« Décevante expérience. »
Publié le 22/11/25 à 01:03
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
Rickenbacker en 6 cordes, pour moi c'est Paul Weller, REM, Tom Petty... Des guitares légendaires dont on se fait certaines idées : chères neuves ou d'occase, on ose même pas imaginer en toucher une un jour, alors la jouer..
Jusqu'au jour où vous avez l'immense joie de vous voir prêter une 480 des seventies : l'OVNI parfait, la 6 cordes basée sur la forme de la basse 4001, on ne peut presque pas faire mieux en terme de "ouah j'ai ça entre les mains, yeah !"
Vous commencez par la regarder : la forme est géniale, elle est définitivement entrée dans le top des grattes iconiques, rapport aux basses séries 4000.
Ensuite vous la regardez un peu mieux : manche vissé, bon. Les mécaniques Kluson ont l'air de ne pas vouloir sortir de la tête, soit. Le chevalet repose sur pilotis, c'est à dire 4 vis posées sur une plaque de métal, qui le maintiennent en hauteur, posant la question "pourquoi 4 points de réglages de la sorte" dont on devine que c'est forcément casse-figure si une des 4 vis vient à flancher. Et enfin cet ensemble cordier-chevalet-manche-sillet qui, lorsque vous regardez l'alignement de l'ensemble et la trajectoire des cordes, vous fait vous demander "mais comment ont-ils fait pour faire un boulot aussi naze ?". Ricken, quand même...
Quand on l'a en main, la guitare semble fragile. Le manche est fin. Étroit. Double truss rod, c'est dire ! Déjà que je ne touche pas à un truss rod simple... Perso j'ai des petites mains et bien que le toucher soit des plus agréables grâce à la touche vernie, je trouve le manche trop étroit d'autant que le mi aigu a tendance à vouloir s'échapper de la touche à cause des défauts cités ci-dessus. J'éprouve plus de plaisir à jouer sur un slim taper Gibson. Et 24 cases, c'est bien, sauf si on arrive pas à accéder au bout, c'est mon cas. Privilégions les barrés, oublions les solos.
Le son maintenant : une différence significative de niveau de sortie entre le micro manche et le micro chevalet, bien que leurs impédances soient identiques. 2 boutons de volumes, 2 boutons de tonalités, point. Alors ? Puisqu'ils fallait que je change les cordes j'en ai profité pour jeter un oeil sous la plaque pickguard, pour constater que chaque potard de tonalité est accompagné de son condo de micro simple, mais aussi qu'un troisième condo joue directement sur la tonalité du micro chevalet. Il diminue ainsi significativement la puissance de celui-ci, en le rendant également beaucoup plus aigu. C'est assez surprenant et déstabilisant en jouant, si vous voulez de la pêche sur le micro chevalet il faut trouver un moyen de jouer efficacement sur le volume. A part une pédale au pied...
Perso le son du chevalet seul ne m'intéresse pas, en revanche j'aime bien le son plus péchu et grassouillet du micro manche, mais ce qui m'éclate le plus c'est la position intermédiaire manche/chevalet. Je n'ai envie de jouer qu'avec ça. Sinon les micros de cette guitare ne sont pas révolutionnaires. Ce serait ma gratte, j'essaierais de virer ce troisième condensateur.
Le moment de bonheur : le changement des cordes. C'est là qu'on se demande comment on a pu mettre au point un ensemble pareil. Le cordier : un R du plus bel effet, qui se casse la figure en se désolidarisant du reste si vous virez toutes les cordes d'un coup (en même temps que le chevalet d'ailleurs). Agacement assuré au remontage. Je parlais des mécaniques, n'espérez pas y enrouler des kilomètres de cordes, vous aurez trop peur de les péter.
Bref, la 480 est pour moi une guitare qui aurait pu être géniale si sa conception ne reposait pas sur des éléments aussi "cheap" qu'inadaptés. Il semble d'ailleurs que Ricken en ait tiré des leçons sur ses récentes rééditions de 480, en changeant notamment les chevalets. Espérons que l'électronique soit désormais à la hauteur.
