Quel statut administratif pour donner cours de chant individuels ?
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Annette-breizh
21
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 16 ans
Sujet de la discussion Posté le 03/01/2017 à 14:30:35Quel statut administratif pour donner cours de chant individuels ?
Bonjour,
Je vais bientôt commencer à donner des cours de chant et d'harmonie aux domiciles de mes élèves, et je souhaite que ce soit carré administrativement. Donc, les possibilités que je vois sont :
- CESU (chèque emploi-service universel), en me glissant dans la ligne "soutien scolaire à domicile et cours à domicile" (cf page CESU https://www.cesu.urssaf.fr/cesweb/faqemployeurbancaire.jsp),
- asso (mais ça me parait compliqué administrativement)
- portage salarial
Avez-vous d'autres pistes ? Ceux d'entre vous qui donnez des cours, comment faites-vous ?
Merci d'avance pour vos lumières
Je vais bientôt commencer à donner des cours de chant et d'harmonie aux domiciles de mes élèves, et je souhaite que ce soit carré administrativement. Donc, les possibilités que je vois sont :
- CESU (chèque emploi-service universel), en me glissant dans la ligne "soutien scolaire à domicile et cours à domicile" (cf page CESU https://www.cesu.urssaf.fr/cesweb/faqemployeurbancaire.jsp),
- asso (mais ça me parait compliqué administrativement)
- portage salarial
Avez-vous d'autres pistes ? Ceux d'entre vous qui donnez des cours, comment faites-vous ?
Merci d'avance pour vos lumières
Symphoniste borné
218
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 14 ans
11 Posté le 27/01/2017 à 23:33:17
Citation de phoenix :
Citation :Dans mon cas j'ai beaucoup de frais et finalement je paye entre 15% et 20% en toute légalité.
Mais tu es sous quel régime ?
Bénéfices non commerciaux
SF
phoenix (was acapela)
2795
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 19 ans
12 Posté le 28/01/2017 à 09:30:14
Dans ce cas-là, tu es forcément en "entreprise individuelle" alors ok pour les déclarations de revenus aux Impôts mais qu'en est-il du social ? Quid des cotisations RSI ?
phoenix (was acapela)
2795
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 19 ans
13 Posté le 28/01/2017 à 10:22:50
Pour info :
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F32105
Citation :
Sont soumis à l'imposition sur les bénéfices non commerciaux (BNC) :
bénéfices des professions libérales
revenus des charges et offices (notaires, huissiers, greffiers, commissaires-priseurs, par exemple)
droits d'auteur et revenus de certaines professions des secteurs de la communication et de l'information (créateur publicitaire par exemple)
revenus de la propriété industrielle perçus par un particulier
revenus des prêtres
revenus des intermédiaires ou agents transparents qui agissent au nom et pour le compte de leurs clients
revenus accessoires perçus par les professions non commerciales dans le prolongement de leur activité, etc.
Les professionnels libéraux peuvent recourir à différents statuts : entrepreneur individuel, société classique, mais aussi structures spécifiques, comme la société civile professionnelle (SCP) ou la société d'exercice libéral (SEL).
Les sociétés d'exercice libéral sont soumises au régime des sociétés de capitaux et assujetties à l'impôt sur les sociétés, sauf option contraire (option possible pour une EURLou une SARL de famille).
Des revenus commerciaux ou agricoles, perçus dans le cadre d'une profession libérale, peuvent aussi être imposés dans la catégorie des BNC, à condition de découler de l'activité non commerciale, dont les recettes doivent rester prépondérantes.
Sont toutefois imposés dans la catégorie des traitements et salaires :
les médecins salariés d'un établissement, avocats salariés d'un cabinet, etc. quand ils exercent leur activité en état de subordination vis-à-vis d'un employeur,
les écrivains et compositeurs, quand les droits d'auteur sont intégralement déclarés par des tiers.
https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F32105
TC Hotrod
7366
Je poste, donc je suis
Membre depuis 12 ans
14 Posté le 29/01/2017 à 12:18:50
Citation :
les écrivains et compositeurs, quand les droits d'auteur sont intégralement déclarés par des tiers.
