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Danelectro Dano Pro
Photos
1/151
Anonyme
Publié le 31/03/09 à 14:52
Rapport qualité/prix : Excellent
Un peu d'Histoire : en 1947 Nathan Daniels commence par fabriquer des amplis pour Electar (société appartenant à Epiphone). En 1954 il commercialise les premières guitares Danelectro : pas chères, fabriquées aux USA, elles se destinent avant tout aux débutants qui ne peuvent s'offrir des Fender ou Gibson plus onéreuses. Daniels continue à fabriquer en tant que sous-traitant et la plupart de ses productions finira sous d'autres nom, dont Silvertone. La société se porte bien et chaque jour jusqu'à deux cents guitares sortent de l'usine du New Jersey. Mais ces guitares sauront séduire aussi des guitaristes plus chevronnés, dont un certain Jimmy Page. Les plus des modèles Danelectro, un corps léger et atypique en Masonite (matière mystérieuse, en fait du contre-plaqué), des micros simples bobinages entourés de véritables tubes de rouges à lèvres (lipstick), bon marché mais aux sonorités intéressantes et surtout un design original très typé années 50-60. Danelectro proposera des modèles au dessin classique comme la série U, mais aussi des modèles réellement innovant comme la Longhorn, la Dano Pro, des douze cordes ou des doubles manches. En 1968, Danelectro sortira en pleine période hippie un "electric sitar" censé reproduire le son électrifié d'un sitar indien !! Mais en 1969 la firme ferme ses portes : l'invasion asiatique commence et Danelectro ne peut lutter. La société renaît en 1998 et propose notamment des pédales bon marché mais de qualité honorable, d'inspiration vintage. Les guitares du catalogue ressortent au compte-goutte et en faible quantité. Des collectors dès leur sortie!!
La Dano Pro qui nous intéresse fut produite de 1963 à 1964. L'original est un modèle 3/4, équipé d'un unique lipstick. La masonite, du contre-plaqué de peuplier constitue le dos et la table. Elle vient entourer en sandwich une structure centrale aérée en pin. Cette guitare est donc a considérer comme une caisse semi-creuse et non comme une caisse pleine, malgré les apparences. Le chevalet/cordier était fixe, non ajustable. La réédition date de 2005. Le modèle actuel est cependant différent sur plusieurs points : le diapason est de 25", soit 635mm, la guitare est maintenant équipée de deux micros lipstick, les micros et l'électronique ont été revisités et elle dispose d'un chevalet/cordier ajustable. On retrouve par contre le corps atypique en contre-plaqué Masonite, le manche en érable avec sa touche palissandre et ses 19 cases.

Fabriquée en Chine
Corps : Masonite/Plywood
Diapason : 25", 635mm, manche vissé en érable profil en C, touche palissandre 19 cases
Radius: 14"
Micros : 2 simples bobinages lipstick montés en série
Contrôles : Master volume, master tone, sélecteur 3 positions
Fournie sans housse

La mienne est de couleur aqua blue : ah le bon goût des années 50 !!! Le design est superbe, original, indémodable, inimitable. Un vrai coup de coeur. Une de mes guitares préférées, et j'ai pourtant quelques très beaux modèles ...

La qualité de fabrication est malheureusement restée d'époque : pas glorieux !!! D'un autre côté pour 300 euros ... difficile de dire qu'elle est bien construite !!! Mais ses qualités ne sont pas là ...

UTILISATION

Ses qualités ne sont pas là non plus ...
La guitare est mal réglée d'origine : il m'a fallu corriger l'action trop basse, la corde de Mi frisait. Le réglage du chevalet est peu précis (fixé par 3 vis !!!).
Le manche est ... particulier. Pas pour les shreders, c'est sûr. Enfin jouable tout de même et pas inconfortable.
L'accès aux cases "aiguës" est délicat : la jonction corps/manche se fait à la 14ème case, sans cutaway !!! 19 cases c'est suffisant car il faut déjà réussir à les atteindre.
La tenue d'accord est aléatoire : attention aux bends appuyés et aux coups puissants de médiator !!!
Les sélecteurs de volume et de tonalité ne sont pas progressifs du tout, c'est plutôt on/off : difficile de doser précisément et c'est bien dommage.

Comment tout cela tiendra-t-il dans le temps ?

SONORITÉS

Et bien nous y voilà !
A vide, la guitare sonne bien : il s'agit, rappelons-le, d'une caisse semi-creuse.
Une fois branchée, bienvenue dans les années 50 : un son clair et cristallin. Ca fait twang, c'est brillant, claquant. Mais ce n'est pas tout. Danelectro a eu la bonne idée de câbler ses lipstick en série et non en parallèle. Le résultat ? Une configuration proche d'un Humbucker, un niveau de sortie conséquent et un son plus rond. Voilà qui permet d'aborder des crunchs bien appuyés et de jouer du rock bien sale.
Ajoutez les sélecteurs de volume et de tonalité qui permettent de doser les aigus et le niveau de sortie : de quoi nuancer les sons saturés. Vous avez besoin d'un petit boost avec un son plus agressif ou souhaitez jouer un blues bien chaud : engagez la position intermédiaire !! Dommage que ces sélecteurs soit si peu progressifs !!!
En tout cas, une fois branchée impossible de ne pas tomber sous le charme : des sonorités très typées années 50-60 et un montage en série qui lui confère une double personnalité.
Bien sûr on aurait pu souhaiter un switch série/parallèle. On aurait pu ... mais en fait on s'en fiche.

AVIS GLOBAL

Mal réglée, mal finie, mal construite mais quel charme : irrésistible !!! Le design unique et rétro, les sons typés, cette guitare est incomparable. Malgré ses nombreux défauts qui seraient rédhibitoires pour n'importe quel autre instrument, impossible de ne pas en tomber amoureux. Quel caractère inimitable !
Si vous réussissez à en trouver une, à ce prix là, sautez dessus sans attendre.