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Anonyme
« Dans la famille classic compressors, je demande le père! »
Publié le 09/03/24 à 17:25
Rapport qualité/prix :
Mauvais
Cible :
Tout public
À sortir des avis de machines haut de gamme, difficile de ne pas commenter celui ci. Si le la-2a est la mère, le 1176 est le patriarche de la famille (le Fairchild le papy doyen). Encore une fois rappelons que tout cela est aussi l'histoire un peu enchanteuse que les as de la hype ou du marketing nous racontent! Des machines il y en a eu quelques-unes, néanmoins si celles ci ont un tel statut, ça n'est pas que commercial; il y a une réalité bien tangible derrière, tant technique que musicale.
Développé par Bill Putnam sénior, société urei (une branche d'Universal audio qui rachètera teletronix et donc le la-2a), c'est le premier compresseur solid state. L'idée de départ est en fait d'updaté le compresseur à tube 176; les tubes commencent à être une technologie vieillissante, l'intérêt étant d'avoir de meilleures performances, et moins de contraintes (coût, entretien, calibrage, chaleur, haut voltage etc). Donc le 1176 n'arrive pas de nul part, juste un redesign solid state d'un compresseur à tube.
La réduction de gain doit être opéré par un fet transistor, pour field-effect transistor où transistor à effet de champ pour nous autres, un transistor qui sert à faire varier le voltage et donc une réduction de gain. Je resterai simple dans l'aspect technique, primo je suis pas ingénieur électronique et ce qui nous intéresse c'est surtout le son.
Donc ce qui nous intéresse c'est surtout l'input pré amplifier et l'output amplifier, tout deux avec transfos car c'est déja eux qui donne un son distinctif. Comprenons qu'ici on a donc un pré-amp/amp agrémenté d'un compresseur. La machine est d'ailleurs conçue dès le départ pour éventuellement bypasser le compresseur et s'en servir d'ampli avec plusieurs dizaines de dB de réserve. Donc l'input, son transfo et son préamp qu'on drive plus ou moins sont déjà responsable en partie du résultat; effectivement plus on pousse plus on rentre fort dans le transfo puis le préamp et donc intensifier le caractère, rabotant très légèrement les transitoires, donnant de la présence dans les médiums, apportant de la distorsion harmonique etc. Idem pour l'output amplifier qui est un class A avec transfos. Pour les curieux, on peut s'amuser à bypasser le comp, et driver plus l'input moins l'output, et inversement. On constatera une différence certaine, driver l'input va vite saturé, si on abuse on risque de raboter pas mal les transitoires et d'arriver à un son crunchy, un low end massif va vite morfler etc. Par contre l'output est beaucoup plus classe et haute définition, vous risquez plus de clipper vos convertisseurs que de le faire saturer violement. C'est beaucoup plus clean, rabotte moins les transitoires, moins de thd. Alors évidemment on du caractère aussi mais moins voyant, il excitera tout de même le spectre mais plus subtilement et de façon plus équilibré sur tout le spectre.
Alors bien sûr si le son de l'input vous emballe et que vous souhaitez l'explorer d'avantage, sans tomber dans le crunchy, souvenez que c'est un préamp... Si vous voulez pousser plus loin l'exploration, il vous faudra réduire fortement la puissance du signal que vous lui envoyez... Forcément un niveau Line, même raisonnable (+4dbu) réduit la fenêtre d'action, c'est un préamp! Et à l'ère digitale ayez pas peur de lui envoyer -30dbfs ou moins, ça aggrandira sa fenêtre d'action avant de trop saturer. Puis avec des convertisseurs modernes ou une autre machine hardware avant, le noise floor restera anecdotique. On est plus en 1967! Voili voilou, c'est une excellente tone box, qui offre une palette conséquente de caractère de subtil à carrément crunchy voir baffle crevée pour ceux que ça branche. On est sur de la sonique de haute volée typée 70s.
