blizward
« Une basse qui sort du lot »
Publié le 01/02/13 à 22:38Basse fabriquée aux Etats Unis, à Salem Oregon. Elle est équipée d'accastillage Gotoh, d'un manche en érable fabriqué par Warmoth, plutôt typé vintage avec un diapason standard de 21 cases et de deux micros signés Norstrand (MM 4.2) reproduisant fidèlement ceux qui équipaient les premières Music Man Stingray. Le tout est contrôlé par une électronique classique: une tonalité générale, un volume par micro et un sélecteur pour utiliser soit le micro manche, soit celui côté chevalet, soit les deux. Rien d'ésotérique.
La grande particularité de cette basse, outre le fait qu'elle soit demi-caisse, c'est la matériaux utilisé: l'aluminium, et pas n'importe lequel apparement puisque Jim Normandy vante les qualités de son choix d'alliage normalement destiné aux applications aéronautique. Ça nécessite de la solidité, de la légèreté et de pouvoir passer le mur du son. La fabriquation de la basse s'inspire donc de ce modèle, deux poutres internes (mais légères, hein) suivant le manche de part et d'autre et permettant de fixer le fond et la table grâce à des rivets (apparents pour un look unique) les cotés étant ensuite soudés d'une manière extrêmement professionnelle et soignée. Comprendre: ça ne se voit pas et même quelqu'un qui s'y connaît (pas moi en tout cas) s'extasierait sur ce travail d'orfèvre.
Du bon et solide boulot en somme.
UTILISATION
Le manche me convient bien et étant contrebassiste, j'apprécie plutôt les manches relativement épais. On reste dans les limites de l'habituel et du plutôt très confortable. La seule réserve sur ce point est, pour moi, la finition puisque pour rester dans l'esprit vintage, le manche est peint (en noir) comme cela se pratique beaucoup chez Gibson par exemple. Pour ma part, je préfère les finitions brutes car je trouve que la peinture et le vernis ont tendance à accrocher le pouce quand on démanche. Question de préférence personnelle. Rien de rédhibitoire.
Question ergonomie, là aussi on est dans le vintage c'est à dire rustique. Pas de chanfreins qui épousent la forme du bras ou du ventre. De même, l'accès aus aigus n'est pas facilité par la forme du corps mais le look est là et cette basse se défend davantage dans un rôle classique sans répondre aux sirènes du bass hero. Une excellente basse pour la scène avec des réserves concernant une utilisation quotidienne dans des contextes très variés, pour un musicien de studio par exemple. Pour une personne limitant son utilisation à des styles tels que le rock, la pop, le blues, la soul voir le hard rock ou le funk plus véloce, cette basse est parfaite. On ne slapera pas spécialement dessus mais la combinaison de l'aluminium et des micros offre une sonorité à la fois chaleureuse et précise qui conviendra à des situations très variées du vintage au moderne sans tomber dans le modernisme.
SONORITÉS
Le son, justement, est assez ouvert. J'ai du mal à dêterminer si cela vient du matériaux utilisé ou de la demi-caisse mais il est clair que l'ensemble fonctionne à merveille et que cette basse respire. La principale caractéristique est selon moi le sustain et la résonnance offrant un spectre harmonique riche et complexe. Un beau son quoi. Par contre elle est passive, donc pas d'aigus scintillants ou de basses d'outre tombe. Ça se corrige à l'ampli si on le souhaite, il y a des pédales et des préamplis pour ça mais la basse ne le fera pas toute seule. Je l'utilise pour ma part avec une tête Acoustique Image dans des baffles Markbass (2x2x10). C'est puissant et précis mais surtout neutre ce qui peut expliquer les sensations obtenues mais étant habitué à la contrebasse, je peux affirmer que la basse archtop Normandy a de belles qualités acoustiques. D'ailleurs elle sonne déjà sans être branchée, ce qui est un excellent indicateur de la qualité de fabrication.
