Sujet Pouvoir d'achat.
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Drehdichnachrechts
55
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 7 ans
Sujet de la discussion Posté le 25/10/2017 à 20:16:26Pouvoir d'achat.
Bonsoir à toutes et à tous, sans chambre d'écho.
La fête des morts approche, je ne voudrais pas plomber la soirée en cette avant-veille de tous les saints de Hallo ouine the yes needs the no, mais voilà: je fais mes comptes, petite surprise au niveau des impôts de fin d'année, mauvaise mauvaise et tout ce qui nous est promis pour 2018. Je précise que je me reconnais dans la classe moyenne dite aisée: plus de 4000 euros par an d'impôts sur le revenu, la plupart des gens de mon âge ont des enfants, pas moi. C'est dit. Je commence à m'interroger sur l'érosion de mon pouvoir d'achat depuis la dernière fois que j'ai pu acheter une paire de Technics: 2002. Indépendamment de la fiscalité, EDF, le carburant qui flambent et vont flamber. Loin de me complaire dans le pessimisme, en lisant par exemple des revues comme Socialter, je me demande si la musique ne devient pas effectivement un "sport de super-riche." J'ai essuyé il y a peu sur mon lieu de travail une remarque d'une jeune collègue (30 ans, habillée cheap): "Vous, les amateurs forcenés de biens culturels, vous êtes ou des dealers ou des putains de bourges, ou les deux." Elle s'est immiscée dans une conversation avec un collègue sur les usines de pressage de vinyles et sur la marque Rodec, en l'occurrence.
Comment arrivez-vous à concilier le prix effectivement assez exhorbitant du matos avec l'objective et permanente augmentation du coût de la vie?
Je décris précisément mon contexte: DJ amateur, collectionneur de 12" avant tout, beaucoup d'imports allemands. Budget mensuel: à peu près 80 euros. En 1997, c'était environ 1000 francs par mois de disques. Matériel: deux SL 1210 de 2002, deux CDJ 200, une Vestax PMC 280. Deux chaines Sony pour envoyer du petit bois. Plus de 5000 12", Concorde Elektro x 2. Depuis 5 ans notamment, je réduis peu à peu mon budget. Je n'ai pas honte de le dire: je fais plus attention à la dépense.
Comment les professionnels vivent-ils actuellement de cet art? Je suis vraiment curieux de lire des témoignages sincères, objectifs. Après, on pourrait partir sur une réflexion assez vaste autour des perspectives économiques, mais ce n'est pas le propos ici.
Peace and beatmatching...
La fête des morts approche, je ne voudrais pas plomber la soirée en cette avant-veille de tous les saints de Hallo ouine the yes needs the no, mais voilà: je fais mes comptes, petite surprise au niveau des impôts de fin d'année, mauvaise mauvaise et tout ce qui nous est promis pour 2018. Je précise que je me reconnais dans la classe moyenne dite aisée: plus de 4000 euros par an d'impôts sur le revenu, la plupart des gens de mon âge ont des enfants, pas moi. C'est dit. Je commence à m'interroger sur l'érosion de mon pouvoir d'achat depuis la dernière fois que j'ai pu acheter une paire de Technics: 2002. Indépendamment de la fiscalité, EDF, le carburant qui flambent et vont flamber. Loin de me complaire dans le pessimisme, en lisant par exemple des revues comme Socialter, je me demande si la musique ne devient pas effectivement un "sport de super-riche." J'ai essuyé il y a peu sur mon lieu de travail une remarque d'une jeune collègue (30 ans, habillée cheap): "Vous, les amateurs forcenés de biens culturels, vous êtes ou des dealers ou des putains de bourges, ou les deux." Elle s'est immiscée dans une conversation avec un collègue sur les usines de pressage de vinyles et sur la marque Rodec, en l'occurrence.
Comment arrivez-vous à concilier le prix effectivement assez exhorbitant du matos avec l'objective et permanente augmentation du coût de la vie?
Je décris précisément mon contexte: DJ amateur, collectionneur de 12" avant tout, beaucoup d'imports allemands. Budget mensuel: à peu près 80 euros. En 1997, c'était environ 1000 francs par mois de disques. Matériel: deux SL 1210 de 2002, deux CDJ 200, une Vestax PMC 280. Deux chaines Sony pour envoyer du petit bois. Plus de 5000 12", Concorde Elektro x 2. Depuis 5 ans notamment, je réduis peu à peu mon budget. Je n'ai pas honte de le dire: je fais plus attention à la dépense.
