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Sujet Droits d'auteurs, peut-on vivre avec ça? Peut-on vivre de la musique?

  • 43 réponses
  • 14 participants
  • 4 642 vues
  • 29 followers
1 Droits d'auteurs, peut-on vivre avec ça? Peut-on vivre de la musique?
Bonjour tout le monde,

Aujourd'hui c'est le jour de la répartition des droits de la Sacem, d'ou l'origine de ma question.
Pour les plus expérimentés elle peut paraître naïve, mais je me demande vraiment est-ce qu'un artiste aujourd'hui peut-il vivre de ses droits d'auteurs?

Personnellement je suis producteur de musique, comme beaucoup d'entre vous j'imagine. J'ai à mon actif plusieurs morceaux pop internationaux qui comptent aujourd'hui dans leur totalité environ 60 millions de vues sur youtube et environ la moitié sur les plateformes comme spotify etc.

Trois ans après leur sortie, je comptabilise l'exceptionnelle somme de 300euros environ en droits d'auteurs (environ 100€ par répartition) Et je commence donc à vraiment me demander si la musique au final reste un simple rêve enfantin?
Que faut il faire pour en vivre? Devenir david guetta? Faire juste des lives (perso je ne suis ni DJ, ni musicien de scène) ? Changer de pays? Se prostituer?

Vous avez une idée vous?
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31
Citation de croulebarbe :
Citation :
la sacem paie tous les 2 ans

Non, tous les trimestres.
Il faut être conscient que le digital ne rapporte que des clopinettes, pour l'instant...


??? ah bon? moi j'ai des feuillets annuels, et un an sur deux, c'est pour le paiement des droits....
Je dois pas faire assez de sous pour être à une fréquence plus rapide :-D
32
>> mdti
Paiements des droits les : 5 janvier, 5 avril, 5 juillet et 5 octobre (avril et octobre, c'est surtout les droits en provenance de l'étranger)

Ma chaîne electro YouTube

<<<<<<<< Hú Li >>>>>>>>

33
je me suis renseigné et apparemment c'est sur option ou selon les droits: je parle du paiement effectif, pas des feuillets etc. C'est à dire que si les droits sont infimes, j'imagine qu'ils perdraient de l'argent à envoyer 3 centimes tous les trimestres?

Donc je suis sur mon compte sacem, et vu que j'ai fait 0.19 € de droit TV en 2018 (???) et que je suis à -0.06 € en 2017 (??? j'avais fait 150 € cette année là) ... donc ça peut attendre le prochain paiement (en 2019) .... :D si c'est devenu la règle (les 3 mois) je ne suis pas informé et ce n'est pas mon cas. vu ce que ça me rapporte, c’est pas super grave non plus.

sinon, pour ceux à qui de tels montants font peur, et bien ce n'est pas une généralité. je ne suis plus trop actif dans la prod zic depuis un moment et ce que je faisais avant ne passait pas par des producteurs ou éditeurs ou autre. donc pas de deal avec les diffuseurs et ce genre de trucs qui font que les titres sont diffusés sur les canaux qui payent. Quand c'ets passé en TV radio c'était plutôt au culot, mais ça n'est pas quelque chose qu'on peut faire à chaque fois ;-)
Les fois ou il y a eu des sous grâce à des compos musicales c'était nos petits live et vynils auto produits vendus à des fans ou des "disquaires" (disquaire: un truc de l'ancien temps). de nos jours c'est trop la galère, faut faire des tshirts :D... on n'a jamais fait de tshirts, les revenus c'était les skeuds et les K7.

[ Dernière édition du message le 02/11/2018 à 22:13:14 ]