C'est aussi un compresseur! On le résume souvent à ça d'ailleurs. Le premier solid state, mais pas seulement. Il s'est distingué aussi pour deux raisons:
1- capable d'une grande rapidité d'action,
2- des settings paramétrables, peu courant à l'époque et même carrément nouveau pour ce qui est de l'attaque (et même des ratios je pense).
En fait c'est même un limiteur, d'où son nom "limiting amplifier". Encore une fois il a sûrement été plus designé pour de la bout de chaîne, broadcast probablement, comme limiteur pour empêcher les overshoots. Pas designé pour te smasher tes overheads drums ou donner du grain à un Tom Waits. Pourtant tu ne verras personne le mettre en bout de chaîne mastering comme limiteur. Il n'est pas l'arme ultime de la loudness war... Pourquoi donc? Mais parce que c'est un vieux truc aujourd'hui, et que sur le domaine de compétence précis pour lequel il a été designé, il est maintenant complètement largué!
Par contre encore une fois, à force d'exploration (soyons aventuriers, osons! ça a toujours avancé comme cela ) en studio on s'est vite aperçu que ses points forts étaient tout autre, heureusement il a des ratios et c'est en compression créative, parfois brutale qu'il peut briller!
Il est donc très utilisé pour te crusher des drums violemment en parallèle et réinjecter ça dans le signal d'origine sans avoir à le toucher et donc le préserver. On peut donc avoir l'aiguille du 1176 qui smash à gauche comme un Raphaël Nadal pour finalement obtenir un plus assez subtil sur une piste drum. Je l'ai fait récemment sur une drum dynamique vintage qui manquait un peu de présence, j'ai redosé subtilement. Att/rel minimum, haut ratio. Efficacité garantie, en fait j'ai ensuite essayer pleins d'autres compresseurs sur cette application. Pratiquement tous les modernes VCA se sont fait largués surtout que beaucoup étaient des bus comp donc désigné pour être subtil, brutalité impossible. Le SSL, le mbp et je sais plus quoi d'autre encore était largués incapable de smasher quoi que ce soit, normal. Le seul capable, c'était le distressor.. ce qui est normal aussi puisque censé émuler le 1176, ce qu'il fait très bien. Il était juste plus propre, moins de caractère et de saturation malgré l'option disto enclenchée, meilleure définition, pas de saturation 70s typée comme le 1176 et surtout un léger plus au niveau du punch, mais très léger. C'était vraiment très très approchant, et détails anecdotiques puisque c'était pour du parallèle léger. J'ai gardé le distressor, mais l'un où l'autre ne changeait pas grand chose. J'ajoute que les plugins de 1176 étaient moyens. Je trouve le arturia très convaincant même en terme de caractère, l'idée générale était là le caractère aussi, mais plus du tout de punch, les transitoires avaient disparus dans la nature comme un warm audio... Je pense que les seuls compresseurs pouvant tenir la dragée sur ce genre d'applications brutales c'est le compex et les Valley people avec surement un caractère différent. Ne les ayant pas testé moi même, je ne peux comparer plus précisément. Mais je les ai déjà entendu en action et effectivement ce sont des alternatives très intéressantes.
Alors évidemment il y a d'autres applications possibles et plus raisonnable. Moi au début le 1176, ça prenait pas trop, notamment en vocal. Puis un jour j'ai rentré une basse dedans. Il est immédiatement devenu mon go to pour la basse... Déja son caractère est bien approprié, et va donner de la vie, donner de la présence. Comme mes basses sont lourdes et même un peu sourdes pour pas trop empiéter dans le médium c'est très pratique pour qu'elle trouve sa place dans le mix et semble moins sourde. Un peu d'emphase dans le bas medium permet de garder la sonorité voulue sans qu'elle paraisse sourde et soit inaudible. Ensuite en compression (ratio 4, att de un quart à la moitié, rel de fast à un quart...) il est possible d'obtenir beaucoup de constance en contrôlant les attaques. Au lieu d'avoir une note avec forte attaque et un sustain qui s'estompe vite, on peut vite obtenir de la constance avec un sustain qui ne s'atténue plus du tout. Très utile en hip hop ou tu samples de la vraie basse mais que tu as des notes isolées et parfois longues sur un riff simple. Ça te permet d'avoir un même volume tout du long et donc un sentiment de puissance et de régularité.