Comment les professionnels vivent-ils actuellement de cet art? Je suis vraiment curieux de lire des témoignages sincères, objectifs. Après, on pourrait partir sur une réflexion assez vaste autour des perspectives économiques, mais ce n'est pas le propos ici.
Peace and beatmatching...
Drehdichnachrechts Deutsch Amerikanische Freundschaft
chris m.berger
7211
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
2 Posté le 26/10/2017 à 08:57:13
Je trouve que le djing n'a jamais été aussi abordable qu'actuellement ,le matos est "pas cher" et l'achat de musique c'est pas grand chose,quand tu achetais 1000 fr de vynil ,c’était que 20 titres .
Marisk
104
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 18 ans
3 Posté le 26/10/2017 à 14:57:59
Vaste sujet, en 15 ans beaucoup de choses ont changé dans le « DJing » :
- La grosse diminution des pressages vinyles, due aux nouvelles platines CD qui émulent le toucher et la sensation « vinyle »
- Développement des CD, CD MP3, puis clé USB
- Dans les clubs, le remplacement des Technics MK2 par les Pioneer CDJ
- La technologie Timecode / DVS
- La surpopularisation des Dj’s
- L’apparition des contrôleurs
- Une musique de plus en plus dématérialisée (plateformes d’achats en ligne, streaming)
- Une tendance au retour du vinyle, mais cela reste un marché de niche (rééditions, ou éditions limitées)
- Des marques qui ont disparu (Rodec, Vestax, Stanton, etc…), d’autres qui ont apparu (Traktor, Mixars…)
- Etc… etc…
Dire que c’était mieux avant, je ne pense pas, il faut vivre avec son temps. Maintenant quelqu’un qui débute peut s’acheter un contrôleur correct à 200€ et mixer correctement, alors qu’avant avec des platines à courroie bas de gamme c’était compliqué.
J’ai aussi acheté mes platines Technics en 2002 (600€ l’unité) c’était déjà du vol, alors que quelques années auparavant elles étaient à 3 000 Francs, mais les prix dans le haut de gamme ne s’envolaient pas comme maintenant, et le matériel n’évoluait pas aussi vite (a-t-on vraiment besoin de toutes ces nouveautés ?).
La musique est devenue plus accessible, mais elle est aussi devenue plus « jetable ».
Se comparer à avant c’est compliqué, car on a tous évolué, grandit, au niveau personnel et professionnel, changé.
A mon niveau la seule chose que je regrette vraiment c’est la dématérialisation : je suis attaché au format, que ce soit CD ou vinyle. Je ne peux pas acheter de musique en MP3, WAV ou FLAC. Ça devient de plus en plus compliqué de trouver des albums qui sortent en CD, j’ai toujours ce plaisir d’insérer un CD dans le tiroir de ma platine HIFI et d’écouter de la musique, sans être devant un écran (ordinateur ou smartphone). Un disque, ça s’échange, se vend, se donne, se prête… c’est un bien matériel. Tous ces fichiers stockés dans les disques durs, quel est leur destin ? Un album dématérialisé pour le prix c’est album CD : pas pour moi.
L’avantage maintenant c’est que pour aller mixer il suffit de mettre dans sa poche 1 ou 2 clés USB et avant il fallait se charger les caisses de vinyles.
D’autres avis sont les bienvenus !
- La grosse diminution des pressages vinyles, due aux nouvelles platines CD qui émulent le toucher et la sensation « vinyle »
- Développement des CD, CD MP3, puis clé USB
- Dans les clubs, le remplacement des Technics MK2 par les Pioneer CDJ
- La technologie Timecode / DVS
- La surpopularisation des Dj’s
- L’apparition des contrôleurs
- Une musique de plus en plus dématérialisée (plateformes d’achats en ligne, streaming)
- Une tendance au retour du vinyle, mais cela reste un marché de niche (rééditions, ou éditions limitées)
- Des marques qui ont disparu (Rodec, Vestax, Stanton, etc…), d’autres qui ont apparu (Traktor, Mixars…)
- Etc… etc…
Dire que c’était mieux avant, je ne pense pas, il faut vivre avec son temps. Maintenant quelqu’un qui débute peut s’acheter un contrôleur correct à 200€ et mixer correctement, alors qu’avant avec des platines à courroie bas de gamme c’était compliqué.