J'aurais simplement une réserve sur l'électronique. La tonalité et le volume ne sont pas très efficaces et la différence entre les micros, bien qu'audible ne me semble pas assez marquée. Cette basse aurait gagné à avoir son micro placé plus près du manche. On aurait pas pu slapper mais ça n'aurait pas été une grande perte.
Pour moi c'est donc tout ouvert en position micro manche que cette basse s'en sort le mieux. Aux doigts ou au médiator, c'est parfait, surtout avec des cordes filet plat. Je trouve en outre qu'elle passe très bien les effets. Overdrive, disto, modulation, elle encaisse tout et les larsens sont bien contrôlables.
C'est donc une basse pour ceux qui privilégient le son par rapport à la tèche-nique.
AVIS GLOBAL
Je l'ai acheté il y a un mois (décembre 2012) car je cherchais une basse fiable pour tenter l'aventure de la professionalisation. Est-ce qu'elle rempli son contrat? oui car elle reste polyvalente. Non car elle est assez typée dans le son (beaucoup de médiums) et moins ergonomique que des basses de conception plus moderne. En même temps c'est une demi-caisse. Pas la conception la plus tout-terrain. Pour ça il y avait la jazz bass et la Normandy a au moins le mérite de sortir du lot en offrant un son excellent sans prise de tête. C'est une basse que l'on peut jouer sans crainte de l'abîmer, super stable et solide et qui acceptera les abus de tous genres, aluminium oblige
J'ai eu la chance de l'avoir pour un bon prix. Elle était lègèrement abîmée puisque le bouton d'attache sangle était enfoncé dans le bas de la caisse (une faiblesse de conception je pense). Ça n'a aucun impact sur le son, un effet esthétique imperceptible et au final m'offre une réduction d'environ 50% qui en comptant les taxes d'importation et un réglage chez un bon luthier (Guitar n' Ko à Rennes) place la basse juste en dessous de la barre des mille euros. Cet instrument presque introuvable en France se négocie au prix d'une Fender ou Gibson américaine et la qualité est au rendez-vous sans qu'on paye la marque. Jim Normandy a mis dans le mille, j'en rachèterais une deuxième sans aucun doute mais je maintiens quand même que le Mont St Michel est en Bretagne.
La grande particularité de cette basse, outre le fait qu'elle soit demi-caisse, c'est la matériaux utilisé: l'aluminium, et pas n'importe lequel apparement puisque Jim Normandy vante les qualités de son choix d'alliage normalement destiné aux applications aéronautique. Ça nécessite de la solidité, de la légèreté et de pouvoir passer le mur du son. La fabriquation de la basse s'inspire donc de ce modèle, deux poutres internes (mais légères, hein) suivant le manche de part et d'autre et permettant de fixer le fond et la table grâce à des rivets (apparents pour un look unique) les cotés étant ensuite soudés d'une manière extrêmement professionnelle et soignée. Comprendre: ça ne se voit pas et même quelqu'un qui s'y connaît (pas moi en tout cas) s'extasierait sur ce travail d'orfèvre.
Du bon et solide boulot en somme.
UTILISATION
Le manche me convient bien et étant contrebassiste, j'apprécie plutôt les manches relativement épais. On reste dans les limites de l'habituel et du plutôt très confortable. La seule réserve sur ce point est, pour moi, la finition puisque pour rester dans l'esprit vintage, le manche est peint (en noir) comme cela se pratique beaucoup chez Gibson par exemple. Pour ma part, je préfère les finitions brutes car je trouve que la peinture et le vernis ont tendance à accrocher le pouce quand on démanche. Question de préférence personnelle. Rien de rédhibitoire.
