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« IX300, du bon et du moins bon... »
Publié le 08/05/25 à 22:06
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Tout public
Pas beaucoup d'avis sur ce clavier qui, il est vrai, n'a pas connu une large diffusion ou un grand succès, selon ce qu'on a envie de retenir, j'apporte donc ma petite contribution.
Pour resituer le contexte, c'est un des rares synthés (arrangeur devrais-je dire) que j'ai acheté neuf, presque à son lancement en 1997. A l'époque, il était permis d'aspirer à l'instrument idéal, capable de faire presque tout et les services marketing de nos marques préférées s'y employaient allègrement, j'y ai cru... Le maestro de l'époque (accessible financièrement) c'était le G800 de chez Roland mais un peu vieillissant... Le constructeur lui avait donc créé un petit frère le G600. Et Korg, dans la droite lignée de son I3 a donné naissance à cet IX300... Combien d'heures passées à étudier, analyser les caractéristiques techniques des modèles (et à l'époque, avec un Internet balbutiant, personne pour vous mâcher le boulot !). Pensez-donc, j'allais engloutir près de 8000 Francs de l'époque (l'équivalent de 1200 €), une somme très conséquente quand il faut assurer les besoins quotidiens d'une famille avec enfants).
Sur le papier, le Korg avait de quoi causer, il avait hérité des puissantes fonction d’arrangeur de son ainé, le I3, mais avec plus de mémoire et plus d'intelligence embarquée. Coté sons, il affichait les caractéristiques de vrais synthétiseurs (de l'époque, peu de potentiomètres, beaucoup de pages de menus...), c'était le cousin (très) proche de la série N363, N264, même pédigrée (même synthèse AI2, plus de polyphonie pour le N364 mais moins de mémoire de formes d'onde, entre autre) , il suffit de comparer les fiches (et les photos des appareils) pour comprendre... De nombreux arguments m'ont fait succomber aux charmes de la bécane, des sons d’excellentes qualités, compatible Général Midi (GM) et capable de lire les séquence midifiles via lecteur de disquette 3,5" (ça fait sourire d'écrire ça aujourd'hui), 1 vrai séquenceur, la connectique avec la prise "PC to Host" (permettant de relier directement le clavier à un ordi), la prise pour pédalier EC5 (permettant de de déclencher 5 événements différents), la compatibilité avec bibliothèque de styles et de sons de la série "I"... Et puis tellement d'autres choses... Korg présentait son bébé comme une station de travail, un langage plutôt employé en informatique pour des PC puissants de l'époque mais ça claquait...
L'arrivée de cette nouveauté à la maison m'a fait changer d'époque, repoussant plus loin la ligne d'horizon, tout devenait possible...
J'ai pris du plaisir avec ce clavier, certains sons étaient bluffants (le whirly par exemple)... Il y avait même un son de cornemuse surprenant dans les banques livrées sur disquettes avec l'appareil, certes, ça ne sert pas tous les jours, mais pour se faire une reprise de "When spirits rise" de Simple Minds l'illusion est parfaite... Comme cela a été dit dans l'avais précédent, il y a beaucoup de sons sympas, encore exploitables aujourd'hui de mon point de vue.
C'est un clavier avec lequel on peut vraiment s'amuser...
Enfin, tant qu'il a pu garder les atouts de sa jeunesse, et c'est là que ça coince ! Je n'ai jamais eu un synthé qui s'est dégradé aussi significativement. Les touches blanches du clavier sont devenues jaunasse avec le temps (pas si long)... A côté de mes vieux analogiques qui ont entre 20 et 30 ans de plus que lui, ça jure... J'ai lu qu'il y avait quelques synthés qui avaient connu cette maladie. Et puis ensuite, tous les switch tactiles qui dégagent les uns après les autres, et il n'y en a pas qu'un peu sur ce Korg (85 si j'ai bien compté !)... Vous me direz que ça se remplace... C'est vrai, mais ouvrez un IX300 et vous comprendrez. La probabilité de replacer les cartes électroniques avec les diodes lumineuses dans les bonnes encoches n'est pas garantie. Tout ça plus quelques bugs logiciel malgré la dernière mise à jour disponible à l'époque ont achevé de me laisser une impression mitigée sur ce clavier (dommage qu'il n'est pas été assemblé comme un Yamaha SY99 que j'ai aussi et qui lui ne vieilli quasiment pas).
Je l'ai encore aujourd'hui, j'en ai même acheté un second pour les pièces et je lui ai aussi collé un lecteur USB Nalbandov... C'est dire si je suis persévérant.
Il ne sera jamais collector, il n'ira plus sur scène, mais je le garde ne serait-ce que pour le plaisir (les plaisirs) qu'il m'a procurés et la symbolique qu'il a véhiculé pour moi à l'époque. Tant qu'on peut rêver, la vie est belle...
PS : Petite correction sur la fiche technique Audiofanzine de présentation, contrairement à ce qui est écrit, le Korg IX300 n'embarque pas nativement de haut-parleurs (à moins qu'il y ait un second modèle dont j'ignore l'existence), je pense qu'il y confusion avec le Korg IS40 qui est sorti peu après et qui était la déclinaison grand public de la série "I", équipé lui de 2 haut-parleurs.