J’ai aussi acheté mes platines Technics en 2002 (600€ l’unité) c’était déjà du vol, alors que quelques années auparavant elles étaient à 3 000 Francs, mais les prix dans le haut de gamme ne s’envolaient pas comme maintenant, et le matériel n’évoluait pas aussi vite (a-t-on vraiment besoin de toutes ces nouveautés ?).
La musique est devenue plus accessible, mais elle est aussi devenue plus « jetable ».
Se comparer à avant c’est compliqué, car on a tous évolué, grandit, au niveau personnel et professionnel, changé.
A mon niveau la seule chose que je regrette vraiment c’est la dématérialisation : je suis attaché au format, que ce soit CD ou vinyle. Je ne peux pas acheter de musique en MP3, WAV ou FLAC. Ça devient de plus en plus compliqué de trouver des albums qui sortent en CD, j’ai toujours ce plaisir d’insérer un CD dans le tiroir de ma platine HIFI et d’écouter de la musique, sans être devant un écran (ordinateur ou smartphone). Un disque, ça s’échange, se vend, se donne, se prête… c’est un bien matériel. Tous ces fichiers stockés dans les disques durs, quel est leur destin ? Un album dématérialisé pour le prix c’est album CD : pas pour moi.
L’avantage maintenant c’est que pour aller mixer il suffit de mettre dans sa poche 1 ou 2 clés USB et avant il fallait se charger les caisses de vinyles.
D’autres avis sont les bienvenus !
Drehdichnachrechts
55
Posteur·euse AFfranchi·e
Membre depuis 7 ans
4 Posté le 27/10/2017 à 03:50:18
Je continue de réfléchir à toutes ces choses et je vous propose quelques idées, comme ça, certes un peu diffluentes j'en suis conscient:
- Point de passéisme dans mon propos: d'ailleurs, Laurent Garnier a eu récemment ce mot juste je crois: "Peu importe le support, ce qui compte, c'est la musique." Comme d'hab, un mec trèèès intelligent, modeste, et génial. Simplement, comme dit plus haut, on évolue, les aléas de la vie, l'altérité etc. Cela me semble d'autant plus vrai que notre Europe a beaucoup changé depuis... 2002 et l'euro. Lorsque j'ai acheté ma deuxième paire de Technics en 2002, c'était, je plusssoie, du vol qualifié: produit iconique, période post-French-Touch, snobisme. Pour ma part, le vinyle, c'est du fétichisme et j'en suis conscient: l'objet, le toucher, les souvenirs de mon adolescence, de mes nuits en Rave en 1989 en Allemagne, des filles, des moments de délire en club... Je me suis crystalisé sur un son très daté, d'ailleurs, je n'achète mes plaques que sur www.cdandlp. Les nouveautés allemandes, je les achète sur www.amazon chez dodax online entre autres ou sur place: au-delà du Rhin, je ne vous dis que cela les DJ-shops uuuuuuunderground: miam miam les plaques de chez Get physical, Dessous, Kantor, Katapult, des whites en veux-tu en voilà... cher, tout ça.
- Ce que je veux dire, c'est que mine de rien, les contrôleurs, un bon Mac, quelques clés USB bien straights, ça commence à chiffrer: et j'insiste, sans parler de l'EDF, des pannes etc. Je le dis tout net: s'il fallait que j'achète des Technics au prix de 2017 ou encore des CDJ, c'est no-way: faire le plein, payer les charges, et je ne me plains pas, je le répète!!! Je constate, et là je suis passéiste, une nette érosion du pouvoir d'achat. Là, transition souple vers le troisième tiret: souvenirs, souvenirs...
- Oui, beauauauauauauaucoup de DJ's aujourd'hui. Il y a de cela encore vingt ans, à l'âge d'or de la House tous azimuts, je me souviens de ces disquaires en Picardie et à Reims qui te faisaient la gueule une fois sur deux, qui ne te faisaient pas un 5 pour cent sur 500 balles de disques (en francs, c.à.d.: 76,20 euros), qui te disaient: "Le disque, c'est comme le Champagne, ça ne connaît pas la crise." Qui te disaient sans rire: "Ah nan, le disqueula, c'est pour le didjiii de la Singerie." Je me souviens de la tête d'un mec qui te mixait sous les yeux et s'en br... de te laisser écouter tes disques. Lorsque la Pioneer CDJ MK3 est apparue: il a dit, et pas du tout en se la jouant pour une fois: "Alors là, Pioneer et Microsoft vont nous enterrer. Ça craint." Beaucoup de disquaires ont creusé leur tombe, trop de foutage de gu***...