Question ergonomie, là aussi on est dans le vintage c'est à dire rustique. Pas de chanfreins qui épousent la forme du bras ou du ventre. De même, l'accès aus aigus n'est pas facilité par la forme du corps mais le look est là et cette basse se défend davantage dans un rôle classique sans répondre aux sirènes du bass hero. Une excellente basse pour la scène avec des réserves concernant une utilisation quotidienne dans des contextes très variés, pour un musicien de studio par exemple. Pour une personne limitant son utilisation à des styles tels que le rock, la pop, le blues, la soul voir le hard rock ou le funk plus véloce, cette basse est parfaite. On ne slapera pas spécialement dessus mais la combinaison de l'aluminium et des micros offre une sonorité à la fois chaleureuse et précise qui conviendra à des situations très variées du vintage au moderne sans tomber dans le modernisme.
SONORITÉS
Le son, justement, est assez ouvert. J'ai du mal à dêterminer si cela vient du matériaux utilisé ou de la demi-caisse mais il est clair que l'ensemble fonctionne à merveille et que cette basse respire. La principale caractéristique est selon moi le sustain et la résonnance offrant un spectre harmonique riche et complexe. Un beau son quoi. Par contre elle est passive, donc pas d'aigus scintillants ou de basses d'outre tombe. Ça se corrige à l'ampli si on le souhaite, il y a des pédales et des préamplis pour ça mais la basse ne le fera pas toute seule. Je l'utilise pour ma part avec une tête Acoustique Image dans des baffles Markbass (2x2x10). C'est puissant et précis mais surtout neutre ce qui peut expliquer les sensations obtenues mais étant habitué à la contrebasse, je peux affirmer que la basse archtop Normandy a de belles qualités acoustiques. D'ailleurs elle sonne déjà sans être branchée, ce qui est un excellent indicateur de la qualité de fabrication.
J'aurais simplement une réserve sur l'électronique. La tonalité et le volume ne sont pas très efficaces et la différence entre les micros, bien qu'audible ne me semble pas assez marquée. Cette basse aurait gagné à avoir son micro placé plus près du manche. On aurait pas pu slapper mais ça n'aurait pas été une grande perte.
Pour moi c'est donc tout ouvert en position micro manche que cette basse s'en sort le mieux. Aux doigts ou au médiator, c'est parfait, surtout avec des cordes filet plat. Je trouve en outre qu'elle passe très bien les effets. Overdrive, disto, modulation, elle encaisse tout et les larsens sont bien contrôlables.
C'est donc une basse pour ceux qui privilégient le son par rapport à la tèche-nique.
AVIS GLOBAL
Je l'ai acheté il y a un mois (décembre 2012) car je cherchais une basse fiable pour tenter l'aventure de la professionalisation. Est-ce qu'elle rempli son contrat? oui car elle reste polyvalente. Non car elle est assez typée dans le son (beaucoup de médiums) et moins ergonomique que des basses de conception plus moderne. En même temps c'est une demi-caisse. Pas la conception la plus tout-terrain. Pour ça il y avait la jazz bass et la Normandy a au moins le mérite de sortir du lot en offrant un son excellent sans prise de tête. C'est une basse que l'on peut jouer sans crainte de l'abîmer, super stable et solide et qui acceptera les abus de tous genres, aluminium oblige
J'ai eu la chance de l'avoir pour un bon prix. Elle était lègèrement abîmée puisque le bouton d'attache sangle était enfoncé dans le bas de la caisse (une faiblesse de conception je pense). Ça n'a aucun impact sur le son, un effet esthétique imperceptible et au final m'offre une réduction d'environ 50% qui en comptant les taxes d'importation et un réglage chez un bon luthier (Guitar n' Ko à Rennes) place la basse juste en dessous de la barre des mille euros. Cet instrument presque introuvable en France se négocie au prix d'une Fender ou Gibson américaine et la qualité est au rendez-vous sans qu'on paye la marque. Jim Normandy a mis dans le mille, j'en rachèterais une deuxième sans aucun doute mais je maintiens quand même que le Mont St Michel est en Bretagne.