On peut aussi compresser moins brutalement et en gardant un peu d'attaque, pour garder un son plus naturel, mais en gagnant 2db et de la présence. Bref pour fixer une basse dans un mix c'est redoutable et surtout très simple, pas de prise de tête.
Pour le vocal (rap), j'ai moins accroché; mais c'était il y a longtemps, j'étais encore balbutiant en compression. Pas trop réessayer depuis.
De façon générale il est considéré comme rock comme comp vocal. Caractère, grain, pas le plus subtil. Là où des la-2a, Avalon seront plus doux et plus musicaux (chanteur/se à voix, pop douce etc).
Pour le reste à vous de tester, rien n'est interdit. Il se débrouille sur kick, snare, drumbus. Quand on veut du caractère il est toujours bon de l'essayer, pourquoi pas sur des instrus pour peu qu'on cherche un petit coté aggressif plutôt qu'une musicalité. Rien n'empêche d'enlever le la-2a d'un piano ou d'un sax pour peu que le projet s'y prête... Si vous voulez faire du Revival 70s c'est le seul à garder. Primo, peu de compression dans les mixs et masters à cette époque voir pas du tout si ce n'est en vocal, donc quitte à en garder un, il a le son approprié.
Vienent enfin les révisions et les clones, je vais pas poster 10 avis 1176! Soyons conçis:
-rev A, surnommé bluestripe ou bluey (gris bande bleu) est le premier. Il est plus saturé, plus coloré. C'est le 1176 en mode "i want more of it"! Plus de saturation donc plus de texture, un peu métallique, medium forward.
-rev D (LN pour low noise) ou blackface. Le standard... Meilleures specs que le A, a l'origine moins de noise, moins de saturation aussi, belle rondeur sur le grave, plus équilibré mais toujours un sacré caractère. Original et reissue sont moins medium forward et vraiment profond dans le grave. En comparant aux autres on pourrait le croire dark mais c'est les autres qui emphase plus les médiums surtout. Org et reissue même caractère mais pas les mêmes specs, reissue saturera beaucoup moins vite que l'orgsur l'input....
-Rev F, G, J, H, plus on avance en révision plus on sera clean. Évidemment toujours du caractère mais de moins en moins. On arrive à des révisions sans transfos à la fin. F a un output amplifier en classe A/B et de nouveaux transfos. G est censé être une version clean, pas d'input transfos et un nouveau input op amp. H ou silverface est semblable à G, H et G commence à être cloné, censé être plus hifi je pense surtout que les cloneurs s'y intéressent parce qu'encore moins cher à produire (pas de transfos, des op amps...). Mais tout cela est à nuancer si vous comparez le reissue du D avec H original, le H aura plus de caractère, plus de medium car c'est du vintage.
Pour le son 1176, mieux vaut D. Si on connaît et qu'on veut plus de saturation A...
-1178 est une version stéréo.
Je vais pas détailler tous les clones, il y en a trop puis je les connais pas tous. Pour faire simple le warm est pas top et crush les transitoires, le klark manque de caractère et proche d'un plugin, mais c'est très correct pour le prix. Globalement si vous voulez LE SON de la reissue D sans vous ruiner prenez un hairball... Pour avoir comparé, notamment en mode amp, c'est identique, impressionnant. Soit vous vous le montez ou vous l'achetez monté en seconde main. La vous aurez le blackface reissue pour pas cher. Purple m77 est top il a un son proche du blackface original et sature plus vite que le reissue et le hairball en mode amp..
Bon ça c'est pour l'input poussé à fond!! En pratique à un niveau raisonnable, les différences deviendront vite minime.
En compression c'est à peu près pareil, en compression douce les différences seront subtiles mais en fonction des applications, ça peut changer, surtout si on commence à pousser la compression. Un hairball peut tendre un peu plus sur le H original parfois, par exemple... Donc évidemment il y en a pleins d'autres, mais le hairball le meilleur le plus proche en étant budget friendly. Si plus de budget le purple m77 est une super option. C'est vrai que 4k pour un blackface reissue ça pique. Mieux vaut un original à ce prix!
