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Buck78
« stingray iv »
Publié le 04/09/08 à 12:16
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
J’ai joué pendant 5 ans sur une Fender Jazz bass japon de base. Je voulais un instru plus haut de gamme avec de meilleurs bois. Mon évaluation de la Stingray se fera donc essentiellement par rapport à la JB. J’étais parti pour acheter une grosse JB American Deluxe et puis une bonne occase m’est arrivée, je me suis dit pourquoi pas changer.
Pas la peine de revenir sur les caractéristiques techniques de la MM, tout le monde connaît. C’est un avion de chasse qui ne se laisse par maîtriser comme çà. Le son est assez lourd et possède une dominante dans le bas médium assez prononcée. C’est un son immédiatement reconnaissable. Lorsqu’un basseu joue sur une MM sur un enregistrement ou sur scène, çà s’entends tout de suite ! C’est un instrument qui a la particularité de se frayer un chemin dans n’importe mix ou balance, même chargé… genre « poussez-vous j’arrive !». Autant dire que çà ne fait pas dans la discrétion et j’estime que cette basse est plutôt réservée à des styles de musique qui envoient. Perso, je l’utilise dans un contexte disco, funk dans lesquels la basse est très présente et çà tape très fort. Mais attention, l’égalo 3 bandes ne fait pas tout et çà n’est pas si polyvalent qu’on veut bien le laisser entendre. Pour jouer du Chic (Bernard Edwards en avait une), c’est évidemment génial mais pour reprendre des vieux James Brown des années 60, voire de la soul, la MM envoie trop, est trop présente. On appuie un chouia et hop, on se surprend à baisser le volume. Donc, on oubliera de jouer dessus soit des vieilleries (qui datent du temps où la MM n’existait pas encore) ou du blues soft au risque de bouffer tout le monde.
Par ailleurs, les aigus sont assez délicats à gérer et çà a très vite fait d’être agressif. Un peu à l’instar des micros EMG actifs qui équipaient beaucoup de grattes dans les années 80, le moindre bruit de toucher de frette est mis en avant par l’électronique d’une précision diabolique. A ce titre, je déconseille cette basse à des débutants ou niveaux intermédiaires. Au moment de passer sur cette basse, j’avais 15 ans de pratique de la 4 cordes dans les doigts et j’étais déjà loin d’être manchot. Mais là où la JB tolérait des imprécisions, la MM n’en autorise aucune et j’ai du réapprendre à jouer précis sinon c’est dégueulasse ! Soyons clairs, la MM est un instrument réservé aux bassistes qui savent jouer !
Par ailleurs, on notera une compression naturelle du son qui donne l’impression d’avoir un compresseur intégré à la basse. Cela peut même devenir gênant lorsqu’on veut baisser la dynamique de jeu en attaquant moins à la main droite. Sur la JB, j’attaquais moins et la basse suivait bien de façon linéaire. Sur la MM, j’attaque un peu moins et elle continue à cracher, il faut vraiment maîtriser son jeu et se calmer si on veut garder de la subtilité dans la dynamique.
La contrepartie de çà, c’est le sustain qui est aussi un des gros points forts de cette basse. Le chevalet est bien plus balèze que sur une Fender et possède 2 grosses vis en acier de part et d’autres des pontets et qui les maintiennent les uns contre les autres. On obtient de ce fait une masse résonnante plus importante. On plaque une note, on laisse sonner, on va fumer une clope, on revient, çà sonne encore. Un truc de fou !
Parfois, je me dis que j’aimerai retrouver la polyvalence et la subtilité de la JB mais j’avoue que c’est très dur de se passer du son de la MM, de ce growl si particulier, de cette présence phénoménale qui se fait remarquer sur scène. Une alternative intéressante serait une JB avec un micro et un chevalet de MM. Sandberg fait çà, et il paraît que c’est très bien. Mais voilà, c’est une Sandberg et pas une Fender ou une Music Man. Et à la revente, personne ne voudra d’une Sandberg alors que Fender et Music Man, çà reste des valeurs d’investissement sûres !
Concernant le prix, on en trouve à 2000 euros en France, c’est trop cher même si la qualité est là. C’est un instru à acheter d’occasion et le marché n’en manque pas.
