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Quant aux règles européennes de TVA, je comprends qu'elles puissent poser problème à de nombreuses petites entreprises. Rappelons de quoi il s'agit : une entreprise qui commerce en Europe doit encaisser la TVA du pays de l'acheteur. Ceci est déjà pratiqué par les commerce physique depuis longtemps. Depuis le 1er janvier, cela s'applique aussi désormais aux biens immatériels.

Ces règles sont un début vers l'arrêt de la mise en concurrence fiscale des pays européens entre eux. Vous savez, ce système qui permet aux grosses boîtes de ne pratiquement pas payer d'impôts en localisant leurs filiales dans les états où ceux-ci sont les moins élevés (Irlande, Luxembourg), voire qui permettent en plus une évasion fiscale.
On aurait tort de se plaindre de la démarche, même si on peut regretter que ce premier pas ait été fait sur la TVA, ce qui complique les choses pour les entreprises. Mais ce n'est qu'une application aux ventes de bien immatériels (logiciels, services) de quelque chose qui était déjà en place pour les bien matériels.

Mais on peut rappeler qu'aucune loi ne débarque d'un coup pour être appliquée le lendemain. Comme ça a été le cas pour l'installation des extracteurs de fumée dans les bars, comme c'est le cas pour les accès handicapés, entre le moment où la loi est promulguée et le moment où elle entre en application, il se déroule généralement des mois, le plus souvent des années pour permettre aux entreprises de se mettre en conformité avant l'entrée en vigueur. Ce qu'elles ne font généralement pas.
C'est ce qui a conduit les bars à ne pas respecter la loi sur les séparations de zones fumeurs / non fumeurs et le fonctionnement d'extracteurs (avec pour conséquence l'interdiction totale d'y fumer quelques années plus tard). C'est ce qui fait que la plupart des établissements n'ont pas d'accès handicapé et que certains vont bien se faire verbaliser un jour (et qu'ils n'auront pas à pleurer pour ça).
J'ignore de quand date la décision mise en oeuvre ce 1er janvier, mais je doute que les entreprises concernées n'aient pas eu tout leur temps pour mettre en place les mesure adéquates pour s'y adapter. J'ai remarqué depuis pas mal de temps que beaucoup de petits éditeurs ne vendaient plus directement leurs softs, mais nous faisaient passer par une boutique d'achat tierce qui doit certainement réaliser la prestation idoine.
Evidemment, cela a un coût et a certainement contribué, parmi tant d'autres facteurs, à fragiliser des entreprises déjà sur la corde raide. Mais je ne pense pas qu'on puisse dire que la fin de cette exception fiscale soit la cause directe et principale de la mort de quelque éditeur que ce soit.