Je n'ai pas compris le sens de cette phrase? J'ai l'impression que c'est un non-sens, je suis mal réveillé ?
phoenix (was acapela)
2795
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 19 ans
15 Posté le 29/01/2017 à 12:36:38
Tu as fait un peu la fête hier soir ?
Les "tiers" sont ce qu'on peut appeler "les diffuseurs" ; tu as une définition ici :
http://www.secu-artistes-auteurs.fr/les-diffuseurs
Ainsi, un auteur qui perçoit de l'argent au titre de la cession de ses droits à un diffuseur (le fameux tiers) qui a établi la déclaration (sociale, via Agessa ou MDA) doit déclarer cet argent en BNC. Voilà ce que veux dire la phrase. Tu avais compris quoi ?
Les "tiers" sont ce qu'on peut appeler "les diffuseurs" ; tu as une définition ici :
http://www.secu-artistes-auteurs.fr/les-diffuseurs
Ainsi, un auteur qui perçoit de l'argent au titre de la cession de ses droits à un diffuseur (le fameux tiers) qui a établi la déclaration (sociale, via Agessa ou MDA) doit déclarer cet argent en BNC. Voilà ce que veux dire la phrase. Tu avais compris quoi ?
[ Dernière édition du message le 29/01/2017 à 12:37:29 ]
TC Hotrod
7366
Je poste, donc je suis
Membre depuis 12 ans
16 Posté le 29/01/2017 à 12:49:48
J'avais compris " sont toutefois imposés dans la catégorie des traitements et salaires, les écrivains et compositeurs, quand les droits sont déclarés par des tiers, pour le propre compte de ces derniers...
C'est pour cela que ça me semblait très bizarre de se faire voler ses droits tout en étant tenu de les déclarer dans ses revenus.
Bon... je vais sortir promener le chien que je n'ai pas, ça me fera prendre l'air...
EDIT : merci pour l'éclaircissement, Phoenix.
[ Dernière édition du message le 29/01/2017 à 12:50:23 ]
phoenix (was acapela)
2795
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 19 ans
17 Posté le 29/01/2017 à 17:14:13
Annette-breizh
21
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 16 ans
18 Posté le 10/02/2017 à 10:58:09
Bonjour,
je lis avec intérêt vos échanges autour de ma question initiale.
Cette histoire de cession de droits d'auteurs m'a aussi fait tiquer : quels droits cède-t-on au diffuseur quand on lui fait une note de droits d'auteurs ?
J'y réfléchis car un gars de pôle emploi spectacle m'a dit hier que le plus simple, pour vendre des arrangements vocaux à des choeurs était ce système des droits d'auteur.
je suppose qu'on cède au diffuseur le droit (exclusif ?) une oeuvre, mais pas ce qui relève de la propriété intellectuelle ?
Mais du coup, si je passe au régime BNC via cette activité d'arrangeuse, je peux aussi donner des cours individuels en restant dans ce système.
je vise par ailleurs le régime d'intermittent pour mes activités sur scène : peut-on être intermittent et donc recevoir l'ARE ET être immatriculé comme indépendant pour certaines activités ?
je lis avec intérêt vos échanges autour de ma question initiale.
Cette histoire de cession de droits d'auteurs m'a aussi fait tiquer : quels droits cède-t-on au diffuseur quand on lui fait une note de droits d'auteurs ?
J'y réfléchis car un gars de pôle emploi spectacle m'a dit hier que le plus simple, pour vendre des arrangements vocaux à des choeurs était ce système des droits d'auteur.
je suppose qu'on cède au diffuseur le droit (exclusif ?) une oeuvre, mais pas ce qui relève de la propriété intellectuelle ?
Mais du coup, si je passe au régime BNC via cette activité d'arrangeuse, je peux aussi donner des cours individuels en restant dans ce système.
je vise par ailleurs le régime d'intermittent pour mes activités sur scène : peut-on être intermittent et donc recevoir l'ARE ET être immatriculé comme indépendant pour certaines activités ?
