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DeoTL
« Une Super/Hyper Fuzz ? »
Publié le 23/05/23 à 19:41
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Les débutants
Le pédale Ibanez SH7 « 7th Heaven » de la série Tone Lok (ou série 7) est sortie au début des années 2000. Elle était présentée comme une pédale de distortion spécialement développée pour les guitares à 7 cordes.
Le gros malentendu, c'est qu'elle n'est vraiment ce qu' elle prétend être... !
A mon humble avis, la SH7 est une fuzz. Plus précisément, à l'intérieur cette grande famille des fuzz, je la situe dans la lignée de la Univox Super Fuzz et de sa descendante la Boss FZ2 Hyper Fuzz.
Un type de fuzz au son massif et agressif, qui s'est construite une réputation dans les scènes doom, stoner et sludge, associé à des guitares lourdement downtunées. Ceci dit, je n'affirmerai pas que la SH7 est un clone de la Univox ou de la Boss ( je n'ai pas pu faire de comparaison directe) , mais l'Ibanez SH7 est certainement une cousine pas très éloignée.
La SH7 délivre ce gros son fuzzy lourd et épais propre à la famille super fuzz, en partie lié par la génération d'une subtile octave inférieure qui donne ce coté bulldozer sonore. Il y a aussi ce petit effet ring modulator dans le sustain des notes, pas forcément voulu, mais typique des super fuzz.
Basiquement, les riffs doom d'outre tombe, lourds et lents sont son domaine de prédilection, mais il est possible d'être différemment inspiré par sa personnalité sonore.
Passons aux réglages :
Un potard de gain : attention, cette pédale possède une réserve de gain cataclysmique ; plutôt commencer avec le gain à zéro pour tester, puis augmenter si besoin. A priori, à utiliser de préférence sur un ampli en son clair et avec des micro pas trop puissant.
Une égalisation 2 bandes low et high (comme la FZ2), classique et efficace, et un level pour régler le volume.
Un switch de mode à 2 positions qui joue sur le voicing : le mode 1 donne une égalisation « flat » avec des médium, et le mode 2 donne un égalisation « scoop » sans médium, donc bien hargneuse. Ces deux modes sont conformes au genre « super fuzz » puis qu'ils existent sur la Univox et sur la Boss.
Un switch de « Void » à trois positions : il s'agit en fait d'un noise gate, qui peut avoir son utilité, mais qui coupe sec les notes tenues, en particulier en position 2.
Reste à comprendre le malentendu du positionnement marketing de la SH7 comme pédale de distortion spécialement étudiée pour les guitares 7 cordes. Pour le coté 7 cordes, c'est compréhensible, car les super fuzz sont très compatibles avec les guitares en drop et downtuning voire même avec une basse. Cependant, j'imagine le soliste shreddeur qui se procure une SH7 à la recherche d'un high gain précis et tranchant ; et qui se retrouve avec un son radical certes, mais gras et baveux : l'erreur de casting !
Pour conclure, un effet typé (pour ne pas dire caractériel), mais qui ne mérite pas sa (mauvaise) réputation.
Le gros malentendu, c'est qu'elle n'est vraiment ce qu' elle prétend être... !
A mon humble avis, la SH7 est une fuzz. Plus précisément, à l'intérieur cette grande famille des fuzz, je la situe dans la lignée de la Univox Super Fuzz et de sa descendante la Boss FZ2 Hyper Fuzz.
Un type de fuzz au son massif et agressif, qui s'est construite une réputation dans les scènes doom, stoner et sludge, associé à des guitares lourdement downtunées. Ceci dit, je n'affirmerai pas que la SH7 est un clone de la Univox ou de la Boss ( je n'ai pas pu faire de comparaison directe) , mais l'Ibanez SH7 est certainement une cousine pas très éloignée.
La SH7 délivre ce gros son fuzzy lourd et épais propre à la famille super fuzz, en partie lié par la génération d'une subtile octave inférieure qui donne ce coté bulldozer sonore. Il y a aussi ce petit effet ring modulator dans le sustain des notes, pas forcément voulu, mais typique des super fuzz.
Basiquement, les riffs doom d'outre tombe, lourds et lents sont son domaine de prédilection, mais il est possible d'être différemment inspiré par sa personnalité sonore.
Passons aux réglages :
Un potard de gain : attention, cette pédale possède une réserve de gain cataclysmique ; plutôt commencer avec le gain à zéro pour tester, puis augmenter si besoin. A priori, à utiliser de préférence sur un ampli en son clair et avec des micro pas trop puissant.
Une égalisation 2 bandes low et high (comme la FZ2), classique et efficace, et un level pour régler le volume.
Un switch de mode à 2 positions qui joue sur le voicing : le mode 1 donne une égalisation « flat » avec des médium, et le mode 2 donne un égalisation « scoop » sans médium, donc bien hargneuse. Ces deux modes sont conformes au genre « super fuzz » puis qu'ils existent sur la Univox et sur la Boss.
Un switch de « Void » à trois positions : il s'agit en fait d'un noise gate, qui peut avoir son utilité, mais qui coupe sec les notes tenues, en particulier en position 2.
Reste à comprendre le malentendu du positionnement marketing de la SH7 comme pédale de distortion spécialement étudiée pour les guitares 7 cordes. Pour le coté 7 cordes, c'est compréhensible, car les super fuzz sont très compatibles avec les guitares en drop et downtuning voire même avec une basse. Cependant, j'imagine le soliste shreddeur qui se procure une SH7 à la recherche d'un high gain précis et tranchant ; et qui se retrouve avec un son radical certes, mais gras et baveux : l'erreur de casting !
Pour conclure, un effet typé (pour ne pas dire caractériel), mais qui ne mérite pas sa (mauvaise) réputation.