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Amduscias
« Décevante, sauf si... »
Publié le 08/08/20 à 16:17
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Tout public
Produite non stop depuis 1978, la DS1 est un standard, nul doute là dessus, mais plus de 40 ans après sa commercialisation, tient-elle encore ses promesses ?
Evidemment mon modèle est un made in Taïwan des années 2000. Ce n'est pas un modèle japonais vintage, je laisserai donc le bénéfice du doute à la légende. Après tout, elle est au coeur du son de Satriani, de Chuck Schuldiner, et d'autres musiciens à très haute réputation...
MOUAIS...
Branchée dans le canal clair de mon fidèle Orange Rocker 15 Terror, avec la disto à fond et la tonalité au milieu, je suis tout de même désagréablement surpris par le caractère criard et relativement froid de la petite boite.
Alors ok, c'est une distorsion, et pas un overdrive. Ce n'est donc pas censé reproduire la chaleur d'un ampli à tubes. Du gain, il y en a, on est sur le territoire de la disto, aucun problème. Mais le son est rapidement d'une sécheresse vraiment désolante. Il conviendra souvent de ne pas dépasser midi sur le potard de tonalité pour avoir un son agréable à l'oreille. On s'aperçoit très vite que passé cette limite, le son apparait criard et relativement artificiel.
On peut contrer un peu la chose : Il faut avouer qu'à l'image des fuzz, elle sonne mieux dans un ampli déjà légèrement saturé que dans un ampli au son tout à fait clair. En triturant, on arrive à des sons qui marchent bien, disons. On trouve assez facilement le caractère Satriani, on parvient aisément à des signatures sonores Death Metal très old school, et l'on s'aperçoit que le caractère criard dépend vraiment de l'ampli avec lequel on utilise la pédale mais... Je reste sur ma faim. Oui, elle fonctionne, en la combinant avec un ampli légèrement saturé on obtiendra des sons Rock et Metal old school tout à fait exploitables, mais il subsiste toujours un manque de chaleur, il semble que ce soit au coeur du caractère de la DS-1.
En baissant le gain de la pédale, on trouvera des sons crunchs très lisibles, qui sortiront sans peine du mix, mais encore une fois, je trouve vraiment que cela sonne "transistors", et malgré le caractère franchement chaud de mon ampli, cette pédale sonne toujours plus froide que le reste de mon arsenal. On pourra objecter que cette froideur lui confère un spectre un peu plus resserré, qui prendra facilement sa place dans un mix sans trop déborder sur les autres instruments.
BON...
Je suis mitigé. Ce n'est pas une mauvaise pédale, elle m'a même sauvé lors d'une répétition où j'ai réussi à en sortir un son correct avec un combo Fender, ce qui m'a étonné à l'époque étant donné le caractère franchement clair des Blackface. Elle m'a également sauvé la mise sur scène, un jour où mon pédalier m'avait lâché, mais il faut et savoir la régler, et l'utiliser avec un ampli adéquat.
On regrettera son manque global de chaleur et la course de son potard de tonalité, qui aurait pu être mieux pensé pour conserver le peu de chaleur de la pédale sur une plus grande partie de sa course.
En 1978 et jusque dans les années 80 la DS1 a pu paraitre comme un précurseur incontournable. En triturant ses réglages, on peut encore trouver des sons utilisables, et elle pourra certes vous être utile à un moment ou à un autre si vous avez appris à la dompter, sinon elle risque de vous ruiner un concert. A sa sortie, le marché de la pédale de saturation n'était clairement pas ce qu'il est aujourd'hui. En 2020, des pédales de distortion dans une gamme de prix similaire produisent tout de même des sons bien plus flatteurs alors finalement, j'oserai poser la question : La DS-1 serait-elle aujourd'hui dépassée ?
Matériel utilisé pour les fichiers sons :
Ibanez RG 1527, micros DiMarzio Evolution
Boss DS1 Taïwan
Orange Rocker 15 Terror
Two Notes Torpedo Captor X, IR de baffle Orange PPC212V sauf pour le fichier "A la Scream Bloody Gore" (Death), IR Two Notes Kerozen.