Maintenant si vous avez un klark ou un warm, inutile de vous arracher les cheveux; on est dans l'esprit mais quand on écoute en détail, il peut manquer un un petit truc, surtout si on pousse...
Développé par Bill Putnam sénior, société urei (une branche d'Universal audio qui rachètera teletronix et donc le la-2a), c'est le premier compresseur solid state. L'idée de départ est en fait d'updaté le compresseur à tube 176; les tubes commencent à être une technologie vieillissante, l'intérêt étant d'avoir de meilleures performances, et moins de contraintes (coût, entretien, calibrage, chaleur, haut voltage etc). Donc le 1176 n'arrive pas de nul part, juste un redesign solid state d'un compresseur à tube.
La réduction de gain doit être opéré par un fet transistor, pour field-effect transistor où transistor à effet de champ pour nous autres, un transistor qui sert à faire varier le voltage et donc une réduction de gain. Je resterai simple dans l'aspect technique, primo je suis pas ingénieur électronique et ce qui nous intéresse c'est surtout le son.
Donc ce qui nous intéresse c'est surtout l'input pré amplifier et l'output amplifier, tout deux avec transfos car c'est déja eux qui donne un son distinctif. Comprenons qu'ici on a donc un pré-amp/amp agrémenté d'un compresseur. La machine est d'ailleurs conçue dès le départ pour éventuellement bypasser le compresseur et s'en servir d'ampli avec plusieurs dizaines de dB de réserve. Donc l'input, son transfo et son préamp qu'on drive plus ou moins sont déjà responsable en partie du résultat; effectivement plus on pousse plus on rentre fort dans le transfo puis le préamp et donc intensifier le caractère, rabotant très légèrement les transitoires, donnant de la présence dans les médiums, apportant de la distorsion harmonique etc. Idem pour l'output amplifier qui est un class A avec transfos. Pour les curieux, on peut s'amuser à bypasser le comp, et driver plus l'input moins l'output, et inversement. On constatera une différence certaine, driver l'input va vite saturé, si on abuse on risque de raboter pas mal les transitoires et d'arriver à un son crunchy, un low end massif va vite morfler etc. Par contre l'output est beaucoup plus classe et haute définition, vous risquez plus de clipper vos convertisseurs que de le faire saturer violement. C'est beaucoup plus clean, rabotte moins les transitoires, moins de thd. Alors évidemment on du caractère aussi mais moins voyant, il excitera tout de même le spectre mais plus subtilement et de façon plus équilibré sur tout le spectre.
Alors bien sûr si le son de l'input vous emballe et que vous souhaitez l'explorer d'avantage, sans tomber dans le crunchy, souvenez que c'est un préamp... Si vous voulez pousser plus loin l'exploration, il vous faudra réduire fortement la puissance du signal que vous lui envoyez... Forcément un niveau Line, même raisonnable (+4dbu) réduit la fenêtre d'action, c'est un préamp! Et à l'ère digitale ayez pas peur de lui envoyer -30dbfs ou moins, ça aggrandira sa fenêtre d'action avant de trop saturer. Puis avec des convertisseurs modernes ou une autre machine hardware avant, le noise floor restera anecdotique. On est plus en 1967! Voili voilou, c'est une excellente tone box, qui offre une palette conséquente de caractère de subtil à carrément crunchy voir baffle crevée pour ceux que ça branche. On est sur de la sonique de haute volée typée 70s.
C'est aussi un compresseur! On le résume souvent à ça d'ailleurs. Le premier solid state, mais pas seulement. Il s'est distingué aussi pour deux raisons:
1- capable d'une grande rapidité d'action,
2- des settings paramétrables, peu courant à l'époque et même carrément nouveau pour ce qui est de l'attaque (et même des ratios je pense).
