires qui sont référencées. Concernant la structure, à refaire je le referais sans doute, parce que j'avais des investissements que je pouvais déduire. Mais entre les emmerdements des inquisiteurs fiscaux, les frais de comptable et autres tracasseries administratives, pour une activité qui me coûte plus que ce qu'elle me rapporte, ça ne vaut plus le coup.

La structure légale m'a été utile, ne fut-ce que pour facturer une cession de contrat à un label international. Et j'intégrerai sans doute une structure existante hors Europe (où on fait moins chier) pour gérer les droits contractuels qu'il me reste. Mais pour les revenus que ça génère encore garder une structure n'a pas beaucoup de sens. Comme le dit mon comptable lui-même, il n'y aura jamais échange d'information entre le fisc et des agrégateurs ou labels américains pour quelques dizaines ou centaines de dollars versés sur un compte paypal. Ca leur couterait beaucoup plus cher que ce qu'ils ont à récupérer et ils ont d'autres plus gros chats à fouetter.

Bref, une structure c'est utile si on a des frais à déduire, ou qu'on veut récupérer de la tva (mais ce n'est pas valable pour tous les types de structures) Ou si on gagne beaucoup, pour rester dans la légalité. Mais pour une activité plus "de loisir" (termes de mon contrôleur fiscal lol) que réellement économique et généralement déficitaire, ça n'a aucun sens.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


[ Dernière édition du message le 28/03/2014 à 21:31:03 ]

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Citation de EPE_be :
Citation de Eli :
s'il est viable pour moi de produire ma musique (et celle des autres), et si oui, par quels moyens.

Créer un label avec l'ambition d'en vivre à court/moyen terme il vaut mieux oublier tout de suite.

Créer un label par passion en étant prêt à y consacrer beaucoup de temps et d'énergie et parfois à perdre pas mal d'argent, oui. Argent peut-être récupérable (voire mieux) à long terme si on devient crédible vis à vis du business en bossant bien et en ayant assez de flair pour signer des artistes bankables.

Mais franchement faut être un peu fou et avoir les reins solides pour se lancer là-dedans aujourd'hui.


Je n'ai nullement l'ambition d'en vivre que ce soir à court et à long terme. Je fais juste cela par passion. je pense juste que si les choses sont menées à bien du début à la fin, cela portera ses fruits, même si ce n'est pas immédiat. Quant aux "artistes bankable", tant qu'ils font de la musique de qualité qui entrent dans les critères du label que j'aimerais créer, je ne dis pas non.
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Ah mais je ne veux décourager personne. Créer une structure légale et apprendre les aspects légaux du métier, ça va assez vite. Mais connaître le métier, apprendre les principales ficelles, apprendre à repérer les requins qui trainent partout, commencer à se constituer un réseau, en endossant toutes les casquettes à la fois, gestionnaire, impresario, producteur, éditeur, tourneur etc, c'est un sacré boulot, qui prend au moins 5 ans en parallèle de son boulot alimentaire avant de commencer à comprendre comment ce milieu fonctionne vraiment.

Tout ça la plupart du temps pour des cacahouètes et en devant se farcir une administration tatillonne et rarement ouverte par rapports aux problèmes des artistes, quand elle ne les considère pas comme des parasites... Donc oui, avec passion et motivation c'est possible, mais il faut savoir à quoi on s'engage.

Le premier point à savoir pour éviter les désillusions c'est qu'à partir du moment où on crée une structure pour vendre des spectacles ou de la musique enregistrée, on est dans une logique commerciale et on se retrouve face à des interlocuteurs pour qui l'artiste et son œuvre sont des produits vendables ou pas. On serait producteurs de biscuits qui veulent développer une marque et trouver un réseau de distribution ce serait pareil. Quand on se lance fleur au fusil avec une motivation principalement artistique le biscuit peut être dur à avaler.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016