Compo de J-Luc dans le style Chanson française, issue de l'album Compil de mes compos
Durée : 3'10"
Back-track, enregistrement et mixage maison, comme toutes les autres chansons.
Sur la technique de Jean Luc, faut vraiment coller le microscope pour trouver le mini-perfectible (dans le contexte homestud, of course... ). Ici encore, la rythmique envoute et hypnotise, les registres entrent et sortent avec douceur et respect, comme des amis qui ont la clé, mais qui savent quand s'effacer pour caresser l'oreille, sans jamais la squatter ni mettre les pieds sur la table.
Le jeu est sûr, plein de retenue, imprégné du sens de la phrase et de l'émotion de l'auteur(se) / chanteur(se). Donc, nul besoin de faire la roue mastubatoire ou d'imposer une virtuosité ettoufante pour exister. Au contraire, comme j'aime, c'est bien le geste et le propos qui comptent pour aller au coeur de l'inconnu(e) du bout de la toile, pas la trille harmonique diminuée avec le 6ème doigt de la main gauche... Un bel exemple de maîtrise pour nous autres, homestudistes fiévreux en quête d'équilibre et d'identité.
Texte super intime (à la limite du codage-privé parfois, tout de même). Le deuil qui a enfanté cette pièce explique aisément cela. La voix de Philippe est une belle épaule offerte aux yeux rougis et aux cordes nouées de la petite maman qui va naître en avril. Auteuse d'elle-même, entre 2 vies, reçue / donnée. Si belle derrière cet anonymat vocal.
Alors justement, j'ose : je pense qu'il faudra en faire une version parlée / chantée par l'auteuse, dès qu'elle aura donné au monde sa nouvelle petite pépite de vie. Je pense que ce n'est qu'à ce moment là qu'elle mesurera vraiment la puissance de son texte et de son message par-delà le temps, l'absence et les étoiles filantes. Apaisée et reposée (je lui souhaite vraiment), le mot "maman" aura alors toute sa force et sa magie. Fragile mais vitale. Sans doute saura-t-elle alors prendre le recul et puiser la force de retricoter les mots (ptêt juste, en plus du décodage sus-cité ?, une ou deux stances un peu pauvres,par exemple : souffrance dure / monde ordure) qu'elle sentira certainement alors avec d'autres nuances de gris. Un regard sur son visage (c'est bien elle, n'est-ce pas ?) me suffit à croire qu'elle en trouvera la grâce et la force pour mieux s'enraciner dans son présent et une douce châleur retrouvée.
Souvent, un doux baiser sur la plaie d'un enfant peut soulager tellement mieux que toutes les mollécules et les pommades.
Je vous embrasse tendrement, beaux humains que vous êtes.
PS : désolé JL, 3 mots, j'sais pas faire (comme mes pieds qui débordent toujours de mon lit kingsize...).