34
Même si le chiffre parait conséquent 70 millions de vues cela ne fait que 28000 par plateformes (plus de 400 en activités)
Imusician propose une distibution sur 250 plateformes.
Bien qu'ayant tourné dans de grosses manifestations en événementiel (ouverture de match de la coupe du monde Zenith Arène de Nimes) fait de nombreuses illustrations pub et générique(BBC,Game one,Fr3) mes droits d'auteurs ne m'ont jamais permis
de ne vivre que de cela tout au plus cela me permettait de faire un 18° mois de salaire.
cela en mettant bout à bout les droits généres par l'ensemble des médias.
Aujourd'hui je suis éditeur musicien conseiller en accompagnement artistique et j'ai crée un label.
Mon expérience et j'ai pour habitude de dire que l'expérience est le nom dont je baptise mes erreurs me permet de dire qu'afin de générer des droits il faut avoir un éditeur celui ci ne gagne de l'argent que si vous êtes diffusé donc vos intérêts sont liés.Un attaché de presse car celui ci outre la presse écrite va vous diffuser sur des radios télés et autres médias un partenariat avec la ferrarock ou autre fédération de radios indépendantes c'est l'assurance de 4 ou 5 diffusion sur une 50aine de radios.La mise en place de partenariat avec des radios.
C'est là que l'importance de l'éditeur revêt son essentialité (j'adore martyriser la langue française) en effet aller chercher les play list de diffusion dans tous les médias est un travail de longue haleine d'autant plus que mis à part quelques animateurs sérieux et concernés très peu vous fournissent leur play list ce qui est normal la majorité sont des bénévoles passionnés.
Un attaché de presse c'est un investissement (environ 1500 euros) mais le retour est garanti.
Il faut privilégier le contact direct et celui ci s'effectue en étant présent sur les grands événements MIDEM,Festival de Cannes,festival du court métrage,ect autrement vos productions rejoindront la file d'attente d'écoute et auront qu'un chance infime d'être repérée.
Mais ce travail demande du temps et de l'investissement un pass pour un petit salon c'est minimum 300 euros plus les frais de représentation d'hébergement et de déplacement soit vous êtes en mesure de réaliser cela soit confiez ce travail à un éditeur qui divisera les coûts entre plusieurs artistes.
Conclusion il faut être présent partout,sortir du confort de son studio pour se confronter à la réalité mais le temps est un obstacle ou plutôt le manque de temps et je ne parle pas de la recherche de financement car ceux ci existent mais c'est là aussi du temps de travail (je consacre les mois d'octobre et novembre dans leur quasi totalité à la recherche de financement subvention dossier de repérage pour les artistes que je défends).Donc sans une équipe solide autour de vous c'est ultra compliqué de vivre de sa musique à moins d'être un nouveau Michael Jackson et si c'était le cas nous ne serions pas là à nous poser des questions,nous sommes des millions d'artistes incompris pour une grosses dizaine de milliers d'élus,jetez un coup d'oeil aux dossiers de repérages (chantiers des francos,printemps de Bourges etc) tous demandent des références en matière d'équipe d'accompagnement (éditeur,label,attaché de presse,manager,accompagnement artistique à travers un studio de répétition) les pré requis sont de plus en plus en plus nombreux.
A mon tout petit petit petit niveau il ne se passe pas un jour sans qu'un artiste fasse appel à moi en terme de conseil et je vis dans une zone rurale autant vous dire qu'on est plutôt nombreux au portillon de la réussite et à moins d'occuper une niche nous ne somes qu'un parmi tant d'autres.Pour vous dire et ce n'est pas anecdotique même le vendeur du rayon fruit et légumes du Super U de mon village publie sa musique et cherche depuis des années à percer.
Mais ne désespérons pas même si la musique ne nous fait pas manger elle nous fait vivre et n'est ce pas là l'essentiel.
35
Citation :
le temps est un obstacle ou plutôt le manque de temps

J'ai un peu de mal à saisir ?

Citation :
nous sommes des millions d'artistes incompris

Tu me fais penser à la chanson d'Aznavour :-D

Ma chaîne electro YouTube

<<<<<<<< Hú Li >>>>>>>>

36
Citation :
le temps est un obstacle ou plutôt le manque de temps
J'ai un peu de mal à saisir ?

Rentabiliser sa musique est un travail à temps complet si on veut réellement se donner les chances d'en vivre et il est difficile d'être à la fois auteur compositeur interprète éditeur attaché de presse tourneur manager technicien son et lumière réalisateur de clip et j'en passe.
Un musicien doit avant tout faire de la musique et s'y consacrer à plein temps et savoir s'entourer d'une équipe pro pour gérer le reste.
37
Citation :
Rentabiliser sa musique est un travail à temps complet

Exact, c'est un métier :-D

Ma chaîne electro YouTube

<<<<<<<< Hú Li >>>>>>>>

38
Citation :
Personnellement je suis producteur de musique, comme beaucoup d'entre vous j'imagine. J'ai à mon actif plusieurs morceaux pop internationaux qui comptent aujourd'hui dans leur totalité environ 60 millions de vues sur youtube et environ la moitié sur les plateformes comme spotify etc.