Au passage, un maximum de respect pour le magasin Pul's music à Reims, pro et très sympathique! Je ne sais pas s'il existe toujours. Reims, c'est loin dans tous les sens du terme.
Le mix s'est démocratisé et tant mieux, je ne regrette pas les pousse-plaques à deux balles qui te sortaient sans rire: "Ouais, ouais, je suis le didjai, je suis le boss, j'achète plein de disques et caler deux disques, c'est pour les pros, et les gamines, je les scratche."
Rien à faire: le geek ne m'intéresse pas, je ne suis pas devenu didjai, par choix: je ne pouvais pas poser les disques que j'aime en discomobile les trois quarts du temps. En 2003. Je suis passé à côté du virage CDJ qui a suivi. A l'époque déjà, cela me semblait inabordable pour un particulier. Sauf à ne plus acheter de vinyles et à restreindre mes sorties Outre-Rhin. Je ne conçois pas la musique-dj-culture sans un minimum de de voyage, d'exploration. Ca y est je le dis: mixer, c'est aimer sortir, rencontrer, risquer. Les quelques DJ de ma génération (1969) que je connais ont fait des allers-retours à Londres pour choper des 12" mais je ne te dis que ça: au hasard, les premiers maxis de Mighty Bop introuvables en France, le combo créé par celui qui allait devenir Bob Sainclar.
Laurent Garnier: Electrochoc. Je veux dire, le livre. Et les trois cédés: Excess luggage. Atomique!
Donc, 2017: on fait tout pour restreindre les possibilités de fêtes nocturnes et les déplacements: les attentats ET l'explosion fiscale sont passés par là.
- Je boucle la boucle: par érosion due à la cherté de la vie, je trouve qu'en tant que loisir, le mix devient très cher. Cellules, vinyles. Mais quand je vois le prix du matériel informatique et des contrôleurs crédibles (Traktor, Pioneer, Denon, Reloop à la rigueur) et de tout le reste, je me dis que le mec qui veut vivre du DJ'ing aujourd'hui a intérêt à se coucher tard. Je parle cette fois des professionnels, de ceux et celles qui paient des charges, bossent sur devis, passent l'aspirateur une fois la discothèque fermée. J'en connais deux.
Quand je pense à l'avenir, je regarde le DVD Le cobaye. Daté, mais tellement réaliste. Ce n'est pas du pessimisme: simplement, je constate que ma génération a vieilli, pour autant, je dis aux gens plus jeunes que moi: jusqu'à quel point allez-vous accepter de vous laisser brider?
Après, on arrive dans la politique et les bargrafffs tapent dans le rouge. Ampli out.
Peace and harmony!
- Point de passéisme dans mon propos: d'ailleurs, Laurent Garnier a eu récemment ce mot juste je crois: "Peu importe le support, ce qui compte, c'est la musique." Comme d'hab, un mec trèèès intelligent, modeste, et génial. Simplement, comme dit plus haut, on évolue, les aléas de la vie, l'altérité etc. Cela me semble d'autant plus vrai que notre Europe a beaucoup changé depuis... 2002 et l'euro. Lorsque j'ai acheté ma deuxième paire de Technics en 2002, c'était, je plusssoie, du vol qualifié: produit iconique, période post-French-Touch, snobisme. Pour ma part, le vinyle, c'est du fétichisme et j'en suis conscient: l'objet, le toucher, les souvenirs de mon adolescence, de mes nuits en Rave en 1989 en Allemagne, des filles, des moments de délire en club... Je me suis crystalisé sur un son très daté, d'ailleurs, je n'achète mes plaques que sur www.cdandlp. Les nouveautés allemandes, je les achète sur www.amazon chez dodax online entre autres ou sur place: au-delà du Rhin, je ne vous dis que cela les DJ-shops uuuuuuunderground: miam miam les plaques de chez Get physical, Dessous, Kantor, Katapult, des whites en veux-tu en voilà... cher, tout ça.
