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Coolerking
« La grande (grande, grande) classe »
Publié le 02/01/23 à 13:18
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les utilisateurs avertis
Quiconque s'intéresse un peu au matériel destiné à la guitare électrique a entendu parler de cette pédale de distortion. Entre une campagne marketing virale savamment orchestrée et une production familiale au compte-gouttes, entraînant une flambée des prix absurde comme d'habitude sur le second marché, sans compter les frais de douanes puisque le papa de la pédale vit en Amérique du Nord.
Vendue neuve à un tarif qui peut paraître acceptable pour une pédale boutique, le prix devient vite rédhibitoire sur notre continent.
Comme tout bon GAS-eur qui se respecte, je lorgne dessus depuis un bail, à l'affut des annonces sur les sites de refourgue, et voilà, grâce à une belle conjonction entre l'arrivée de Noël et une annonce pour une fois honnête, la belle est arrivée au pied du sapin.
J'ai topé la version Black Hyperfade, entendez noire, avec boutons argentés et logo en dégradé bleu/rose.
Elle est allé directement remplacer la Dr Scientist Elements sur un petit PB (rockboard 3.1) dont le chaînage dit: wah wah Fender tread Light, Nux Roctary, Tampco Tone Oven, 1981 Inventions, Polar Bear Effects Narwhal Black, Strymon Deco/El Capistan/Flint, Pigtronix Infinity 2 et Strymon Iridium.
Je joue surtout sur des Telecasters, toutes bricolées ou complètement maison (y en a même une montée avec des Lollar Charlie Christian et une autre montée en douze cordes), mais y a aussi une petite Gretsch avec des filtertrons TVJones, deux Jazzmaster dont une baritone, une Epiphone SG, une petite Steinberger headless équipée de P94 Gibson et une Strat maison aussi.
Bref, tous les types de micros sont présents pour les tests.
Avec ça je joue de tout, du gros rock bruitiste au lounge jazeux, j'ai pas trop de frontières.
Niveau conso, rien d'alarmant, 9V et 60mA, à la portée de n'importe quelle alimentation de base.
Pour les piles, non je ne crois pas, pourtant c'est pas la place qui manque. Personnellement, ça ne me manque pas, mais je sais que ça peut en irriter certains.
D'abord le look. Il faut quand même le dire, c'est facilement la plus belle pédale qui me soit passée entre les mains (et j'en ai/ai eu un paquet maintenant). le packaging est lui aussi irréprochable. C'est minimaliste, classe, sobre, chic, de bon goût, l'attrape-gogo facile pour n'importe quel esthète débutant. Zéro faute. Normal que tout le monde tombe dans le panneau du marketing.
Elle pèse un poids rassurant, surtout dû au boîtier en acier, et semble de fait relativement indestructible.
le switch est parfaitement silencieux et les trois potards tournent avec une résistance rassurante, pas trop d'inquiétude quand à un déréglage intempestif.
La notice fournie est là encore sobre et claire, elle explique assez simplement l'interaction entre les trois niveaux de réglage et propose quelques configurations pour se faire une idée rapidement ainsi que des patterns en blanc pour y mettre vos propres réglages. Là encore, zéro faute.
Les réglages reprennent ceux que l'on retrouve sur la Rat, du coup si vous connaissez vous ne serez pas perdu. On a DRV à gauche pour la quantité de distortion, VOL à droite pour le niveau de sortie et CUT au milieu qui n'est pas un tone classique donc mais un filtre d'aigu, comme sur la Rat donc, vraiment très agréable et intuitif à utiliser, surtout sur des micros simples, surtout sur une Telecaster en fait. Par rapport à une Rat justement, ils sont bien plus facile à exploiter, ou plutôt ils sont exploitables sur toute leur course, et leur interaction est bien plus délicate (pas dans le sens complexe, dans le sens subtile).
Ils permettent d'aller d'un simple boost hyper transparent à une quasi-fuzz très "clean".
La première surprise en fait en la branchant, c'est la dynamique, la réactivité qu'on sent quand on gratte les cordes. Par rapport à la Rat, qui est quand même brutte de décoffrage et difficile à caser parfois tellement sa signature est présente, la 1981 peut se faire très discrète. Si j'utilise la Tone Oven comme drive/disto, la 1981 placée après peut très simplement booster son signal en toute transparence.