Pour resituer le contexte, c'est un des rares synthés (arrangeur devrais-je dire) que j'ai acheté neuf, presque à son lancement en 1997. A l'époque, il était permis d'aspirer à l'instrument idéal, capable de faire presque tout et les services marketing de nos marques préférées s'y employaient allègrement, j'y ai cru... Le maestro de l'époque (accessible financièrement) c'était le G800 de chez Roland mais un peu vieillissant... Le constructeur lui avait donc créé un petit frère le G600. Et Korg, dans la droite lignée de son I3 a donné naissance à cet IX300... Combien d'heures passées à étudier, analyser les caractéristiques techniques des modèles (et à l'époque, avec un Internet balbutiant, personne pour vous mâcher le boulot !). Pensez-donc, j'allais engloutir près de 8000 Francs de l'époque (l'équivalent de 1200 €), une somme très conséquente quand il faut assurer les besoins quotidiens d'une famille avec enfants).
Sur le papier, le Korg avait de quoi causer, il avait hérité des puissantes fonction d’arrangeur de son ainé, le I3, mais avec plus de mémoire et plus d'intelligence embarquée. Coté sons, il affichait les caractéristiques de vrais synthétiseurs (de l'époque, peu de potentiomètres, beaucoup de pages de menus...), c'était le cousin (très) proche de la série N363, N264, même pédigrée (même synthèse AI2, plus de polyphonie pour le N364 mais moins de mémoire de formes d'onde, entre autre) , il suffit de comparer les fiches (et les photos des appareils) pour comprendre... De nombreux arguments m'ont fait succomber aux charmes de la bécane, des sons d’excellentes qualités, compatible Général Midi (GM) et capable de lire les séquence midifiles via lecteur de disquette 3,5" (ça fait sourire d'écrire ça aujourd'hui), 1 vrai séquenceur, la connectique avec la prise "PC to Host" (permettant de relier directement le clavier à un ordi), la prise pour pédalier EC5 (permettant de de déclencher 5 événements différents), la compatibilité avec bibliothèque de styles et de sons de la série "I"... Et puis tellement d'autres choses... Korg présentait son bébé comme une station de travail, un langage plutôt employé en informatique pour des PC puissants de l'époque mais ça claquait...
L'arrivée de cette nouveauté à la maison m'a fait changer d'époque, repoussant plus loin la ligne d'horizon, tout devenait possible...
J'ai pris du plaisir avec ce clavier, certains sons étaient bluffants (le whirly par exemple)... Il y avait même un son de cornemuse surprenant dans les banques livrées sur disquettes avec l'appareil, certes, ça ne sert pas tous les jours, mais pour se faire une reprise de "When spirits rise" de Simple Minds l'illusion est parfaite... Comme cela a été dit dans l'avais précédent, il y a beaucoup de sons sympas, encore exploitables aujourd'hui de mon point de vue.
C'est un clavier avec lequel on peut vraiment s'amuser...
Enfin, tant qu'il a pu garder les atouts de sa jeunesse, et c'est là que ça coince ! Je n'ai jamais eu un synthé qui s'est dégradé aussi significativement. Les touches blanches du clavier sont devenues jaunasse avec le temps (pas si long)... A côté de mes vieux analogiques qui ont entre 20 et 30 ans de plus que lui, ça jure... J'ai lu qu'il y avait quelques synthés qui avaient connu cette maladie. Et puis ensuite, tous les switch tactiles qui dégagent les uns après les autres, et il n'y en a pas qu'un peu sur ce Korg (85 si j'ai bien compté !)... Vous me direz que ça se remplace... C'est vrai, mais ouvrez un IX300 et vous comprendrez. La probabilité de replacer les cartes électroniques avec les diodes lumineuses dans les bonnes encoches n'est pas garantie. Tout ça plus quelques bugs logiciel malgré la dernière mise à jour disponible à l'époque ont achevé de me laisser une impression mitigée sur ce clavier (dommage qu'il n'est pas été assemblé comme un Yamaha SY99 que j'ai aussi et qui lui ne vieilli quasiment pas).
Je l'ai encore aujourd'hui, j'en ai même acheté un second pour les pièces et je lui ai aussi collé un lecteur USB Nalbandov... C'est dire si je suis persévérant.
Il ne sera jamais collector, il n'ira plus sur scène, mais je le garde ne serait-ce que pour le plaisir (les plaisirs) qu'il m'a procurés et la symbolique qu'il a véhiculé pour moi à l'époque. Tant qu'on peut rêver, la vie est belle...
PS : Petite correction sur la fiche technique Audiofanzine de présentation, contrairement à ce qui est écrit, le Korg IX300 n'embarque pas nativement de haut-parleurs (à moins qu'il y ait un second modèle dont j'ignore l'existence), je pense qu'il y confusion avec le Korg IS40 qui est sorti peu après et qui était la déclinaison grand public de la série "I", équipé lui de 2 haut-parleurs.