- Ce que je veux dire, c'est que mine de rien, les contrôleurs, un bon Mac, quelques clés USB bien straights, ça commence à chiffrer: et j'insiste, sans parler de l'EDF, des pannes etc. Je le dis tout net: s'il fallait que j'achète des Technics au prix de 2017 ou encore des CDJ, c'est no-way: faire le plein, payer les charges, et je ne me plains pas, je le répète!!! Je constate, et là je suis passéiste, une nette érosion du pouvoir d'achat. Là, transition souple vers le troisième tiret: souvenirs, souvenirs...
- Oui, beauauauauauauaucoup de DJ's aujourd'hui. Il y a de cela encore vingt ans, à l'âge d'or de la House tous azimuts, je me souviens de ces disquaires en Picardie et à Reims qui te faisaient la gueule une fois sur deux, qui ne te faisaient pas un 5 pour cent sur 500 balles de disques (en francs, c.à.d.: 76,20 euros), qui te disaient: "Le disque, c'est comme le Champagne, ça ne connaît pas la crise." Qui te disaient sans rire: "Ah nan, le disqueula, c'est pour le didjiii de la Singerie." Je me souviens de la tête d'un mec qui te mixait sous les yeux et s'en br... de te laisser écouter tes disques. Lorsque la Pioneer CDJ MK3 est apparue: il a dit, et pas du tout en se la jouant pour une fois: "Alors là, Pioneer et Microsoft vont nous enterrer. Ça craint." Beaucoup de disquaires ont creusé leur tombe, trop de foutage de gu***...
Au passage, un maximum de respect pour le magasin Pul's music à Reims, pro et très sympathique! Je ne sais pas s'il existe toujours. Reims, c'est loin dans tous les sens du terme.
Le mix s'est démocratisé et tant mieux, je ne regrette pas les pousse-plaques à deux balles qui te sortaient sans rire: "Ouais, ouais, je suis le didjai, je suis le boss, j'achète plein de disques et caler deux disques, c'est pour les pros, et les gamines, je les scratche."
Rien à faire: le geek ne m'intéresse pas, je ne suis pas devenu didjai, par choix: je ne pouvais pas poser les disques que j'aime en discomobile les trois quarts du temps. En 2003. Je suis passé à côté du virage CDJ qui a suivi. A l'époque déjà, cela me semblait inabordable pour un particulier. Sauf à ne plus acheter de vinyles et à restreindre mes sorties Outre-Rhin. Je ne conçois pas la musique-dj-culture sans un minimum de de voyage, d'exploration. Ca y est je le dis: mixer, c'est aimer sortir, rencontrer, risquer. Les quelques DJ de ma génération (1969) que je connais ont fait des allers-retours à Londres pour choper des 12" mais je ne te dis que ça: au hasard, les premiers maxis de Mighty Bop introuvables en France, le combo créé par celui qui allait devenir Bob Sainclar.
Laurent Garnier: Electrochoc. Je veux dire, le livre. Et les trois cédés: Excess luggage. Atomique!
Donc, 2017: on fait tout pour restreindre les possibilités de fêtes nocturnes et les déplacements: les attentats ET l'explosion fiscale sont passés par là.
- Je boucle la boucle: par érosion due à la cherté de la vie, je trouve qu'en tant que loisir, le mix devient très cher. Cellules, vinyles. Mais quand je vois le prix du matériel informatique et des contrôleurs crédibles (Traktor, Pioneer, Denon, Reloop à la rigueur) et de tout le reste, je me dis que le mec qui veut vivre du DJ'ing aujourd'hui a intérêt à se coucher tard. Je parle cette fois des professionnels, de ceux et celles qui paient des charges, bossent sur devis, passent l'aspirateur une fois la discothèque fermée. J'en connais deux.
Quand je pense à l'avenir, je regarde le DVD Le cobaye. Daté, mais tellement réaliste. Ce n'est pas du pessimisme: simplement, je constate que ma génération a vieilli, pour autant, je dis aux gens plus jeunes que moi: jusqu'à quel point allez-vous accepter de vous laisser brider?
Après, on arrive dans la politique et les bargrafffs tapent dans le rouge. Ampli out.
Peace and harmony!
Drehdichnachrechts Deutsch Amerikanische Freundschaft
spark972
2748
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
5 Posté le 28/10/2017 à 21:12:12
Je pense que tu as omis un léger détail : tant que ton matériel te satisfait, tu n'es pas obligé d'en changer. Du coup, peu importe le prix du neuf, tu n'es pas intéressé ! 