Evidemment mon modèle est un made in Taïwan des années 2000. Ce n'est pas un modèle japonais vintage, je laisserai donc le bénéfice du doute à la légende. Après tout, elle est au coeur du son de Satriani, de Chuck Schuldiner, et d'autres musiciens à très haute réputation...
MOUAIS...
Branchée dans le canal clair de mon fidèle Orange Rocker 15 Terror, avec la disto à fond et la tonalité au milieu, je suis tout de même désagréablement surpris par le caractère criard et relativement froid de la petite boite.
Alors ok, c'est une distorsion, et pas un overdrive. Ce n'est donc pas censé reproduire la chaleur d'un ampli à tubes. Du gain, il y en a, on est sur le territoire de la disto, aucun problème. Mais le son est rapidement d'une sécheresse vraiment désolante. Il conviendra souvent de ne pas dépasser midi sur le potard de tonalité pour avoir un son agréable à l'oreille. On s'aperçoit très vite que passé cette limite, le son apparait criard et relativement artificiel.
On peut contrer un peu la chose : Il faut avouer qu'à l'image des fuzz, elle sonne mieux dans un ampli déjà légèrement saturé que dans un ampli au son tout à fait clair. En triturant, on arrive à des sons qui marchent bien, disons. On trouve assez facilement le caractère Satriani, on parvient aisément à des signatures sonores Death Metal très old school, et l'on s'aperçoit que le caractère criard dépend vraiment de l'ampli avec lequel on utilise la pédale mais... Je reste sur ma faim. Oui, elle fonctionne, en la combinant avec un ampli légèrement saturé on obtiendra des sons Rock et Metal old school tout à fait exploitables, mais il subsiste toujours un manque de chaleur, il semble que ce soit au coeur du caractère de la DS-1.
En baissant le gain de la pédale, on trouvera des sons crunchs très lisibles, qui sortiront sans peine du mix, mais encore une fois, je trouve vraiment que cela sonne "transistors", et malgré le caractère franchement chaud de mon ampli, cette pédale sonne toujours plus froide que le reste de mon arsenal. On pourra objecter que cette froideur lui confère un spectre un peu plus resserré, qui prendra facilement sa place dans un mix sans trop déborder sur les autres instruments.
BON...
Je suis mitigé. Ce n'est pas une mauvaise pédale, elle m'a même sauvé lors d'une répétition où j'ai réussi à en sortir un son correct avec un combo Fender, ce qui m'a étonné à l'époque étant donné le caractère franchement clair des Blackface. Elle m'a également sauvé la mise sur scène, un jour où mon pédalier m'avait lâché, mais il faut et savoir la régler, et l'utiliser avec un ampli adéquat.
On regrettera son manque global de chaleur et la course de son potard de tonalité, qui aurait pu être mieux pensé pour conserver le peu de chaleur de la pédale sur une plus grande partie de sa course.
En 1978 et jusque dans les années 80 la DS1 a pu paraitre comme un précurseur incontournable. En triturant ses réglages, on peut encore trouver des sons utilisables, et elle pourra certes vous être utile à un moment ou à un autre si vous avez appris à la dompter, sinon elle risque de vous ruiner un concert. A sa sortie, le marché de la pédale de saturation n'était clairement pas ce qu'il est aujourd'hui. En 2020, des pédales de distortion dans une gamme de prix similaire produisent tout de même des sons bien plus flatteurs alors finalement, j'oserai poser la question : La DS-1 serait-elle aujourd'hui dépassée ?
Matériel utilisé pour les fichiers sons :
Ibanez RG 1527, micros DiMarzio Evolution
Boss DS1 Taïwan
Orange Rocker 15 Terror
Two Notes Torpedo Captor X, IR de baffle Orange PPC212V sauf pour le fichier "A la Scream Bloody Gore" (Death), IR Two Notes Kerozen.
Fichiers audio liés à cet avis
00:0000:21
- Drive Max Tone 12h00:21
- A la Satriani00:21
- Drive Max Tone 15h00:27
- Drive Max Tone 10h00:41
- Crunch Drive 0 tone 12h00:18
- A la Scream Bloody Gore00:29