Le CPM moyen sur YouTube serait d'environ 7,6 dollars. Pour une vidéo qui a été regardée 1 million de fois, le créateur gagne donc en moyenne 7.600 dollars (environ 6800 euros).Donc si je suis ce calcul tu aurais du gagner 456000 dollars si j'applique un ratio de 30 % pour tenir compte des bloqueurs de pub cela nous fait 319200 dollars.
Soit tu vis au dessus de tes moyens car perso avec une telle somme je peux vivre de mes rentes avec un montant de 1500 euros par mois cela nous donne 212 mois.
Soit you tube te vole éhontément.
Soit tu te demerde vraiment mal mais rassure toi avec te tel chiffre tu trouveras vite un éditeur qui te fera gagner de l'argent.
39

Citation de fast e

 Le CPM moyen sur YouTube serait d'environ 7,6 dollars. Pour une vidéo qui a été regardée 1 million de fois, le créateur gagne donc en moyenne 7.600 dollars (environ 6800 euros).

Oui, enfin, y'a pas une histoire de monétisation là dessus ? Il me semble que les droits "classiques" (collectés par la SACEM sur TV, radio, etc...), c'est pour l'instant zéro chez YouTube, les seuls dont j'ai connaissance sont ceux qui sont liés à la monétisation des vidéos.

https://soundcloud.com/iamdejavu

40
Citation :
Oui, enfin, y'a pas une histoire de monétisation là dessus ? Il me semble que les droits "classiques" (collectés par la SACEM sur TV, radio, etc...), c'est pour l'instant zéro chez YouTube, les seuls dont j'ai connaissance sont ceux qui sont liés à la monétisation des vidéos.

un titre vu sur you tube rapporte environ 80 euros en droit d'auteur (source article le Monde du du 05 jullet 2018) à son auteur pour 1 million de vue ce qui fait pour les 60 millions de vue annoncée par Noise in un total de 4800 euros brut il faut en effet retirer les charges et la part de gestion de la sacem normal il ne travaille pas pour rien mais ces 4800 euros collectés lui permettront de prétendre à un trimestre de retraite pour 1480 euros collectés (j'ai publié ma source dans un autre post).
Bien entendu ces 4800 euros collectés sont à partager entre les différents co-auteurs et l'éditeur si il y en a un.
Bien entendu si notre ami a acheté des vues ce qui est pratique courante cela n'ouvre pas de droit d'auteur.
Il ya bien comme je le précisait dans mon post des revenus liés à la monétisation à condition bien entendu que l'on ait choisi cette option et que l'on tienne compte du fait que les clips visionnés sur you tube par quelqu'un ayant un bloqueur de pub n'ouvre pas de droit à la monétisation.
Toujours selon le Monde du 5 juillet les droits d'auteur reversés par spotify sont 10 fois supérieurs à ceux versés par you tube.
reste ensuite le problème lié à l'utilisation de content ID qui en théorie compare les empreintes musicales des oeuvres postées sur les réseaux sociaux avec celle déposée par les auteurs pour garantir le paiement des droits et autoriser le blocage des oeuvres en cas d'utilisation abusive a priori le système parait fiable mais dans la réalité l'exemple qui suit va vous montrer qu'il y a de quoi s'écrouler de rire En 2015, un cas particulièrement surréaliste était devenu le symbole du zèle de Content ID : l’algorithme avait bloqué une vidéo de chat qui ronronnait, parce qu’il avait cru reconnaître dans la voix de l’animal des œuvres appartenant à EMI Publishing et à l’entreprise de guitares PRS.
Je vais de ce pas poster des bruits de casseroles pour voir si content id arrive à determiner les artistes qui chantent comme cet ustensile de cuisine et vu le tas de chose innommables qui encombrent you tube j'ai bien peur que contend id nous fasse un arrêt cardiaque.