Elle peut aussi se suffire à elle-même dans pas mal de registre, de la légère coloration "amp-like" à la très grosse distortion, plus ou moins tranchante et acérée (super efficacité du potard CUT).
Les plages d'interaction entre les potards sont aussi à porter au crédit de la pédale.
Elle remplace la Elements (pour moi la meilleure distortion possible, en tout cas la plus polyvalente ET simple à manipuler) et elle est presque à la hauteur en terme de polyvalence (impossible de dire ça d'une Rat...)
En fait, pour clore la comparaison avec l'inspiratrice de la 1981, ce qui les différencie définitivement c'est la clarté de la réponse de la 1981, son détail. Les accords sonnent comme si on entendait chaque corde détachée, pas la bouillie réjouissante de la Rat, plutôt un coulis frais (si la métaphore culinaire parle à quelqu'un...)
La 1981 est donc une machine assez diabolique et inspirante, on laisse sonner et résonner les accords, on se prend à jouer avec la distortion sur des riffs et des tempos plus lents, on prend le temps de construire ses mélodies, on arpège sur le micro chevalet (un truc pas habituel chez moi), on se sent plus libre de tester des trucs parce que, justement, la distortion n'est pas brouillonne, on s'entend parfaitement et très clairement.
Bon pour finir, la vraie question serait « est-ce que ça vaut tout le battage qu'on fait autour ? » mais c'est impossible d'y répondre.
C'est un magnifique objet, où rien n'a été laissé au hasard, fait pour plaire et qui plaît forcément.
C'est une pédale de distortion très efficace, qui sera à l'aise dans plein de registre et se révèlera toujours inspirante. Et même, il suffit presque de la regarder pour être inspiré.
Est-ce que ça vaut son prix ? Difficile à dire quand on a pris son pied sur une Orange Burst de chez Caline à 20€ hein...
Est-ce que je vais la garder ? Probablement pas. Je ne suis pas un musicien assez virtuose ni assez constant pour justifier de conserver ce type de matériel (comme le reste du pedalboard sus-mentionné d'ailleurs), mais je vais en profiter encore un peu parce que vraiment, c'est la grande grande grande classe.
Vendue neuve à un tarif qui peut paraître acceptable pour une pédale boutique, le prix devient vite rédhibitoire sur notre continent.
Comme tout bon GAS-eur qui se respecte, je lorgne dessus depuis un bail, à l'affut des annonces sur les sites de refourgue, et voilà, grâce à une belle conjonction entre l'arrivée de Noël et une annonce pour une fois honnête, la belle est arrivée au pied du sapin.
J'ai topé la version Black Hyperfade, entendez noire, avec boutons argentés et logo en dégradé bleu/rose.
Elle est allé directement remplacer la Dr Scientist Elements sur un petit PB (rockboard 3.1) dont le chaînage dit: wah wah Fender tread Light, Nux Roctary, Tampco Tone Oven, 1981 Inventions, Polar Bear Effects Narwhal Black, Strymon Deco/El Capistan/Flint, Pigtronix Infinity 2 et Strymon Iridium.
Je joue surtout sur des Telecasters, toutes bricolées ou complètement maison (y en a même une montée avec des Lollar Charlie Christian et une autre montée en douze cordes), mais y a aussi une petite Gretsch avec des filtertrons TVJones, deux Jazzmaster dont une baritone, une Epiphone SG, une petite Steinberger headless équipée de P94 Gibson et une Strat maison aussi.
Bref, tous les types de micros sont présents pour les tests.
Avec ça je joue de tout, du gros rock bruitiste au lounge jazeux, j'ai pas trop de frontières.
Niveau conso, rien d'alarmant, 9V et 60mA, à la portée de n'importe quelle alimentation de base.
Pour les piles, non je ne crois pas, pourtant c'est pas la place qui manque. Personnellement, ça ne me manque pas, mais je sais que ça peut en irriter certains.