En fait c'est même un limiteur, d'où son nom "limiting amplifier". Encore une fois il a sûrement été plus designé pour de la bout de chaîne, broadcast probablement, comme limiteur pour empêcher les overshoots. Pas designé pour te smasher tes overheads drums ou donner du grain à un Tom Waits. Pourtant tu ne verras personne le mettre en bout de chaîne mastering comme limiteur. Il n'est pas l'arme ultime de la loudness war... Pourquoi donc? Mais parce que c'est un vieux truc aujourd'hui, et que sur le domaine de compétence précis pour lequel il a été designé, il est maintenant complètement largué!
Par contre encore une fois, à force d'exploration (soyons aventuriers, osons! ça a toujours avancé comme cela ) en studio on s'est vite aperçu que ses points forts étaient tout autre, heureusement il a des ratios et c'est en compression créative, parfois brutale qu'il peut briller!
Il est donc très utilisé pour te crusher des drums violemment en parallèle et réinjecter ça dans le signal d'origine sans avoir à le toucher et donc le préserver. On peut donc avoir l'aiguille du 1176 qui smash à gauche comme un Raphaël Nadal pour finalement obtenir un plus assez subtil sur une piste drum. Je l'ai fait récemment sur une drum dynamique vintage qui manquait un peu de présence, j'ai redosé subtilement. Att/rel minimum, haut ratio. Efficacité garantie, en fait j'ai ensuite essayer pleins d'autres compresseurs sur cette application. Pratiquement tous les modernes VCA se sont fait largués surtout que beaucoup étaient des bus comp donc désigné pour être subtil, brutalité impossible. Le SSL, le mbp et je sais plus quoi d'autre encore était largués incapable de smasher quoi que ce soit, normal. Le seul capable, c'était le distressor.. ce qui est normal aussi puisque censé émuler le 1176, ce qu'il fait très bien. Il était juste plus propre, moins de caractère et de saturation malgré l'option disto enclenchée, meilleure définition, pas de saturation 70s typée comme le 1176 et surtout un léger plus au niveau du punch, mais très léger. C'était vraiment très très approchant, et détails anecdotiques puisque c'était pour du parallèle léger. J'ai gardé le distressor, mais l'un où l'autre ne changeait pas grand chose. J'ajoute que les plugins de 1176 étaient moyens. Je trouve le arturia très convaincant même en terme de caractère, l'idée générale était là le caractère aussi, mais plus du tout de punch, les transitoires avaient disparus dans la nature comme un warm audio... Je pense que les seuls compresseurs pouvant tenir la dragée sur ce genre d'applications brutales c'est le compex et les Valley people avec surement un caractère différent. Ne les ayant pas testé moi même, je ne peux comparer plus précisément. Mais je les ai déjà entendu en action et effectivement ce sont des alternatives très intéressantes.
Alors évidemment il y a d'autres applications possibles et plus raisonnable. Moi au début le 1176, ça prenait pas trop, notamment en vocal. Puis un jour j'ai rentré une basse dedans. Il est immédiatement devenu mon go to pour la basse... Déja son caractère est bien approprié, et va donner de la vie, donner de la présence. Comme mes basses sont lourdes et même un peu sourdes pour pas trop empiéter dans le médium c'est très pratique pour qu'elle trouve sa place dans le mix et semble moins sourde. Un peu d'emphase dans le bas medium permet de garder la sonorité voulue sans qu'elle paraisse sourde et soit inaudible. Ensuite en compression (ratio 4, att de un quart à la moitié, rel de fast à un quart...) il est possible d'obtenir beaucoup de constance en contrôlant les attaques. Au lieu d'avoir une note avec forte attaque et un sustain qui s'estompe vite, on peut vite obtenir de la constance avec un sustain qui ne s'atténue plus du tout. Très utile en hip hop ou tu samples de la vraie basse mais que tu as des notes isolées et parfois longues sur un riff simple. Ça te permet d'avoir un même volume tout du long et donc un sentiment de puissance et de régularité.
On peut aussi compresser moins brutalement et en gardant un peu d'attaque, pour garder un son plus naturel, mais en gagnant 2db et de la présence. Bref pour fixer une basse dans un mix c'est redoutable et surtout très simple, pas de prise de tête.