Sinon l'occasion est un très bon plan pour le matos que je pratique beaucoup, j'achète, je revends, parfois je garde.
Les plans ? Je ne cours pas après, pas de promo rien, que dalle. Et j'ai quand même des plans qui m'arrivent de connaissances de connaissances, de remplacement au pied levé, tout ça sans rien faire !
Comme je dis toujours, faut pas que ça devienne une contrainte : si ça te fait chier, laisse tomber et passe à autre chose.
Sinon l'occasion est un très bon plan pour le matos que je pratique beaucoup, j'achète, je revends, parfois je garde.
Les plans ? Je ne cours pas après, pas de promo rien, que dalle. Et j'ai quand même des plans qui m'arrivent de connaissances de connaissances, de remplacement au pied levé, tout ça sans rien faire !
Comme je dis toujours, faut pas que ça devienne une contrainte : si ça te fait chier, laisse tomber et passe à autre chose.
slouptoouut
2445
AFicionado·a
Membre depuis 11 ans
6 Posté le 29/10/2017 à 13:31:15
Bonjour,
outre le fait que les choses ont bien changées depuis le D-Jing des années 80 , et que c'est, finalement, devenu plus abordable (avec le revers de la médaille que le trop bon marché , genre Boos, Ibiza,Skyteec...est souvent synonyme de piètre fiabilité et de mauvaise musicalité) je dirai qu'il y a aussi des pistes, apparemment peu explorées ici, ou alors pudiquement pas révélées ...pour faire de la discomobile et du D-Jing quand on a que de très faibles pouvoirs d'achat !
Les brocantes, dépot-ventes, et cash-converters (parfois mais assez rarement évoqués) on y trouve souvent du bon matos, en parfait état de marche, souvent revendu a vil prix pour la seule (et stupide ! ) raison, qu'il est démodé ou n'a pas de port USB ! ou de fente pour carte SD !
et
La solution (très rarement abordée) de faire les déchetteries, recycleries, ou carrément de faire les poubelles , pour en exhumer du matériel, certe quasiment toujours défectueux (sinon il ne serai pas dans ces endroits là !)mais pouvant soit être réparé quand ça vaut le coup, ou que la panne est toute simple ...Soit servir de banque de pièces détachées
(certe, il faut avoir des connaissances en électronique, et avoir de la place pour transformer une pièce en "clinique pour vieux bidules" ...mais on peut souvent se faire une sono qui marche bien pour encore moins cher que de l' Ibiza !
Quand aux disques vinyles et CD, certe dans le temps il étaient onéreux ...certe dans le temps il y avais les disquaires (pour la plupart disparus !) mais maintenant on en trouve dans ces mêmes endroits (brocantes, cash-converters, voire déchetteries, recycleries) avec un peu de chances, et pour pas cher, voire pour rien du tout
(s'assurer qu'il ne sont pas rayés ! visuellement, ou pour certains, en les essayant avec un petit lecteur fonctionnant sur piles ...)
outre le fait que les choses ont bien changées depuis le D-Jing des années 80 , et que c'est, finalement, devenu plus abordable (avec le revers de la médaille que le trop bon marché , genre Boos, Ibiza,Skyteec...est souvent synonyme de piètre fiabilité et de mauvaise musicalité) je dirai qu'il y a aussi des pistes, apparemment peu explorées ici, ou alors pudiquement pas révélées ...pour faire de la discomobile et du D-Jing quand on a que de très faibles pouvoirs d'achat !
Les brocantes, dépot-ventes, et cash-converters (parfois mais assez rarement évoqués) on y trouve souvent du bon matos, en parfait état de marche, souvent revendu a vil prix pour la seule (et stupide ! ) raison, qu'il est démodé ou n'a pas de port USB ! ou de fente pour carte SD !
et
La solution (très rarement abordée) de faire les déchetteries, recycleries, ou carrément de faire les poubelles , pour en exhumer du matériel, certe quasiment toujours défectueux (sinon il ne serai pas dans ces endroits là !)mais pouvant soit être réparé quand ça vaut le coup, ou que la panne est toute simple ...Soit servir de banque de pièces détachées
(certe, il faut avoir des connaissances en électronique, et avoir de la place pour transformer une pièce en "clinique pour vieux bidules" ...mais on peut souvent se faire une sono qui marche bien pour encore moins cher que de l' Ibiza !