D'abord le look. Il faut quand même le dire, c'est facilement la plus belle pédale qui me soit passée entre les mains (et j'en ai/ai eu un paquet maintenant). le packaging est lui aussi irréprochable. C'est minimaliste, classe, sobre, chic, de bon goût, l'attrape-gogo facile pour n'importe quel esthète débutant. Zéro faute. Normal que tout le monde tombe dans le panneau du marketing.
Elle pèse un poids rassurant, surtout dû au boîtier en acier, et semble de fait relativement indestructible.
le switch est parfaitement silencieux et les trois potards tournent avec une résistance rassurante, pas trop d'inquiétude quand à un déréglage intempestif.
La notice fournie est là encore sobre et claire, elle explique assez simplement l'interaction entre les trois niveaux de réglage et propose quelques configurations pour se faire une idée rapidement ainsi que des patterns en blanc pour y mettre vos propres réglages. Là encore, zéro faute.
Les réglages reprennent ceux que l'on retrouve sur la Rat, du coup si vous connaissez vous ne serez pas perdu. On a DRV à gauche pour la quantité de distortion, VOL à droite pour le niveau de sortie et CUT au milieu qui n'est pas un tone classique donc mais un filtre d'aigu, comme sur la Rat donc, vraiment très agréable et intuitif à utiliser, surtout sur des micros simples, surtout sur une Telecaster en fait. Par rapport à une Rat justement, ils sont bien plus facile à exploiter, ou plutôt ils sont exploitables sur toute leur course, et leur interaction est bien plus délicate (pas dans le sens complexe, dans le sens subtile).
Ils permettent d'aller d'un simple boost hyper transparent à une quasi-fuzz très "clean".
La première surprise en fait en la branchant, c'est la dynamique, la réactivité qu'on sent quand on gratte les cordes. Par rapport à la Rat, qui est quand même brutte de décoffrage et difficile à caser parfois tellement sa signature est présente, la 1981 peut se faire très discrète. Si j'utilise la Tone Oven comme drive/disto, la 1981 placée après peut très simplement booster son signal en toute transparence.
Elle peut aussi se suffire à elle-même dans pas mal de registre, de la légère coloration "amp-like" à la très grosse distortion, plus ou moins tranchante et acérée (super efficacité du potard CUT).
Les plages d'interaction entre les potards sont aussi à porter au crédit de la pédale.
Elle remplace la Elements (pour moi la meilleure distortion possible, en tout cas la plus polyvalente ET simple à manipuler) et elle est presque à la hauteur en terme de polyvalence (impossible de dire ça d'une Rat...)
En fait, pour clore la comparaison avec l'inspiratrice de la 1981, ce qui les différencie définitivement c'est la clarté de la réponse de la 1981, son détail. Les accords sonnent comme si on entendait chaque corde détachée, pas la bouillie réjouissante de la Rat, plutôt un coulis frais (si la métaphore culinaire parle à quelqu'un...)
La 1981 est donc une machine assez diabolique et inspirante, on laisse sonner et résonner les accords, on se prend à jouer avec la distortion sur des riffs et des tempos plus lents, on prend le temps de construire ses mélodies, on arpège sur le micro chevalet (un truc pas habituel chez moi), on se sent plus libre de tester des trucs parce que, justement, la distortion n'est pas brouillonne, on s'entend parfaitement et très clairement.
Bon pour finir, la vraie question serait « est-ce que ça vaut tout le battage qu'on fait autour ? » mais c'est impossible d'y répondre.
C'est un magnifique objet, où rien n'a été laissé au hasard, fait pour plaire et qui plaît forcément.
C'est une pédale de distortion très efficace, qui sera à l'aise dans plein de registre et se révèlera toujours inspirante. Et même, il suffit presque de la regarder pour être inspiré.
Est-ce que ça vaut son prix ? Difficile à dire quand on a pris son pied sur une Orange Burst de chez Caline à 20€ hein...
Est-ce que je vais la garder ? Probablement pas. Je ne suis pas un musicien assez virtuose ni assez constant pour justifier de conserver ce type de matériel (comme le reste du pedalboard sus-mentionné d'ailleurs), mais je vais en profiter encore un peu parce que vraiment, c'est la grande grande grande classe.