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< Tous les avis Marshall 1960AX
Pucelle_Dabidjan Pucelle_Dabidjan

« Hodie mihi, cras tibi  »

Publié le 05/05/17 à 20:29
Rapport qualité/prix : Correct
Cible : Les utilisateurs avertis
Le marshall 1960ax est depuis très longtemps au programme de Marshall. Si bien qu'il a accompagné la mue de l'entreprise et existe sous diverses versions. Il s'agit d'un Haut-parleur qui reprend l'ancienne présentation de Marshall en matière de cab. Pas de cornettes en plastique, et un route piping doré pour donne une petite touche visuelle à l'ensemble.

Des versions anciennes, flanquées des tous premiers Greenbacks G12M25 ou de G12H30, qui sont aujourd'hui des items de collection monnayés à prix d'or, des versions moins anciennes, comme celles du début des années 80, avec l'apparition de poignées en plastique et des Celestion G12M25 UK, et des modernes, qui correspondent aux versions du début du siècle, mais qui sont désormais équipées de HP Celestion G12M25 chinois (CN). Il a aussi existé, environ autour de 2002/2004, des versions montées avec des Celestion fabriqués au royaume-uni, mais assemblés en Chine.

La différence sonore entre les modèles actuels fabriqués en Chine et les modèles UK sont inexistants. Tout le monde s'accorde là-dessus. Seul le temps de rodage varie fortement d'une version à l'autre. Le G12M25 CN étant l'un des HP nécessitant le plus long rodage dans tout le catalogue Celestion. armez-vous donc de patience si vous êtes possesseur d'une de ces versions. Mentionnons encore, pour clore le chapitre "des versions", que les modèles montés avec des HP britanniques "pré-délocalisation", auront, dans le futur, une valeur en collection certaine et ne décoteront pas.

Valeur sûre
Le Marshall 1960ax reprend tout ce que Marshall sait faire de bien, et limite la casse dans ce que Marshall ne fait, normalement, pas bien.

Sur le plan électronique, Marshall est resté sur l'essentiel. Un seul connecteur, mono, en 16Ohms, pour brancher le cab. Un câblage qui n'est pas catastrophique, et des greenbacks.

Pour ce qui est de la construction du cab en lui-même ; le cab est fait en multiplis de bouleau de bonne qualité, d'une épaisseur de 13mm (1.3cm pour les pas mateux). Les bords du cabs, sont enchâssés via des queue droites et collés; là-aussi, quelque-chose qu'on retrouve uniquement sur les baffles haut de gamme et qui assure une bonne stabilité du collage dans les coins. Le panneau arrière est en multi-plis massif au lieu d'être en aggloméré. Petit détail sympa, les vis qui le fixent sont de bonne qualité, visiblement de l'acier. Les œillets qui flanquent ces dernières, semblent eux aussi en acier ; protégeant ainsi la face arrière en cas de serrage intensif.

Je relève que les poignées et les petits pads supérieurs, permettant de déposer l'ampli, sont en plastique qui fait assez cheap. Et on notera, pour cette version limited en tolex blanc, que le tolex est SUPER - FRAGILE. Sans déconner, le tolex se déchire dès que tu le sors du coffre de la voiture, et ce, malgré une couverture de protection. Donc exclu l'usage live, ou alors, vous devrez avoir le soin d'un Maître Jedi pour sa pupille. L'absence de coins rend le cab très beau, mais accentue, là-aussi, la fragilité.

Nous noterons que la finition intérieure est un peu grossière ; C'est toutefois archi-courant chez Marshall, et ça reste malgré tout plutôt bien fini. On a l'agréable surprise de trouver un cadre de soutient de la face avant en bois massif, une partie frontale aussi en multi-plis, et une béquille de stabilisation reliée à la partie arrière, qui est elle aussi en bois massif (probablement du pin). C'est très bien, qu'on ne s'y trompe pas ; allez jeter un oeil à mes avis sur le Randall R412CXM et autre Fame GN212... et vous allez voir comment on peut réellement se faire entuber en payant la blinde pour un ersatz de 4x12. Ici, vous êtes devant un truc déjà plus sérieux.

Les connaisseurs remarqueront un détail : malgré le fait que ce cab est flanqué avec 4 HP qui possèdent un petit aimant, et malgré ses dimensions standard, il est l'un des plus lourds cabinets Marshall de tout le programme (37.7 kg) avec le 1960TV. Ceci devrait vous mettre la puce à l'oreille quand à la stabilité mécanique du truc.

Après, il est toujours possible de trouver mieux, et les utilisateurs très exigeants, savent qu'on peut trouve des cabs plus massifs, avec des multi-plis plus épais (15mm, 19mm parfois, et même 21mm), parfois directement intégrés à des hardcase, ou avec des tolex et grilles au choix... mais voilà, à 800 euros avec HP Greenbacks intégrés. Le premier vrai concurrent vers le haut nous vient de France, sous la personne de Name of Sound (1050 euros), et ensuite, on est très vite dans les Friedmann (1190) et autres Gladius (1900).

LET'S SPEAK ABOUT SOUND BABY :
Le son de ce cabinet ne surprend pas en mal. Les Greenbacks fonctionnent mal à très bas volume, ils s'ouvrent une première fois, de manière brutale, à un volume déjà considérable comme franchement dans le moyen ; là on a du son, mais déjà de quoi se faire (David) Lyncher par ses voisins si on habite dans un appart pas isolé. Ensuite, c'est la fuite en avant, avec un son qui va encore s'améliorer une fois à volume moyen/fort et ensuite, rester qualitatif jusqu'à un volume élevé. Il est, là-aussi, remarquablement bon dans cet exercice si on le compare à d'autres frères de chez Marshall. L'effecacité en dB/m de ce cab est faible, de ce fait, on poussera l'amplificateur plus fort, pour atteindre un résultat idem avec une monte plus efficace sur ce plan. Soyez sûr que sur un 1959SLP, c'est un détail qu'on apprécie.

Les Greenbacks G12M25 (UK&CN) ont cette envie de toujours cruncher dès qu'on leur envoie un peu de signal/gain/volume. Ce ne sont pas des HP pour un usage clean, ils veulent cruncher, ce qu'ils font alors magnifiquement bien. Le son a beaucoup de structure, à travers tout le spectre, on a un RRRRRAAAAWWWWW caractéristique, qu'on associe typiquement avec tout ce qui fait le rock depuis les débuts de cet art. Un des points faible du Greenback en 25w, est son allergie aux grosses basses, il perd alors de sa superbe en aigu, où il peut devenir trop agressif. Les aigus ont aussi beaucoup de SHHRRINK, qui peut se manifester de diverses manières en fonction des associations et des réglages. Mais, globalement, il reste un HP mélodieux et vraiment unique dans sa façon de reproduire les sons.

Le tout est bien porté par le cab, qui rend extrêmement bien les médiums et les aigus, laissant bien la place à ces fréquences, vraiment très favorables avec cet haut parleur.

Mot de la fin :

Le 1960ax est plutôt un bon 4x12. Il jouit d'une fabrication honorable et offre des sons vraiment intéressants. Les problèmes de son tolex sensible et son absence de protections le rendent délicat en usage live et son envie de brasser du volume vont être difficiles à gérer dans certains usages "home", ça ne reste toutefois pas impossible, si on est prêt à faire certaines concessions. Mais, pour l'argent demandé, on est devant un bon cab, qu'on ne devra plus changer à l'avenir. Il existe des alternatives de meilleure qualité, mais les budgets à avancer s'envolent alors.

EDIT : Si vous voyez des éléments qui maquent à cet essai, prière de me laisser un MP.

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