Quand aux disques vinyles et CD, certe dans le temps il étaient onéreux ...certe dans le temps il y avais les disquaires (pour la plupart disparus !) mais maintenant on en trouve dans ces mêmes endroits (brocantes, cash-converters, voire déchetteries, recycleries) avec un peu de chances, et pour pas cher, voire pour rien du tout
(s'assurer qu'il ne sont pas rayés ! visuellement, ou pour certains, en les essayant avec un petit lecteur fonctionnant sur piles ...)
DiZ69
3827
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
7 Posté le 29/10/2017 à 18:03:00
tout jeune dj ultra debutant ici:
en ce qui me concerne je trouve mon bohneur sur un controleur d'entrée de gamme, je télécharge les artiste que j'adore et qui dans la grande majorité des cas tres généreux en free download, et parfois quand il me reste des sous, j'achetes les piste que j'ai retenu sur beatport, je voudrais faire du 10euros...mais je deborde toujours
j'aimerais achété un bon pc portable et un beau controlleur mais pas les moyens actruellement (je mix home studio pour l'instant, l'ambition c'est de jouer des petites soirée a l'occasion, voir reussir a faire un pub/bar ou deux
bref c'est plus de la passion que du professionnalisme
je suis plutot MAO historiquement, mais le djing m'apporte beaucoup a ce niveau (bien plus que je pensais finalement)
je suis pas du tout allergique au nouvelle technologie (digital, mp3, sync, tag, timestretch etc...ontune ^^^ :P
je rejoins l'avais plus haut on peut trouver des trucs chez cash converter et autre (parfois ils se touchent quand meme hein^^)
j'ai deja vu plus cher que le prix du neuf ^^...
Autrefois j'avais testé de me mettre au platine (les haut de gamme chez bst a l'epoque, qui coutient le tiers du prix des mk2 chez numark, il fallait aider le plateau pour lancer les morceaux ^^
parcontre j'avais acheté une kaoss mixer, que je reve de retrouver, pour foutre des groovebox dessus ^^
je m'étais fait voler mon matos, ça avait mis fin a l'aventure, et mon interet de l'epoque etait d'apprendre les machines et les logiciels surtout
quand j'ai re-voulu m'y mettre j'ai trouvé ça hyper génial les controllo le digital etc...
et c'est surtout les prix qui m'ont impressionné, mon petit numark platinum truc much, je l'apprécie tout les jours
je peux meme dire que je l'ai deja rentabilisé pour moi ^^
en ce qui me concerne je trouve mon bohneur sur un controleur d'entrée de gamme, je télécharge les artiste que j'adore et qui dans la grande majorité des cas tres généreux en free download, et parfois quand il me reste des sous, j'achetes les piste que j'ai retenu sur beatport, je voudrais faire du 10euros...mais je deborde toujours
j'aimerais achété un bon pc portable et un beau controlleur mais pas les moyens actruellement (je mix home studio pour l'instant, l'ambition c'est de jouer des petites soirée a l'occasion, voir reussir a faire un pub/bar ou deux
bref c'est plus de la passion que du professionnalisme
je suis plutot MAO historiquement, mais le djing m'apporte beaucoup a ce niveau (bien plus que je pensais finalement)
je suis pas du tout allergique au nouvelle technologie (digital, mp3, sync, tag, timestretch etc...ontune ^^^ :P
je rejoins l'avais plus haut on peut trouver des trucs chez cash converter et autre (parfois ils se touchent quand meme hein^^)
j'ai deja vu plus cher que le prix du neuf ^^...
Autrefois j'avais testé de me mettre au platine (les haut de gamme chez bst a l'epoque, qui coutient le tiers du prix des mk2 chez numark, il fallait aider le plateau pour lancer les morceaux ^^
parcontre j'avais acheté une kaoss mixer, que je reve de retrouver, pour foutre des groovebox dessus ^^
je m'étais fait voler mon matos, ça avait mis fin a l'aventure, et mon interet de l'epoque etait d'apprendre les machines et les logiciels surtout
quand j'ai re-voulu m'y mettre j'ai trouvé ça hyper génial les controllo le digital etc...
et c'est surtout les prix qui m'ont impressionné, mon petit numark platinum truc much, je l'apprécie tout les jours
je peux meme dire que je l'ai deja rentabilisé pour moi ^^
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