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Sujet de la discussion Un compositeur peut-il être rémunéré sur les ventes d'un disque (physiques et digitales)?
Bonjour,

En tant que compositeur j'ai l'opportunité de placer quelques musiques sur l'album d'un auteur interprète.
Que dois-je faire pour être rémunéré sur les ventes de cet album?
Merci d'avance pour votre aide
M
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Citation de EPE_be :
Le salaire des auteurs et compositeurs ce sont les droits d'auteur (sacem ou autre) C'est généralement la seule source de revenus de l'auteur ou du compositeur, sauf s'il a assez de notoriété pour facturer une commande.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Et les droits d'auteur dépendent de la diffusion uniquement ?
Un compositeur peut donc composer un morceau sur un album qui se vend très bien, mais si le morceau en question n'est pas joué en radio par exemple, il ne touchera rien. C'est ça?
Sinon idéalement il faut alors être producteur et éditeur du morceau?
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Non, les droits d'auteurs concernent les droits de diffusion mais aussi les droits de reproduction. Les droits de reproduction sont payé soit au pressage (pour le physique) soit à la vente (pour le numérique)En France c'est la SDRM qui perçoit pour le compte des sociétés d'auteurs. Ça représente environ 7% du prix du disque, à répartir entre auteurs, compositeurs, arrangeurs et éditeurs.

Le producteur c'est celui qui finance l'enregistrement, donc faut sortir de l'argent avant d'espérer en gagner. Et créer une structure d'édition pour soi seul je ne vois pas trop l'intérêt. On peut très bien éditer (= rendre public) sans éditeur.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Ok merci beaucoup. C'est beaucoup plus clair.
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de nos jours les ventes physiques sont pratiquement inexistante du à l'explosion d'internet. la sacem c'est pareil faute de notoriété si une chanson n'est pas en playlist non-stop sur une grande radio nationale il est aujourd’hui quasi impossible pour un compositeur d’espérer gagner des revenues sur sa musique.

les seules micros miettes qu'il reste dans le business de la musique enregistré ( du disque ) c'est les ventes digital sur i tunes , les pressages vinyles collector, et les ventes via les majors

l'unique solution qui reste aujourd’hui pour qu'un compositeur lambda gagne un peu d'argent c'est de faire payer direct sa création à celui qui veut l'exploiter , en terme simple avoir un cachet de suite sur le travail à fournir. l'idéal pour lui c'est également d'en devenir le réalisateur producteur et de vendre en direct ses musiques . franchement attendre après la sacem ou les ventes digitale pour toucher ton pognon quand t'es pas connu et QUE COMPOSITEUR laisse tomber tu va te pendre:lol: et t'aura l'impression d'avoir bossé pour que dalle que seul le chanteur rafle tout lol :(

amis compositeur faite valoir vos droits imposé vous sur les interprètes sinon vous aller vous faire niquer
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Citation de pierrotlepiednoir :
que seul le chanteur rafle tout
Hum, à nuancer quand même. L'interprète est plutôt le parent pauvre. Récapitulons les sources de revenus possibles en configuration "classique" (pas autoprod)

- Musicien interprète (chanteur inclus) : Cachet (studio ou live) ; droits voisins d'interprètes (pas grand chose)
- Musicien interprète en contrat d'artiste : Idem + un (petit) pourcentage sur les ventes
- Auteur, compositeur : Droits d'auteurs (sacem) sur les ventes (droits de reproduction) et sur la diffusion (live, radio, télé, web) - éventuellement à partager avec l'éditeur s'il y en a un mais ce n'est pas obligatoire.
- Arrangeur/adaptateur : un petit pourcentage à prendre sur la part compositeur/auteur.

Celui qui touche le plus gros c'est le ou les producteurs (propriétaire du master) mais c'est lui qui doit financer l'enregistrement; et surtout le label (qui doit commercialiser et financer la promotion)

Au final, sans investissement, l'auteur compositeur qui a des titres qui tournent (par ex en radio) ou se vendent s'en sort mieux que le chanteur interprète qui n'a pas beaucoup de dates correctement payées (combien couvrent tout juste leurs frais avec leur cachet?)

Après, l'auteur et/ou compositeur qui a des titres qui ne tournent pas (ni ventes, ni diffusion, ni live), faut juste qu'il arrête de croire au père Noël.