Mais je ne désespère pas d'essayer d'autres Ricken un jour. Vraiment pas.
Jusqu'au jour où vous avez l'immense joie de vous voir prêter une 480 des seventies : l'OVNI parfait, la 6 cordes basée sur la forme de la basse 4001, on ne peut presque pas faire mieux en terme de "ouah j'ai ça entre les mains, yeah !"
Vous commencez par la regarder : la forme est géniale, elle est définitivement entrée dans le top des grattes iconiques, rapport aux basses séries 4000.
Ensuite vous la regardez un peu mieux : manche vissé, bon. Les mécaniques Kluson ont l'air de ne pas vouloir sortir de la tête, soit. Le chevalet repose sur pilotis, c'est à dire 4 vis posées sur une plaque de métal, qui le maintiennent en hauteur, posant la question "pourquoi 4 points de réglages de la sorte" dont on devine que c'est forcément casse-figure si une des 4 vis vient à flancher. Et enfin cet ensemble cordier-chevalet-manche-sillet qui, lorsque vous regardez l'alignement de l'ensemble et la trajectoire des cordes, vous fait vous demander "mais comment ont-ils fait pour faire un boulot aussi naze ?". Ricken, quand même...
Quand on l'a en main, la guitare semble fragile. Le manche est fin. Étroit. Double truss rod, c'est dire ! Déjà que je ne touche pas à un truss rod simple... Perso j'ai des petites mains et bien que le toucher soit des plus agréables grâce à la touche vernie, je trouve le manche trop étroit d'autant que le mi aigu a tendance à vouloir s'échapper de la touche à cause des défauts cités ci-dessus. J'éprouve plus de plaisir à jouer sur un slim taper Gibson. Et 24 cases, c'est bien, sauf si on arrive pas à accéder au bout, c'est mon cas. Privilégions les barrés, oublions les solos.
Le son maintenant : une différence significative de niveau de sortie entre le micro manche et le micro chevalet, bien que leurs impédances soient identiques. 2 boutons de volumes, 2 boutons de tonalités, point. Alors ? Puisqu'ils fallait que je change les cordes j'en ai profité pour jeter un oeil sous la plaque pickguard, pour constater que chaque potard de tonalité est accompagné de son condo de micro simple, mais aussi qu'un troisième condo joue directement sur la tonalité du micro chevalet. Il diminue ainsi significativement la puissance de celui-ci, en le rendant également beaucoup plus aigu. C'est assez surprenant et déstabilisant en jouant, si vous voulez de la pêche sur le micro chevalet il faut trouver un moyen de jouer efficacement sur le volume. A part une pédale au pied...
Perso le son du chevalet seul ne m'intéresse pas, en revanche j'aime bien le son plus péchu et grassouillet du micro manche, mais ce qui m'éclate le plus c'est la position intermédiaire manche/chevalet. Je n'ai envie de jouer qu'avec ça. Sinon les micros de cette guitare ne sont pas révolutionnaires. Ce serait ma gratte, j'essaierais de virer ce troisième condensateur.
Le moment de bonheur : le changement des cordes. C'est là qu'on se demande comment on a pu mettre au point un ensemble pareil. Le cordier : un R du plus bel effet, qui se casse la figure en se désolidarisant du reste si vous virez toutes les cordes d'un coup (en même temps que le chevalet d'ailleurs). Agacement assuré au remontage. Je parlais des mécaniques, n'espérez pas y enrouler des kilomètres de cordes, vous aurez trop peur de les péter.
Bref, la 480 est pour moi une guitare qui aurait pu être géniale si sa conception ne reposait pas sur des éléments aussi "cheap" qu'inadaptés. Il semble d'ailleurs que Ricken en ait tiré des leçons sur ses récentes rééditions de 480, en changeant notamment les chevalets. Espérons que l'électronique soit désormais à la hauteur.
Mais je ne désespère pas d'essayer d'autres Ricken un jour. Vraiment pas.