Pour le vocal (rap), j'ai moins accroché; mais c'était il y a longtemps, j'étais encore balbutiant en compression. Pas trop réessayer depuis.
De façon générale il est considéré comme rock comme comp vocal. Caractère, grain, pas le plus subtil. Là où des la-2a, Avalon seront plus doux et plus musicaux (chanteur/se à voix, pop douce etc).
Pour le reste à vous de tester, rien n'est interdit. Il se débrouille sur kick, snare, drumbus. Quand on veut du caractère il est toujours bon de l'essayer, pourquoi pas sur des instrus pour peu qu'on cherche un petit coté aggressif plutôt qu'une musicalité. Rien n'empêche d'enlever le la-2a d'un piano ou d'un sax pour peu que le projet s'y prête... Si vous voulez faire du Revival 70s c'est le seul à garder. Primo, peu de compression dans les mixs et masters à cette époque voir pas du tout si ce n'est en vocal, donc quitte à en garder un, il a le son approprié.
Vienent enfin les révisions et les clones, je vais pas poster 10 avis 1176! Soyons conçis:
-rev A, surnommé bluestripe ou bluey (gris bande bleu) est le premier. Il est plus saturé, plus coloré. C'est le 1176 en mode "i want more of it"! Plus de saturation donc plus de texture, un peu métallique, medium forward.
-rev D (LN pour low noise) ou blackface. Le standard... Meilleures specs que le A, a l'origine moins de noise, moins de saturation aussi, belle rondeur sur le grave, plus équilibré mais toujours un sacré caractère. Original et reissue sont moins medium forward et vraiment profond dans le grave. En comparant aux autres on pourrait le croire dark mais c'est les autres qui emphase plus les médiums surtout. Org et reissue même caractère mais pas les mêmes specs, reissue saturera beaucoup moins vite que l'orgsur l'input....
-Rev F, G, J, H, plus on avance en révision plus on sera clean. Évidemment toujours du caractère mais de moins en moins. On arrive à des révisions sans transfos à la fin. F a un output amplifier en classe A/B et de nouveaux transfos. G est censé être une version clean, pas d'input transfos et un nouveau input op amp. H ou silverface est semblable à G, H et G commence à être cloné, censé être plus hifi je pense surtout que les cloneurs s'y intéressent parce qu'encore moins cher à produire (pas de transfos, des op amps...). Mais tout cela est à nuancer si vous comparez le reissue du D avec H original, le H aura plus de caractère, plus de medium car c'est du vintage.
Pour le son 1176, mieux vaut D. Si on connaît et qu'on veut plus de saturation A...
-1178 est une version stéréo.
Je vais pas détailler tous les clones, il y en a trop puis je les connais pas tous. Pour faire simple le warm est pas top et crush les transitoires, le klark manque de caractère et proche d'un plugin, mais c'est très correct pour le prix. Globalement si vous voulez LE SON de la reissue D sans vous ruiner prenez un hairball... Pour avoir comparé, notamment en mode amp, c'est identique, impressionnant. Soit vous vous le montez ou vous l'achetez monté en seconde main. La vous aurez le blackface reissue pour pas cher. Purple m77 est top il a un son proche du blackface original et sature plus vite que le reissue et le hairball en mode amp..
Bon ça c'est pour l'input poussé à fond!! En pratique à un niveau raisonnable, les différences deviendront vite minime.
En compression c'est à peu près pareil, en compression douce les différences seront subtiles mais en fonction des applications, ça peut changer, surtout si on commence à pousser la compression. Un hairball peut tendre un peu plus sur le H original parfois, par exemple... Donc évidemment il y en a pleins d'autres, mais le hairball le meilleur le plus proche en étant budget friendly. Si plus de budget le purple m77 est une super option. C'est vrai que 4k pour un blackface reissue ça pique. Mieux vaut un original à ce prix!
Maintenant si vous avez un klark ou un warm, inutile de vous arracher les cheveux; on est dans l'esprit mais quand on écoute en détail, il peut manquer un un petit truc, surtout si on pousse...