En résumé, une superbe basse mais un son exclusif et un très fort tempérament qu’il faut savoir maîtriser… c’est peut-être pour çà qu’on en voit autant sur le marché de l’occase.
UTILISATION
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SONORITÉS
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AVIS GLOBAL
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Pas la peine de revenir sur les caractéristiques techniques de la MM, tout le monde connaît. C’est un avion de chasse qui ne se laisse par maîtriser comme çà. Le son est assez lourd et possède une dominante dans le bas médium assez prononcée. C’est un son immédiatement reconnaissable. Lorsqu’un basseu joue sur une MM sur un enregistrement ou sur scène, çà s’entends tout de suite ! C’est un instrument qui a la particularité de se frayer un chemin dans n’importe mix ou balance, même chargé… genre « poussez-vous j’arrive !». Autant dire que çà ne fait pas dans la discrétion et j’estime que cette basse est plutôt réservée à des styles de musique qui envoient. Perso, je l’utilise dans un contexte disco, funk dans lesquels la basse est très présente et çà tape très fort. Mais attention, l’égalo 3 bandes ne fait pas tout et çà n’est pas si polyvalent qu’on veut bien le laisser entendre. Pour jouer du Chic (Bernard Edwards en avait une), c’est évidemment génial mais pour reprendre des vieux James Brown des années 60, voire de la soul, la MM envoie trop, est trop présente. On appuie un chouia et hop, on se surprend à baisser le volume. Donc, on oubliera de jouer dessus soit des vieilleries (qui datent du temps où la MM n’existait pas encore) ou du blues soft au risque de bouffer tout le monde.
Par ailleurs, les aigus sont assez délicats à gérer et çà a très vite fait d’être agressif. Un peu à l’instar des micros EMG actifs qui équipaient beaucoup de grattes dans les années 80, le moindre bruit de toucher de frette est mis en avant par l’électronique d’une précision diabolique. A ce titre, je déconseille cette basse à des débutants ou niveaux intermédiaires. Au moment de passer sur cette basse, j’avais 15 ans de pratique de la 4 cordes dans les doigts et j’étais déjà loin d’être manchot. Mais là où la JB tolérait des imprécisions, la MM n’en autorise aucune et j’ai du réapprendre à jouer précis sinon c’est dégueulasse ! Soyons clairs, la MM est un instrument réservé aux bassistes qui savent jouer !
Par ailleurs, on notera une compression naturelle du son qui donne l’impression d’avoir un compresseur intégré à la basse. Cela peut même devenir gênant lorsqu’on veut baisser la dynamique de jeu en attaquant moins à la main droite. Sur la JB, j’attaquais moins et la basse suivait bien de façon linéaire. Sur la MM, j’attaque un peu moins et elle continue à cracher, il faut vraiment maîtriser son jeu et se calmer si on veut garder de la subtilité dans la dynamique.
La contrepartie de çà, c’est le sustain qui est aussi un des gros points forts de cette basse. Le chevalet est bien plus balèze que sur une Fender et possède 2 grosses vis en acier de part et d’autres des pontets et qui les maintiennent les uns contre les autres. On obtient de ce fait une masse résonnante plus importante. On plaque une note, on laisse sonner, on va fumer une clope, on revient, çà sonne encore. Un truc de fou !
Parfois, je me dis que j’aimerai retrouver la polyvalence et la subtilité de la JB mais j’avoue que c’est très dur de se passer du son de la MM, de ce growl si particulier, de cette présence phénoménale qui se fait remarquer sur scène. Une alternative intéressante serait une JB avec un micro et un chevalet de MM. Sandberg fait çà, et il paraît que c’est très bien. Mais voilà, c’est une Sandberg et pas une Fender ou une Music Man. Et à la revente, personne ne voudra d’une Sandberg alors que Fender et Music Man, çà reste des valeurs d’investissement sûres !
Concernant le prix, on en trouve à 2000 euros en France, c’est trop cher même si la qualité est là. C’est un instru à acheter d’occasion et le marché n’en manque pas.
En résumé, une superbe basse mais un son exclusif et un très fort tempérament qu’il faut savoir maîtriser… c’est peut-être pour çà qu’on en voit autant sur le marché de l’occase.
UTILISATION
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