réactions à la news Notion arrive sur l’iPad

L'appli est pas mal mais à savoir que la full version est en achat intégré à 23 euros et des poussières.

Oui mais l'appli dispose déjà de sons au départ, donc pour 0.79 cts au lieu des 14.99 euros. Mais après si vous voulez la full version il faudra débourser encore 23.00 euros.

Bonjour,

Ca fait des années que je cherche un éditeur de partitions puissant et ergonomique dans sa saisie des notes, des articulations et des indications de jeu. J'ai Finale 2010 qui est très complet mais qui a tellement de possibilités, de fonctions annexes, que des fois pour apporter une indication de jeu, une nuance, modifier, il faut aller chercher dans les nombreuses palettes à disposition. Bref Finale est puissant mais pour l'ergonomie, la facilité de saisie, on repassera. Je me suis tourné sur NoteAbility Pro (exclusivement Mac) qui est spécialisé Musique contemporaine, avec ses possibilités d'insertion de graphiques, de contrôle avec Max MSP (dont Arcofo le suiveur de partitions der l'Ircam), ses exports du score pour Open Music ou Csound. Un bel outil, avec une ergonomie plus souple que Finale et qui me convient parfaitement. Seul regret, il n'est que sur Mac.

Puis j'ai découvert l'existence de Notion 3 que je ne connaissais absolument pas. et là, surprise, ce que je recherchais était quasiment là. Sur l'écran, une partition qui s'affiche avec un beau graphisme (plus agréable car plus fin que celui de Finale), une palette en bas faisant office de menu avec des sous palettes et tout ce dont on a besoin pour faire une partition. Entre la conjonction des raccourcis clavier et de la souris, on va très vite pour écrire un score. En plus, outre les instruments de Notion 3 (qui réagissent à des indications de jeu spécifiques à chaque instrument (pizzicati, arco, col legno...), il gère les Vst d'effets et de synthèse ainsi que les banques d'instruments, ainsi qu'en mode performance les synthés hardware. Ecrire de la musique avec Notion 3 devient un plaisir alors qu'avec Finale, j'y allais en traînant les pieds (façon de parler). En plus, avec les guitares et les basses, l'écriture se fait soit sur la portée standard ou avec une tablature et il se révèle tout à fait adapté au jazz et au rock. Ainsi, qu'à la musique contemporaine, avec ses changements de tempo, de signatures rythmiques, ses tuplets pouvant avoir des rapports complexes. Et depuis que je l'ai, je ne décolle plus du soft, je teste, j'expérimente pour mélanger sons acoustiques avec des sons électroniques. Bref, je suis ravi.

Et bien, je retrouve tout ça dans l'application Notion 3 porté sur l'Ipad. L'ergonomie de saisie (via un clavier virtuel ou une tablature six cordes ou 4 cordes) est toujours aussi simple. Une erreur de hauteur de note, on se positionne dessus et on modifie. Même chose pour les durées, les accords. Souvent, c'est dans ce genre de petits problèmes de saisie que parfois on en arrive à être dégouté d'un éditeur. Là, s'est facile, c'est simplissisme.

Peu habitué à écrire avec une tablature, j'ai fait tout à l'heure pour voir l'ergonomie de saisie quelques mesures avec une guitare électrique, une acoustique, une basse électrique, un synthétiseur, un Englis Horn en Fa et un cor en Fa, une clarinette en Sib (excellent exercice pour s'habituer aux instruments transpositeurs), un trombone et un violoncelle (je pensais à Quadriphonia des Who). Et bien ça va vite. Et comme j'ai fait quelques erreurs de saisie tant en hauteur ou en durées, ou en oubliant d'avoir sélectionné la position accords (très pratique car on modifie la totalité de l'accord sans problème), j'ai rétabli tout de suite soit avec l'Undo ou en me positionant sur les notes. Ma guitare électrique étant trop puissante par rapport au synthé et à la clarinette, j'ai mis un mp pour  réduire la dynamique ou j'aurais pu inclure un crescendo ou d'autres indications de jeu.

Cette application sur l'Ipad n'est pas bridée, loin de là. Il y a des petites différence (pas de gestion des quarts de ton que l'on retrouve sur le soft) qui sont dûes à l'Ipad, mais c'est du détail infime. A 98%, c'est le soft. Et pour travailler un score avec une guitare à la main, et bien je trouve que l'Ipad est plus propice pour écrire que d'être devant le clavier de l'ordinateur. En plus, ça donne envie de tester des couleurs sonores.

Ensuite, que fait-on de ce qu'on vient d'écrire ? On peut l'exporter en XML et en midi via un mail. Mais aussi on peut exporter directement dans l'ordinateur via Itunes le fichier midi ou XML (pour être exploité avec un autre soft ou séquenceur) mais aussi le fichier Notion 3 pour ceux qui ont le soft. Et ça se fait dans les deux sens. On travaille sur un projet dans Notion 3 dans l'ordinateur, on part travailler ou en week-end, on transfère dans l'Ipad le projet et ainsi on peut continuer à bosser sur le projet. Et au retour, de le transférer dans le computer et continuer à travailler sur le soft. C'st aspect nomade est bien pratique.

Pour les instruments, quand on crèe un score pour la première fois, il faut les autoriser via un mail (la réponse se fait quasiment sur l'instant). Et on dispose d'une base d'instruments mais limitée toutefois. On peut en rajouter en les achetant séparément. Perso, vu le prix de lancement, moins d'un euro (!!!) pour un tel outil, j'ai pris l'ensemble du Bundle et je ne regrette pas car j'ai du coup une grande diversité d'instruments et de timbres à disposition.

Au niveau de la qualité, je me suis amusé à reprendre le brouillon d'un projet Notion 3 fait avec des instruments de la banque Ircam Solo Instruments. Je l'ai importé dans la version Ipad, j'ai changé les instruments qui étaient affectés à la banque I.S.I. et voilà ce que ça donne :

http://www.deb8076.eu/MP3/SerieEsquissesIpad.wav

Franchement, j'ai vu pire. Donc, un conseil, pour ceux qui sont à la recherche d'un éditeur de partitions nomade de bonne qualité et intuitif dans son mode de fonctionnement, n'hésitez pas. Ah, il y a un risque, toutefois, c'est celui de vouloir tester la démo de Notion 3 et de l'acheter. Une fois essayée, il est difficile de revenir sur Finale ou Sibélius.