Annette-breizh
21
Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 16 ans
19 Posté le 10/02/2017 à 11:01:07
Citation :
Autoentrepreneur, tu payes une somme fixe de charges et ne déduis les des frais, ce qui ne correspond pas toujours à la réalité.
Le mieux, c'est mon cas, est de se mettre en bénéfices non commerciaux. Tu déduis les frais. Tu peux faire passer légalement en frais professionnels la moitié de tes frais personnels, frais voiture, resto avec de clients, voyage et hôtel à des congrès, achat matériel musical, loyer (à discuter coup par coup avec ton contrôleur d'impôts), et si tu t'inscris à une association agrée tu as 25% de réduction.
@Maniac musicien : auto-entrepreneur et régime BNC, c'est pas pareil ?
Symphoniste borné
218
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 14 ans
20 Posté le 10/02/2017 à 11:27:28
Citation de Annette-breizh :
Bonjour,
je lis avec intérêt vos échanges autour de ma question initiale.
Cette histoire de cession de droits d'auteurs m'a aussi fait tiquer : quels droits cède-t-on au diffuseur quand on lui fait une note de droits d'auteurs ?
J'y réfléchis car un gars de pôle emploi spectacle m'a dit hier que le plus simple, pour vendre des arrangements vocaux à des choeurs était ce système des droits d'auteur.
je suppose qu'on cède au diffuseur le droit (exclusif ?) une oeuvre, mais pas ce qui relève de la propriété intellectuelle ?
Mais du coup, si je passe au régime BNC via cette activité d'arrangeuse, je peux aussi donner des cours individuels en restant dans ce système.
je vise par ailleurs le régime d'intermittent pour mes activités sur scène : peut-on être intermittent et donc recevoir l'ARE ET être immatriculé comme indépendant pour certaines activités ?
Là, il y a plusieurs questions sur plusieurs sujets. J'essaierai d’éclaircir avec ce que j'ai compris.
1.- Quand on fait des arrangements, il faut demander en priorité une rémunération, car s'il n'y a pas de diffusion il n'y aura pas de droits. Et quand il en a, ils sont en général très légers, surtout pour un chœur. On peut demander les deux, mais je préfère privilégier la rémunération.
2.- Concernant le diffuseur, on ne cède pas des droits d'auteur au diffuseur, il y en a qui demandent une participation aux droits, mais c'est illégal. Ça se fait souvent mais c'est illégal et mais ça se passe sous la table. Il figure alors comme co-créateur.
3.- Tu peux être à la fois intermittent pour certaines activités et BNC ou autoentrepreneur pour d'autres. Et même pour tous les deux, mais dans ce cas tu choisis au cas par cas si toucher un cachet ou facturer des honoraires.
Et ce n'est pas un type de Pôle emploi le meilleur placé pour te conseiller sur ce type d'affaire. Le conseil qu'il t'a donné te fera perdre beaucoup d'argent.
Ça m'est arrivé avec une entreprise de télé m'a voulu acheter un générique, 120.000 FF, en 1987. Un inspecteur de la SACEM m'a dit "VOUS N'AVEZ LE DROIT DE RIEN VENDRE" (en levant la voix). J'ai suivi son conseil. J'ai touché 329 FF un an après. Pour un mois de travail et 119 671 FF de manque à gagner.
Il y en a beaucoup de commanditaires qui profitent en faisant miroiter des droits pharamineux aux compositeurs, arrangeurs ou interprètes, en les faisant travailler gratuitement. En on n'est pas sûr qu'après création il y aura une suite. Et s'il n'y a pas de diffusion, il n'y a pas des droits.
Je ne dis pas qu'il faut se mettre dans l'illégalité avec la SACEM, mais je dis qu'il faut privilégier la rémunération pour une commande, sauf si c'est pour faire la musique de Star Wars.
J'espère ne pas avoir répondu à côté de la plaque.
MM
SF
[ Dernière édition du message le 10/02/2017 à 22:45:37 ]
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