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Citation :
Au final, sans investissement, l'auteur compositeur qui a des titres qui tournent (par ex en radio) ou se vendent s'en sort mieux que le chanteur interprète qui n'a pas beaucoup de dates correctement payées (combien couvrent tout juste leurs frais avec leur cachet?)


or aujourd’hui les meilleurs revenues de la musique sont dans le live dans les showcases privé et les mini concerts avec musicos et quand un skeude tourne un peu en radio ou est publicité par le bouche à oreille c'est pas le compositeur qui rafle les opportunités,les dates,les interviews ,les coup de fils ,les ventes de CD sur place,la reconnaissance et la gloire ( entre guillemet lol ) mais bel et bien le chanteur. tout ça forcément représente des opportunités de carrière et d'argent à long et moyen terme.

donc pour moi c'est l’interprète rafle et gratte le plus de part par çi par là hé ouais, alors ok dans les années 70's 80's 90's c'était différent le compositeur s'en foutais il touchait bien juste en faisant le son. mais maintenant non TOUT arrive toujours au chanteur avant même le réalisateur le penseur du projet ou compositeur.

lire cet excellent article çi dessous t'a juste à remplacer le mot producteur par réalisateur ou compositeur et tu verra ;)

http://next.liberation.fr/musique/2011/12/20/maison-de-disques-et-producteurs-bientot-la-fin_782950


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L'artiste interprète il touche quand il bosse (concert) et quand ça vend (avec un contrat d'artiste)

Le compositeur qui a placé un titre qui tourne, sans bouger de chez lui, il touche sur les concerts, sur les diffusions radio télé et autres, sur les ventes. Et ce même quand l'artiste a disparu du paysage médiatique depuis longtemps. Suffit que d'autres artistes jouent ou enregistrent ses titres. Ou que des nostalgiques achètent les disques où figurent ses œuvres.

Il reste quoi comme avantage à l'artiste interprète? Ah, oui, la gloire. Peu y arrivent, encore moins durent. Quelques interprètes ultra-connus gagnent très très bien leur vie. Et parfois plus en participant à des publicités ou sur les ventes de T-shirts qu'en vente ou en concerts. Mais il y a beaucoup beaucoup plus d'auteurs ou de compositeurs qui vivent de la musique que d'artistes interprètes dans le même cas.

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si je te dit thriller , tu te rappel plus de michael jackson ou de rod temperton ( créateur du morceau )

si je te dit give me the night tu pense à george benson ou encore à rod temperton ( créateur du morceau )

si je te dit what going on tu te rappel plus de marvin gaye ou des funk brothers et de james jamerson ?

je peut t'en sortir 100 des exemples comme ça ou c'est le compositeur réalisateur à qui ont doit le HIT ! et lorsqu'un hit à beaucoup ou peu fonctionné ont se rappel de qui hein ? c'est qui qu'on appel pour faire un live à la télé ou pour faire un vieux concert dans une foire à papy pour 5000€ ? c'est à qui qu'on donne le cachet et la reconnaissance ?

surement pas au compositeur ou au type qui à fait la guitare ou la batterie lol

encore une fois les thunes aujourd’hui sont plus trop dans les radios , les droits sacem , télé , mais bel et bien dans le live,
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Certains vivent mieux dans l'ombre que dans la lumière et n'ont pas besoin de la reconnaissance du public ;)

Quant aux droits sacem etc ils n'ont jamais été proportionnellement aussi élevés par rapport aux ventes.

Et pour ce qui est du live, la réalité est loin des rêves. Oui on dit que les cachets ont explosé. Mais seulement pour les artistes avec une forte notoriété. Pour les autres c'est la même chose que pour le disque, énormément d'offres d'artistes et peu de demandes d'organisateurs. Pour les sans grades la situation n'a même jamais été aussi difficile. C'est limite si on ne leur demande pas de payer pour jouer. Comme le dit bien la blague pas loin de la vérité, un musicien c'est quelqu'un qui fait 200 bornes avec 2000 euros de matériel dans une bagnole à 500 euros pour gagner 50 euros.

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Citation :
un musicien c'est quelqu'un qui fait 200 bornes avec 2000 euros de matériel dans une bagnole à 500 euros pour gagner 50 euros.


:mdr::lol::bravo: plié lol oui c'est la vérité ! trop vrai
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L'original c'est 5000 euros de matériel mais des musiciens qui ont 5000€ de matos (pour eux seuls) je n'en connais pas beaucoup (même des pros), donc j'ai adapté à une moyenne plus raisonnable ;-)

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bonjour à tous je lis votre discution et je me demande si le compositeurrrangeur a droit à tous ces avantages juste en étant inscrit à la sacem ou pourrait-il definir ses pourcentages à toucher sur le titre dans un contrat signé entre lui et l'interprete (celui ci étant l'auteur)

Merci
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@ Le dafür, à partir du moment où un des auteurs à cédé la perception de ses droits à la sacem, il faut respecter les règles de répartition de la sacem. Règles statutaires pour les droits d'exécution mais négociables entre les auteurs pour les droits de reproduction.

Cela dit dans ton cas de compositeur, rien n'interdit à l'interprète-auteur de t'accorder contractuellement (et généreusement) des droits supplémentaires à ceux de la sacem, comme un pourcentage de son cachet ou un pourcentage de ses royalties artiste.

Reste enfin la possibilité de ne pas adhérer à la sacem et là vous réglez contractuellement ce que vous voulez comme vous le voulez, y compris par exemple vous accorder mutuellement une exclusivité (ce qui interdirait toute reprise ou toute diffusion sans votre autorisation) Mais avec la difficulté et souvent l'impossibilité pratique de percevoir vos droits d'auteur individuellement.

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